Rapport d information fait au nom de la Commission des affaires sociales sur les prélèvements obligatoires et leur évolution
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Description

Depuis dix ans, les ressources de la protection sociale sont progressivement fiscalisées, représentant la moitié des prélèvements obligatoires. Le présent rapport s'interroge sur la prolifération des prélèvements sociaux, se demandant si c'est un mal français et jusqu'où ira leur diversification et leur fiscalisation (CSG : instrument de la fiscalisation des cotisations salariales ; compensation des allègements de cotisations : instrument de fiscalisation des charges patronales ; Fonds de solidarité vieillesse : fiscalisation de certaines prestations non contributives). Il déplore une fiscalité complexe sur les tabacs et en propose des aménagements.

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Publié le 01 octobre 2003
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Langue Français

Extrait

N° 44
S É N A T
SESSION ORDINAIRE DE 2003-2004
Annexe au procès-verbal de la séance du 29 octobre 2003
RAPPORT DINFORMATION
FAIT au nom de la commission des Affaires sociales (1) sur lesprélèvements obligatoireset leurévolution, Par M. Alain VASSELLE,
Sénateur.
(1) Cette commission est composée de :M. Nicolas About,président MM. Alain Gournac, Louis Souvet, ; Gilbert Chabroux, Jean-Louis Lorrain, Roland Muzeau, Georges Mouly,vice-présidents; M. Paul Blanc, Mmes Annick Bocandé, Claire-Lise Campion, M. Jean-Marc Juilhard,secrétaires; MM. Henri dAttilio, Gilbert Barbier, Joël Billard, Mme Brigitte Bout, MM. Jean-Pierre Cantegrit, Bernard Cazeau, Jean Chérioux, Mme Michelle Demessine, M. Gérard Dériot, Mme Sylvie Desmarescaux, MM. Claude Domeizel, Michel Esneu, Jean-Claude Étienne, Guy Fischer, Jean-Pierre Fourcade, Serge Franchis, André Geoffroy, Francis Giraud, Jean-Pierre Godefroy, Mme Françoise Henneron, MM. Yves Krattinger, Philippe Labeyrie, Roger Lagorsse, André Lardeux, Dominique Larifla, Dominique Leclerc, Marcel Lesbros, Mmes Valérie Létard, Nelly Olin, Anne-Marie Payet, M. André Pourny, Mme Gisèle Printz, MM. Henri de Raincourt, Gérard Roujas, Mmes Janine Rozier, Michèle San Vicente, MM. Bernard Seillier, André Vantomme, Alain Vasselle, Paul Vergès, André Vézinhet. Sécurité sociale.
Mesdames, Messieurs,
AVANT-PROPOS
Le débat sur les prélèvements obligatoires constitue, pour la commission des Affaires sociales, une opportunité toute particulière de rendre un hommage appuyé à son ancien rapporteur pour les équilibres financiers généraux, Charles Descours, qui fut lardent partisan de lautonomie des comptes de la sécurité sociale en même temps que lartisan dun dialogue toujours constructif entre les finances de lÉtat et les finances sociales.
Loriginalité de son initiative  imposer un débat commun aux commissions des Finances et des Affaires sociales  prenait tout son sens dans une période caractérisée par la multiplication des usines à gaz et des dérivations suspectes.
Pourtant, le contexte nouveau, voulu par le présent Gouvernement et réclamé par les élus, dune clarification des relations financières entre lÉtat et la sécurité sociale na pas renvoyé son excellente initiative au rang dune intervention ponctuelle.
En effet, cette année, celle-ci prend un relief particulier car le Parlement se trouve, en raison de lapplication de la nouvelle loi organique relative aux lois de finances, confronté à une regrettable schizophrénie des discussions budgétaires.
Ainsi, le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2004 fixe les règles relatives à la taxe sur le tabac et enregistre son produit dans les prévisions de recettes des organismes qui en bénéficient, mais la répartition correspondante de cette même taxe entre ces mêmes bénéficiaires est opérée par le projet de loi de finances.
Jamais les législateurs organiques de 1996 et 2001, chacun attentif à ce que les prérogatives du Parlement soient renforcées, nont souhaité, ni même envisagé, quun tel morcellement puisse se produire.
Or, à la vitesse avec laquelle lapplication des règles de procédure budgétaire rapatrie, en loi de finances, lexamen des ressources affectées aux organismes sociaux, il faudra bientôt, et cela constituerait un événement, que votre commission des Affaires sociales se saisisse pour avis de la première partie du budget afin dy examiner les recettes de la sécurité sociale que les prévisions de recettes de la loi de financement ne font plus quévoquer.
Au-delà dune réponse à cette difficulté dordre procédural, un débat sur les prélèvements obligatoires, à proximité des discussions budgétaires, offre cette année loccasion à votre rapporteur de dresser un bilan et quelques perspectives des prélèvements sociaux. Entre deux réformes essentielles, celle des retraites du printemps dernier et celle de lassurance maladie du printemps prochain, il ne peut en être différemment.
Ainsi, pour un premier exercice, ce rapport sattache à répondre à la question formulée lan passé, avec beaucoup dà propos, par le président de la commission des Affaires sociales, lors du débat sur les prélèvements obligatoires :« Où va l argent ? ».
En effet, le président Nicolas About rappelait, non sans humour, que lessentiel de la tâche assignée au Parlement consistait, aux termes de larticle 14 de la déclaration des Droits de lHomme et du Citoyen, à lever limpôt et à répondre du bon usage qui en est fait.
La connaissance de lorigine et de la destination des ressources destinées à notre santé ou à nos retraites doit, sans aucun doute, être parfaite. La réforme de la loi organique relative aux lois de financement de la sécurité sociale constitue à cet égard un chantier à part entière des réformes futures touchant à la protection sociale et aux finances publiques.
Dans cette perspective, et pour cette année de « vaches maigres », ce rapport porte lambition modeste quil soit donné une autre réponse à cette importante question que celle dun philosophe citée par Léon Bloy1voici plus de cent ans :« Eh bien mes amis, largent se cache ! ».
1Léon Bloy, exégèse des lieux communs.
I.LA PROLIFÉRATION DES PRÉLÈVEMENTS SOCIAUX : UN MAL FRANÇAIS ?
A.UN OBJET COMPTABLE MAL IDENTIFIÉ
1.Un ensemble hétérogène
Ainsi que le rappelle lannexe I du rapport sur les prélèvements obligatoires et leur évolution2, lOCDE fut la première organisation à proposer une définition des prélèvements obligatoires afin de faciliter la comparaison de la pression fiscale entre les différents États sur des bases sinon identiques, du moins relativement homogènes.
Cette définition désigne, pour la résumer, les prélèvements obligatoires comme financiers effectifs, versés à destination des fluxles « administrations publiques au sens de la comptabilité nationale et les institutions communautaires européennes, et qui revêtent un caractère non volontaire ».
Les agrégats de prélèvements obligatoires présentés par le Gouvernement dans le cadre du rapport précité font référence à cette définition. Tirés des« comptes nationaux » élaborés notamment par lINSEE, ces agrégats constituent les « statistiques officielles » que la France déclare auprès de la Commission européenne dans le cadre du pacte de stabilité applicable aux finances publiques.
Les de la Nation »« comptes les séparent administrations publiques en quatre catégories : - lÉtat,
- les organismes dadministration centrale (ODAC), - les collectivités locales (APUL),
comptes des
- les organisations de sécurité sociale (ASSO). La ligne présentée au titre des organisations de sécurité sociale, dans les comptes nationaux, ne constitue quune fraction de lagrégat comptable dénommé comptes de la protection sociale.
2Etablie par le Gouvernement en application de larticle 52 de la loi organique du 1eraoût 2001.
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