Les effets indésirables de la chimioprophylaxie : mythe ou réalité ?

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Les effets indésirables de la chimioprophylaxie : mythe ou réalité ?

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L es effets indÈsirables de la chimioprophylaxie : mythe ou rÈalitÈ ?

F. Peyron Laboratoire de parasitologie et pathologie exotique, 8 avenue Rockefeller, 69373 Lyon Cedex 08, France. Manuscrit n∞ 2156/Pharo 8.JournÈe ÒSituation et perspectives en prophylaxie antipaludiqueÓ,vendredi 19 mai 2000 ‡ lÕIMTSSA,Le Pharo , Marseille, France.

Summary: Side effects of chemoprophylaxis: real or imagined? Prescribing chemoprophylaxis against malaria is a medical act which is often controversial.The choice of appropriate molecule depends on destination, length of stay and tolerance to a given pro duct.This latter aspect is difficult to evaluate.Among the three most commonly used drugs for Æ Æ malarial prevention - Savari ne, Lariamand doxycycline - the first enjoys the reputation of being well tolerated, the second is perceived as being poorly tolerated and the third, little used until now, is suspected of serious complications.It is impossible to say, by reviewing the available literature, which of these three molecules is indeed the least well tolerated, but the studies have followed heterogeneous evaluation methods.We propose that the various scientific associations concerned by the issue draw together an information sheet on side effects so as to encourage practioners to investigate all cases of intolerance of antimalarial drugs.

RÈsumÈ : La prescription dÕune chimioprophylaxie du paludisme est un acte mÈdical souvent controversÈ.E effet, le choix du mÈdicament dÈpend de la destination, de la durÈe du sÈjour et de la tolÈrance du p r o d uCietlimtsereulraP.‡levaÈifdcifieptcetsnreirsa.deuopsÈsirrammcouutilentmdÈorsinestcima Æ Æ la prÈvention du paludisme : la Savarine, le Lariamet la doxycycline, le premier bÈnÈficie dÕune rÈpu tation de bonne tolÈrance, le deuxiËme est perÁu comme trËs mal supportÈ, le troisiËme, encore peu utilisÈ, fait craindre des complications graves. La revue de la littÈrature ne permet pas dÕidentifie parmi ces trois molÈcules, laquelle est la moins bien tolÈrÈe. Les Ètudes sont toutefois hÈtÈrogËnes quant ‡ leur mÈthodologie. Nous proposons que les diffÈrentes sociÈtÈs savantes concernÈes par la prÈvention du paludisme sÕaccordent pour rÈdiger un formulaire de recueil des effets indÈsirables afi dÕinciter les mÈdecins ‡ rechercher tous les cas dÕintolÈrance aux antipaludÈens.

Introduction

n mythe est une reprÈsentation de faits rÈels dÈformÈe par U lÕimagination collective. La question posÈe par le titre de cet article comprend donc une double interro g a t i :olens eff e t s indÈsirables de la chimioprophylaxie antipaludÈen existent-ils et sont-ils rapportÈs de faÁon exagÈrÈe? La question est importante car, pour Ítre efficace, une pro- phylaxie doit Ítre bien tolÈrÈe, sinon elle court le risque dÕÍtre abandonnÈe malgrÈ la persistance de lÕexposition au risque infectieux.LÕobsveanrcedutraitementprÈventifseradÕau- tant moins bonne que ce dernier est chargÈ dÕa priorin È g a t i f s , vÈhiculÈs et amplifiÈs par la tradition orale, si vivace dans le milieu des voyageurs. Depuis une vingtaine dÕannÈes, la prÈvention du paludisme est Æ entrÈe dans lÕËre Òpost NivaquineÓ. Auparavant, ce mÈdica- ment, efficace et bien tolÈrÈ, Ètait la rÈfÈrence en matiËre de chi- m i o poprhylaxie. LÕapparition de souches rÈsistantes a coÔncidÈ avec lÕextension des voyages. Le profil du sujet exposÈ a consi- dÈrablement changÈ, il ne sÕagit plus du professionnel ou de lÕhomme dÕÈglise qui part pour un long sÈjour, mais dÕun indi-

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vidu reprÈsentatif de la sociÈtÈ actuelle qui part ‡ des fins de loisirs, pour un sÈjour court. Ce voyageur, qui souhaite ren- c o n etrrlÕexotisme dans un contexte sÈcuritaire, exige une prÈ- vention efficace et bien supportÈe. Pour le mÈdecin prescripteur, la premiËre difficultÈ consiste ‡ faire un choix parmi les diff È erntes options prÈventives que luiproposentdesorganisationsnationalesouinternation;ales la deuxiËme sera de convaincre le voyageur du bien fondÈ de son choix et surtout de la bonne tolÈrance du mÈdicament. Ce dernier aspect de la prescription est certainement le plus dif- f i c i;lileconsiste ‡ opposer ‡ des rumeurs les rÈsultats dÕÈtudes de tolÈrance menÈes avec rigueur. Comment expliquer ‡ un voyageur les notions de pharmacovigilance et dÕimputabilitÈ, alors quÕil maintient avec vÈhÈmence que, lors de son dern i e r voyage, la seule personne du groupe ‡ nÕavoir pas ÈtÈ malade Ètait celle qui nÕavait pas pris la chimioprophylaxie qui lui est proposÈe ? Actuellement, trois mÈdicaments sont utilisÈs pour la prÈ- Æ Æ vention du paludisme: la Savarine, le Lariamet la doxycy- cline. Leur indication dÈpend de la destination et de la durÈe du sÈjour.

Situation et perspectives en prophylaxie antipaludique

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