Contribution aux recherches sur l alcoolodépendance : étude comparative entre alcoolisme chronique et alcoolisme intermittent, réalité externe perçue, réalité interne, Contribution to researches on alcohol-dependence : comparative study between chronic alcoholism and intermittent alcoholism, external perceived reality, internal reality
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Description

Sous la direction de Joëlle Lighezzolo-Alnot
Thèse soutenue le 14 novembre 2008: Nancy 2
1. Objectifs : L’alcoolisme, problème majeur de santé publique, regroupe un ensemble de conduites faisant l’objet d’approches théoriques plurielles (typologies classiques, approche cognitivo-comportementale, psychanalytique…). Le concept d’alcoolodépendance, avancé actuellement dans ce domaine, ne permet cependant guère de considérer finement les dénominateurs communs et les spécificités psychopathologiques des sujets alcooliques. Cette recherche vise à comparer deux types d’alcoolodépendance, l’alcoolisme chronique et l’alcoolisme intermittent, au niveau de la réalité externe perçue (causes attribuées aux alcoolisations, attentes vis-à-vis de l’alcool, coping, lieu de contrôle, événements de vie) et de la réalité interne (organisation de la personnalité, et fonctionnement mental). Ces conduites de consommation relèvent-elles d’une même unité psychopathologique, ou bien de deux registres distincts? Les considérations théoriques soulevées par ce questionnement permettent d’envisager une approche de l’alcoolisme moins uniformisante que celle sous-tendue par le concept d’alcoolodépendance. 2. Méthodologie : Deux groupes de sujets dépendants à l’alcool ont été constitués (7 sujets alcooliques chroniques, et 6 sujets alcooliques intermittents), et comparés sur les plans de la réalité externe et de la réalité interne par une méthodologie appropriée : - réalité externe perçue : entretien semi directif, questionnaire d’événement de vie, échelle de coping (Brief Cope de Carver), échelles de lieu de contrôle (IPC et ARS), - réalité intrapsychique : tests projectifs : TAT et Rorschach (passation classique et associative) afin d’étudier l’organisation de la personnalité (image du corps et représentation de soi, relation d’objet, angoisse dominante, mécanismes de défense), ainsi que le fonctionnement mental (espace imaginaire, mentalisation, efficacité des défenses). L’importance des variables envisagées et le nombre limité de sujets inscrivent cette étude dans une démarche de recherche qualitative comparative de cas cliniques contrastés, à visée exploratoire. Les hypothèses opérationnelles s’articulent autour des points communs et des différences entre sujets alcooliques chroniques et intermittents sur ces dimensions. 3. Résultats : Les données recueillies nous conduisent à retenir à la fois des éléments communs à l’alcoolisme chronique et intermittent, et des éléments différenciateurs entre ces deux catégories, tant sur le plan de la réalité externe perçue qu’au niveau de la réalité interne. Les sujets alcooliques intermittents (qui présentent globalement moins de fragilité), adoptent notamment une tendance à fluctuer entre différents registres, permettant d’avancer l’hypothèse d’un fonctionnement par « éclipse ». 4. Conclusion : Ces résultats demanderaient à être reproduits à plus grande échelle mais, à l’appui des différences observées ici entre alcoolisme chronique et intermittent, il est envisageable de concevoir la problématique alcoolique sous forme de strates, incluant un niveau général commun, et des modalités particulières en fonction de la conduite de consommation. Ces nuances semblent intéressantes à considérer du point de vue préventif et thérapeutique afin de proposer des prises en charge adaptées aux besoins et attentes des personnes alcooliques.
-Alcoolodépendance
-Réalité intrapsychique
1. Objectives: Alcoholism, a major public health, includes a set of behaviors, and several theorical approaches (classical typologies, cognitive-behavioural approach, psychoanalytic,…). The alcohol-dependence concept, However, doesn’t seems to consider precisely the common denominators and specificities of these behaviors. The objective of this research is to compare two types of alcohol dependence, chronic alcoholism and intermittent alcoholism regarding two levels: external perceived reality (attributions, alcohol expectancies, coping, locus of control, life events) and internal reality (psychic organization and functioning). Do these behaviors belong to the same psychopathologic unit, either two different registers? This questioning allows to view an approach of alcoholism which would be less standard than underlined by alcohol-dependence concept. 2. Method: Two groups of alcohol dependents were established (7 chronic alcoholics, and 6 intermittent alcoholics), and compared from the point of view of external reality and internal reality by following method: - external perceived reality : semi-structured interview, life events questionnaire, coping scale (Brief Cope of Carver), locus of control scales (IPC et ARS), - intrapsychic reality : projectives tests : TAT and Rorschach (classic and psychoanalytic application) to investigate personality organization (body image and self representation, objectal relation, anxiety, defense mechanisms), and mental functioning (imaginary space, mentalization, defense efficacy). The importance of variables, and the limited number of subjects set this study on a comparative qualitative research through contrasted clinical cases, in exploratory aim. Hypothesis focus on commun denominators and differences between chronic alcoholic subjects and intermittents concerning these dimensions. 3. Results: Collected data lead us to deduct both common and differential elements in chronic and intermittent alcoholism, as much in external perceived reality level as in internal reality level. Intermittent alcoholics (who present globally less fragility), in particular, tend to fluctuate between different registers, allowing to suggest hypothesis of functioning by “eclipse”. 4. Conclusion: Results would be reproduced in a more large population, but supporting differences observed between chronic and intermittent alcoholism, it is possible to conceive alcoholic problem as organized by strata, including a common general level, and particular modalities according to consumption behavior. These differences seem interesting to consider in a preventive and therapeutic way, to propose adapted care to needs and expectancies of alcoholic people.
Source: http://www.theses.fr/2008NAN21011/document

Informations

Publié par
Nombre de lectures 242
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait




UFR Connaissance de l’homme

Ecole Doctorale « Langage, Temps, Société »

Groupe de recherche en Psychologie Clinique et Pathologique de la Santé (GREPSA)
Laboratoire de Psychologie des Universités Lorraines (EA : 4165)


THESE

Pour l’obtention du grade de Docteur en Psychologie

Contribution aux recherches sur l’alcoolodépendance
Etude comparative entre alcoolisme chronique et alcoolisme intermittent,
réalité externe perçue, réalité interne


TOME I

Présentée le 14 novembre 2008
par
Barbara SMANIOTTO

Sous la direction de
Mme le Professeur Joëlle LIGHEZZOLO-ALNOT

Jury :

- Professeur Joëlle Lighezzolo-Alnot (Université de Nancy 2)
- Professeur Pascal Roman (Université de Lausanne, Suisse)
- Professeur Claude de Tychey (Université de Nancy 2)
- Professeur Michel Wawrzyniak (Université de Picardie, Amiens)









A mon Grand-Père de Ternel
Qui n’était effectivement pas éternel…
















« C'est ça le problème avec la gnole, songeai-je en me versant un verre.
S'il se passe un truc moche, on boit pour essayer d'oublier ;
s'il se passe un truc chouette, on boit pour le fêter,
et s'il ne se passe rien, on boit pour qu'il se passe quelque chose. »
Charles Bukowski (1978) « Women »








J’exprime mes profonds remerciements et toute ma considération à Mme le Professeur Joëlle
Lighezzolo-Alnot, qui a accepté de m’accompagner dans cette problématique et m’a toujours
soutenue et encouragée en dépit de mes doutes incessants. Grâce à sa confiance, j’ai pu et je
me sens encore aujourd’hui capable d’aller de l’avant, d’affronter mes angoisses et ma
timidité, d’oser la « première fois »… Ses conseils furent et resteront précieux.

Je remercie Monsieur le Professeur Claude de Tychey, qui, depuis la Licence m’a insufflé sa
passion pour la psychologie clinique en général, et les méthodes projectives en particulier. En
s’associant à la réalisation de mon mémoire de DEA, il a ainsi contribué à ma motivation
pour poursuivre mon projet de recherche.

J’adresse tous mes remerciements à Messieurs les Professeurs Pascal Roman et Michel
Wawrzyniak, de me faire l’honneur d’être membres de mon jury et d’avoir accepté d’être pré-
rapporteurs de ce travail.

Je souhaite également remercier mes collègues de l’Université de Nantes, Vincent Bréjard et
Bénédicte Courty, qui ont pris connaissance de mon travail et m’ont soumis des suggestions
pertinentes.

Par ailleurs, ce travail m’a conduite à collaborer avec de nombreuses structures. Je leur sais
gré d’avoir eu la gentillesse de m’accueillir dans leurs locaux, au risque de perturber leurs
activités.
Je remercie donc l’Equipe Hospitalière de Liaison en Alcoologie de l’hôpital Bon Secours de
Metz, qui depuis le DESS m’a accueillie. Je réserve une place particulière à Mme Dominique
Marinelli, qui, en tant que maître de stage durant plusieurs années, m’a fait découvrir la
complexité de la problématique alcoolique et surtout le métier de psychologue, en me
transmettant ses connaissances.
Je remercie également l’Hôpital d’Instruction des Armées Legouest et le CDPA de Moselle,
en particulier Johanne pour son empathie et ses conseils judicieux, notamment à propos de la
pratique.
Un grand merci aux associations d’anciens buveurs, pour m’avoir considérée comme une
« amie ». Leurs témoignages touchants demeureront gravés dans ma mémoire et mon cœur.
Merci à tous les participants, sans qui ce travail n’aurait pu voir le jour. Je leur adresse toute
ma gratitude et leur souhaite de pouvoir poursuivre, au mieux, leur chemin.

Je tiens à remercier mes proches, avec toute mon affection.
Famille et amis, qui se sont montrés présents tant pour m’encourager que pour me changer
les idées.
Ma sœur Sarah, pour son humour et sa clairvoyance.
Mon père, Robert, dont le sentiment de fierté à mon égard m’a poussée à aller au bout, en
m’inspirant l’intérêt pour la science et la recherche.
A ma mère, Claudine, pour son amour et son soutien indéfectibles, sans lesquels, rien
n’aurait été possible, au-delà même de mon existence…
A mon ami, Frank, pour m’avoir éveillée. Il a su m’écouter, entendre mes doutes, tolérer mes
humeurs… avec tout son amour.
Merci enfin à tous ceux, non mentionnés ici, qui, de près ou de loin, m’ont supportée (au sens
propre comme au figuré) dans cette aventure. Contribution aux recherches sur l’alcoolodépendance
Etude comparative entre alcoolisme chronique et alcoolisme intermittent,
réalité externe perçue, réalité interne
Barbara Smaniotto

Résumé :
1. Objectifs :
L’alcoolisme, problème majeur de santé publique, regroupe un ensemble de conduites
faisant l’objet d’approches théoriques plurielles (typologies classiques, approche cognitivo-
comportementale, psychanalytique…). Le concept d’alcoolodépendance, avancé actuellement
dans ce domaine, ne permet cependant guère de considérer finement les dénominateurs
communs et les spécificités psychopathologiques des sujets alcooliques.
Cette recherche vise à comparer deux types d’alcoolodépendance, l’alcoolisme chronique
et l’alcoolisme intermittent, au niveau de la réalité externe perçue (causes attribuées aux
alcoolisations, attentes vis-à-vis de l’alcool, coping, lieu de contrôle, événements de vie) et de
la réalité interne (organisation de la personnalité, et fonctionnement mental). Ces conduites de
consommation relèvent-elles d’une même unité psychopathologique, ou bien de deux
registres distincts? Les considérations théoriques soulevées par ce questionnement permettent
d’envisager une approche de l’alcoolisme moins uniformisante que celle sous-tendue par le
concept d’alcoolodépendance.
2. Méthodologie :
Deux groupes de sujets dépendants à l’alcool ont été constitués (7 sujets alcooliques
chroniques, et 6 sujets alcooliques intermittents), et comparés sur les plans de la réalité
externe et de la réalité interne par une méthodologie appropriée :
- réalité externe perçue : entretien semi directif, questionnaire d’événement de vie, échelle de
coping (Brief Cope de Carver), échelles de lieu de contrôle (IPC et ARS),
- réalité intrapsychique : tests projectifs : TAT et Rorschach (passation classique et
associative) afin d’étudier l’organisation de la personnalité (image du corps et représentation
de soi, relation d’objet, angoisse dominante, mécanismes de défense), ainsi que le
fonctionnement mental (espace imaginaire, mentalisation, efficacité des défenses).
L’importance des variables envisagées et le nombre limité de sujets inscrivent cette étude
dans une démarche de recherche qualitative comparative de cas cliniques contrastés, à visée
exploratoire. Les hypothèses opérationnelles s’articulent autour des points communs et des
différences entre sujets alcooliques chroniques et intermittents sur ces dimensions.
3. Résultats :
Les données recueillies nous conduisent à retenir à la fois des éléments communs à
l’alcoolisme chronique et intermittent, et des éléments différenciateurs entre ces deux
catégories, tant sur le plan de la réalité externe perçue qu’au niveau de la réalité interne. Les
sujets alcooliques intermittents (qui présentent globalement moins de fragilité), adoptent
notamment une tendance à fluctuer entre différents registres, permettant d’avancer
l’hypothèse d’un fonctionnement par « éclipse ».
4. Conclusion :
Ces résultats demanderaient à être reproduits à plus grande échelle mais, à l’appui des
différences observées ici entre alcoolisme chronique et intermittent, il est envisageable de
concevoir la problématique alcoolique sous forme de strates, incluant un niveau général
commun, et des modalités particulières en fonction de la conduite de consommation. Ces
nuances semblent intéressantes à considérer du point de vue préventif et thérapeutique afin de
proposer des prises en charge adaptées aux besoins

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