Les campagnes du général Lecourbe (1794-1799)
210 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Les campagnes du général Lecourbe (1794-1799) , livre ebook

-

210 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

Cet ouvrage commente un manuscrit inédit, rédigé en partie par le général Lecourbe, et contenant les ordres donnés aux troupes françaises sous son commandement de juillet 1794 à avril 1799, en France et en Europe. Les moyens militaires mis en œuvre reposait tant sur l'espionnage, l'éclairage, la dissimulation, la diversion que sur la stricte observation de la discipline. Ce témoignage permet de mieux saisir les difficultés auxquelles le haut militaire pouvait être confronté.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2011
Nombre de lectures 58
EAN13 9782296455894
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0800€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les campagnes du général Lecourbe
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-54212-9
EAN : 9782296542129

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Sébastien Évrard


Les campagnes du général Lecourbe


1794-1799


L’Harmattan
Historiques
dirigée par Bruno Péquignot et Denis Rolland


La collection "Historiques" a pour vocation de présenter les recherches les plus récentes en sciences historiques. La collection est ouverte à la diversité des thèmes d’étude et des périodes historiques.
Elle comprend deux séries : la première s’intitulant "Travaux" est ouverte aux études respectant une démarche scientifique (l’accent est particulièrement mis sur la recherche universitaire) tandis que la seconde, intitulée "Sources", a pour objectif d’éditer des témoignages de contemporains relatifs à des événements d’ampleur historique ou de publier tout texte dont la diffusion enrichira le corpus documentaire de l’historien.

Série Travaux

Jean-Pierre HIRSCH, Combats pour l’école laïque en Alsace-Moselle entre 1815 et 1939 , 2011.
Yves CHARPY, Paul-Meunier, Un député aubois victime de la dictature de Georges Clemenceau , 2011.
Jean-Marc CAZILHAC, Jeanne d’Evreux et Blanche de Navarre , 2011
André FOURES, L’école du commissariat de la Marine (Brest 1864-1939), Regard sur soixante-dix promotions et un millier d’anciens élèves , 2010.
Nenad FEJIC, Dubrovnik (Raguse) au Moyen-Age, espace de convergence, espace menacé , 2010.
Jean-Paul POIROT, Monnaies, médailles et histoire en Lorraine , 2010.
Michel GAUTIER, Un canton agricole de la Sarthe face au « monde plein » . 1670-1870 , 2010.
Tchavdar MARINOV, La Question Macédonienne de 1944 à nos jours. Communisme et nationalisme dans les Balkans, 2010.
PRÉSENTATION
« Le brave a la faveur des dieux » (Ovide).

L’Histoire ne cesse d’apporter des éléments d’appréciation et de connaissance du passé. Certes, elle bénéficie des travaux entrepris depuis des décennies, mais elle se nourrit aussi des apports découlant des archives encore conservées dans les familles. À cet égard, le document qui fait l’objet de cet ouvrage est à la fois inédit et riche. Inédit d’abord, en ce que la famille Le Courbe se l’est transmis de génération en génération et c’est donc plus de deux siècles après que l’encre en soit séchée, que ce manuscrit est enfin dévoilé au public. Avant qu’il ne soit l’objet d’un dépôt aux Archives départementales du Jura (sous la cote 84 J 5), il m’avait été montré à titre particulier et son intérêt majeur m’apparut déjà évident.
Riche ensuite : ce document relativement bien conservé recèle plusieurs trésors. Il nous révèle, au premier chef, une vision de l’intérieur de cette armée de la Révolution. Alors que le lien qu’entretiennent les forces armées et la Nation tend à se relâcher, l’occasion se présente de revenir sur les origines de cette nation-armée, de cette « Grande Nation » qui s’est levée sur les espoirs et sur les joies issus de la Révolution. Aussi le document laissé par le général Lecourbe nous éclaire : non seulement il pointe les enjeux engendrés au sein du corps des généraux mais il nous révèle aussi les états d’âme, les frictions, les liens tendus qui existent au sein de la hiérarchie militaire. Or, l’armée, à cette époque, c’est aussi une grande famille. Elle possède des codes, des règles, tout un système de contrôle et d’appartenance. Le manuscrit nous en livre l’intérieur comme s’il s’agissait d’un livre secret longtemps caché, dissimulé, et enfin dévoilé.
Une autre richesse consiste dans le temps prolongé du commandement : le document commence en effet en juillet 1794 et s’achève en avril 1799, c’est-à-dire peu après que Lecourbe ait reçu sa promotion au grade de général de division. Quelques mois plus tard, cette épopée d’Helvétie que nous expose ce manuscrit le conduit au commandement en chef de la mythique Armée du Rhin (octobre 1799). Ces cinq années (1794-1799) ne sont, on s’en doute, pas de tout repos ; on peut même s’étonner qu’au milieu des combats, de la poussière, des déplacements incessants, des vols, Lecourbe ait pu conserver par devers lui ce précieux document.
Enfin, quelques mots relatifs à l’objet de ce manuscrit qui en fait la quintessence. Il contient près de 500 ordres, rapports et courriers manuscrits adressés par Lecourbe en qualité de général – de brigade d’abord, de division ensuite –, soit à des supérieurs, soit à des subordonnés, autant à des militaires qu’à des civils (même si les premiers sont prédominants, avec près de 95% des ordres). Par son grade de général de brigade, Lecourbe a sous ses ordres une troupe importante : la force d’une brigade est, en théorie, de deux demi-brigades, soit 4.874 hommes. Néanmoins, au gré des affectations et des déplacements, cet effectif varie considérablement d’un moment à un autre ; à certains moments, il atteint près de 7 000 combattants – soit la force d’une division. Par conséquent, cela place Lecourbe dans l’exercice de responsabilités qui ne sont en rien négligeables. Ainsi, soit il concourt à la guerre – en épargnant la vie de ses hommes et en concourant à la recherche de la victoire –, soit encore il prépare sa troupe à la paix (comme en l’an VI, lorsque sa brigade est cantonnée en France).
S’agissant du style du Carnet d’ordres , il découle de la personnalité des ses rédacteurs : or, une petite partie seulement du manuscrit est rédigée de la main de Lecourbe ; quant au reste, il a été rédigé par des rédacteurs qui étaient placés à son service. L’un d’entre eux nous est connu pour être le soldat Gautier {1} . Dès lors, le manuscrit est rédigé par une foule de rédacteurs dont l’écriture est parfois délicate à déchiffrer, ce qui nous a conduit, pour la meilleure compréhension du lecteur, à retranscrire intégralement le texte. Dans quelles circonstances le texte est-il rédigé de la propre main du général et qu’il prend t’il la plume ? C’est lors de deux évènements : soit dans l’urgence, soit encore lorsque le message revêt une grande importance parce qu’écrit à de hautes personnalités (ainsi pour la lettre de mars 1799 adressée aux directeurs de la République helvétique). Dans cette occasion, il use d’un style précis et le message (telle la trentaine de ceux qu’il adresse à Masséna) est d’une densité sans égale : il témoigne d’une vision très nette de l’art de la guerre, à savoir la distinction entre les objectifs et les moyens d’action, entre la tactique et la stratégie. Alors, quand il écrit de sa main, on voit pointer ici et là des mots surprenants, si ce n’est un certain sens de l’humour. Enfin, la forme du manuscrit, telle que nous l’avons retranscrit, a posé problème : que devait-on livrer au lecteur ? Devait-on reprendre in extenso les mots originaux et les livrer tels quels ? Fallait-il reprendre les fautes d’orthographes (en particulier celles des villes), les abréviations, les omissions de mots ? Notre choix a été de corriger les erreurs évidentes, ou encore celles qui étaient le fruit de la précipitation ; enfin, n’oublions pas qu’à cette époque, l’orthographe était parfois mal fixée, de sorte qu’il aurait été excessif de retranscrire toutes les fautes. Nous avons pensé que le style était plus important, afin que le lecteur se fasse une opinion sur le style du commandement et le ton du supérieur envers ses subordonnés.
Quant au contenu de ce Carnet d’ordres , il porte sur des enjeux qui dépassent le seul commandement militaire ; il embrasse tantôt l’espionnage (qui apparaît à de multiples reprises et dont l’importance saute aux yeux), tantôt la propreté du soldat, tantôt des thèmes fort variés. Aussi un ordre repose-t-il parfois sur plusieurs thèmes différents : police, discipline, placement des unités, politique, justice militaire. Dès lors, le Carnet nous livre la réalité de la

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents