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  • cours - matière potentielle : réunions de travail tenues
  • cours - matière potentielle : au comité de diffusion sur la pertinence
Proposé par le Comité de diffusion des célébrations liturgiques de la Conférence des évêques catholiques du Canada CÉLÉBRER et COMMUNIQUER Guide d'accompagnement pour célébrer la liturgie dans les médias Édition de septembre 2011 Liturgie et médias : une chance, un risque Les communications : une voie incontournable dans notre contexte social et religieux I l nous paraît important de réaffirmer d'abord notre reconnaissance envers les diffuseurs et producteurs qui acceptent de rendre compte à leur antenne des valeurs spirituelles chrétiennes, encore très présentes et structurantes dans notre société.
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Langue Français
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Extrait

CÉLÉBRER et COMMUNIQUER
Édition de septembre 2011
Guide d’accompagnement pour célébrer la liturgie dans les médias
Dans ce guide…
Considérations générales . . . . . . . . . 3
ABC d’une célébration liturgique diffusée dans les médias . . . . . . . . . . 6
Des autres formes de liturgie . . . . . .10
Les intervenants. . . . . . . . . . . . . . . . .11
Des outils. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
LeComité de diffusion des célébra-tions liturgiques(CDCL) a été mis sur pied en 1964 par les évêques du Canada pour soutenir la produc-tion des célébrations liturgiques dif-fusées à la télévision, à la radio et maintenant sur le web. Le CDCL fait aussi la promotion de la qualité de ces célébrations. Le comité se réunit à deux ou trois occasions durant l’année. Siègent à cette table un évêque de la Commission épiscopale pour la liturgie, un évêque délégué par l’exécutif et qui se préoccupe des communications sociales, la directrice de Communications et Société, et le directeur de l’Office national de liturgie. Sont invités permanents un représentant de l’équipe de production de l’émissionLe Jour du Seigneurde la télévision de Radio-Canada, un représentant des délégués diocésains pour la liturgie dans les médias et un représentant des diffuseurs.
Proposé par le Comité de diffusion des célébrations liturgiques de la Conférence des évêques catholiques du Canada
Liturgie et médias : une chance, un risque
Les communications : une voie incontournable dans notre contexte social et religieux l nous paraît important de réaffirmer d’abord notre vaIleurs spirituelles chrétiennes, encore très présentes reconnaissance envers les diffuseurs et producteurs qui acceptent de rendre compte à leur antenne des et structurantes dans notre société. Je veux aussi redire notre gratitude à toutes les communautés qui acceptent de témoigner de leur espérance en ouvrant les rangs de leur assemblée liturgique aux ondes de la radio ou de la télévision, pour le service du plus grand nombre. gr M Louis Dicaire Participer activement à la célébration eucharistique est différent d’y assister par le truchement des médias. Mais pour plusieurs, spécialement pour les personnes âgées, malades ou retenues à la maison, cela peut devenir un réel moment de communion spirituelle et de recueillement. La rencontre virtuelle d’une assemblée liturgique avec la communauté des ondes peut aussi devenir une étonnante façon de faire Église, de briser l’isolement des uns et des autres. Cette rencontre peut aussi être l’occasion d’un nouveau souffle liturgique pour une paroisse et permet de vivre un événement rassembleur dans un esprit de service.
La présence d’une parole et d’un geste proprement chrétiens dans les médias est sans contredit une chance pour l’Évangiled’être entendu par le plus grand nombre. Conscient de la place privilégiée et précaire à la fois de la liturgie dans les médias, nous affirmons par ce guide notre préoccupation constante pour la qualité des célébrations liturgiques diffusées. Nous comptons également sur le professionna-lisme des producteurs et des diffuseurs dans la présentation de ces célébrations qui demeurent, nous le croyons, des rendez-vous essentiels dans notre société.
+ Louis Dicaire Évêque auxiliaire pour le diocèse Saint-Jean-Longueuil Président du Comité de diffusion des célébrations liturgiques
À qui s’adresse ce guide ? • Aux délégués des évêques pour la liturgie dans les médias ; • Aux responsables locaux de liturgie ou de communication ; • Aux équipes de paroisses ou de communautés religieuses engagées dans la réparation de célébrations diffusées à la radio, à la télévision ou sur le web ; • Aux intervenants de la liturgie : présidents, musiciens, lecteurs et autres ; • Aux producteurs responsables de la diffusion de célébrations liturgiques dans les médias : télévision, radio, web. Dans ce texte, l’utilisation du masculin englobe le féminin.
Référence Le Comité de diffusion des célébrations liturgiques (CDCL) Secrétariat de Communications et Société 1340, boul. Saint-Joseph Est Montréal (Québec) H2J 1M3 514-524-8223 Site internet (textes concernant la messe télévisée et informations générales sur le CDCL) :www.officecom.qc.ca
Recherche et rédaction André Raymond Réalisateur coordonnateur, émissionLe Jour du Seigneur, Radio-Canada
Édition Office national de liturgie 3530, rue Adam, Montréal (Québec) H1W 1Y8 514 522-4930
Crédits pour photos
Page couverture : Sébastien Héroux, diocèse Saint-Jean-Longueuil Page 3 : Bernard Brault; remerciement au Service des communications de l’Oratoire Saint-Joseph;  (célébration d’action de grâce suite à la canonisation du frère André, au Stade olympique, le 30 octobre 2010) Pages 6, 8 en h., 11 et 12: archivesLe Jour du Seigneur; remerciement à André Raymond Pages 8 en b. et p. 9: Mario Coutu; (dans les studios de Radio Ville-Marie) er Page 10: Ville de Québec; (funérailles de la mairesse Andrée Boucher, le 1 septembre 2007)
Ce document a été préparé en collaboration avec les délégués diocésains pour la liturgie dans les médias au cours de réunions de travail tenues depuis 2003. Nous les remercions de leur engagement et du souci apporté au maintien de la qualité des célébrations présentées par les différents médias de leur milieu. Le Comité de diffusion des célébrations liturgiques (CDCL) tient également à remercier tous ceux et celles qui, par leur implication dans la diffusion de célébrations liturgiques, tant à la radio qu’à la télévision ou sur le web, ont contribué au rayonnement de la vie chrétienne sur la place publique, parole parmi d’autres, mais qui rend visible l’invisible. Enfin, toutes vos remarques, questions ou commentaires adressés au CDCL seront appréciés pour enrichir ce guide et lui conserver toute sa pertinence. Nous vous remercions de cette collaboration.
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Considérations générales
Trois critères de discernement
Le Comité de diffusion des célébrations liturgiques consacre une partie importante de ses réunions à l’évaluation de célébrations diffusées à la télévision. Au long des ans, le CDCL en est venu à orienter cette évaluation autour de trois thèmes ou critères principaux, à savoir l’ecclésialité, la vérité et l’exemplarité. La synthèse suivante a été préparée à partir des comptes rendus des réunions du comité depuis 1999.
Le critère de l’ecclésialité La liturgie de l’Église– La liturgie vécue et diffusée est celle de toute l’Église. Elle n’appartient pas en propre à la communauté locale. Celle-ci la reçoit comme un don, voire un trésor, qu’elle accueille et transmet à son tour. De son côté, le téléspectateur comprend généralement ce qu’il voit comme un témoignage authentique et autorisé de la vie liturgique catholique. Cela implique le respect de ce qui marque de façon particulière la communion avec l’Église universelle, notamment : • le calendrier liturgique ; • le missel et le lectionnaire ; • le rituel (gestes, symboles, lieux) ; • l’environnement (mobilier, vêtements, objets, architecture). Ecclésialité et créativité– Ce critère permet également de clarifier le sens de ce que peut être la créativité dans le contexte de la liturgie, où elle prend la forme d’un art d’interprétation et non de composition. Cela pourra servir au discernement devant des célébrations qui pourraient être très appréciées des spectateurs mais pour des raisons discutables comme, par exemple, l’utilisation de chants ou de musique populaires, le remplacement de lectures bibliques par des textes d’auteurs profanes ou l’insertion de gestes ou de rites tirés du folklore ou de la culture. Ecclésialité et liturgies autres que l’eucharistie– Le critère d’ecclésialité est particulièrement utile au discernement quand la célébra-tion n’est pas une célébration eucharistique, car il s’agit toujours d’une communauté qui est, localement, l’Église ; sa prière liturgique ou paraliturgique, est une manifestation de la prière de l’Église universelle. Le CDCL s’est donné, le 6 avril 2000, trois lignes directrices pour les assemblées dominicales en attente de célébration eucharistique (ADACE): • Une ADACE n’est pas une « alternative » à la messe dominicale, mais une option ayant toujours un caractère exceptionnel. S’y résoudre est une décision prise avec « une certaine souffrance », dans un contexte où on ne peut faire autrement ; • Il ne faut pas susciter une ADACE dans une région où il n’y a pas vraiment de pénurie de prêtres, par exemple, dans une région urbaine ou près d’un grand centre ; • Il ne faut pas laisser entendre que l’ADACE est une perspective d’avenir pour l’Église. C’est l’assemblée eucharistique dominicale qui est normale et souhaitable.
Le critère de la vérité Vérité s’oppose ici à factice ou artificiel. Cela implique que la célébration soit « vraie ». Un événement réel –Il s’agit d’un événement réel, d’une célé-bration qui a bel et bien lieu dans un lieu donné, avec une assemblée donnée. Il ne s’agit pas d’une fiction créée, par exemple, en salle de montage à partir d’éléments provenant de sources et de tournages réalisés en des lieux ou à des moments différents. Une véritable assemblée liturgique –C’est la célébration d’une véritable assemblée liturgique ; ce peut être une commu-nauté paroissiale ou, dans le cas d’événements spéciaux, une assemblée de pèlerins dans un sanctuaire, une assemblée diocésaine, un mouvement, une congrégation religieuse.
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Une vraie célébration –C’est une communauté qui célèbre vraiment, avec l’Église, ce dimanche ou cette fête liturgique. Le critère de la vérité met en évidence les difficultés reliées à la décision de diffuser la célébration vécue par une communauté particulière. Que faire, par exemple, quand la « vérité » est décourageante ou qu’une assemblée est plus ou moins « télégénique » alors que la télévision fait ressortir ces carences ? Ou que faire quand le respect de la vérité et de l’authenticité donnerait un résultat nettement en deçà de la qualité nécessaire pour la diffusion ? Le critère suivant, celui de l’exemplarité, devient alors déterminant.
Le critère de l’exemplarité La diffusion d’une célébration liturgique La diffusion d’une célébration liturgique à la radio ou à la télévision est comme un sceau, à la radio ou à la télévision est comme une validation de cette liturgie. Elle devient alors, de facto, un modèle que d’autres imi-un sceau, une validation de cette teront. Le critère d’exemplarité est donc lié au critère d’ecclésialité. En outre, il complète liturgie. Elle devient alors, de facto, un le critère de vérité quand se présente le cas d’une communauté qui, dans sa vérité, ne peut modèle que d’autres imiteront.pas être donnée comme modèle. Concrètement, le critère d’exemplarité peut être utilisé de plusieurs façons : Exemplarité communautaireLa participation et l’attitude de l’assemblée, ses gestes, sa prière et son chant, sa taille. Exemplarité esthétique– La beauté, la simplicité, le répertoire de chants, la musique, l’aménagement des lieux. Exemplarité spirituelle:– La dimension de prière, qui doit transparaître de façon claire, en particulier dans • la parole, le geste et l’attitude du prêtre qui préside l’eucharistie ; • les images captées des attitudes de l’assemblée ; • la prière eucharistique ; • l’intégration à la prière de performances artistiques (chant choral, solos, danse ou gestuelle) ; porter attention notamment à l’orientation par rapport à l’assemblée et à l’autel : est-ce un spectacle pour l’assemblée ou une prière adressée au Seigneur ? Exemplarité ministérielle– Le ton, les gestes, les attitudes et l’intériorité du président de l’assemblée et des divers intervenants (lecteurs, animateurs, servants d’autel, porteurs des dons, etc.) ; le rapport à l’assemblée ; le cas des prêtres étrangers ou de cultures différentes. Exemplarité rituelle; la qualité de la prestation des rites très fami-– La compétence liturgique du président et des intervenants liers (vs; l’attention particulière pour mettre en valeur des parties parfois négligées du rituel.exécution machinale, mécanique)
Quatre chantiers de travail
Se préparer à diffuser une célébration liturgique, c’est tenir compte de quatre chantiers indissociables : • Laliturgiecomme lieu de la mise en œuvre dumystère pascal;et de ce qui fonde la communauté chrétienne • L’exigence de lacommunicationqui doit amener la communauté chrétienne et l’assemblée liturgique à « interpréter » les rites avec qualité et pertinence pour notre société ; • Lacommunautévivante porteuse de l’événement liturgique appelé à s’ouvrir à une communauté plus large. La collaboration réelle entre tous les intervenants est fondamentale ; • L’intervention directe et complice desmoyens de production techniquesappelant un apprivoisement, un ajustement et une attitude d’humilité de la part des intervenants.
Préparation liturgique et communautaire
Une bonne préparation liturgique et communautaire est essentielle pour que la célébration diffusée à la télévision ou à la radio atteigne les objectifs visés. Voici les cinq étapes valables dans tous les cas : • La première étape consiste à mettre sur pied un comité de préparation. Le projet de diffusion ne doit jamais devenir la propriété d’une seule personne. On regroupera au moins les membres de l’équipe pastorale, du comité de liturgie et les responsables des services (chant, lecture, communion, etc.). Un représentant de l’équipe de production ou de diffusion sera également présent. Une rencontre sous forme de ressourcement et formation de tous ceux et celles qui auront une part active à l’événement serait également souhaitable.
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• Comme deuxième étape, avant même l’organisation matérielle de l’événement, il est nécessaire de réfléchir à la signification pastorale et spirituelle du projet. Une préparation soignée, centrée sur laParole et sur lemystère pascal, pourra permettre aux téléspectateurs et auditeurs une participation réelle à la célébration. Un outil de préparation est proposé en cinquième partie de ce guide. • En troisième lieu, la préparation de la liturgie doit viser l’unitéet labeautéde la parole et du geste. Il vaut mieux chercher la simplicité, mais s’assurer, en même temps, que tout est bien maîtrisé, compris, mesuré : les lecteurs auront été choisis pour leur compétence à communiquer la Parole ; les chants et la musique respecteront les capacités réelles de la chorale et des ins-trumentistes, et favoriseront la participation de l’assemblée très présente à la caméra ; le président aura médité et intégré le mot d’accueil, les oraisons, l’homélie et pourra d’autant mieux entrer en relation avec l’assemblée. Un texte de déroulement détaillé sera rédigé et favorisera la concertation de tous les intervenants (liturgiques et techniques) au moment de l’événement. • La quatrième étape est de prévoir un temps de mise en place ou répétition générale, à un moment où l’équipe de réalisation sera présente. Ce temps permet à tous de se familiariser avec le contexte particulier de la production, avec les déplacements et la coordination de tous les intervenants. • En dernier lieu, après coup, il est nécessaire de planifier un temps pour l’évaluation de l’événement.
Savoir bien communiquer dans une assemblée liturgique, c’est… • Être conscient des personnes impliquées dans l’événement : l’Esprit du Christ qui convoque et rassemble, moi, les autres intervenants, l’auditoire présent par le biais du média. Prendre conscience de leur condition : qui sont-ils ? Où sont-ils ? Que fait chacun ?
Identifier le message à transmettre, l’intention que l’on porte au moment où l’on entre en action, afin de trouver les mots et les gestes qui conviennent pour chaque intervention. Cela suppose un minimum de travail de préparation et de prise de conscience pour mieux comprendre ce que l’on fait. Être capable de manifester respect et ouverture envers les autres et reconnaître ses propres limites pour que ce soit l’ensemble des interventions concertées qui soit au service du rassemblement. Savoir tenir son rôle et faire confiance aux autres. Comprendre le contexte humain et social dans lequel se situe la célébration pour bien saisir l’enjeu du rassemblement et choisir des mots et des gestes ancrés dans la réalité de l’ici et maintenant.
Avoir l’humilité de reconnaître la limite des mots et faire confiance au silence, aux gestes, à l’environnement, à la communion créée par la célébration.
Autres considérations
Personne-ressource– Chaque diocèse a désigné une personne déléguée de l’évêque pour la liturgie dans les médias. Son rôle est mieux défini à la quatrième partie de ce document. D’une façon générale, il est souhaitable d’informer ce délégué de tout projet de liturgie diffusée dans les médias, même quand il s’agit d’une diffusion à très courte portée. Il est du rôle du délégué d’apporter tout le soutien possible. Direct ou différé ?– Compte tenu de la nature de l’événement, il est souhaité que la célébration soit diffusée en direct. Mais des considérations techniques peuvent justifier un léger décalage dans la diffusion (quelques heures ou parfois quelques jours), pour tenir compte des fuseaux horaires du pays, par exemple. Choix des communautés– Globalement, les communautés choisies pour célébrer à la radio ou à la télévision doivent être aptes à assumer la responsabilité de proposer à la communauté des ondes une célébration qui soit belle, signifiante et respectant les critères de discernement proposés au début de cette première partie. Toutes les paroisses ne sont pas en mesure de le faire. C’est la responsabilité première de l’évêque (en collégialité) de déterminer le choix des lieux. BeautéLa liturgie ne peut se contenter de la banalité, surtout quand elle mise sur la place publique que représentent les – médias. On veillera donc à mettre en valeur ce que la liturgie peut offrir de meilleur. Concertation– Un travail de concertation entre le diocèse, la paroisse, le diffuseur et l’équipe de production permettra à tous de bien saisir les enjeux de la liturgie, le rythme et les moments importants qui doivent être mis en valeur par la technique au moment de la célébration.
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ABC d’une célébration liturgique diffusée dans les médias
CélébrerLe Jour du Seigneur à la télévision de Radio-Canada
Célébrer la messe dans le cadre de l’émissionLe Jour du Seigneurà la télévision de Radio-Canada est un événement important pour une paroisse, tant pour les ressources et le temps qui y sont consacrés que pour l’expérience communautaire vécue et le rayonnement dans l’ensemble du pays. L’écran devient une fenêtre qui porte la liturgie eucharistique à un niveau de visibilité nationale, sur une place publique critique, où la crédibilité de la liturgie et de l’Église est mise en cause. Une chance et un risque à la fois dont les protagonistes doivent être conscients.
Mission et cadre de l’émission La messe dominicale est diffusée à la télévision de Radio-Canada depuis 1953, chaque dimanche de l’année, depuis une paroisse réelle d’une région ou l’autre du pays. Généralement,Le Jour du Seigneur présente la liturgie eucharistique catholique. Mais sa mission comporte aussi l’obligation de refléter la diversité culturelle chrétienne et religieuse du Canada francophone. En moyenne, un auditoire de 120,000 personnes regarde chaque semaineLe Jour du Seigneur(données de 2010). Un nombre encore plus imposant est fidèle à l’émission sans être recensé : les personnes malades, hospitalisées, en centres d’hébergement ou foyers, religieux et religieuses dans les maisons communau-taires, etc. Ce sont les femmes qui composent majoritairement la « communauté des ondes ». C’est dans l’esprit de la retransmission d’un événement réel que se fait la diffusion de la messe télévisée. La célébration est généralement diffusée en direct ou en léger différé. Ainsi, une majorité de téléspectateurs considèrent l’émission comme une véritable célébration dominicale où ils peuvent célébrer vraiment avec une communauté bien réelle. La qualité technique et la pertinence des événements présentés sont les premières exigences du Service public de Radio-Canada. La compétence des équipes techniques et des intervenants de la liturgie est donc primordiale pour maintenir la crédibilité de l’émission au sein de la programmation.
Le choix des lieux de captation Le Jour du Seigneura visité des communautés qui, souvent, ont invité la télévi-sion à capter une célébration dans leur église. Ces paroisses devaient d’abord, et continuent d’avoir à le faire, prendre contact avec le délégué diocésain pour l’en informer et s’assurer du soutien du diocèse. Pour sa part, l’équipe duJour du Seigneurdevait, elle aussi, obtenir l’assentiment de ce délégué avant d’entreprendre les démarches concrètes. Parfois,Le Jour du Seigneur souhaite faire le premier pas vers une communauté particulière, soit parce que ce milieu peut offrir la qualité de liturgie souhaitée, soit pour assurer l’équilibre entre différentes formes de liturgies ou de lieux. Dans ce cas, l’équipe de l’émission veillera également à obtenir l’accord du diocèse concerné selon les mêmes critères : capacité du milieu à soutenir un projet de messe télévisée à partir des ressources en place, disponibilité des ressources techniques à la station de Radio-Canada desservant la région, recherche d’équilibre et de diversité dans la programmation de l’émission. Depuis septembre 2009, une série de trois ou quatre dimanches, parfois plus, parviennent dela même église. Un choix administratif qui met en valeur la réalité hebdomadaire de la communauté.
La messe dominicale est diffusée à la télévision de Radio-Canada depuis 1953, chaque dimanche de l’année, depuis une paroisse réelle d’une région ou l’autre du pays. En moyenne, un auditoire de 120,000 personnes regarde chaque semaineLe Jour du Seigneur(données de 2010).
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Considérations pratiques
CÉLÉBRER et COMMUNIQUER
La responsabilité de Radio-Canada est d’assurer la diffusion de l’événement tel que préparé par la communauté tout en lui fournissant le soutien nécessaire à une mise en œuvre efficace. Voici l’échéancier d’un tel événement : • Un premier contact entre l’équipe de production et l’équipe pastorale permet de faire connaissance, d’établir les forces du milieu, les besoins et les modalités de préparation, l’échéancier de production. Un dossier d’information est alors remis. • La communauté chrétienne doit préparer avec soin la liturgie dans tous ses aspects pratiques, et en rendre compte dans la rédaction d’un déroulement de célébration détaillé. • Un repérage technique a lieu quelques semaines avant la captation de la messe pour établir l’horaire et les paramètres pour l’installation technique : caméras, éclairage, son, etc. • Généralement, l’installation technique se fait la veille ou la journée même de l’événement. Habituellement, l’équipe de production souhaite une répétition afin de vérifier tous les petits détails, de prévoir les plans de caméra, d’évaluer la durée de la célébration. Cela permet également de rendre confiants les acteurs de la liturgie. • Le jour de l’événement, l’équipe de production aide les participants à surmonter la fébrilité et le stress inévitables. Si les intervenants se sont bien préparés et ont bien saisi l’intention qui génère les gestes et les paroles à mettre en œuvre, la nervosité peut se dissiper assez rapidement. • L’évaluation (ou lepost morteml’événement est essentielle pour prendre conscience de tous les fruits de ce projet communautaire. Un outil) de d’évaluation est proposé à la fin de ce guide..
Célébrer à la télévision communautaire ou locale La préparation de la messe à la télévision communautaire pourrait s’inspirer largement de ce qui est mentionné plus haut pour les célébrations proposées dans le cadre duJour du Seigneur. Cependant, il faut reconnaître la différence énorme entre les moyens de production de Radio-Canada et ceux dont disposent les télévisions communautaires, locales ou régionales. Les ressources techniques (et financières) disponibles peuvent être déterminantes dans la manière dont le message est communiqué et donc reçu par les téléspectateurs. Le nombre de caméras, l’éclairage, le type de captation audio, le personnel disponible (bénévole ou professionnel), la réalisation, tout cela contribue à assurer la pertinence et une certaine valeur à l’émission et son contenu. Or, c’est souvent moins le manque de volonté et de bonnes intentions que le manque de ressources pour produire l’émission qui interfère dans les projets de diffusion de liturgie à la télévision communautaire. Dès le départ, les églisesLa réalisation télévisuelle d’une célé-locales seront attentives à s’assurer que le poste de télévision qui s’associe au projet debration liturgique présente des défis diffusion d’une ou plusieurs célébrations eucharistiques sur ses ondes puisse disposer de importants. Il est demandé au diffuseur ressources minimales. de présenter l’invisible, l’intériorité, le En contrepartie, les producteurs qui souhaitent diffuser la messe dominicale ou hebdo-sentiment religieux et les liens frater-madaire à leur antenne prendront soin de bien choisir les assemblées liturgiques avec nels d’une assemblée en prière qui lesquelles ils établiront une collaboration. Toutes les paroisses ne peuvent assumer la célèbre le mystère pascal par un rituel responsabilité de porter, pour un moment spécifique ou pour une longue période, la dif-somme toute assez sobre, tant dans fusion d’une messe télévisée. La collaboration du délégué diocésain pour la liturgie dans son expression visuelle que sonore. les médias est ici cruciale.
La réalisation : un défi
La réalisation télévisuelle d’une célébration liturgique présente des défis importants. La mise en œuvre est moins facile qu’il n’y paraît : il est demandé au diffuseur de présenter l’invisible, l’intériorité, le sentiment religieux et les liens fraternels d’une assemblée en prière qui célèbre le mystère pascal par un rituel somme toute assez sobre, tant dans son expression visuelle que sonore, en comparaison avec d’autres types d’émissions. Le lien de confiance entre les acteurs (Église – diffuseur – producteur) est encore plus essentiel quand il s’agit de messes diffusées à la télévision communautaire.
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Préparation liturgique avant tout
Si la préparation liturgique des messes proposées à la télévision de Radio-Canada est importante, elle l’est davantage quand les ressources techniques sont limitées. Les responsables de la liturgie doivent donc tout mettre en œuvre pour que soit respecté le sens de la célébration à l’intérieur des cadres de production. Un comité (temporaire ou permanent) doit être mis sur pied pour soutenir la préparation et veiller à la qualité des émissions, en faisant une priorité de ce qui est au cœur de la célébra-tion : le mystère pascal, la Parole de Dieu, la table de l’eucharistie et la participation de l’assemblée. Le travail de l’équipe de réalisation doit en rendre compte. Si les ressources sont parfois très limitées à la télévision communautaire, la motivation est souvent immense. La formation des intervenants qui participent à la diffusion des célébrations liturgiques, tant les techniciens (réalisateurs, caméraman et preneurs de son) que les acteurs de la liturgie, s’avère ici essentielle. Pour développer la créativité nécessaire à contrer l’obstacle que représente le manque de moyens, la formation devrait viser l’atteinte d’un double objectif : • sensibiliser techniciens, producteurs et diffuseurs au sens de la célébration, aux différentes étapes du rite, à la signification de l’espace liturgique et des gestes des intervenants ; • sensibiliser les responsables et acteurs de la liturgie aux forces et aux limites de la télévision et de ses contraintes.
Diverses formes de captation
La technologie actuelle nous conduit vers la télévision haute définition et bientôt en trois dimensions. Mais, les stations de télévision communautaire doivent généralement faire preuve de débrouillardise et d’inventivité en utilisant des équipements parfois très modestes pour la production de leurs émissions. Sobriété des moyens et tolérance des téléspectateurs ne justifient pas une présentation appauvrie de la liturgie. Voici quelques pistes pour une utilisation maximale des ressources : Une caméra fixeC’est possible, mais dans des lieux très petits où le cadrage permet d’inclure – l’ambon, l’autel, les lieux de présidence et d’animation de même qu’une amorce de l’assemblée. La caméra ne sera pas située à un lieu trop élevé (ce qui donne une impression de plongée et situe le téléspectateur à l’extérieur de l’événement). Elle n’embrassera pas trop large non plus. Des caméras fixes à divers endroits– Il est nécessaire de disposer d’un nombre suffisant de caméras et d’une table d’aiguillage. Cette captation permet de mettre en valeur l’autel (en plan large), l’ambon et le lieu de présidence en plans plus rapprochés. L’assemblée ne sera pas négligée. Des caméras contrôlées par des caméramansCette condition demeure la plus favorable. Par – exemple, deux caméramans positionnés de façon judicieuse peuvent couvrir l’ensemble de la célébration en appliquant quelques règles de base de la captation multicaméras. En ajoutant une caméra fixe, on peut offrir une vue d’ensemble du lieu. Il devient alors possible d’être présent dans une église plus grande. Une équipe avec régie techniqueNous sommes alors dans une situation idéale. Non seulement peut-on rendre compte du – déroulement de l’événement, mais il devient plus facile de suivre l’action en respectant le rythme et les intentions de la liturgie. L’éclairageEn soi, l’éclairage d’un lieu est un art  – : ne pas surexposer, garder la profondeur de l’image, éviter de créer des ombres, ne pas éblouir, rendre discrète l’installation des projecteurs… Un défi ! Sans éclairage, la bonne télévision est impos-sible, et les églises méritent un éclairage à la hauteur du magnifique studio qu’elles offrent aux producteurs. Mieux vaut référer à des spécialistes du domaine pour établir le plan qui convient. Un mauvais éclairage ne rend pas justice à l’importance de l’événement.
Célébrer à la radio
Malgré le fait que la télévision soit devenue une référence absolue, puisque « voir » semble avoir pris le dessus sur « entendre », il reste que la radio est le médium le plus efficace, le moins coûteux et le plus accessible à tous. On parle ici de la radio nationale (Radio-Canada) jusqu’à l’utilisation très locale des ondes radio à diffusion très restreintes (à l’intérieur d’une résidence ou sur le territoire paroissial). Proposer une liturgie eucharistique à la radio est donc, plus encore qu’à la télévision, être présent sur la place publique.
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CÉLÉBRER et COMMUNIQUER
La retransmission d’une messe à la radio La retransmission d’une messe à la radio (comme à la télévision) peut être de deux types : soit on diffuse un événement qui a lieu de toute façon, soit on crée un événement liturgique radio-phonique en studio. Dans tous les cas, il faut savoir adapter la mise en ondes en fonction de ce qui se passe. Toutes les recommandations citées plus haut sur les critères de discernement, la qualité de la célébration, le travail de concertation, la préparation liturgique demeurent pertinentes pour la radio. Ce qui est spécifique, cependant, à ce média, c’est de pouvoir rendre compte d’un événement sans l’image.
Entendu à la radio… et des solutions!
Voici une liste (non exhaustive) de ce qui a été entendu à la radio au moment de la diffusion de célébrations eucharistiques. Du même souffle, quelques solutions possibles pour améliorer la présentation des événements liturgiques sur les ondes : • Une prise de son inégale, pauvre, où les intervenants semblent éloignés, où la voix du président qui chante est plus forte que la chorale, etc.
Le propre de la radio étant la qualité du son, il importe qu’une bonne expertise soit faite avant la mise en ondes. Il ne suffit pas de retransmettre le son à partir de la console audio de l’église. La balance de son nécessaire pour la transmission radio peut varier, surtout si, par exemple, le son de la chorale ou des instruments n’est pas amplifié.
De longs silences où il semble ne rien se passer.
La présence d’un annonceur ou commentateur peut éviter ces moments de vides apparents où il n’y a plus de paroles ou de musique : déplacements, processions, offertoire, communion, etc.
Des actions qui semblent importantes, que l’on devine, mais que l’on ne peut voir.
Le producteur et l’équipe de liturgie doivent être conscients que l’auditoire radiophonique n’a accès qu’à la partie sonore d’un événement qui est pourtant très riche visuellement. On pourra donc adapter le déroulement de la liturgie en ajoutant quelques interventions d’un commentateur sur place, qui fait le lien entre l’événement et l’auditoire. Il pourra, par exemple, décrire la procession des offrandes, annoncer un geste. Un animateur radio pourrait aussi jouer le même rôle sans affecter le déroulement de la célébration.
Une mise en ondes sans mise en contexte.
Il ne faut pas oublier que la radio est un lieu public ouvert à tout venant. La mise en contexte par un présentateur radio ou par un commentateur à l’église locale, ou même encore par le président d’assemblée lui-même, est essentielle pour que l’auditoire se sente participant à l’événement.
Célébrer sur le web
Le web devient un outil de communication de plus en plus commun. Il ouvre les communications en un réseau universel. La liturgie sur le web redonne à l’Église sa pleine dimension « catholique » et, dès lors, la communauté des ondes prend une autre forme. Nous ne célébrons plus avec les nôtres, mais aussi avec l’étranger, celui qui, dans sa culture et son langage, doit reconnaître le Mystère au cœur de sa vie chrétienne. Aussi il y va d’une responsabilité immense que de proposer sur le web une liturgie eucharistique.
Bien qu’il soit de plus en plus facile, à court terme, d’utiliser ce puissant média pour la diffusion de célébrations liturgiques, une réflexion préliminaire sera nécessaire dans les Églises locales et nationales pour déterminer les règles qui devront favoriser une mise en œuvre significative et efficace de ce projet.
Pour l’instant, il faut rappeler que tout ce qui a été dit pour les médias électroniques traditionnels (télévision et radio) demeure vrai pour le web : concertation, préparation liturgique, exemplarité, ecclésialité et vérité.
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CÉLÉBRER et COMMUNIQUER
Au sujet des autres formes de liturgie
Messe en semaine
Quand il s’agit de mettre en ondes une liturgie dominicale, l’assemblée est présente et l’animation souvent plus dynamique, structurée. Les messes en semaine posent un défi tout autre : assemblée inexistante ou disséminée dans l’église, peu d’anima-tion, un seul intervenant trop souvent. Malgré cela, la messe quotidienne ne doit jamais être traitée comme une émission de second ordre sous prétexte que les téléspectateurs sont tolérants et sont déjà heureux d’avoir le service de l’eucharistie télévisée. Cela doit devenir pour l’équipe de réalisation une occasion de réflexion essentielle sur le sens profond de l’événement et sur la signification des gestes. Il faut plutôt développer des La messe quotidienne ne doit jamais réflexes de réalisation adaptés, et développer une créativité qui peut parfois compenser être traitée comme une émission de les moyens de production limités ou le dépouillement de la célébration liturgique qui est second ordre sous prétexte que les retransmise. Le lieu de captation de cette célébration devrait être particulièrement bien téléspectateurs sont tolérants et sont choisi afin de refléter pleinement l’action de grâce, mais dans le respect des ressources déjà heureux d’avoir le service de techniques. Les intervenants (président, lecteurs, servants, musiciens) doivent être choisis l’eucharistie télévisée.selon les mêmes critères de qualité que lors de la messe dominicale. La formation et la préparation demeurent des conditions incontournables à défendre.
ADACE et autres liturgies de la Parole
Si la liturgie eucharistique est privilégiée, l’authenticité de la réalité ecclésiale devrait encourager par ailleurs le développement d’émissions liturgiques invitant à la prière dans des formes reconnues (ADACE, offices divins, le chapelet) ou plus poétiques, dans le respect de la tradition. Cela est particulièrement vrai lorsque la diffusion de la messe ne pourrait se faire sans écorcher les critères de vérité et d’ecclésialité établis au début de ce guide.
Dans tous les cas, la créativité ne doit pas faire obstacle à la transmission du message essentiel, mais doit être au service de la Parole de Dieu nécessairement au centre de ces événements. Par contre, on n’insistera jamais assez sur la qualité des interven-tions et des acteurs impliqués dans ces célébrations proposées à la radio, la télévision ou sur le web.
Funérailles officielles ou privées
Une réflexion est en cours au Comité de diffusion sur la pertinence de présenter sur les ondes des funérailles officielles ou privées, et sur les règles qui devraient présider dans la diffusion de ces événements à la radio ou la télévision. Un texte paraîtra ultérieurement et pourra compléter ce guide. Mais deux orientations semblent déjà se dessiner. D’abord, la diffusion des funé-railles chrétiennes doit tenir compte des mêmes critères d’ecclésialité, d’exemplarité et de vérité, dont il a été question tout au long de ce guide. Deuxièmement, la diffusion de funérailles chrétiennes ne devrait jamais se faire sans la complicité de l’Église diocésaine avec la communauté chrétienne touchée et le diffuseur.
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Les intervenants
CÉLÉBRER et COMMUNIQUER
Les délégués diocésains pour la liturgie dans les médias
Devant la multiplication de projets de mise en ondes de célébrations liturgiques à la télévision et à la radio et considérant l’accessibilité de tous aux moyens de production (notamment pour le web), chaque évêque diocésain du Canada francophone a été invité, depuis 2003, à désigner une personne responsable de veiller à la qualité de la diffusion des célébrations liturgiques dans les médias locaux et nationaux. L’évêque désignera parmi ses collaborateurs celui ou celle qui peut le mieux répertorier les productions de liturgies dans les médias sur le territoire du diocèse, puis accompagner efficacement ces projets, dans le respect, mais aussi dans l’intention d’assurer le soutien nécessaire à ces initiatives. L’objectif demeurant de mettre en relief la valeur, le sens et la beauté de la liturgie, ces délégués seront choisis parmi les collaborateurs qui ont une compétence certaine en liturgie ou en communication, ou une expérience correspondante. Le délégué diocésain a pour fonctions particulières : • Tenir à jour une liste des projets de célébrations médiatisées existants sur le territoire diocésain ; • Accueillir et évaluer les demandes de diffusion de liturgies dans le cadre duJour du Seigneuret assurer le lien avec l’équipe de production de Radio-Canada ; • Prendre l’initiative de créer un lien avec les producteurs et les diffuseurs concernés par les projets de diffusion de la liturgie à la télévision et la radio sur le territoire diocésain ; • Accompagner par la formation, par une collaboration sporadique ou par un suivi plus systématique ces initiatives selon les objectifs fixés par l’évêque et l’équipe diocésaine ; • Établir des outils d’évaluation et assurer un suivi pastoral avec l’équipe diocésaine. Un texte plus détaillé a été rédigé et déposé en 2001. Ce texte précise davantage les rôles et les fonctions des délégués.
La communauté chrétienne et les intervenants de la liturgie
L’expression « communauté chrétienne » désigne la paroisse, la communauté religieuse, le rassemblement particulier ou l’assemblée liturgique institutionnelle. Les intervenants de la liturgie sont les membres du comité de liturgie, les lecteurs, les musiciens, les animateurs, etc.
Le diffuseur, le producteur, l’équipe technique
Le diffuseur est, en général, l’institution qui met en onde l’émission. Par exemple, COGÉCO, Radio-Canada, Télévision Sel et Lumière, Radio Ville-Marie, pour n’en nommer que quelques-uns, sont des diffuseurs. Le producteur peut également être diffuseur. C’est le cas de Radio-Canada, par exemple. Mais le producteur peut aussi être indépendant. C’est lui qui obtient le financement et assure la production technique d’une émission. Par exemple, une communauté religieuse, un sanctuaire, une compagnie particulière ou un petit groupe de bénévoles peuvent être producteurs de la messe télévisée qui est ensuite prise en charge par le diffuseur pour la mise en ondes. Le diffuseur définit le plus souvent les orientations des émissions qu’il souhaite mettre en ondes. L’équipe technique est dépendante du producteur. Dans le cas des initiatives très locales, par exemple la retransmission de la messe hebdomadaire par ondes radio sur le seul territoire de la paroisse, une seule personne peut jouer tous ces rôles.
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