Rencontres HAS 2009 - Prise en charge des actes et dispositifs médicaux innovants  comment mieux gérer l’incertitude  - Rencontres 09 - Diaporama TR16
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Rencontres HAS 2009 - Prise en charge des actes et dispositifs médicaux innovants comment mieux gérer l’incertitude - Rencontres 09 - Diaporama TR16

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Documents Rencontres 09 - Synthèse TR16 (88,67 Ko) Rencontres 09 - Diaporama TR16 (1,29 Mo) Mis en ligne le 17 mars 2010 Table ronde 16 du 11 décembre 2009 de 11h à 13h Le cheminement des actes et des dispositifs innovants est complexe dans notre pays, même pour les innovations majeures. Leur évaluation en vue du remboursement par l’Assurance Maladie est l’étape ultime une fois le développement abouti. Elle conditionne largement l’introduction d’une technologie de santé dans le panier de soins. La HAS tient à produire, lorsqu’une innovation représente un progrès potentiel notable, une évaluation de qualité dans des délais aussi réduits que possible. Les récents textes législatifs devraient faciliter cette démarche. Néanmoins, au moment où se pose la question de la prise en charge par l’Assurance Maladie, les données disponibles sont souvent encore limitées. Pour conjuguer évaluation rigoureuse et mise à disposition précoce, l’anticipation de tous les acteurs (développeurs, industriels, utilisateurs, institutionnels) est essentielle. La HAS les réunit lors de cette table ronde. Consulter la synthèse et le diaporama de cette session en bas de page Modérateur : Jean-Michel DUBERNARD – Membre du Collège, Haute Autorité de Santé Intervenants : Claude BIRRAUX – Député de Haute-Savoie – Président, Office Parlementaire d’Évaluation des Choix Scientifiques et Techniques Michèle BRAMI – Chargée de mission, mission tarification à l’activité, Ministère de la Santé et des Sports Le modèle de la Tarification à l’Activité n’a pas oublié l’innovation médicale. Le principe du forfait par séjour offre une flexibilité permettant la prise en charge « automatique » des dispositifs médicaux (DM) innovants dont le prix est compatible avec le tarif du séjour. Lorsque ce n’est pas le cas, deux autres modalités existent : - le financement via les Missions d’Intérêt Général, notamment lorsque l’utilisation du DM entre dans le cadre d’une procédure de type PHRC ou STIC, - le financement via la « liste en sus », qui suppose l’inscription du DM à la LPPR et l’inscription de l’acte de pose, lorsqu’il est spécifique, à la Classification Commune des Actes Médicaux. Cependant, cette dernière modalité est dépendante de la rapidité à laquelle ces inscriptions sont réalisées, et de l’impact de l’innovation sur la classification des séjours. Pour raccourcir ces délais, et permettre un accès plus rapide des malades à l’innovation, un dispositif réglementaire particulier a été mis en place, pour rémunérer de façon « forfaitaire » l’établissement, en tenant compte du prix du DM innovant. Il reste que ce dispositif demeure dépendant d’un avis positif préalable de la HAS, et de la nécessité de maîtriser la diffusion de l’innovation pour assurer la qualité des soins. Jean-Yves CHAPELON – Directeur, INSERM U556 Le point de vue du chercheur. Témoignage à propos de quatre projets de développement de dispositifs médicaux innovants qui ont aboutis scientifiquement (l’objectif de la démarche était d’arriver au marquage CE). - Projet Lithotripsie mis sur le marché en 1985, - Projets Ablatherm (traitement du cancer de la prostate par ultrasons focalisés) : marquage CE en 2000, - Projets en cours : * Glaucome (traitement du glaucome par ultrasons focalisés) : l’étude clinique est prévue en 2010 (projet non cancer), * HIFU Foie (traitement des métastases hépatiques d’origine colorectales par ultrasons focalisés) : l’étude clinique va démarrer (décembre 2009). Au regard de ces travaux, deux enseignements majeurs sont à noter : la nécessité de suivre les projets au-delà des phases cliniques 1 et 2 et l’importance de la recherche translationnelle. Il s’agit de trouver la juste mesure entre une première évaluation clinique rigoureuse et acceptable et un volet médico-économique favorable. La non-valorisation d’une technique, qu’elle soit individualisée ou au travers d’un acte, pénalisera sa diffusion. Quelques suggestions pour accélérer le circuit : - La HAS peut-elle anticiper dans un cadre donné, l’accompagnement des développeurs avant même de connaître les résultats ? - « Faire du lobbying » auprès des experts souvent opposants au nouveau DM (pour les exemples cités plus haut : radiothérapeutes, chirurgiens ...). - Utiliser les aides institutionnelles PHRC, STIC, etc. le plus tôt possible. - Démarrer les essais multicentriques dans le cadre d’appels à projet européen (exemples du dernier AP européen FP7). - La complexité du système est liée à la spécificité méthodologique attribuée à chaque DM, mais elle devrait être réduite par la mise en place de guides afin d’aider les fabricants dans leurs démarches. Isabelle DIAZ – Chargée de mission, département santé, Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche - État des lieux de la recherche publique technologique (acteurs majeurs et chiffres clés). - Identification des points de blocage dans le cadre du processus d'évaluation qui conduit à la nécessaire création, d'une part, d'un gestionnaire unique pour lutter contre l'éparpillement des interlocuteurs, et d'autre part, celle de sociétés de valorisation regroupant des professionnels compétents. - Renouvellement du modèle économique et de la recherche, du côté des industriels, qui tend vers des montages de partenariats plus étroits et plus féconds avec les organismes de recherche publique. - Présentation des atouts de la France en matière de recherche fondamentale portant sur les dispositifs médicaux, dont la spécificité est de se situer au croisement des disciplines techniques, technologiques et médicales. Jean-Paul DURAND – Président, Given Imaging France SAS Difficultés rencontrées par l’innovation à l’accès au remboursement en France. Illustration par l’obtention du remboursement de la vidéo capsule : le parcours d’une technologie particulièrement innovante. Au regard de ce cas exemplaire à plus d’un titre, un questionnement préalable aurait probablement permis d’optimiser le processus : - Quelles données cliniques sont nécessaires pour démontrer l’intérêt clinique de mon produit ? - Quelles seront les possibilités de prise en charge de mon produit ? Quels interlocuteurs pour y répondre? En amont de la mise à disposition du produit et de la mise en œuvre de l’évaluation clinique, nos interlocuteurs privilégiés doivent être les praticiens experts dans le domaine concerné, leurs sociétés savantes ou associations professionnelles. L’avis d’un expert méthodologiste est indispensable. Lorsque les données cliniques sont disponibles, les commissions de la HAS sont nos interlocuteurs. Selon que le dispositif est implantable ou non, utilisé lors de la réalisation d’une acte par le professionnel de santé ou utilisé par le patient lui-même, la Commission Nationale d’Évaluation des Dispositifs Médicaux et des Technologies de Santé (CNEDiMTS) et/ou la Commission d’Evaluation des Actes Professionnels (CEAP) seront en charge de l’évaluation de notre produit. Les représentants des industriels peuvent également apporter un certain nombre d’informations durant le parcours. Quelles sont les pistes d’améliorations souhaitées, en tant qu’industriel ? L’existence d’un document explicatif destiné aux entreprises et permettant de choisir son parcours, déterminer son timing… apparaît comme nécessaire. La définition d’étapes entre la phase d’évaluation clinique et la prise en charge par la collectivité permettra d’améliorer la visibilité de l’industriel : - la phase 1 correspondrait aux évaluations cliniques financées par l’industriel après obtention du marquage CE. Par budgets innovation, il est entendu la possibilité donnée aux hôpitaux publiques d’utiliser le DM afin que celui-ci soit aussi tester dans la pratique, - la phase 2 permettrait de mettre le DM à la disposition des équipes médicales et libérales sous conditions de champs d’applications définis et de prise en charge provisoire (contingent de DM, durée…), - la phase 3 correspondant à l’intégration dans le panier de soin. Enfin une Commission interministérielle réunissant également la HAS, l’UNCAM, le SNITEM pourrait être saisie pour traiter des cas considérés comme hors réglementation existante et relevant du « fameux vide juridique ». Françoise ROUDOT-THORAVAL – Méthodologiste, pôle recherche clinique - santé publique, Hôpital Henri Mondor Présentation de l’exemple de développement du Fibroscan, méthode de mesure de la dureté du foie pour évaluation non invasive de la fibrose : le développement industriel conduisant à des recommandations techniques d’utilisation et définition d’une mesure valide et le développement clinique qui nécessite la collaboration d’une ou, le plus souvent, plusieurs équipes cliniques, devraient conduire à la validation de la technique et permettre rapidement une première évaluation par la HAS. Au terme de cette première évaluation, une prise en charge temporaire et encadrée permettrait la mise en place d’études complémentaires. Ce qui s’est passé : - diffusion rapide : obtention des premières données pour validation de la technique par rapport à la biopsie hépatique. Parallèlement, « publicité » rapide et création d’un besoin avec prêt d’appareils prototypes. Ainsi chaque équipe fait sa propre évaluation sans réelle rigueur méthodologique, ce qui conduit à la publication de seuils diagnostiques différents d’une équipe à l’autre ; - mise en place tardive d’un STIC, étude de validation indépendante qui arrive trop tard dans la diffusion de la technique et ne valide pas l’outil et les travaux précédents, mais recrée ses propres seuils diagnostiques, ce qui nuit à l’intérêt de la technique. Les résultats discordants et la diffusion non maitrisée de la technique ont rendu délicate l’évaluation. La synthèse des éléments disponibles et la mise en lumière des axes manquants ont donné lieu à 2 recommandations et évaluations technologiques (en 2006 et 2008). Aujourd’hui, de nombreux appareils sont installés en France avec une utilisation dans toutes les pathologies hépatiques, non validées par la HAS, et une utilisation en population générale pour le dépistage d’une cirrhose… caractérisant la diffusion désordonnée mais irréversible d’une technique par ailleurs très intéressante. Cette diffusion pose par ailleurs la question de la définition du périmètre de remboursement (éventuel) de l’examen. Daniel VASMANT – Chef du bureau des industries de santé, de biotechnologies et de l’agro-alimentaire, Ministère de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi Les dispositifs médicaux innovants sont susceptibles d’apporter des innovations de rupture. Le souci d’une meilleure satisfaction des besoins médicaux de la population française trouve toutefois ses limites sur le plan budgétaire ce qui conduit à une régulation croissante du marché. Afin de limiter l’incertitude, la France dispose d’un dispositif favorisant les travaux de recherche partenariale, incitant des industriels à augmenter le niveau de preuve (on peut citer le crédit impôt recherche et les projets financés grâce aux pôles de compétitivités). Le Gouvernement et les industriels de la santé, réunis au Palais de l’Elysée le 26 octobre 2006 à l’occasion du Conseil stratégique des industries de santé (CSIS) ont affirmé la vocation de notre pays à demeurer plus que jamais un grand pays des sciences du vivant et de la santé. Deux mesures concernant le secteur des dispositifs médicaux innovants ont été annoncées par le Président de la République, en présence de quatre ministres du gouvernement : l’État et des entreprises pharmaceutiques implantées en France ont décidé de créer un fonds d’investissement, le fond InnoBio dédié aux entreprises innovantes de biotechnologies pour la santé (bio-médicaments et plates-formes technologiques). Ce Fonds privilégiera également des approches thérapeutiques et technologiques innovantes compte tenu du potentiel existant en France (nanotechnologies, thérapie cellulaire, alternatives non chirurgicales…), le CSIS a proposé une mesure de simplification administrative pour améliorer la disponibilité des dispositifs médicaux innovants les plus performants (amélioration du service attendu élevée, de niveau I et II), pour lesquels l’objectif sera d’atteindre dans les deux ans, un délai d’inscription maximum des actes associés à ces dispositifs de 180 jours, après l’avis des commissions compétentes de la HAS (CNEDiMTS et CEAP),. En effet, bien que la loi de financement de la sécurité sociale pour 2009 ait créé à titre dérogatoire, une nouvelle mesure permettant de financer la prise en charge d’un produit, d’une prestation ou d’un acte innovant, dans le cadre d’une étude visant à obtenir des données complémentaires et dans l’attente d’une décision de prise en charge pérenne ; il s’avère nécessaire d’encadrer les délais d’inscription au remboursement d’actes, liés à des dispositifs médicaux innovants En conclusion, l’innovation dans le domaine des dispositifs médicaux est rapide et joue un rôle moteur, notamment en cardiologie et en imagerie. Par ailleurs de nouveaux bio marqueurs sont susceptibles de renforcer la personnalisation de la prise en charge des patients en introduisant une segmentation du marché. Mis en ligne le 17 mars 2010

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Langue Français
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Extrait

TR 16
Ensemble, améliorons la qualité en santé
Prise en charge des actes et dispositifs médicaux innovants : comment mieux gérer l’incertitude ?
Modérateur : Jean-Michel DUBERNARD
Membre du Collège Haute Autorité de Santé
Ensemble, améliorons la qualité en santé
2
Les intervenants
Claude BIRRAUX-Député de Haute-Savoie – Président, Office Parlementaire
d’Évaluation des Choix Scientifiques et Techniques
Michèle BRAMI–Chargée de mission, mission tarification à l’activité, Ministère de la
Santé et des Sports
Jean-Yves CHAPELON– Directeur, INSERM U556
Isabelle DIAZ-Biologie & Santé Direction Générale pour la Recherche et l’Innovation,
Ministère en charge de la recherche
Jean-Paul DURAND– Président, Given Imaging France SAS
Françoise ROUDOT-THORAVAL– Vice-Présidente de la Commission d’Evaluation des
Actes Professionnels HAS – Méthodologiste, pôle recherche clinique - santé publique,
Hôpital Henri Mondor
Daniel VASMANTindustries de santé, de biotechnologies et de– Chef du bureau des
l’agro-alimentaire, Ministère de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi
Prise en charge des actes et dispositifs médicaux innovants : comment mieux gérer l’incertitude ?
3
Jean-Yves CHAPELON
Directeur, Unité 556 de l’INSERM Applications des Ultrasons à la Thérapie LYON
Ensemble, améliorons la qualité en santé
4
Point de vue du chercheur
DMx innovants aboutis scientifiquement :
1.
Expériences passées – Lithotripsie (1985) – Ablatherm® (2000)
2.
Projets en cours – Glaucome (2008) – HIFU Foie (2009)
Prise en charge des actes et dispositifs médicaux innovants : comment mieux gérer l’incertitude ?
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Projet Lithotripsie
Destruction de calculs rénaux par ondes de choc
1979 : Premiers travaux de recherche 1985 : Développements industriels 1986 : 1erPatient à HEH Lyon 1986-1987 : Etudes cliniques
1987 : Prise en Charge en France 1989 : Agrément FDA
Prise en charge des actes et dispositifs médicaux innovants : comment mieux gérer l’incertitude ?
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Ablatherm® : quelques dates
Traitement du cancer de la prostate par HIFU 1989 : Premiers travaux de recherche 1993 : 1erPatient à HEH à Lyon 1996-99 : Etude multicentrique Européenne 2000 : Marquage CE 2001-02 : Etude AFU 2005 : Ablatherm II … 2009 : 20400 TTs, 227 centres, 27 pays
Toujours pas de prise en charge en France?
Prise en charge des actes et dispositifs médicaux innovants : comment mieux gérer l’incertitude ?
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Ablatherm® : Prise En Charge en Europe
2000 : Marquage CE (550 pts) 2001 : Italie(PEC Publique) 2003 : France(PEC Publique – temporaire, 3020 pts ISA) 2004 : Allemagne(PEC Publique) 2005 : Angleterre(PEC Publique + Privé) 2008 : Belgique, Pays Bas(Dossiers déposés) 2009 : Espagne(PEC Privé) … : France (HAS), Suisse(Dossier déposé)
Prise en charge des actes et dispositifs médicaux innovants : comment mieux gérer l’incertitude ?
8
Projets en cours
2 Projets en cours aux portes du clinique Traitement du Glaucome Traitement de Métastases Hépatiques
Dans ces 2 cas, comment mieux gérer l’incertitude de la prise en charge des actes ?
Prise en charge des actes et dispositifs médicaux innovants : comment mieux gérer l’incertitude ?
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Enseignements majeurs
La nécessité de suivre les projets au-delà des phases cliniques 1 et 2.
L’importance de la recherche translationnelle. Il s’agit de trouver la juste mesure entre une première évaluation clinique rigoureuse et acceptable et volet médico-économique favorable. La non-valorisation d’une technique, qu’elle soit individualisée ou au travers d’un acte, pénalisera sa diffusion.
Prise en charge des actes et dispositifs médicaux innovants : comment mieux gérer l’incertitude ?
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Quelques suggestions pour accélérer le circuit
1.
2.
3.
4.
5.
La HAS peut-elle anticiper dans un cadre donné, l’accompagnement des développeurs avant même de connaître les résultats ? « Faire du lobbying » auprès des experts souvent opposants au nouveau DM (pour les exemples cités plus haut : radiothérapeutes, chirurgiens ...). Utiliser les aides institutionnelles PHRC, STIC, etc. le plus tôt possible. Démarrer les essais multicentriques dans le cadre d’appels à projet européen (exemples du dernier AP européen FP7). La complexité du système est liée à la spécificité méthodologique attribuée à chaque DM, mais elle devrait être réduite par la mise en place de guides afin d’aider les fabricants dans leurs démarches.
Prise en charge des actes et dispositifs médicaux innovants : comment mieux gérer l’incertitude ?
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