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Amiuaire de l'Afrique du Nard Toine XXlX, 1990 Edilioiis du CNRS REMARQUES À PARTIR DES CONVENTIONS SUR LE SERVICE NATIONAL ET LES ENFANTS DE COUPLES MIXTES SÉPARÉS Ramdane BABADJI . Europe-Maghreb : à l'intersection des deux ensembles, il n'est proba- blement pas de rapports aussi con~plexes que ceux existant entre la France et l'Algérie. Plutôt que de tenter - vainement? - d'en circonscrire l'espace, il faut peut-être recourir comme R. Gallissot à un adjectif: le mixte (l), mais un adjectif à histoire particulièrement significative (2). Dans ces rapports franco-algériens, même les sentiments s'en mêlent. N. Grimaud nous offre à cet égard un florilège assez caractéristique : du << mariage de raison ,, de B. Boumaza au << petit quelque chose de particulier qui restera entre la France e t l'hlgérie ,, de H. Boumédiene en passant par cq l'impossible divorce, fut-ce i l'amiable . de A. Bouteflika. De l'autre côté de la Méditerranée, le constat est le même. Selon de Broglie : u il n'y a pas avec un pays comme l'Algérie de situation intermédiaire entre l'amitié e t l'inimitié. Il existe un seuil qui limite la zone de relations positives de celles immédiatement voisines, de la crise e t de la ruptiire (3).

  • nationalité

  • bi-nationalité honteuse

  • i'abseiice d'titi iii6eaiiisiiie fiable de çoiitriile de la eoiiipatibilité des traites avec la loi algérieiiiie

  • i'indé- pendance

  • ln politique de coopération nlgéro-fianqaise


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Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

de d u Nard 1990 du CNRS
REMARQUES À PARTIR DES CONVENTIONS SUR LE SERVICE NATIONAL ET LES ENFANTS DE COUPLES Ramdane
. Europe -Maghreb : l'intersection des deux ensembles, il n'est proba -blement pas de rapports aussi que existant entre la France et l'Algérie. Plutôt que de tenter --d'en circonscrire l'espace, il faut peut -être recourir comme R. Gallissot à un adjectif: le mixte mais u n adjectif à histoire particulièrement significative Dans ces rapports franco -algériens, même les sentiments s'en mêlent. N. Grimaud nous offre à cet égard un florilège assez caractéristique : du mariage de raison de B. Boumaza au petit quelque chose de particulier qui restera entre la France e t de H. Boumédiene e n passant par l'impossible divorce, fut -ce l'amiable . d  e A. Bouteflika. De l'autre côté de la Méditerranée, le constat est le même. Selon de Broglie : il n'y a pas avec un pays comme de situation intermédiaire entre l'amitié e t l'inimitié. existe u n seuil qui limite la zone de relations positives de celles immédiatement voisines, de la crise e t de la droit non plus n'échappe pas aux difficultés que pose une appré -hension systématique de ce mixte. C'est le cas par exemple des statistiques judiciaires. Des auteurs ont tenté d'étudier la place des étrangers dans les statistiques pénales relèvent d'emblée que le débat public s u r migration e t délinquance est grand consommateur de statistiques mais précisent -ils, dans une confusion telle que voit brandir n'importe quel nombre sans R. fondateur in J. e t E. Les P a n s , Publisud. 1985. Voir d u : : paradoxe de : thèses s u r son devenir Les Temps Mo dernes, Mars -Mai 3984. e s t passé d a n s le langage et même d a n s le langage juridique (cf. d e la sur d e d'auteurs se sont s u r l'origine d e s expressions retrouve adjectif, e t les significations q u i sont données. exception qui rie par le d u c o n s t a t : note qiie couple n'est tous les il de différente, mais cela est plus long in franco -niarouine du ler Aoùt 1981 relative au s t a t u t des e t de la e t la judiciaire de ri' 1, p. 36, note O n verra plus qiie les mots ont seconde qui se prolonge au nouvelles Roland Barthes, de Ln de 1984, préface d e e t d e A. Mahioii.
que celui qui l'assène paraisse toujours savoir très bien d'où il est extrait ni ce qu'il signifie précisément E t pour cause ! c'est que, concernant le . f  ranco -algérien les législations édictées en parallèle par les deux débouchent sur une situation où, des dizaines voire des centaines de milliers de personnes sont simultanément revendiquées par les deux pays comme étant leurs ressortissants Cette impasse juridique est accentuée par le discours officiel algérien a x é présent sur le refus de la double allégeance. En Septembre 1988, lors de d u lycée français d'Alger, le Chef de algérien devait le rappeler en des termes non équivoques : Lorsque cette question m'a été soumise sous l'appellation de bi -nationalité, j'ai été clair en répondant qu'il n'existe pas pour nous de personnes jouissant de la bi -nationalité. Ils sont algériens Ce qui est d'ailleurs conforme a u droit (7). Par ailleurs, un bilan des accords conclus entre e t la France depuis l'indépendance que ces questions n'ont jamais été abordées. s'ensuit que la coopé  -ration judiciaire et juridique dégage des ensembles cloisonnés ne s'ouvrant l'un à l'autre qu'à de la passerelle classique de mise en place dans une convention de 1965 Mais outre qu'elle a lieu de cas d'espèce en cas d'espèce -ce qui rend toute synthèse difficile, notamment du côté algérien l'exequatur est largement tributaire d'une notion importante du droit international privé de chaque pays : l'ordre public tel que le conçoit la juridiction saisie L'on comprend dès lors l'intérêt que présentent les deux accords dont il e s t question dans cette communication. Ce sont les premiers à tenter non de produire il existe déjà mais de formaliser e t donc d'avancer l'espace juridique mixte commun aux deux pays. A cette nouveauté en elle -même importante, s'ajoute le fait que les questions abordées dans les deux accords sont celles qui approchent le plus de la question de la double nationalité. La première, sur le service national, (10) touche à un élément important de l'allégeance politique. La seconde, sur les enfants de couples mixtes sépa -rés a trait a u droit de la famille qui est, comme on le sait, une matière où l'irréductibilité des deux droits est patente mais est aussi une matière
P. e t dons l e s in de la J u s t i c e . CNRS, France : société pluriethnique, quelques recherches sur l'immigration. Paris, 1989. Cf, et la des enfants in 1981 du même : nationalité? Cf M. Tome Alger 1983, et du rapports n o 1, 1988. Voir d'autres déclarations antérieures celle S. Ln de e t préface de A. Cf. A. e t M. Convention de lettres du JORA, p. Cf. le droit H. et Paris LGDJ, et p u r le droit M. Droit Accord du 11 Octobre 1983 relatif aux obligations du national. JORA p. 1140. du juin relative enfants de couples séparés JORA 1988. p. 828.
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