Partie I Première approche de la constante d Euler
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Partie I Première approche de la constante d'Euler

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Description

Niveau: Supérieur, Bac+5
SESSION 2010 CAPES EXTERNE MATHÉMATIQUES 1 Partie I : Première approche de la constante d'Euler 1) Soit p ? N?. La fonction t 7? 1t est continue et décroissante sur ]0,+∞[ et donc sur [p, p + 1]. Donc pour tout réel t de [p, p+ 1], on a 1p + 1 6 1 t 6 1 p . D'après l'inégalité , on a 1 p+ 1 = (p+ 1? p) 1 p+ 1 6 ∫p+1 p 1 t dt 6 (p + 1? p) = 1 p . On en déduit que 0 = 1p ? 1 p 6 ap = 1 p ? ∫p+1 p 1 t dt 6 1 p ? 1 p+ 1 . ?p ? N?, 0 6 ap 6 1 p ? 1 p+ 1 . 2) Soit n ? N?. 0 6 n∑ p=1 ap = Sn 6 n∑ p=1 ( 1 p ? 1 p + 1 ) = 1? 1n + 1 (somme télescopique) 6 1. Ainsi, pour tout entier naturel non nul n, Sn 6 1 et donc la suite (Sn)n?N? est majorée.

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  • ln t?

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  • classe c1 sur le segment

  • lim y?


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Extrait

SESSION 2010
CAPES EXTERNE
MATHÉMATIQUES 1
Partie I : Première approche de la constante d’Euler
1 1)SoitpN. La fonctiont7est continue et décroissante sur]0,+[et donc sur[p, p+1]. Donc pour tout réelt t 1 1 1 de[p, p+1], on a6 6. D’après l’inégalité , on a p+1 t p Z p+1 1 1 1 1 = (p+1p)6dt6(p+1p) =. p+1 p+1 t p p Z p+1 1 1 1 1 1 1 On en déduit que0= −6ap= −dt6. p p p t p p+1 p
2)SoitnN.
1 1 pN,06ap6. p p+1
n n  X X 1 1 1 06ap=Sn6− =1− (somme télescopique) p p+1 n+1 p=1 p=1 61.
Ainsi, pour tout entier naturel non nuln,Sn61et donc la suite(Sn)nNest majorée. D’autre part, pournN
Sn+1Sn=an+1>0.
Donc la suite(Sn)nNest croisante. Etant majorée par1, cette suite converge vers un réel notéγ. PuisquenN, 06Sn61, par passage à la limite quandntend vers+, on obtient06γ61. 3)SoitpN. En posantx=t+p, on obtient Z Z Z Z Z p+11 1 1 1 1 1 1 1 1 1 t 1 t ap= −dx= −dt= −dt=dt=dt. p x p t+tp p +p p(t+p)p t+p p 0 0 0 0
1 1 1 Soitp>2. Pour tout réeltde[0, 1], on a0 < p16p+t6p+1et donc6 6. Par croissance de p+1 t+p p1 l’intégrale, on en déduit que  Z Z Z  1 1 1 1 1 1 1 1 t 1 1 t 1 1 1 1 − = =dt6dt=ap6= = . 2 p p+1 2p(p+1)p p+1 t+pp p 1 2p(p1)2 p1 p 0 0 0
m X 4)Soientnetmdeux entiers naturels tels quem > n>1. AlorsSmSn=ap. D’après la question précédente, p=n+1     1 1 1 1 1 1 pourp>n+1>2,6ap6. En additionnant membre à membre ces encadrements, on 2 p p+p1 2 1 p obtient  m m    X X 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 − −6SmSn6− = , 2 n+1 m+p p1 2 +p p1 2 +1 2 n m p=n+1 p=n+1
1 1 (sommes télescopiques). En faisant tendremvers+ànfixé, on obtient6γSn6. 2(n+1)2n
1 1 nN,6γSn6. 2n+2 2n
n n 5)Par suite, pourn>1,62n(γSn)61lim. Comme =1, le théorème des gendarmes permet d’affirmer n+1 n+1 n+  1 1 1 que lim2n(γSn) =1ou encoreγSnou enfinγSn= +o. Maintenant,Sn=Hnln(n+1) n+n+n+2n 2n n et donc
        1 1 1 1 1 1 Hn=ln(n+1) +Sn=ln(n) +ln1+ +γ− +o=ln(n) +γ++ − o n 2n n n 2n n n+n+  1 1 =ln(n) +γ+ +o . n+2n n   1 1 Hn=ln(n) +γ+ +o. n+2n n
1 1 6)Soitn>1. D’après la question 4),6γTn6et donc 2n+2 2n 1 1 1 1 06γSn− =γTn6− =. 2n+2 2n 2n+2 2n(n+1)
7)Soitn>1.
1 22 06γTn< 10< 10n(n+1)> 50n=7. 2n(n+1)
2 Ainsi,T7est une valeur approchée deγà10près et donc 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 2 1+ + + + + + + ln(8)6γ < 1+ + + + + + + ln(8) +10. 2 3 4 5 6 7 16 2 3 4 5 6 7 16 2 Ceci fournit encore< γ < 0, 0, 575 . . . 575 . . .+10et donc
2 0, 57 < γ < 0, 59ou encoreγ=0, 58à10près .
22 (Ce dernier encadrement n’est pas d’amplitude10mais fournit une valeur approchée deγà10près). Partie II : Deux représentations intégrales de la constante d’Euler
ttt e e e t 1) a)La fonctiont7est continue sur[1,+[. De plus,eet en particulier,= ttt 1e 1e 1e t+t+ Z +t 1 e o. On en déduit que l’intégraledtest une intégrale absolument convergente et donc convergente. 2t t 1e 1 Z t+t e 1 e De même, la fonctiont7est continue sur[1,+[et négligeable en+Par suite, l’intégraledevant . dt 2 t t t 1 est une intégrale absolument convergente et donc convergente. Z  +1 1 t Mais alors l’intégralee dtdtest une intégrale convergente. t 1e t 1 b)Quandttend vers0par valeurs supérieures,
      1 1 1 1 1 1 1 t 1   − =  − = 1=1+ +o1 t 2  1t 2 tt t t 1 e t t 1 11t+ +o 1− +o 2 2 t 2 t 1 = +o(1). 2     1 1 1 1 1 1 t Donc lim− =lim. On en déduit que e− =. +t+t 1e t 2 12e t t0 t0
  1 1 t c)Ainsi, la fonctiont7eest continue sur]0, 1]et se prolonge par continuité en0. Par suite, l’intégrale t 1e t Z  1 1 1 t e dtdtest une intégrale convergente. t 1e t 0 Z Z  1+1 1 1 1 tt Puisque les intégralese dtdtete dtdtsont des intégrales convergentes, tt 11e t e t 0 1 Z  +1 1 t e dtdtest une intégrale convergente. t 1e t 0 atbt e e 2) a)Soientxetydeux réels strictement positifs. Les fonctionst7ett7sont continues sur[x, y]. Donc, t t chacune des intégrales proposées existe. dt du En posantu=atdans la première intégrale (de sorte que=) etv=btdans la deuxième intégrale, on obtient t u Z Z Z Z Z Z Z yatbt yat ybt ayu byv bxt byt ee e e e e e e dt=dtdt=dudv=dtdt t t t u v t t x x x ax bx ax ay
b)Soientaetbdeux réels tels que0 < a6betzun réel tel quez > 0. Alors0 < az6bz. Ensuite, pour tout réeltde bztaz [az, bz],e6e6e. Par croissance de l’intégrale, on en déduit que  Z Z Z  bzbz bzt bzaz b e e e b bzaz eln=dt6dt6dt=eln . a t t t a az az az       b b b bxax c)Quandxtend vers0par valeurs supérieures,eln etevers ln ln tendent . Le théorème des a a a Z  bxt e b gendarmes permet d’affirmer que limdt=ln . t a + x0 ax Z   byt e b b ayay D’autre part, pour touty > 0,06dt6ecomme limln et eln=0, on en déduit que y+t a a ay Z byt e limdt=0. t y+ay Z +atbt ee Quand0 < a6b, en faisant tendrexvers0puisyvers+dans l’égalité de la question a), on obtientdt= t 0   b ln . Cette égalité reste vraie sia > ben échangeant les rôles deaetbet on a donc montré que a Z  +atbt ee b 2 (a, b)]0,+[, dt=ln . t a 0
3) Une première représentation intégrale de la constante d’Euler +X 1 nt a)Soitt > 0. On sait que pour tout réelqde l’intervalle] −1, 1[,q=et donc, puisquee]0, 1[] −1, 1[, 1q n=0
++X X  n 1 tnt =e=e. t 1e n=0 n=0
  N X nt−(n+1)t−(N+1)t−(N+1)t SoitNN.ee=1e(somme télescopique). Maintenant, lime=0(cart > 0). N+n=0 +  X nt−(n+1)tnt−(n+1)t On en déduit que la série numérique de terme généralee,nN, converge et queee=1 n=0 puis que +  nt−(n+1)t X 1 ee =. t t n=0
b)Mais alors  !  ++ +  X X X nt−(n+1)t−(n+1)t−(n+2)t 1 1 ee ee ttnt−(n+1)t e− =e e− =e. t 1t te t
tt c)La fonctiont7eest deux fois dérivable surRet sa dérivée seconde à savoir la fonctiont7eest positive surR. t Donc la fonctiont7eest convexe surR. Par suite, son graphe est audessus de sa tangente en son point d’abscisse0 t ou encoretR,e>1t. t 1e t Si de plust > 0, on a successivementt− (1e)>0puis1>0après division des deux membres par le réel t strictement positift.   −(n+1)t−(n+2)t 1 1 ee t−(n+1)t d)Pourt > 0, posonsu(t) =eet pourt > 0etnN, posonsun(t) =e. t 1e t t Chaque fonctionun,nN, est continue par morceaux sur]0,+[. De plus, d’après la question précédente, pournN   t 1e −(n+1)t ett > 0,un(t) =e 1>0. Donc chaque fonctionun,nN, est positive sur]0,+[. t La série de fonctions de terme généralun,nN, converge simplement sur]0,+[vers la fonctionu(d’après la question 3)b)) et la fonctionuest continue par morceaux sur]0,+[. Z Z Z  +++−(n+1)t−(n+2)t ene 1 +2 −(n+1)t SoitnN.un(t)dt=e dtdt= −ln=an+1(d’après t n+1 n+1 0 0 0 nZn n+1 +X X X la question 2)c)). Par suite, pournN,up(t)dt=ap+1=ap=Sn+1. D’après la partie I, la série 0 p=0 p=0 p=1 Z +numérique de terme généralun(t)dt,nN, converge et a pour sommeγ. 0 D’après le théorème admis par l’énoncé en début de deuxième partie, on en déduit que la fonctionuest intégrable sur ]0,+[et que Z+Z ++X u(t)dt=un(t)dt=γ. 0 0 n=0 Z  +1 1 t γ=edt. t 1e t 0
4) Une deuxième représentation intégrale de la constante d’Euler Z +t e a)Soity > 0. On a vu à la question II.1)a) que l’intégraledtconverge. De plus, t 1e y Z +t  +e ttyy dt=ln(1e) =lim ln(1e) −ln(1e) = −ln(1e). t y t+1e y
Mais alors, quandytend vers0, Z    +t e y y y lny+dt=lnyln(1e) =ln=ln=ln(1+o(1)) =o(1). ty 1e 1e y+o(1) y Z+t e Donc lim lny+dt=0. +t 1e y0 y b)Soity > 0. D’après la question 3)d),
Z Z Z +t++t e 1 1 e t γ+dt=edt+dt t t 1te t y 0 y Z Z Z y++t 1 1 1 1 e tt =edt+edt+dt tt 1e t 1te t 0 y y Z Z y+t 1 1 e t =edt+dt. tt 11e t e 0 y Z Z  Z+t y+t e 1 1 e t c)Par suite,γ+lny+dt=edt+lny+dt. tt t 1e t 1e y 0 y Z Z  1 y 1 1 1 1 tt Puisqueedtconverge en0, on en déduit que limedt=0. D’autre part, t+t 1e ty01e t 0 0 Z+t e d’après la question a), lim lny+dt=0et finalement +t 1e y0
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