Le Comité national d évaluation : les effets de l autoévaluation, The National Evaluation Committee : the effects of self-evaluation
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Description

Sous la direction de Marie-Françoise Fave-Bonnet
Thèse soutenue le 07 juillet 2010: Paris 10
Cette thèse propose d’identifier les effets de l’évaluation dans les établissements d’enseignement supérieur en France. Les questions de notre recherche se sont centrées autour des effets de l’autoévaluation (« évaluation interne ») proposée par le Comité National d’Evaluation (CNE) à partir du guide d’évaluation interne le Livre des références (2003). Une étude de terrain, à base d’entretiens auprès de 37 responsables de 17 établissements d’enseignement supérieur évalués par cette procédure, examine les effets obtenus. Les responsables d’établissements ont exprimé librement ce qu’ils ont vécu pendant et après ces évaluations, quels en ont été les effets, quelle est leur position concernant la procédure et le guide d’évaluation utilisé. Les cadres de nos analyses ont été les sciences de l’éducation (pour l’« évaluation » et le système d’enseignement supérieur) et la sociologie des organisations (pour l’organisation et le fonctionnement des  institutions publiques, universités et autres). On conclue sur la situation actuelle de l’évaluation institutionnelle : la création de la nouvelle Agence d’Evaluation de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur (AERES, 2007), et le passage d’évaluations « formatives » développées par les CNE, à des évaluations « sommatives ». Les établissements sont mis devant de nouvelles responsabilités centrées, non sur les processus qu’ils mettent en œuvre, mais sur les résultats à obtenir.
-Université
This thesis proposes to identify the effects of the French Higher Education Institutions assessment. Our research is centred on the self- assessment proposed by the National Evaluation Committee (CNE) in their guide “The Book of References” (2003). This thesis also contains a study, namely interviews with 37 persons in charge of 17 Higher Education Institution that followed the above-mentioned self-assessment, the estimated discourse on their self-assessment and institutional experience, the effects and their opinions on the procedure and the self-assessment guide. Our analysis has been based on Educational Sciences (for “assessment” and “Higher Education” concepts) and on Organizational Sociology (for the public institutions – Higher Education Institutions - organisation and functions). The thesis concludes with an actual institutional assessment panorama: the creation of The Research and Higher Education Assessment Agency (AERES, 2007) that proposes to renounce the CNE’s “formative” assessment for the “summative” assessment. The Higher Education Institutions are engaged with new responsibilities centred not on the assessment processes, but on the gaining of results.
Source: http://www.theses.fr/2010PA100091/document

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 25
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Université Paris Ouest Nanterre – La Défense
ECOLE DOCTORALE « Connaissance, Langage, Modélisation »


THESE
pour obtenir le grade de
DOCTEUR DE L’UNIVERSITE PARIS OUEST NANTERRE – LA DEFENSE
en Sciences de L’Éducation




LE COMITE NATIONAL D’EVALUATION :
LES EFFETS DE L’AUTOEVALUATION


Monica Roxana MACARIE–FLOREA


Directrice de thèse
Marie-Françoise FAVE-BONNET



Juillet 2010


Jury :
Guy BERGER, Professeur émérite, Université Paris 8, rapporteur
Bruno CURVALE, Adjoint au responsable du Département enseignement général du
Centre international d’études pédagogiques (CIEP)
Marie-Françoise FAVE-BONNET, Professeur des Universités, Université Paris Ouest
Nanterre La Défense, directrice de thèse
Marc ROMAINVILLE, Professeur aux Facultés universitaires Notre-Dame-de-la-
Paix, Namur, Belgique, rapporteur SOMMAIRE


Remerciements 3
Introduction 4

I. Première partie : L’enseignement supérieur et l’évaluation 8
Chapitre 1 : Le contexte de l’enseignement supérieur et son évaluation 9
Chapitre 2 : Les changements récents 22
Chapitre 3 : L’évaluation dans les établissements d’enseignement supérieur 45

II. Deuxième partie : Les établissements d’enseignement supérieur français
face à l’évaluation du Comité national d’évaluation 87
Chapitre 4 : Le Comité national d’évaluation (CNE) 90
Chapitre 5 : L’enquête de terrain : la méthodologie utilisée 116
Chapitre 6 : L’enquête de terrain : résultats et analyse 140
Chapitre 7 : Réponses aux questions de l’enquête 230

III. Troisième partie : L’évaluation dans les établissements
d’enseignement supérieur aujourd’hui ? 246
Chapitre 8 : La nouvelle institutionnalisation de l’évaluation : l’AERES 247
Chapitre 9 : La continuité de l’évaluation dans les établissements 251

Conclusion 266
Annexes 272
Bibliographie 275
Liste des figures 293
Liste de tableaux 294
Table des matières 295

2REMERCIEMENTS




Je tiens présenter mes vifs remerciements à Madame la Professeure Marie-Françoise
Fave-Bonnet, la directrice de cette thèse, pour ses compétences scientifiques, son
dynamisme et sa générosité. J’exprime ma profonde gratitude pour le temps et la
patience qu’elle m’a accordé tout au long de ces années. Je remercie aussi aux
enseignants-chercheurs, responsables d’établissements et personnels administratifs qui
ont fait preuve de disponibilité et réel intérêt pour mon travail recherche. Mes
remerciements s’adressent aussi aux anciens membres et personnels de l’ancien Comité
national d’évaluation pour leur soutien apporté à cette recherche. Je remercie également
les doctorant(e)s de l’équipe « enseignement supérieur » du CREF.

Le travail mené ici n’aurait pu être réalisé, sans l’aide extrêmement précieuse que m’a
apporté mon cher mari, p. Nicolae. Je lui remercie infiniment pour son amour, ses
encouragements et son soutien toujours sans faille. Je ne saurais oublier le soutien et les
encouragements de mes proches tout au long de ce travail. Parmi ceux-ci, mes
remerciements s’adressent en premier à mes chers enfants, Maria, Nicolae et Christina
qui ont toujours su faire fleurir le sourire et le courage dans l’âme de leur maman, pour
pouvoir accomplir ce travail.

3INTRODUCTION



L’enseignement supérieur français enregistre un vrai changement, dont en témoignent la
construction de l’harmonisation européenne des diplômes (la réforme LMD), le nombre
croissant d’étudiants (et l’afflux d’étudiants étrangers), la création de relations entre les
universités et les entreprises, l’autonomie, la compétition... Toutes les universités sont
ainsi entrées dans ce processus. Afin d’évaluer chaque université et pour les aider en
leur donnant des suggestions et recommandations en vue d’une amélioration a été crée
en 1984 une institution d’évaluation des établissements publics à caractère scientifique,
culturel et professionnel : le Comité national d’évaluation (CNE).

Lors de nos années d’études de master, nous avons approfondi le champ des évaluations
institutionnelles menées par cette instance. Nous nous sommes centrées tout d’abord sur
les principaux thèmes d’évaluation de cette instance puis, dans un deuxième temps, sur
la méthodologie utilisée ainsi que son dernier outil d’évaluation : le Livre des
références. Le travail de thèse se place dans la continuité de ces recherches. Avec des
connaissances approfondies sur l’« évaluateur » (le CNE) nous avons considéré
nécessaire pour la thèse de prendre en compte la position des « évalués », c’est-à-dire
les responsables des établissements d’enseignement supérieur, ceux qui pouvaient tirer
le plus de bénéfice de ces évaluations. En leur donnant la parole, nous soulignons leur
rôle d’« acteurs » de l’évaluation et non seulement d’« objets » de l’évaluation.

Le CNE a conçu sa dernière méthodologie en deux phases, une interne et l’autre
externe. La phase interne d’évaluation consistait, pour l’établissement, à mener sa
propre évaluation sous la responsabilité du président et à préparer le dossier-rapport
d’évaluation interne (autoévaluation) qui devait être le support principal de l’évaluation
externe menée par le CNE. Ce rapport s’appuyait sur le Livre des références, un outil
d’évaluation qui couvrait toutes les missions de l’université et sur les moyens humains,
financiers, organisationnels mis en œuvre pour remplir ses missions.

Les objectifs des autoévaluations, comme le CNE les avaient prévus lors de la création
de sa dernière méthodologie, visaient :
4-
-
-
-
le développement d’une culture d’évaluation au sein des établissements, au
niveau de l’équipe présidentielle, des composantes et des services ;
la connaissance interne de l’établissement ;
l’utilisation stratégique des résultats (spécificités, points forts, difficultés) pour
une amélioration dans le management des composantes, dans la politique
scientifique et dans l’offre de formation.

Notre intérêt était de voir si les établissements étaient arrivés, après les autoévaluations
proposées, à atteindre ces objectifs. Autrement dit, la démarche a-t-elle eu des effets sur
les établissements évalués ? A-t-elle apporté des éléments qui puissent aider les
universités à mieux fonctionner ? L’outil proposé a-t-il participé à une meilleure
connaissance interne ? En quoi l’évaluation interne prouve-t-elle sa nécessité ? Et
finalement, les autoévaluations du CNE sont-elles nécessaires ? Ainsi, partant d’une
problématique qui cherchait à découvrir les apports pour les établissements
d’enseignement supérieur de ces évaluations institutionnelles, les questions de notre
recherche se sont centrées autour des effets de l’autoévaluation (« évaluation interne »).

Les sources d’articulations du cadre de nos analyses ont été les sciences de l’éducation
et la sociologie des organisations. D’une part, les sciences de l’éducation, puisque les
concepts d’« évaluation » et le système d’enseignement supérieur dans son intégralité
constituent des objets d’études de cette discipline. D’autre part, la sociologie des
organisations, puisque ce cadre nous a offert des clefs de compréhension de
l’organisation et du fonctionnement des institutions publiques que sont les universités et
autres.

Une des spécificités de notre thèse réside dans le calendrier même de sa réalisation :
elle a débuté dans un contexte où le CNE était l’institution de référence en
matière d’évaluation institutionnelle. Quand nous avons conçu et déposé le
projet de thèse, entre Juin/ Juillet 2006 et novembre 2006, le CNE a été rattaché
1au Comité national d’évaluation de la recherche (CNER) et à la Mission
2
scientifique technique et pédagogique (MSTP) pour former l’AERES ;

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