Les astroblèmes : un incontournable pour le Plan Nord
12 pages
Français

Les astroblèmes : un incontournable pour le Plan Nord

-

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
12 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

  • cours - matière potentielle : universitaires
  • mémoire
  • mémoire - matière potentielle : au mddep
  • mémoire - matière potentielle : pour la mise en valeur du territoire
LES ASTROBLÈMES DU QUÉBEC : UN INCONTOURNABLE POUR LE PLAN NORD MÉMOIRE PRÉSENTÉ AU MDDEP DANS LE CADRE DE SA CONSULTATION PUBLIQUE SUR LE PLAN NORD 29 septembre 2011
  • astroblèmes du québec
  • structures d'impact météoritique
  • cônes de choc
  • astroblème mistassini-otish
  • astroblème mistassini-otish en voie de confirmation
  • intérêt scientifique
  • plan nord
  • lac
  • structures
  • structure

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 228
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait











LES ASTROBLÈMES DU QUÉBEC :
UN INCONTOURNABLE POUR
LE PLAN NORD







MÉMOIRE







PRÉSENTÉ AU MDDEP DANS LE CADRE DE SA
CONSULTATION PUBLIQUE SUR LE PLAN NORD


29 septembre 2011


LES ASTROBLÈMES DU QUÉBEC :
UN INCONTOURNABLE POUR LE PLAN NORD MÉMOIRE AU MDDEP


INTRODUCTION

Le Gouvernement du Québec s’apprête à réserver 50% du territoire nordique à des fins
autres qu’industrielles. Or, mis à part la portion sud du territoire visé, c’est sur ce territoire que
les projets d’exploration minérale et d’exploitation minière risquent le moins de déranger les
populations, lesquelles sont de plus en plus réfractaires au développement minier, pourtant
nécessaire au développement durable de la planète.

L’Institut Hubert-Reeves (IHR) est favorable à cette politique d’affectation du Nord québécois
et souhaite contribuer à l’orientation du plan d’action gouvernemental en mettant en lumière
l’importance des structures d’impact météoritique (astroblèmes) pour l’économie.

Le territoire visé par le Plan Nord est marqué par de nombreux astroblèmes confirmés et
postulés. Ces astroblèmes devraient être mis en valeur pour leur potentiel minéral,
touristique, scientifique et éducatif.

Le Groupe de Recherche sur les Impacts Météoritiques de l’IHR, le GRIM-IHR, possède une
expertise unique en la matière au Québec. C’est pourquoi l’IHR tient à exprimer son point de
vue sur les affectations du territoire visé par le Plan Nord.



RÉALITÉ GÉOLOGIQUE DU TERRITOIRE VISÉ PAR LE PLAN NORD

Le Plan Nord vise un territoire constitué des plus vieilles roches du Québec, le bouclier
précambrien. Ces assemblages géologiques correspondent à la création de la croûte
terrestre et ont été marqués par la chute sur Terre d’astéroïdes, de comètes ou de grosses
météorites. Ces catastrophes, dépendant de la dimension des bolides percutant la surface,
ont engendré des modifications structurales de la croûte terrestre et créé des environnements
fertiles en métaux ou minéraux économiques de différentes natures.

Pour qu’elles soient confirmées, les structures d’impact météoritiques doivent présenter des
évidences de métamorphisme de choc. Deux critères sont indiscutables en la matière : les
cônes de choc observables à l’œil nu, et les déformations planaires observables dans les
cristaux uniquement au microscope polarisant avec un fort grossissement.

Jetons un coup d’œil aux astroblèmes qui méritent une attention particulière sur ce territoire
visé par le Plan Nord (figure de localisation et de référencement en annexe). Noter que
l’astroblème (15) est celui de Charlevoix. Celui-ci est situé en dehors du territoire couvert par
le Plan Nord. Comme il est au cœur de la mission de l’IHR, il est représenté à titre indicatif.

Astroblèmes confirmés

Plusieurs structures d’impact météoritique vérifiées et assez bien délimitées sont répertoriées
sur le territoire couvert par le Plan Nord.
Institut Hubert-Reeves Page 2
LES ASTROBLÈMES DU QUÉBEC :
UN INCONTOURNABLE POUR LE PLAN NORD MÉMOIRE AU MDDEP


Lacs à l’Eau-Claire Ouest et Est (1)

La structure d’impact météoritique double des lacs à l’Eau-Claire est connue depuis 1956.
Elle serait âgée de 290 Ma. Les diamètres sont respectivement de 36 et 26 km pour le lac
ouest et le lac est. Toutefois, selon un levé magnétique, le diamètre de la structure serait plus
grand que celui rapporté. Depuis vingt ans, cette structure n’a fait l’objet d’aucune étude
détaillée, probablement en raison de son éloignement. Il importe de mentionner que cet
astroblème offre de très beaux affleurements présentant une gamme importante de types de
roches impactées qui ont une grande valeur scientifique et pédagogique. Le projet de parc
national Tursujuq les englobe.

Lac Couture (2)

Cité pour la première fois en 1955, l’astroblème du lac Couture est daté à 430 Ma et son
diamètre est estimé à 8 km. Toutefois, selon l’imagerie satellitaire, son diamètre pourrait
atteindre 25 km. La connaissance relative à cette structure d’impact est limitée à une seule
étude sommaire publiée en 1967.

Nouveau-Québec (3)

Connue depuis 1946, cette structure d’impact en forme de bol fut passablement étudiée,
notamment dans les années 80. Cet astroblème est âgé de 1,4 Ma et fait 3,4 km de diamètre.
Il est maintenant protégé, étant la principale attraction du Parc national des Pingualuit.

Lac La Moinerie (4)

La seule publication concernant l’astroblème du lac La Moinerie est un résumé publié en
1978. On y fait mention de cailloux de brèches d’impact trouvés sur la rive nord du lac. Ces
cailloux contiennent des évidences de métamorphisme de choc. Comme le lac La Moinerie a
une forme relativement circulaire, l’auteur a présumé une source proximale et a interprété la
morphologie de ce lac comme étant une structure d’impact météoritique. Son diamètre serait
de 8 km et son âge de 400 Ma. Selon les données magnétiques, le diamètre de l’astroblème
pourrait atteindre 25 km.

Manicouagan (5)

Bien connu, l’astroblème de Manicouagan a été passablement étudié dans les années 60 et
70. Toutefois, depuis 1990, on ne note aucune étude détaillée à son sujet. On lui assigne un
âge de 214 Ma. Dépendant des sources, son diamètre varie de 100 à 150 km.

Astroblèmes reconnus mais mal définis

Certaines structures d’impact météoritique ont été interprétées sur la base de découverte
d’indices de métamorphisme de choc, toutefois ces astroblèmes ne sont pas encore
circonscrits.
Institut Hubert-Reeves Page 3
LES ASTROBLÈMES DU QUÉBEC :
UN INCONTOURNABLE POUR LE PLAN NORD MÉMOIRE AU MDDEP

Lac de la Presqu’île (6)

Des cônes de choc ont été découverts en 1990 dans la région du lac de la Presqu’île à 10 km
au sud de Chapais. La découverte fut confirmée en 1991. L’astroblème n’est toutefois pas
circonscrit. Son diamètre est estimé à 24 km. Un âge <500 Ma lui est attribué mais cet âge
n’est fondé sur aucune analyse.


Île Rouleau (7)

Des cônes de choc ont été découverts sur l’île Rouleau par des géologues du Ministère puis
rapportés en 1976. Certaines estimations font état d’un diamètre de 4 km et d’un âge oscillant
autour de 300 Ma. Toutefois aucune étude n’a pu statuer réellement sur sa dimension et les
limites externes n’ont jamais été établies. Des géologues du Ministère auraient observé des
brèches d’origine inconnue sur d’autres îles du lac Mistassini et auraient fait des
rapprochements avec la roche impactée de l’île Rouleau. Selon les observations de
chercheurs du GRIM-IHR, ces roches appartiennent à un astroblème beaucoup plus grand,
possiblement à celui de Mistassini-Otish qui fait l’objet d’une recherche en cours et qui est
traité ci-après.

Astroblème majeur en voie de confirmation

L’astroblème Mistassini-Otish (8), le plus grand jamais répertorié à la surface de la
Terre, est en voie d’être confirmé. Il se situe sur le territoire du Plan Nord. Les
résultats préliminaires des travaux de recherche en cours viennent d’être présentés à
Londres au congrès annuel de la Meteoritical Society. L’hypothèse de travail a reçu un
bon accueil et la coopération scientifique internationale est imminente. Cet astroblème
gigantesque, s’il est confirmé, deviendra le laboratoire en planétologie le plus convoité
et attirera des scientifiques du monde entier.

Des chercheurs du GRIM-IHR ont découvert des indices de métamorphisme de choc dans la
région de Chibougamau et dans les grès du bassin des monts Otish jusqu’à une profondeur
de 1062 mètres, soit sur des carottes au fond du plus long forage réalisé au centre du bassin.
Sur la base de donn&

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents