METABOLISME ET CARACTERISTIQUES DU SYSTEME URBAIN EN ALGERIE

Djillali Bouras

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document sur le système urbain et ses caracteristiques en Algérie

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• Publié par: djillali
• Publié le: 19 août 2011
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• Langue: Français

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Par Dr. Djillali BOURAS, Université d’Oran Es Sénia

METABOLISME ET CARACTERISTIQUES DU SYSTEME

URBAIN EN ALGERIE

Avant de commencer cette réflexion, Il suffit de réexaminer la superficie et les

potentialités de notre pays, la réparation de l'ensemble de la population algérienne, et le

schéma urbain pour prendre conscience de l'avenir urbanistique et socioéconomique, et

de la pression réelle que nous exerçons sur les zones côtières.

Il est certain que la croissance urbaine est un phénomène naturel. Mais ceci,

n'est pas une raison d'abandonner la campagne, ou de considérer certaines zones comme

réserve pour de futures urbanisations et/ou une zone de détente pour les habitants des

zones urbaines (développés). En effet, les facteurs urbanistiques doivent être entrepris

dans une vision globale, car la forte pression sur une région donnée affecte d'une

manière directe le rythme de notre vie, l'aspect socioéconomique, et la qualité de notre

environnement.

Depuis les trente dernières années, notre pays a connu une expansion urbaine

désordonnée, qui a causée une dégradation massive et dramatique de larges étendues

agricoles. En effet, d'importantes terres agricoles ont été urbanisées ou dégradées. De

plus, s'enregistre le problème de désertisation qui a déjà fait disparaître plusieurs

millions d’hectares de terrains agricoles et forestièrs. Ainsi, que l'obstacle des sebkhas,

chotts et terres salines.

ACCELERATION DE LA PRESSION URBAINE LITTORALE

Les zonez littorales sont mises sous certaines pressions naturelles comme

l'érosion pluviale, éolienne et marine, et de nombreuses dégradations qui se

matérialisent a différents niveaux: la zones portuaires (déchets industriels et

ménagères….), les zones humides par diverses dégradations, pollution chimique et

bactériologique (Macta, El Maleh, Terga..). A cela, s'ajoute une urbanisation accentuée

qui vient de pousser tout au long de la côte, et qui, dans beaucoup de cas, n'est pas en

harmonie avec l'ensemble su paysage littoral, ni avec le cachet culturel régional. Les

installations urbaines semblent avoir été construites, dans beaucoup de régions, sans

penser à la bonne qualité environnementale, écologique et paysagère. Toutefois, cette

disposition de développement conduit à un surpeuplement des zones côtières, qui

s'accompagne d'un bouleversement socio-économique à l'échelle du pays. En effet, la

faible croissance, du domaine rural et des zones intérieures du pays, a créé une

importante crise foncière côtière.

Les concentrations démographiques dans les villes côtières ont affecté la

situation urbaine sociale dans son ensemble. Ceci, conduit à une crise de la main-

d'œuvre dans les villages, moyennes et petites villes, qui sont les principaux producteurs

de matières premières. Cela, limite les opportunités d'investissement et affecte

l'économie et la vie sociale de la population.

L'EQUILIBRE ECOLOGIQUE AU CŒUR DE L'EQUATION URBAINE

L'état environnemental, est le meilleur indicateur des conséquences des

processus d'urbanisation et de développement. Notre zone côtière, est particulièrement

vulnérable en raison de la pression anthropique, et de la surexploitation des ressources

qui a affaibli la capacité de résistance et de régénération biologique (comme le cas de la

Macta, Kristel, Kanastel….), d’une part, et de la forte urbanisation le long du trait de

côte, qui engendre des pollutions relativement importantes, d’autre part. De ce fait, les

embarras environnementaux dans cette région sont multiformes, et s'expriment à

différentes échelles spatiales. Les conséquences économiques et sociales de ces

dysfonctionnements environnementaux sont évidentes. En effet, le coût de dégradation

de l’environnement de la région est sans doute très important. Notons, la question de la

disponibilité de l'eau potable à Oran, avec une limitation des ressources hydriques en

raison de l’aridité du climat et du nombre des bassins versants.

Par conséquent, le patrimoine paysager et forestier est largement dégradé.

Signalons, que nos côtes possèdent des potentialités forestières importantes qui

s’adaptent à son climat à dominance aride et semi-aride (foret de Madagh, Kristel,

Stidia…). Mais, cette richesse est fortement menacée par les formes et l'expansion

actuelle d'urbanisation, en plus d'autres figures de dégradations (incendie,

défrichement, ignorance etc...).

De plus, l'un des problèmes majeurs, généré par cette pression urbaine côtière,

est celui des décharges publiques (déchets solides). En effet, généralement, les

décharges, dans beaucoup de régions, ne sont pas contrôlées, en plus de leur

accessibilité aux enfants et aux personnes qui procèdent au ramassage de matériaux

récupérables, ainsi qu’aux troupeaux de moutons ou de chèvres.

Les rejets des différentes activités et aménagements anthropiques (eaux usées)

vers les milieux littoraux s’expriment clairement dans la bande côtière oranaise par de

nombreux dépôts à la mer, auxquelles se joignent les nombreux polluants véhiculés par

les cours d'eau de surface ou souterrains, ainsi que les ruissellements des eaux de pluie

ou d'irrigation.

Noter bien, qu'actuellement, dans les pays développés, le développement

urbain est axé sur la construction et la réhabilitation des villes avec les principes de la

HQE

(Haute qualité environnementale). De ce fait, un bâtiment écologique est

respectueux de l'environnement lorsqu’il est conforme aux normes internationales

permettant la réduction de son impact sur l'environnement et sur la santé humaine.

Ceci, en augmentant son efficacité avec une meilleure utilisation de l'énergie, de l'eau et

des matériaux.

POLITIQUES URBAINES ET MOUVEMENTS SOCIAUX

A mesure que les villes deviennent plus peuplée, alors surpeuplement des

logements. Donc, commencer à vivre dans des bidonvilles. Les gens commencent à

surmonter les biens publics. Par exemple, des millions de gens vivent dans des

agglomérations illégales ou bidonvilles (les exemples sont nombreux à Oran, Alger…),

en plus des problèmes de l'armature urbaine des anciens centres-villes. De ce fait, ce qui

aggrave le problème des bidonvilles c'est le manque de système de drainage et

d'élimination des déchets, augmentant les impacts sur l'environnement et la santé de la

population. Ces lieux, se caractérisent par l'absence d'installations sanitaires et

d'hygiènes. Alors que la vie dans la ville est en mesure de donner la vraie vie meilleure

pour toute la population? Tandis, qu'en parallèle beaucoup de zones sont en mesure

d'octroyer un meilleur avenir si nous les développons, Question difficile à analyser en

une seule fois?

Le métabolisme ou fonctionnement urbanistique, est encore une fois le résultat

des plans d'actions à l'échelle social, de développement et économique. La plupart des

gouvernements qui sont confrontés à des problèmes parce qu'ils n'ont pas de

planification stratégique pour fournir les besoins les plus élémentaires, et des facteurs

de développement de cette population en croissance rapide. Beaucoup de pays, comme

le notre, n'ont pas de bonne planification en ce qui concerne la population. Les

décideurs visualisent ces choses comme une force négative, en créant les besoins à

satisfaire et les problèmes à résoudre.

En effet, une telle politique de développement peut être le catalyseur du

phénomène de la migration vers les zones côtières, alors multipliant la pression sur les

zones littorales et renforçant la dégénérescence et la dégradation des zones intérieures.

Cette démarche urbaine, influent sur la situation économique et sociale de la

population. Bien que le problème de la migration ainsi que présence de l'épidémie n'ont

pas été atteint jusqu'à présent, et s'il n'est pas pris des initiatives pour vérifier la

migration des zones intérieures vers le nord, est sûr d'arriver à un grave problème dans

un avenir proche.

L'urbanisation doit être fonder sur des plans stratégiques globaux (a l'échelle

national), et sur des réseaux de transport en créant plusieurs centres ou pôles urbains sur

l'ensemble du pays. De ce fait, nous sommes condamné de penser à la création de

nouvelles villes, ceci développa l'ensemble du territoire national et diminuera la

pression sur les grandes villes (particulièrement côtières) actuelles. De plus, ceci nous

donnera la possibilité d'orientation de l'activité de nos villes (villes touristique,

industrielles, universitaires….). L'aspect urbain des villes doit être examiné selon les

richesses de la région, et par conséquent voir le sens de développement (horizontale ou

verticale) de la ville. De ce fait, la gestion des tendances urbaines doit comprendre les

conditions de l'urbanité, et envisager l'harmonie des tissus urbains et socioéconomiques.

Car, hormis quelques régions, la majorité de nos villes correspondent à des lieux

abritant la partie de la population nourrie par une autre. Notons que, l'expansion de nos

villes côtière occupe souvent de riches terres, ou l'urbanisation prend de l'ampleur, dans

de nombreuses régions, au détriment de l'agriculture périurbaine, et du milieu naturel et

paysager.

Le développement des

ville

s doit prendre en considération toute les

possibilités de la durabilité et la propreté du tissus urbain installé (agriculture

nourricière, aspect vital, déchets, …).

En conclusion

Cette conjoncture déséquilibrée, est le fruit d'une planification défaillante dans

la répartition des activités socio-économique sur l'ensemble du territoire national. Ceci,

implique les processus de développement, d’investissement et d'aménagement du

territoire. Il est certain que l'altération des terres et des ressources énergétiques, signifie

la perte de plusieurs milliards de dollars. En effet, l'état du rapport

urbanisation/développement/agriculture le témoigne largement dans toutes les régions

du pays.