DEUXIÈME ÉPREUVE DE MATHÉMATIQUES _________________________________________ Durée : 4 heures
OPTION A Les calculatrices sont interdites.
EXERCICE
Quelle est la période de la fonction :x→f(x)=sinx?
2003-2004 _________
Concours d'Entrée _______________
Développerfen série de Fourier. En quels pointsfest-elle égale à la somme de sa série de Fourier ?
Soitϕune fonction continûment dérivable sur un intervalle compact[a,b. Montrer que :αl→im+∫abϕ(t) cos(αt)dt=0 ∞
puis en utilisant le résultat de la question 1 conclure que :
λl→im+∫baϕ(t) sinλt dt =2π∫baϕ(t)dt. ∞
PROBLEME
∞ On noteC∞(,)leespace vectoriel des fonctions de classeCdedans.
- I -
Pourf∈C∞(,)etλ ∈on considère la fonction (D− λI)fdéfinie pourx∈par ((D− λI)f)(x)=f′(x)− λf(x) . Puis pour chaquem∈∗ (D− λI)m linéaire sur l’opérateurC∞(,)
(D− λI)o(D− λI)oLo(D− λI)mfois.
Montrer par récurrence : pour toutm∈∗, toutf∈C∞(,) et toutxde:
défini
(D− λI)mf(x)=eλxDmf(x)e−λxoùDmest l’opérateur de dérivation d’ordrem:Dmg(x)=g(m)(x) .
par
Montrer que pour toutλ ∈et toutm∈:f∈C∞(, () appartient au noyau deD− λI)msi et seulement
sifest définie par :f(x)=P(x)eλoùPest un polynôme arbitraire, à coefficients complexes, de degré inférieur
ou égal àm-1. Pourm∈∗etλ ∈on note : Em,λ=f:→f(x)=P(x)eλxoùPest un polynôme, à coefficients complexes, de degré inférieur ou égal
àm.
Le résultat de la question précédente s’écrit donc :ker(D− λI)m=Em1,λ.
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Montrer que pourλ etµ deux ( nombres complexes distincts :D− µI) est un automorphisme (une application
linéaire bijective) deEm,λ. Pours∈N\{ considère0,1 ons naturels différents de 0 entiers :p1,p2,K,p etsnombres complexes distinctsλ1,λ2,K,λ (λi≠ λjsii≠j) ; montrer que : (Ep1,λ1+Ep2,λ2+K+Eps−1,λs−1)∩Eps,λs={0}s−1 Ep1,λ1+Ep2,λ2+K+Ep−1,λs−1 l’ensemble des sommes désigne∑f chacun des appartient à où j=1
Epj,λj. (Indication : faire préalablement le cass=2) .
II - -
n On considère le polynôme complexe :P(z)=zn−∑c zn−i (n≥1) . i i=1 On suppose connues les racines distinctes deP:λ1,λ2,K,λpd’ordres de multiplicité respectifs1,α2,K,αp(donc1+α2+K+αp=n) etP(z)=(z− λ1)α1(z− λ2)α2K(z− λp) . n Enfin on considère l’équation différentielle d’ordren:P(D)(y)= :0 c’est-à-direy(n)(t)=∑ciy(n−i)(t) (E) . i=1 1°) Montrer que pour 1≤i≤petf∈Eαi−1,λifest solution de (E). 2°) En admettant (cf. votre cours) que l’ensembleSp solutions de (E) est un(E) desespace vectoriel de
dimensionn, trouver une base deSp(E) .
- III -
On noteAune matricen×nà coefficients complexes et on considèreX′(t)=AX(t)
(S)
le système d’ordrendéfini parArappelle qu’il existe une unique fonction définie sur. On à valeurs dans les matrices n×n, à coefficients complexes, notéeetAtelle que (etA)′ =AetAete0A=Id(la matrice identitén×n). 1°) Rappeler pourquoit→etAX0 l’unique solution du problème de Cauchy : trouver estX:→n, dérivable, satisfaisant, pour touttde,X′(t)=AX(t) etX(0)=X0. La résolution de (S) revient donc à calculeretA. Pour cela la clé de la démonstration est le théorème de Cayley-
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Hamilton que l’on rappelle ici : sic(λ)=det(A− λId) est le polynôme caractéristique deAon ac(A)=0 (dans le polynômec;λest remplacé parAet 1 pard). On poseP0=Idet pour i=1 nPi=(A− λiId)Pi−1λi,i=1 n, désigne les différentes valeurs propres deA, chacune répétée autant de fois que sa multiplicité. Justifier quePn=0 . n On pose a priorie(t)=∑Wi(t)Pi−1,Wifonction dérivable dedans. i=1 Montrer que siW1′(t)= λ1W1(t) etWi′(t)= λiWi(t)+Wi−1(t) pouri=2 n,on obtiente′(t)=Ae(t) . Quelles conditions initiales, pourt=0, doit-on prendre sur lesWi,i=1 n, pour obtenire(t)=etA. Déterminer alors, par récurrence lesWi,i=1 n(la réponse contient, pouri=2 n, un signe intégrale).
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- IV -
Siyest solution de (E) trouver une matriceB,n×n, telle que :
si on poseX(t)=y(t)⎥ ⎢⎡⎢⎢y′M(t)⎥⎥⎤⎥Xest solution deX′ =BX. ⎢⎢⎣y(n−1)(t)⎦⎥En déduire que la connaissance deetBdonne une base deSp(E) .
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Inversement soit le système (S)X′ =AX. On note encorec(λ) le polynôme caractéristique deA, on suppose n qu’il s’écritc(λ)= λn−∑ciλn−i; montrer à l’aide du théorème de Cayley-Hamilton quec(D)(etA)=0 i=1 n (c(D)F=0 signifiant encore :F(n)−∑ciF(n−i)=0 ). i=1 = En déduire que tous les termesy de la matriceetA sont solutions de (E) c’est à dire satisfontc(D)(y .) 0
Notation : à partir d’ici le polynômePde IIest le polynôme caractéristiquecdeA. On note{1,y2,K,ynune base deSc(E) . Justifier l’existence den matricesn×nà coefficients complexes
telles que :
etA=y1(t)F1+y2(t)F2+K+yn(t)Fn.
En dérivantnfois cette relation, montrer que :
FF1AId⎡⎢⎢yy11′((tt))yy2′2((tt)) ⎣⎢⎢⎢⎢⎢⎡Fn⎦⎣⎥⎢⎥⎥⎢⎢=⎥⎢⎥⎢⎤⎡An−1⎣⎥⎦⎢⎥⎥⎥⎥⎤y1(n−1)(t)y(2n−1)(t) M2W(y, 0)−1MoùW(y,t)⎢=⎢M M
L
yynn′(tt)⎤⎥ ( ) (nnM1)(t)⎥⎥⎥. y−⎥⎦
On admettra (cf. votre cours) que{y1,y2,K,ynest une base deSc(E) si et seulement si
∀t∈det(W(y,t)) ≠0 .
Si l’on suppose (E) résolue donner une expression detA e. Si[ϕ1,ϕ2,K,ϕnest la 1èreligne deetBmontrer que :