Version PDF - De la « République sénatoriale » à la « forfaiture »
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e Fabien Conord, « De la “République sénatoriale” à la “forfaiture”. Le Sénat et la V République 1959 1962 »,Histoire@Politique.Politique, culture, société, N°12, septembredécembre 2010,www.histoire politique.frDe la « République sénatoriale » à la « forfaiture ». e Le Sénat et la V République 19591962 Fabien Conord e La lecture des rapports entre le Sénat et la V République des débuts se concentre sur les deux termes principaux de la période : la renaissance du Sénat et l’affrontement 1 institutionnel de 1962 . Le regard est attiré par la personnalité des deux principaux protagonistes, le chef de l’État et le président du Sénat, tous deux dotés d’un caractère 2 bien trempé. Charles de Gaulle et Gaston Monnerville ont évoqué cette querelle dans leurs mémoires. Le chef de l’État, qui doit consulter les présidents des deux Chambres lorsqu’il dissout l’Assemblée nationale en 1962, écrit que l’entrevue avec 3 Gaston Monnerville prit « deux minutes sans poignée de main », version contredite par le président du Sénat dans ses propres souvenirs. Quoi qu’il en soit, le président du Sénat apparaît bien comme leleaderopposants à la pratique institutionnelle des de Charles de Gaulle. Son rôle ne doit pas occulter les différends croissants qui séparent peu à peu la grande majorité des sénateurs français et le pouvoir gaullien entre 1959 et 1962. L’objet de cet article est de restituer le climat de ces quatre années de tensions et d’en déterminer les raisons. L’analyse des débats et des votes du Sénat montre les fauxsemblants d’une lune de miel avortée puis les principaux éléments qui contribuent à séparer puis à opposer la Haute Assemblée, gaullistes exceptés, et le pouvoir exécutif, jusqu’à atteindre un point de non retour en 1962. L’année 1959, d’espoirs en déceptions e L’instauration de la V République en 1958 signe le retour du vocable « Sénat » dans les institutions politiques, même si les membres du Conseil de la République s’étaient réappropriés dès 1948 leur nom de « sénateurs » et si les pouvoirs de la seconde e Chambre sont inférieurs à ceux du Sénat de la III République. C’est à une figure du Conseil de la République, sénateur d’IndreetLoire, qu’est confiée la direction du 4 gouvernement . Les opposants à Michel Debré n’hésitent d’ailleurs pas à lui rappeler 1e Pour un regard d’ensemble, Jean Mastias,République : réforme et renouveauLe Sénat de la V , Paris, e Économica, 1980, etLe Sénat de la V République. Les cinquante ans d’une assemblée bicentenaire, Actes du colloque du 3 juin 2009, Paris, Sénat, 2009. 2  Gaston Monnerville, radicalsocialiste, préside le Conseil de la République de 1947 à 1958 et le Sénat de 1959 à 1968. 3 Charles de Gaulle,Mémoires d’espoir, tome 2 :L’effort 1962…, Paris, Plon, 1971, p. 60. 4 e  Il faut attendre le XXI siècle pour qu’un sénateur entre à nouveau à l’hôtel Matignon (JeanPierre Raffarin puis François Fillon). Trois anciens Premiers ministres sont devenus sénateurs (Maurice Couve de Murville, Pierre Mauroy, Michel Rocard).
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