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  • cours - matière potentielle : commen - cent
  • cours - matière potentielle : sur les milieux défavo - risés
  • cours - matière potentielle : route
  • cours - matière potentielle : des premières années
  • cours - matière : économie
  • cours - matière potentielle : psychopéda - gogie
  • cours - matière potentielle : relations avec les parents
  • cours - matière : communication
  • cours - matière potentielle : techniques
L E D E V O I R , L E S S A M E D I 1 E R E T D I M A N C H E 2 O C T O B R E 2 0 1 1 EDUCATION CAHIER G ÉCOLE PUBLIQUE Une semaine pour rendre hommage à Paul Gérin-Lajoie Page 2 Antonine a célébré en juin ses 50 ans d'enseignement Page 3 L'école publique est-elle vraiment accessible à tous? Page 4 N O R M A N D T H É R I A U L T O n sait la portée d'une charte: le parle-mentarisme à l'anglaise a d'ailleurstrouvé sa
  • directrice du centre de formation initiale des maîtres
  • direction d'école
  • direction de l'ecole
  • direction de l'école
  • directions d'école
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Langue Français
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Extrait

ERLE DEV OIR, LES S AMEDI 1 ET DIMANCHE 2 OCTOBRE 20 1 1
EDUCATION
CAHIER G ÉCOLE PUBLIQUE
Une semaine Antonine L’école publique
pour rendre hommage a célébré en juin est-elle vraiment
à Paul Gérin-Lajoie ses 50 ans accessible
Page 2 d’enseignement à tous?
Page 3 Page 4
Pour le bien de tous!
La Magna Carta québécoise
a pour domaine l’éducation
Ils en étaient fiers, ces hommes et femmes politiques qui, à l’automne de 1961, donnaient au
Québec une grande charte, celle de l’éducation. Depuis, l’école québécoise n’est plus une éco-
le de «rang», mais une école qui a pour mandat de préparer les jeunes et les moins jeunes à
vivre dans un monde en évolution, que cette ère soit celle d’avant ou d’après la mondialisation.
la suite des directions des cégeps, se voientNORMAND THÉRIAULT
obligées d’imposer des frais annexes aux pa-
n sait la portée d’une charte: le parle- rents de ceux et celles qui fréquentent les éta-
mentarisme à l’anglaise a d’ailleurs blissements: il ne suffit plus de simplement
trouvé sa justification, défini son exis- équiper les élèves en papier, crayon, règle etO tence, en rappelant avec force, parfois gomme à effacer pour qu’en début d’année le
avec guerre à l’appui, qu’en 1066 le pouvoir royal cartable scolaire contienne tout ce qui est né-
a été accepté à la condition expresse que la Ma- cessaire pour devenir le parfait petit élève.
gna Carta alors déposée servirait de balise à
Fréquentationl’exercice de la souveraineté.
Au Québec, en l’an de grâce 1961, un geste Et aussi, pire, ce qui est gratuit est souvent dé-
similaire a eu lieu: l’Assemblée législative, de- daigné: le fléau du décrochage, même s’il n’est
venue depuis nationale, adopte pas une exclusivité québécoise, sévit comme un
une grande charte de l’éducation. Dans les virus pour lequel il semble n’y avoir aucun vaccin.
faits, la portée première d’un tel geste consa- Et alors, sur la place publique, les inventeurs
crait le fait que l’école serait accessible à tous, de solutions rapides se lancent à la poursuite des
et ce, sans frais. coupables: si on protège l’électorat potentiel, à
Le rapport Parent qui allait suivre trois ans plus bras raccourcis cependant on tombe sur les
tard a mis en forme de tels principes. S’il y eut un membres de la profession enseignante. Que
écueil, ce fut dans la mesure où, sous les pres- notre société de consommation propose pour va-
sions des institutions existantes, le clergé en tête, leurs le plaisir simple et le loisir non gratifiant, on
l’école dite «privée», des pensionnats aux collèges en fait fi, pour dire que, outre enseigner, en clas-
classiques, conserverait son droit d’existence. se devrait se retrouver non pas un pédagogue
D’où le débat qui, 50 ans plus tard, perdure. mais quelqu’un qui soit à la fois psychologue, pa-
rent de remplacement et spécialiste en tout pro-
Sous-scolarisation blème que peut rencontrer un jeune de 2 à 20 ans
Et il y avait urgence d’agir en ce domaine, (ne congédie-t-on pas au hockey un instructeur
comme le rapporte un des acteurs majeurs de qui n’est pas capable d’obtenir de ses joueurs
cette action d’éclat. Pour le sociologue Guy Ro- qu’ils donnent soir après soir leur 110 % ?).
cher, un tel projet avait fait découvrir que l’héri- Mais l’école publique québécoise survit. Bien,
tage de Duplessis était calamiteux, indépen- même. Et qui entre dans ses locaux trouvera des
damment de ce que ce «cheuf» proclamait, femmes et des hommes qui se dévouent. Qui
pour qui le réseau scolaire québécois, ses cherche trouvera cependant toujours, là comme
cours d’économie familiale pour les jeunes ailleurs, qu’il y a matière parfois à discourir né-
filles en faisant la preuve, ce réseau était «le gativement, mais il devrait alors faire cependant
meilleur au monde». la part des choses, décrire les «vices cachés» de
«Pour moi, rappelle aujourd’hui Rocher, le nos sociétés et surtout discourir sur la perte de
grand scandale, dès le début, c’était d’apprendre «valeurs» que génère un discours porté sur la
que le Québec était l’une des provinces les moins simple consommation.
scolarisées et que les francophones, au Québec, Car il y a preuve que le travail est exigeant pour
étaient une population sous-scolarisée.» qui professe: les jeunes enseignants débarquent
Il y eut donc action dans les années qui suivi- toujours dans des classes, certes, mais il s’en
rent. Fini le temps où un simple diplôme de ni- trouvera plus d’un, quelques années plus tard,
veau primaire était une valeur admise pour décri- pour dire qu’il ne peut plus remplir la tâche.
re le bagage avec lequel un jeune pouvait vivre. Mais qui a dit que l’école devrait être néces-
Plus tard, l’arrivée des polyvalentes et des cé- sairement facile?
geps met fin à cette époque où il n’y avait qu’une CHARLES PLATIAU REUTERS
solution de rechange unique au collège classique Le Devoir L’école publique guide les jeunes à travers un monde en perpétuelle évolution.
pour le niveau secondaire: s’il y aura toujours
une filière de cours techniques, le réseau public
aura aussi une voie ouverte qui mènera à l’uni-
versité et aux études supérieures.
Conséquence de tout cela, dira aujourd’hui Ro-
cher pour décrire cette introduction du Québec
dans l’ère moderne: «C’est la grande clé qui a ou-
vert la Révolution tranquille et qui a fait que le
Québec a été ce qu’il a été au cours des cinquante
dernières années.»
Accessibilité
Les mesures législatives à elles seules ne
transforment toutefois pas le monde. Que
l’école soit ouverte n’a pas nécessairement
pour résultat que tous et chacun veulent y en-
trer. Aussi, dire qu’il y a accessibilité signifie
que le réseau scolaire doit être capable d’ac-
cueillir toute sa «clientèle» (car tel est le mot-
clé qui essaime dans le discours politique pour
décrire celui ou celle qui était auparavant un
élève ou un étudiant ou une étudiante). On de-
mande donc que les enseignants soient soute-
nus dans leur travail par toute une main-
d’œuvre d’appoint, du psychorééducateur au
conseilleur en tout domaine.
DAMIEN MEYER AFPEt il y a plus. Voilà que, pour boucler les bud-
gets, les diverses commission scolaires, et ce, à L’enseignant est de nos jours non seulement un pédagogue, mais également un psychologue et un parent de remplacement.ERG 2 LE DEV OIR, LES S AMEDI 1 ET DIMANCHE 2 OCTOBRE 20 1 1
ÉCOLE PUBLIQUE
Du 3 au 8 octobre 2011
Un lieu où on apprend à vivre ensemble
Une semaine pour célébrer l’école publique au Québec
Chaque année depuis maintenant trois ans a lieu à pareille
date la Semaine de l’école publique organisée par la Fédéra-
tion autonome de l’enseignement (FAE). On y célèbre l’école
publique et on y honore les artisans qui y œuvrent. Cette an-
enée est particulière puisqu’on souligne également le 50 an-
niversaire de la Grande Charte.
tions difficiles dans les écoles,MARIE-HÉLÈNE
c’est parce qu’on souhaite aussiALARIE
l’amélioration du système, et si
our Pierre Saint-Germain, on veut que ça s’améliore,P président de la FAE, la né- même si nos gouvernements ne
cessité de créer une Semaine bougent pas, il faut prendre des
de l’école publique s’explique: moyens pour être entendu,
«On se questionnait sur ce donc, oui ça passe par des dé-
qu’on voit beaucoup dans les nonciations publiques. Cepen-
médias, c’est-à-dire, le plus sou- dant, on a beau dire qu’il y
vent, des reportages négatifs au 25 % ou 30 % de décrochage, il
niveau de l’école publique. y a aussi 75 % des élèves qui
Quand on parle de l’école, c’est réussissent.»
souvent pour faire ressortir ses Donc, la FAE voulait lancer
travers et ses difficultés alors un message positif. Que l’on
qu’en réalité, en y regardant de se souvienne, il y a trois ans,
plus près, il y a près de 80 000 lors de la création de la pre-
professeurs dans la province, 1 mière Semaine de l’école pu-
000 000 d’élèves et 3000 éta- blique, on entendait alors
blissements scolaires, il ne peut beaucoup parler de ces fa-
pas qu’y avoir des choses diffi- meux palmarès des écoles qui
ciles qui se passent dans les posaient un regard très dur
écoles, et on trouv

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