Corrige IEPP Histoire du XIXe siecle 2006 BAC+1
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Epreuve d’histoire du XIXe siècle • Les Français et la terre de 1815 à 1914. Le sujet proposé a été souvent confondu avec une question plus classique (« les paysans dans la société française »), d’où des copies souvent mal orientées par rapport aux attentes des correcteurs. On pouvait dégager trois aspects principaux. En premier lieu, il était indispensable d’évoquer le travail de la terre, les transformations intervenues dans l’agriculture (ce qu’on appelle improprement la « révolution agricole », généralement mal connue des candidats), l’insertion croissante des campagnes dans une économie de marché (les paysans produisent pour vendre et non plus principalement pour se nourrir), les répercussions dramatiques de la crise du phylloxéra et de la Grande dépression des années 1880. On pouvait analyser ensuite l’évolution des rapports sociaux qui sont liés à l’exploitation de la terre : répartition de la propriété du sol (cf la domination des grands propriétaires terriens au sein des élites françaises du XIXe siècle), modes de faire-valoir (direct ou indirect), salariat agricole, ressources d’appoint permettant le maintien à la terre, etc… Dans le dernier tiers du XIXe siècle, la baisse de la rente foncière encourage les « messieurs » à partir, tandis que le déclin des formes traditionnelles de polyactivité contraint au départ les éléments les plus fragiles de la société rurale. La petite et moyenne propriété paysanne est en revanche consolidée à l’époque ...

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-1-
Epreuve d’histoire du XIXe siècle
Les Français et la terre de 1815 à 1914.
Le sujet proposé a été souvent confondu avec une question plus classique (« les paysans dans
la société française »), d’où des copies souvent mal orientées par rapport aux attentes des
correcteurs. On pouvait dégager trois aspects principaux. En premier lieu, il était indispensable
d’évoquer le travail de la terre, les transformations intervenues dans l’agriculture (ce qu’on appelle
improprement la « révolution agricole », généralement mal connue des candidats), l’insertion
croissante des campagnes dans une économie de marché (les paysans produisent pour vendre et non
plus principalement pour se nourrir), les répercussions dramatiques de la crise du phylloxéra et de la
Grande dépression des années 1880.
On pouvait analyser ensuite l’évolution des rapports sociaux qui sont liés à l’exploitation de la
terre : répartition de la propriété du sol (cf la domination des grands propriétaires terriens au sein
des élites françaises du XIXe siècle), modes de faire-valoir (direct ou indirect), salariat agricole,
ressources d’appoint permettant le maintien à la terre, etc… Dans le dernier tiers du XIXe siècle, la
baisse de la rente foncière encourage les « messieurs » à partir, tandis que le déclin des formes
traditionnelles de polyactivité contraint au départ les éléments les plus fragiles de la société rurale.
La petite et moyenne propriété paysanne est en revanche consolidée à l’époque où la République
s’enracine dans les campagnes. Il fallait expliquer pourquoi la France n’a pas connu d’exode rural
massif dans la période. Le sujet permettait aussi d’évoquer les rites (que de saints du terroir
invoqués pour faire tomber la pluie ou prévenir les maladies du bétail !), les festivités et les formes
de sociabilité qui sont associés au travail de la terre et animent la vie des communautés paysannes
dans la France du XIXe siècle.
Enfin, les candidats devaient s’interroger sur la manière dont la société du temps se
représentait le monde des travailleurs de la terre. Des
Paysans
de Balzac à
La Terre
de Zola, le
monde paysan a plutôt mauvaise réputation, en dépit des efforts de George Sand pour glorifier les
vertus paysannes. On se gausse de l’ignorance de la paysannerie, on craint encore, dans la première
moitié du siècle, ses révoltes imprévisibles. Sous la IIIe République au contraire, « l’ordre éternel
des champs » est désormais idéalisé. Pour des raisons différentes, notables de droite et notables
républicains, relayés par des organisations syndicales agricoles concurrentes, s’attachent à défendre
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