La Foi Catholique (tome 4
414 pages
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Description

2ème ANNÉE N ° 8 AOUT 19Q9 Catholique R E V U E C R I T I Q U E , A N T I - K A N T 1 S T E DES QUESTIONS QUI TOUCUENÏ LA NOTION DE LA FOI Parait chaque mois (eu fascicules ègautf) Chaque fasc icule , s éparément : 1.25 D I R E C T E U R : Bernard GAUDEAtT // kmtiîsmo e t'eresia modtrna.
  • semaines sociales
  • prat ique des œuvres catholiques
  • observa­ tion
  • compétence en droit naturel et en droit social
  • concentra­ tion d'efforts considérable
  • choses —
  • utile travail des semaines sociales avec la malsaine fermentation

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 40
Langue Français
Poids de l'ouvrage 8 Mo

Extrait

2ème ANNÉE N ° 8 AOUT 19Q9
Catholique
REVU E CRITIQUE, ANTI-KANT1ST E
DES QUESTIONS QUI TOUCUENÏ LA NOTION DE LA FOI
Parait chaque mois
(eu fascicules ègautf)
Chaque fascicule, séparément : 1.25
// kmtiîsmo e t'eresia modtrna.
Le kantisme est l'hérésie moderne,
(.Paroles de S, S. Pis X, le 9 mars 1907.)
DIRECTEU R :
Noxia et vensnatà persuasio persecu-
tione ipsa pejus interfiçit.
Bernard GAUDEAtT
Il y a un mal pire et plus meurtrier
que la persécution : c'est l'empoisonne­
ment perfide de la mentalité.
(Saint CYPRISN, Dt laput.)
[FRANCE i Un An... 10 fr.
ÉTRANGER (U. P.)* 12 flf. TOME IV. - 8.
Chaque année forme deux
s P» Lethielleux, Éditeur volumes de 480 pa#*
chacun.
10 , Rue Cassette» PARIS SOMMAIRE du Numero d'Août 1909
FONTAINE. — Le Modernisme sociologique :^LES « SE­
MAINES SOCIALES » ET LEUR UTILITÉ. —
LA DOCTRINE SOCIALE DE M. HENRI LORIN
EN 1908.
B. GAUDEAU. — La « Semaine sociale » de Bordeaux :
LA « DÉCLARATION » DE M'. H. LORIN
EN 1909. — DANGER D'UN PSEUDO-MYSTI­
CISME CATHOLIQUE EN MATIÈRE SOCIALE,
LEQUEL SUPPRIME LE DROIT NATUREL A BASE
RELIGIEUSE, MAIS RATIONNELLE.
Chronique de l'Union spirituelle sacerdotale « pro Pide- »
A PROPOS DE LA LETTRE ANONYME D'UN
PRÊTRE MODERNISTE. — Y A-T-IL DES
CONVERSIONS PARMI LES MODERNISTES? —
L ' « UNIO PRO FIDE » ET LA NEUTRALITÉ
A-RELIGIEUSE. — PROGRËS DE h* Union :
DIOCÈSE DE GRENOBLE.
CHRONIQUE DOCUMENTAIRE. —. LA MORT DE M . GEORGES TYR­
RELL : LES FAITS, LES DOCUMENTS, TROIS RÉFLEXIONS. -LE MODERNISME SOCIOLOGIQUE
LES «• SEMAINES' SOCIALES » ET LEUR UTILITÉ
I A DOCTRINE SOCIALE DE M. HENRI LORIN
Notre ami et, collaborateur M. J. Fontaine nous a com­
muniqué les épreuves de son important volume qui paraît
en ce moment-même: le Modernisme sociologique. N'ayant
pu en faire bénéficier nos lecteurs dans notre dernier nu­
méro, nous donnons, ici, à l'heure même où s'achève la
Semaine sociale de Bordeaux, les pages doctrinales et
vigoureuses dans lesquelles l'auteur des Infiltrations kan­
tiennes apprécie cette institution et la doctrine sociale de
M. Henri Lorin telle qu'elle était exposée dans la déclara­
tion de ce dernier à. la Semaine sociale de Marseille, en
1908.
C'est une primeur qui, nous en sommes sûrs, mettra tous,
nps lecteurs en appétit de lire et d'étudier tout l'ouvrage.
B..G.
Il serait injuste de confondre l'utile travail des
Semaines sociales avec la malsaine fermentation démo-
cratique qui se manifeste en untropgrand nombre de
publications contemporaines, assez semblables à la
Justice sociale étà la Vie catholique, frappées naguère
par Je Saint-Office. Dans les Semaines sociales se font
entendre quelques théologiens justement connus pour
leur compétence en droit naturel et en droit social ou
économique, des professeurs versés surtout en écpno-
ÏJA FOI 1909 — IT — 6 82 LA. FOI CATIIOLIOUE
mie politique, des prêtres et des laïques qui ont puisé
dans la pratique des œuvres catholiques le sentiment
très vif des besoins actuels. Il y a là une concentra­
tion d'efforts considérable, que l'on ne peut que louer
et encourager. Et c'est ce qu'a fait tout récemment
encore l'épiscopat français, représenté à la Semaine
de Marseille par quelques-uns de ses membres, très
autorisés. Bien plus, le Souverain Pontife a envoyé à
l'assemblée tout entière, avec sa bénédiction apos­
tolique, ses meilleurs souhaits. Après de tels encou­
ragements, il conviendrait peu de faire entendre ici
une note discordante, que l'on pourrait croire être
une sorte de désapprobation indirecte d'une œuvre
placée sous d'aussi hauts patronages.
Aussi notre intention est-elle toute différente : c'est
précisément parce que notre estime est acquise aux
Semaines sociales et que nous sommes persuadé de
leur utilité, qu'on nous permettra de formuler quelques
appréciations et mêmes quelques critiques sur cer­
taines idées qu'on y a exprimées à plusieurs reprisés
et sous des formes diverses. Nous croyons donner
ainsi un gage de notre sympathie à l'œuvre elle-même
dont les résultats pourraient être compromis, si ces
tendances excessives et dangereuses venaient à pré­
valoir. Les partisans de la fausse et mauvaise démo­
cratie y trouveraient un encouragement, ou même
une complicité qui les rendrait plus forts, et le mal
qu'ils font à la société et à l'Eglise en deviendrait plus
grand.
Pour préciser notre pensée, la déclaration de prin­
cipes par laquelle M. Henri Lorin, le président des
chrétiens sociaux, a ouvert la Semaine sociale de LE MODERNISME SOCIOLOGIQUE 83
Marseille, et aussi l'un des cours de M. Maurice
Deslandres, professeur de Droit constitutionnel à
l'Université de Dijon, appellent quelques réserves.
Le compte rendu in extenso, promis depuis trois
mois, ne nous est point parvenu et nous sommes con­
traint par notre éditeur de livrer ce chapitre à l'im­
pression.Très heureusement,le Bulletin delà Semaine
nous a fourni le texte intégral et authentique de la
déclaration de M. Lorin, Nous ne possédons qu'un
compte rendu abrégé du cours de M. Deslandres ;
nous le devons à une revue fort estimée, mais dont
les énumérations sont parfois cependant très incom­
plètes : VAmi du Clergé. Si la pensée de l'auteur y
avait été trahie sur quelques points, nous le noterions,
ne serait-ce que dans un appendice, sitôt que le com­
pte rendu officiel de la Semaine sociale nous aura
été remis.
I. LA DÉCLARATION DE M- LORIN; LES BASES SOCIALES
C'est une pièce très étudiée, de belle étendue,
comme il convenait au programme d'une œuvre aussi
importante que les Semaines sociales. Les pensées
élevées et les nobles sentiments n'y sont point rares,
et Tony sent un souffle surnaturel qui fait du bien et
inspire confiance.
Pour commencer par ce qui m'a frappé le plus vive­
ment, je trouve très jus Le, par exemple, cette observa­
tion, que « les phénomènes économiques ont pour
« support des choses matérielles, mais sont cependant
<t essentiellement constitués par des actes humains,
« rattachés à des fins humaines, et que, de plusieurs LA FOI CATHOLIQUE 84
« circonstances dérivent des facultés naturelles de
« l'homme, de ses rapports avec le monde physique,
« de la vie sociale qui est le cadre nécessaire de son
« activité ».
Je ne garantirais pas, avec M. Lorin, que la mé­
thode des économistes,dits orthodoxes, implique tou­
jours et de façon aussi rigoureuse les théories maté­
rialistes. Mais, sans être solidaire d'aucune école, je
crois absolument fausse la méthode qui traiterait de
« la richesse, abstraction faite des hommes qui la dis-
« tribuent etl'utilisenl... deleur ressemblance divine,
« de leur conscience, de leur, volonté et de leur rai-
« son ». Oui, un tel système serait insensé et mons­
trueux; ce n'est pas le nôtre.
Je veux transcrire encore ce passage, pour applau­
dir à tout ce qu'il renferme de bon et de juste.
« Il n'y a pas de système économique et social qui,
« dans la totalité de ses détails et de ses développe-
« ments, dérive des dogmes par déduction, qui soit
« comme une branche ou une annexe de la théologie,
« et qui constitue à proprement parler le 'système
« catholique. Mais il y a une manière catholique d'en-
« visager, d'orienter, d'édifier cette discipline, c'est
« de se meltreau point de vue des hommes et non des
« choses — pourquoi pas des hommes et des choses ?
« — c'est d'avoir pour but non la description de ce
« qui est, mais la recherche de ce qui doit être ; c'est
« de prendre pour fondement les affirmations du ca-
« tholicisme relativement à la dignité de la personne
« humaine, à la fraternité de tous les hommes, à la
c destination universelle des biens terrestres, pour <

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