Rencontres HAS 2010 - Efficacité, sécurité et impact clinique - Rencontres10 Les moments forts TR17
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Documents Rencontres10_diaporamaTR17 (991,86 Ko) Rencontres10_Les moments forts TR17 (71,35 Ko) Mis en ligne le 20 déc. 2010 Table ronde 17 du 2 décembre 2010 de 16h15 à 17h45 Améliorer la qualité et la sécurité des soins délivrés demeure un enjeu majeur, bien évidemment pour les professionnels et pour les gestionnaires du système de santé, mais surtout pour les patients/usagers : l’important pour ces trois acteurs étant d’améliorer le résultat final des prises en charge ! Pour y parvenir, améliorer ses pratiques, c’est très bien, mais obtenir un impact clinique pour les patients, c’est encore mieux. A l’occasion de cette table ronde, les experts présents débattront de cet objectif d’amélioration explicite de la prise en charge des patients sur des critères cliniques de mortalité, de morbidité ou de qualité de vie, à la lumière de leur expérience dans des domaines très variés (chirurgie thoracique, urologie, orthopédie, obstétrique) utilisant des programmes très différents : registre, audits, réseau, accréditation des médecins... Consulter le texte des moments forts et le diaporama de cette session en bas de page Modérateurs : René AMALBERTI – Conseiller sécurité des soins, direction de l’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins, Haute Autorité de Santé Philippe CABARROT – Conseiller médical, direction amélioration de la qualité et de la sécurité des soins, Haute Autorité de Santé Intervenants : Alain BERNARD – Chirurgien thoracique, CHU de Dijon L'élaboration d'indicateur de qualité à partir de la base nationale de chirurgie thoracique (EPITHOR) La base de chirurgie thoracique et cardiovasculaire (EPITHOR) permet l’amélioration de la pratique en chirurgie grâce au suivi et à la comparaison d’indicateurs qualité mesurant la performance des équipes de chirurgie thoracique. Sur la base de quelques exemples (atélectasie, paralysie récurrentielle postopératoires…), il sera démontré l’impact de cette comparaison nationale en termes de résultats cliniques, sur la qualité des soins dans les services participants. Henri BONFAIT – Coordinateur qualité et risques, Institut hospitalier franco-britannique Les déclarations d'événements porteurs de risques, une méthode originale pour améliorer l'impact clinique : l'exemple de l'antibioprophylaxie La déclaration d'EPR (événements porteurs de risques) est une méthode originale qui repose sur le principe de la déclaration volontaire analysée par un expert formé à la gestion des risques, et enregistré dans un système d'information. Elle combine une sensibilisation individuelle des praticiens et une analyse collective des dysfonctionnements débouchant sur la production de référentiels de pratiques professionnelles et de recommandations générales. Un exemple : l'antibioprophylaxie. Cyrille COLIN – Président, CEPPRAL, Hospices Civils de Lyon Plusieurs experts internationaux mettent en doute la capacité des programmes lancés dans chaque pays à améliorer la sécurité et la qualité des soins. Pourtant de nombreux travaux publiés dans de bonnes revues médicales mettent en évidence l’efficacité de tels programmes à réduire les événements indésirables et à améliorer les pratiques de soins. Il s’agit le plus souvent de programmes multi-facette, c'est-à-dire associant plusieurs actions habituellement non déployées dans le milieu des soins : élaboration et diffusion de recommandations de pratiques, revues d‘évènement critiques, procédures de rappels, audits cliniques, changements organisationnels et techniques, changement de management… Peu de programmes de cette nature sont déployés en France mais ils commencent à apparaître dans des disciplines à risque comme l’obstétrique et la chirurgie avec des résultats très encourageants. Pour déployer ces programmes, un changement des valeurs, de la culture des professionnels de santé est promu par un certain nombre d’experts internationaux. Ainsi, en obstétrique, malgré les RPC diffusées sur les hémorragies du post-partum (HPP), les pratiques de prise en charge restent inhomogènes. L'élaboration multiprofessionnelles de tels programmes multi-facettes basés sur les résultats d'audits répétés, peut permettre de modifier les pratiques concernant la prise en charge des hémorragies sévères. Ainsi, il sera démontré l'impact de l'utilisation régulière de cet outil dans deux maternités, avec une réduction significative du taux d'HPP sévères. Brigitte MAUROY – Département d’urologie - Périnéologie, Hôpital Saint-Philibert, Groupe hospitalier de l'Institut catholique de Lille Modification d’une attitude thérapeutique par les données d’un registre : l'exemple des vessies distendues. B.Mauroy, J.L.Bonnal, R.Matis, R.Castro, A.Gagnat La vessie distendue est génératrice d’incontinence urinaire, en raison d’une hydratation excessive associée à une fréquence mictionnelle insuffisante. La plate-forme Périnice et ses différents spécialistes ont mis en évidence l’existence de cette entité clinique à partir des données du registre qui ont permis de vérifier objectivement cette impression clinique. Le registre, par la centralisation des données, permet en effet de mettre en évidence des caractéristiques diagnostiques et thérapeutiques qui resteraient invisibles au regard du praticien isolé. L’exemple des vessies distendues (35 % d’interventions chirurgicales évitées) montre l’intérêt de la concertation entre les professionnels fonctionnant en réseau pour faire progresser les pratiques vers une amélioration de la qualité et une réduction de la morbidité et de l’impact médico-économique. Les recommandations de bonnes pratiques cliniques qui en découlent ont ainsi pu être rapidement transmises à l’ensemble des 500 professionnels de santé de Périnice. Mis en ligne le 20 déc. 2010

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  Table ronde 17 – Les moments forts  Efficacité, sécurité et impact clinique   Les présentations de différents programmes d’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins ont fait l’objet d’un débat soutenu. Quels questionnements ces débats avec la salle suscitent-ils ?  Brigitte MAUROY –Département d’urologie - Périnéologie, Hôpital Saint-Philibert, Groupe hospitalier de l'Institut catholique de Lille Probablement pas de nouvelles questions, mais peut-être, un nouveau regard sur la médecine de demain. A confronter nos expériences, nous avons l'impression qu'il est possible de modéliser la méthode et de trouver une méthode unique qui convienne à toutes les spécialités. Ce serait le fleuron de la rationalisation médicale. Évidemment, cette méthode reste à inventer, mais ce n'est pas une vue de l'esprit. Ce que nous avons entendu ouvre des perspectives intéressantes.  Il a aussi été évoqué l'apport de la HAS ces dernières années. Aujourd'hui, quel accompagnement, quelles initiatives attendriez-vous de la HAS pour aller plus loin et plus vite dans ce type de démarche ?  Brigitte MAUROY  Le sujet a été abordé. Nous construisons actuellement un modèle avec des équipes, très motivées il est vrai. Nous attendons de la HAS d'être un vrai partenaire, qui reçoive notre modèle, nous aide à le "squelettiser" et le valide. Nous ne pouvons pas le faire seuls, nous avons besoin de garde-fous. La HAS peut nous apporter cette sécurité avant de pouvoir diffuser un modèle vers les professionnels.  Cyrille COLIN –Président, CEPPRAL, Hospices Civils de Lyon Deux choses m'ont frappé au cours de cette table ronde. La première, c'est que les professionnels n'aiment pas qu'on les considère comme non participants ou conservateurs ; ils se sentent déjà vraiment très impliqués. La deuxième, c'est que la HAS, et précédemment l'ANDEM, puis l’ANAES, assure une remarquable promotion de la qualité et de la sécurité. Une table ronde comme celle-ci, où l'on arrive à démontrer que des modèles efficaces sur l'amélioration existent, mais que l'étendue des efforts à réaliser est encore considérable, est intéressante et utile. Il faut que ce soient les professionnels qui s'engagent dans des démarches et des programmes ambitieux, multi-facettes, afin d’améliorer la qualité des pratiques, des résultats de soins, de la sécurité. Ces modèles sont évidemment assez complexes à mettre en place. Et puis, il faut que la HAS soit le guide qui nous tire en avant, nous demande de conduire des programmes de recherche, éventuellement les finance, nous pousse à mettre en place sur le terrain des programmes de recherche-action. Ce ne doit pas être seulement une affaire académique, mais une affaire de professionnels en médecine de ville, en psychiatrie, en soins de suite, en soins de courte durée… Je suis convaincu que la HAS a un rôl e très important à jouer pour nous tirer tous vers le haut, accepter et valider des modèles d'amélioration des pratiques. Il faut aussi des indicateurs issus de l’expérience de terrain, choisis par des professionnels, qui doivent ensuite être validés, internalisés, au niveau régional d'abord, et national ensuite. La HAS doit vérifier la qualité des données et la mise en place des bases de données, attester un niveau de qualité suffisant pour qu’elles soient accessibles non seulement aux professionnels, mais également aux tutelles et au public.  
Brigitte MAUROY Il existe des organismes agréés. De la même façon, nous pourrions avoir des bases de données, des registres agréés.  L'émulation, voire l'accréditation, sont-elles des incitations suffisantes aujourd'hui, face à ce que vous avez appelé le "médical éthos" ?  Cyrille COLIN Non. La procédure d'accréditation qui consiste à déclarer deux ou trois fois par an des évènements porteurs de risques, des incidents qui n'ont eu aucune incidence sur le patient, représente un engagementultra minimumdans la démarche qualité et sécurité.  Brigitte MAUROY  En revanche, c'est une bonne base d'acculturation.  Cyrille COLIN Cela permet une bonne diffusion de ces démarches dans l'ensemble du corps professionnel.  Brigitte MAUROY Nous sommes au début d'un changement important de mentalité. Les premiers résultats des évènements saisis que nous pourrons donner aux professionnels, les inciteront peut-être à aller plus loin dans la démarche.  
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