Christopher Taylor
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Description

  • mémoire - matière potentielle : collective
  • leçon - matière potentielle : morale
  • mémoire
  • leçon - matière potentielle : chaque fable
Le bénéfice du doute en fab le s e t en photog raph ie s 1 7 n o v emb r e 2 0 1 0 > 1 2 f é v r i e r 2 0 1 1 Hô t e l Fo n t f r e y d e – C e n t r e p ho t o g ra ph i q ue Comm i s s a r i a t : A u d e I t t i n g DOSSIER DOCUMENTAIRE A l'attention des équipes pédagogiques Karen Knorr, Melancholia / courtesy galerie Les filles du calvaire
  • décors
  • décor
  • envers du décor des institutions de l'art
  • aspect de la condition humaine
  • aspects de la condition humaine
  • public face
  • métaphore de la société
  • fable
  • fables
  • fois fantasmatique
  • issues de la série blood
  • séries
  • série
  • photographies
  • photographie

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Langue Français

Extrait

DOSSIER DOCUMENTAIRE
A l’attention des équipes pédagogiques
Le bénéfice du doute
en fables et en photographies
Karen Knorr, Melancholia / courtesy galerie Les filles du calvaire
1 7 n o v e m b r e 2 0 1 0 > 1 2 f é v r i e r 2 0 1 1
H ô t e l Fo n t f r e y d e – C e n t r e p h o t o g ra p h i q u e
C o m m i s s a r i a t : A u d e I t t i n gSOMMAIRE
PRESENTATION........................................................... p 2
> Un projet en deux volets
> Premier volet : Le bénéfice du doute
FABLE ET PHOTOGRAPHIE............................................... p 4
> L'allégorie et la personnification
> Le mythe et la reconstitution
> Le fait divers et l'énigme
AVANT / APRES LA VISITE................................................ p 13
> Pistes pédagogiques
> Pour en savoir +
ACTIONS DE MEDIATION.................................................. p 16
INFORMATIONS PRATIQUES............................................... p 17PRÉSENTATION
► UN PROJET EN DEUX VOLETS
La programmation de l'Hôtel Fontfreyde s'organise autour de deux axes : des expositions
monographiques et des expositions thématiques confiées à des commissaires extérieurs.
C'est dans ce cadre que Aude Itting, commissaire indépendante et critique d'art, a été
invitée à participer à la programmation de la saison 2010/2011. Son projet, qui a pour
objectif de créer un dialogue entre la photographie contemporaine et l'aspect patrimonial de
l'Hôtel Fontfreyde, se présente en deux volets. Autour des thèmes de la fable (hiver
2010/2011) et de l'épopée (printemps 2011), les œuvres d'artistes internationaux résonnent
entre elles et jouent avec l'atmosphère particulière qui se dégage du lieu.
► 1er VOLET : LE BÉNÉFICE DU DOUTE
Le premier volet de ce commissariat extérieur s'intitule « Le Bénéfice du doute » et propose
une mise en parallèle de la photographie contemporaine et de la fable à travers les
œuvres de treize artistes. Certains sont photographes. D'autres, plasticiens, utilisent la
photographie en complément d'autres pratiques ou dans le cadre de projets spécifiques. Aude
Itting ne s'est pas intéressée ici à la photographie en tant que technique, mais en tant que
médium, mettant en avant le pouvoir narratif des images.
Traités à la première personne ou anonymes, anecdotiques, mis en scène ou documentés, les
sujets des oeuvres exposées ne sont pas illustratifs de la fable, mais évoquent certains de ses
aspects. L'allégorie, le mythe et l'énigme et le fait divers sont les thèmes autour
desquels s'articule l'exposition.
Véritable processus critique, histoire à but moral à l'origine, la fable est souvent associée aujourd'hui à la
notion d'allégation mensongère. Il en est de même dans la photographie - représentation du réel,
témoignage visuel de ce qui a été un instant véridique - , avec la manipulation de l'image (de la mise en
scène aux manipulations numériques, en passant par le photomontage).
L'imaginaire et l'invention qui cohabitent dans la fable depuis son origine se retrouvent
dans une certaine catégorie de la photographie contemporaine, celle que l'on nomme parfois
photographie plasticienne et qui opte pour l'interprétation plutôt que la transmission
2du réel. A travers divers dispositifs de narration, imaginés par les artistes en amont de la
prise de vue, document et fiction s'animent mutuellement dans les images.
Dans « La cigale et la fourmi », première fable du Livre I de jean de La Fontaine, le moins
prévoyant des deux protagonistes n'est pas celui qui apparaît comme le moins sympathique.
Les fables de la Fontaine nous enseignent qu'il faut se méfier des apparences et que les
leçons de chaque fable sont multiples, telles les facettes de la personnalité humaine.
Comme la fable, la photographie contemporaine offre diverses lectures d'un sujet,
laissant le public face à un doute ou à une énigme. Le spectateur devient alors acteur et
doit apporter sa propre interprétation de l'œuvre pour en goûter toute la substance.

La Cigale et la Fourmi
La Cigale, ayant chanté
Tout l'été,
Se trouva fort dépourvue
Quand la bise fut venue :
Pas un seul petit morceau
De mouche ou de vermisseau.
Elle alla crier famine
Chez la Fourmi sa voisine,
La priant de lui prêter
Quelque grain pour subsister
Jusqu'à la saison nouvelle.
"Je vous paierai, lui dit-elle,
Avant l'Oût, foi d'animal,
Intérêt et principal. "
La Fourmi n'est pas prêteuse :
C'est là son moindre défaut.
Que faisiez-vous au temps chaud ?
Dit-elle à cette emprunteuse.
- Nuit et jour à tout venant
Je chantais, ne vous déplaise.
- Vous chantiez ? j'en suis fort aise.
Eh bien! dansez maintenant.
Jean de la Fontaine
3FABLE ET PHOTOGRAPHIE
► L'ALLÉGORIE ET LA PERSONNIFICATION
Allégorie : 1. Narration ou description métaphorique dont les
éléments représentent avec précision une idée générale.
Ex : « le temps mange la vie. » (Baudelaire, « L'ennemi, Les
fleurs du mal » : le temps est matérialisé par l'image d'un
monstre qui dévore la vie de l'homme.
2. Personnification d'une idée abstraite.
Ex : Une femme aux yeux bandés tenant une balance est
une allégorie de la justice ; la colombe et le rameau
d'olivier sont l'allégorie de la paix.
L'allégorie est au coeur de la fable. Elle permet à l'auteur de transmettre une idée de
manière détournée et peut se révéler une stratégie face à la censure. Quel est le symbole
de ce fromage, dont, ni le corbeau ni le renard, en réalité, ne se nourrissent ?
Dans les fables de la Fontaine, les animaux endossent le rôle des Hommes : cette
personnification du règne animal permet de s'adresser à un public très large : la
symbolique véhiculée par le loup, la fourmi ou la tortue est la même pour tous au sein d'une
société donnée, quelque soit l'âge ou la condition sociale. Le renversement de situation
que l'on trouve dans les fables de La Fontaine génère un questionnement qui, grâce au
processus de personnification, touche chacun des lecteurs.
Dans l'exposition, les artistes dont les oeuvres sont présentées au rez-de-chaussée de l'Hôtel
Fontfreyde traitent de l'allégorie et de la personnification, chacun à travers une démarche et
une technique qui lui sont propres. Dans leurs images, ils laissent des indices comme autant
de pistes de réflexion.
Karen Knorr
« Melancholia », « The shelf », « The woodpecker » (série Fables) 2004-2008.
Les oeuvres de Karen Knorr, mettent en scène des animaux
sauvages dans des lieux de culture, habituellement réservés
aux êtres humains : châteaux, musées ou institutions culturelles.
L'étrangeté de cette série et le trouble qu'elle engendre
résultent de trois éléments : tout d'abord le décor (inadapté à la
4présence de la faune sauvage), mais aussi les sujets (les animaux photographiés sont
empaillés) et pour finir la subtilité de la composition (l'artiste mêle photographie
analogique et image digitale dans des photomontages). L'oeuvre de Karen Knorr révèle un
univers totalement artificiel.
Karen Knorr est née en 1954, à Francfort.
Roger Ballen
« Factory worker holding grandfather's portrait » 1996, « Twirling Wires »
2000, « Children's bedroom wall » 2001.
Depuis bientôt trente ans, Roger Ballen photographie les
laissés-pour-compte et la classe ouvrière de la société
sud-africaine dans leur environnement quotidien. Mais il n'est
pas question de voyeurisme ou de sarcasme. Une confiance, une
complicité même s'instaure entre le photographe et ses modèles
qui deviennent acteurs devant l'objectif de l'appareil photo,
conscients de jouer leur propre rôle. Et il est parfois difficile
de déterminer si les photographies résultent ou non d'une mise en scène. A la fois
témoignage de conditions de vie et manifestation d'un art brut, le décor lui-même
constitue une oeuvre.
A travers ses photographies Roger Ballen crée des vanités décalées, dépourvues de
message moral. Il nous entraîne dans un univers à la fois fantasmatique et dérisoire.
Roger B

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