CHAPITRE IX MICROSTRUCTURES TD
10 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

CHAPITRE IX MICROSTRUCTURES TD

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
10 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Niveau: Secondaire, Lycée
CHAPITRE IX : MICROSTRUCTURES (TD) J.-M. HAUDIN, A.-F. GOURGUES-LORENZON EXERCICE 1 : TAUX DE CRISTALLINITE DES POLYMERES 1.1 TAUX DE CRISTALLINITE Montrer que l'on peut déterminer le taux de cristallinité d'un polymère (en masse et en volume) à partir d'une mesure de sa masse volumique ? (ou de son volume spécifique v) , si l'on connaît les masses volumiques respectives (? c et ? a ) des phases cristalline et amorphe. 1.2 STRUCTURE CRISTALLOGRAPHIQUE DU POLYETHYLENE La Figure 1 représente l'arrangement des atomes de carbone et d'hydrogène dans la structure du polyéthylène. La maille est un parallélépipède rectangle dont les côtés ont pour valeurs, à 25 °C : a = 0,740 nm, b = 0,493 nm, c = 0,2534 nm. Comment s'appelle le système cristallin dans lequel cristallise le polyéthylène ? Citer un exemple de métal cristallisant dans le même système. Quel est le motif cristallographique associé à cette maille ? En déduire la masse volumique ? c de la phase cristalline. Figure 1 : Arrangement des atomes de carbone et d'hydrogène dans la structure du polyéthylène 1.3 DETERMINATION EXPERIMENTALE DU TAUX DE CRISTALLINITE EN VOLUME Le volume spécifique d'un échantillon de polyéthylène a été mesuré au cours d'un refroidissement très lent de 200 à 0 °C.

  • determination experimentale du taux de cristallinite en volume

  • structure cubique

  • masses volumique

  • arrangement des atomes de carbone et d'hydrogène dans la structure du polyéthylène

  • volume

  • taux de cristallinite


Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 25
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait


CHAPITRE IX : MICROSTRUCTURES (TD)
J.-M. HAUDIN, A.-F. GOURGUES-LORENZON

EXERCICE 1 : TAUX DE CRISTALLINITE DES POLYMERES
1.1 TAUX DE CRISTALLINITE
Montrer que l’on peut déterminer le taux de cristallinité d’un polymère (en masse et en volume) à partir d’une
mesure de sa masse volumique (ou de son volume spécifique v) , si l’on connaît les masses volumiques
respectives ( et ) des phases cristalline et amorphe. c a

1.2 STRUCTURE CRISTALLOGRAPHIQUE DU POLYETHYLENE
La Figure 1 représente l’arrangement des atomes de carbone et d’hydrogène dans la structure du polyéthylène.
La maille est un parallélépipède rectangle dont les côtés ont pour valeurs, à 25 °C : a = 0,740 nm, b = 0,493 nm, c
= 0,2534 nm.
Comment s’appelle le système cristallin dans lequel cristallise le polyéthylène ? Citer un exemple de métal
cristallisant dans le même système.
Quel est le motif cristallographique associé à cette maille ? En déduire la masse volumique de la phase c
cristalline.



CCC

H







c = 2,53 Å




b = 4,93 Åa = 7,40 Å


Figure 1 : Arrangement des atomes de carbone et d’hydrogène dans la structure du polyéthylène

1.3 DETERMINATION EXPERIMENTALE DU TAUX DE CRISTALLINITE EN VOLUME
Le volume spécifique d’un échantillon de polyéthylène a été mesuré au cours d’un refroidissement très lent de
200 à 0 °C. Les résultats de cette mesure sont présentés sur la Figure 2 sous forme d’une courbe volume
spécifique-température. Déterminer le taux de cristallinité (en masse et en volume) de cet échantillon de
polyéthylène à 25 °C.
rrrr78 Matériaux pour l’ingénieur













Figure 2 : Evolution du volume spécifique du polyéthylène en fonction de la température

1.4 DETERMINATION EXPERIMENTALE DU TAUX DE CRISTALLINITE EN MASSE
Montrer que l’on peut déterminer le taux de cristallinité en masse à partir de l’enregistrement d’un
thermogramme de fusion, connaissant la masse de l’échantillon.

1.5 TAUX DE CRISTALLINITE D’UNE STRUCTURE PERIODIQUE
On considère un modèle à deux phases (arrangement de périodicité L de lamelles cristallines d’épaisseur e et de
zones interlamellaires amorphes). Calculer le taux de cristallinité, en volume et en masse.

EXERCICE 2 : ENERGIE DE SURFACE D’UNE STRUCTURE CUBIQUE A FACES CENTREES

On se propose ici de calculer l’énergie de surface d’une structure cubique à faces centrées, formée d’une seule
espèce chimique, en équilibre avec sa propre vapeur. On note L la chaleur latente de sublimation et l’énergie de
liaison.
• En s’appuyant sur la structure cristallographique, estimer l’énergie de surface pour les plans {111}, {100} et
{110} de cette structure. Exprimer le résultat (analytiquement) en J/atome de surface, puis en J/m².
• Quelles sont les hypothèses posées pour faire ce calcul ? Conduisent-elles à surestimer ou à sous-estimer la
valeur de l’énergie de surface ?

EXERCICE 3 : MORPHOLOGIE DES ALLIAGES EUTECTIQUES ET EUTECTOÏDES

De nombreux diagrammes d’équilibre binaire contiennent un point eutectique, où la température de fusion du
mélange est inférieure à celles des constituants et où le liquide est en équilibre avec deux phases solides (cf. point
cerclé E sur la Figure 3). Lorsque la phase stable à haute température n’est pas un liquide, mais un solide, on 1
parle d’eutectoïde. Un des eutectoïdes les plus courants est rencontré dans le diagramme Fe-Fe C, largement 3
utilisé pour les aciers (point E sur la Figure 3). 2


eMicrostructures (TD) 79

T (°C)
2000


11660000
L + Fe C3

(+ L 1200

++
+ Fe C3 (
800


+ Fe C3
440000


0


Figure 3 : Partie « riche en fer » du diagramme Fe-Fe C, d’après Massalski. Ce diagramme est utilisé car dans 3
la pratique Fe C, phase métastable, se forme plus rapidement que les nodules de graphite (stables) pour la 3
plupart des alliages Fe-C

Les microstructures d’alliages refroidis en passant par le point eutectique (ou eutectoïde) prennent des
morphologies très variées, selon la vitesse de refroidissement et les fractions relatives des deux phases. Dans cet
exercice, on détermine dans quelles conditions la phase minoritaire prendra la forme de bâtonnets (cf. Figure 4b :
composite TaC – superalliage base nickel élaboré in situ par solidification eutectique) ou de lamelles (cf. Figure
4a : acier perlitique).

EXERCICE
En supposant que les lamelles sont infiniment longues et larges et que les bâtonnets sont infiniment longs et
disposés selon un réseau hexagonal régulier, déterminer la morphologie la plus stable en fonction de la fraction
de phase minoritaire. On supposera que l’énergie d’interface entre les deux phases est isotrope et que la distance
entre centres de lamelles ou de bâtonnets, , est identique pour les deux configurations.







gggaggaalga80 Matériaux pour l’ingénieur

superalliage base Ni




TaC





(a) 500 nm (b) 5 μm


Figure 4 : (a) Morphologie lamellaire eutectoïde (ferrite en noir, cémentite Fe C en blanc) dans un acier Fe-
3
1%C-1,5%Cr (utilisation typique : cordes à piano) ; (b) morphologie en bâtonnets (vue en coupe) d’un alliage Ni
– 10 Cr – 5 Al – 13,9 Ta – 0,9 C étudié pour les aubes de turbines aéronautiques. Microscopie électronique à
balayage, contraste (a) topographique et (b) chimique. Source : (a) cliché Centre des Matériaux ; (b) d’après J.
Yu et coll. (voir Références)


REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
T. Massalski (éditeur), Binary Phase Diagrams, ASM International, Materials Park, Ohio (1990)
J. Yu, J. Zhang, F. Wang, J. Li, H. Fu, Materials Science and Engineering A311 (2001) 202
aMicrostructures (TD) 81 82 Matériaux pour l’ingénieur
CHAPITRE IX : MICROSTRUCTURES (CORRIGE)
J.-M. HAUDIN, A.-F. GOURGUES-LORENZON
EXERCICE 1 : TAUX DE CRISTALLINITE DES POLYMERES
a) Soient M, M , M les masses, V, V , V les volumes, , , les masses volumiques, v, v , v les volumes a c a c a c a c
spécifiques de l'échantillon, de la phase amorphe et de la phase cristalline, respectivement. Le taux de cristallinité
en masse x a pour expression : c
x = M /M [1] c c
Le taux de cristallinité en volume a pour expression : c
= V /V [2] c c
On voit que :
V vc c cx = = = [3] c c c
9 vc
On a :
M M M M (M M )c a c cV = V + V = = + = + [4] c a
c a c a
D'où
1 x (1 x )c c= + [5]
c a
1 1
v v v va a ax = = = [6] c 1 1 v v v vc a a c
c a
et
a= [7] c
c a
b) Le motif cristallographique est constitué de deux CH -CH , l'un situé à un sommet de la maille, l'autre en son 2 2
centre. La masse molaire d'une unité CH est de 14 g. D'où l'expression de : 2 c
4 14 3= = 1,006 g/cm [8] c
Nabc
23avec N le nombre d'Avogadro (N = 6,022 10 ).
3c) v = 1/ = 1/1,006 = 0,994 cm /g (cf. b). De la courbe de variation du volume spécifique, on tire (cf. Figure 1 c c
ci-après) :
3• le volume spécifique de l'échantillon à 25 °C : v = 1,087 cm /g ;
• le volume spécifique de la phase amorphe à 25 °C, obtenu par extrapolation de la courbe de variation du
3volume spécifique à l'état fondu : v = 1,158 cm /g. a
r--ar--r·-r--ar---Microstructures (TD) 83

Figure 1 : Calcul du volume spécifique de la phase amorphe

Il en résulte :
1,158 1,087
x = = 0,433 [9] c
1,158 0,994
0,433
= 0,433 = = 0,396 [10] c
1,006 1,087c
x (1 x )e e 1c c cd) = , x = avec = + [11] c c
L L c a
e ec c cx = [x + (1 x ) ] = [x (1 ) + ] [12] c c c c
L La a a
e ec cx [1 (1 )] = [13] c
L La a
e cx = [14] c eL
+ ( )a c a
L
e) Le taux de cristallinité peut être déterminé par calorimétrie (DSC Differential Scanning Calorimetry). Au
cours d’une montée en température à vitesse programmée, l’appareil enregistre la puissance P = dQ/dt fournie
pour chauffer et fondre l’échantillon, en fonction du temps (ou de la température). Ainsi, la Figure 2 montre le
thermogramme de fusion d’un échantillon de polypropylène lors d’une montée en température à 10 K/min depuis
la température ambiante. L’aire sous la courbe dQ/dt = f(t), après soustrac

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents