Troubles du comportement (AIRIP)

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Synthèse d'un document de l'AIRIP

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• Publié par: jemaigret
• Publié le: 11 décembre 2011
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• Langue: Français

Extrait

LES TROUBLES DU COMPORTEMENT : DES PISTES PEDAGOGIQUES Source: Les cahiers de l’A.I.R.I.P. (Association interdiocésaine pour la recherche et l’innovation pédagogiques) n°23 INCIDENCES DES TROUBLES DU COMPORTEMENT SUR LES APPRENTISSAGES L’enfant est souvent en difficultémajeure dans les domaines relationnel et cognitif. Le champ émotionnel est investi de manière importante, ce qui fragilise l’investissement dans les activités scolaires, alors que l’élève est le plus généralement bien outillé sur le plan cognitif. Le pôle affectif: - Estimede soi: négative. Freine ou paralyse l’entrée dans les activités.  - Peurde ne pas être le maître de la situationfuite ou provocation. - Difficultéde remise en question de ses productions. Erreur = échec ou rejet.  - Recherchede plaisir immédiat. Faible tolérance à la frustration, vécue comme injuste passivité dépressive ou réaction violente.  - Sonpassé : ruptures importantesangoisses existentielles et une quête affective. - Sesrelations affectives sont testées pour vérifier leurs solidités.  - Anxiétéprovocation à l’égard de l’adulte. Le pôle social: - Intégrationdifficile dans un groupe (contrôle des émotions et intolérance à la frustration)  -perturbation de la vie de classe et possibilité de déstabilisation de l’enseignant. - Difficultéde travailler en groupe, à nouer des relations avec les autres, suscite le rejet. - Difficultéà percevoir et comprendre les émotions des autres.  - Lesrègles sociales ressenties comme coercitivestransgression ou recherche des limites. - Rapportà la loi : complexe. Rechercher comme cadre contenant et sécurisant mais aussi transgressée. Le pôle cognitif:  - Energieutilisée importante par les émotions et les fonctionnements intrapsychiques Investissement intellectuel amoindri. Conséquence : fatigue. - Concentrationéphémère sur une tâche. -Peur d’apprendre entraîne un conflit entre les besoins affectifs et la construction de pensée. - Angoisseprovoquée par la déstabilisation inhérente à tout apprentissage: remet en cause son besoin de maîtrise.  - Recherchede plaisir immédiatréduit le différé entre l’effort et la plaisir résultant de l’apprentissage. - Lesfonctions cognitives générales ne sont pas touchées: le traitement de l’information, sa classification et son intégration, la mémoire,le raisonnement, l’expression. Site : gestiondeclasse.net

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LES TROUBLES DU COMPORTEMENT : DES PISTES PEDAGOGIQUES Source: Les cahiers de l’A.I.R.I.P. (Association interdiocésaine pour la recherche et l’innovation pédagogiques) n°23  Observer l’enfant  Contenir les affects - Structurerle temps de la classe : Utiliser les outils de la classe : emploi du temps, agenda ou cahier de texte, activités annoncées (par oral ou écrit) et sont tenues. Anticiper les changements éventuels pour se les approprier. Toute information doit être énoncée, écrite avec précision et consultable. - Définirdes espaces de fonctionnement : Plus sensible à avoir son espace personnel. Son plan de travail sera investi avec son  accord respectmutuel à la propriété. L’espace de travail est réservé au matériel nécessaire à la tâche. - Identifierles lieux et/ou modalités de décompression : Un espace « sas » : chaise dans un coin, par exemple. Ressourcement physique : un exercice de relaxation, Ou mental: lecture d’album, dessin libre, jeu… Ces détentes codifiées : le moment, le lieu, le temps, le rythme, les conditions. Avec qui: l’enseignante, directeur, ASEM, surveillant… - Construiredes règles de vie : Les règles de vie construites avec les élèves, énoncées, écrites, affichées, comprises (avec des exemples), utiles, positives, raisonnables et appliquées par tous. Le règlement est vécu comme une limite à sa volonté de toute puissance. Sentiment renforcéavec la multitude de règlements et d’interdictions. Le construire comme un moyen de sécuriser l’enfant par la définition de ses droits. Il en découle des devoirs.  Permettre le différé - Donnerdu sens aux activités : Situer le travail dans l’ensemble de l’apprentissage. La justification d’un exercice dans une démarche signifiante. - Ouvrirles activités sur le monde : Ces enfants sont intéressés par ce qui vient du champ extrascolaire. Possibilité de se documenter pour favoriser leur implication. - Proposerdes projets : La pédagogie par projet est adaptée ici car elle donne du sens aux apprentissages. Oblige l’élève à anticiper, à se projeter et à différer son plaisir. (JE Maigret) 2

LES TROUBLES DU COMPORTEMENT : DES PISTES PEDAGOGIQUES Source: Les cahiers de l’A.I.R.I.P. (Association interdiocésaine pour la recherche et l’innovation pédagogiques) n°23  Soutenir l’effort d’apprendre -Séquencer les étapes d’apprentissage: Prise de conscience de l’avancée de l’apprentissage. Le but: promouvoir l’effort, raviver le désir de réussir. Reconnaissance des compétences acquises. - Clarifierles attentes : Pour les élèves, savoir ce qui est attendu: compétence, connaissance, critères de réussite, modalités de restitution, la forme… (par oral, écrit, par explication, par résumé, par des réponses à des questions…) Dans le but de créer un climat de sérénité. Permet de créer une distanciation avec l’appréciation de son travail. L’élève s’identifiera moins à ses résultats. - Planifierles tâches : Désordre interne (maîtrisant peu ses affects ou ses pulsions): nécessité de lui indiquer les étapes à suivre pour conduire son travail. - Mettreen situation de réussite et reconnaître les réussites : Elève facilement angoissépar la peur de l’échec: besoin d’être sécurisé en utilisant les références construites. Apport verbale, témoignage d’intérêt, encouragement (en public ou hors public, en fonction de l’élève). Parole bienveillante quiencourage, exige, permet le constate, ressourcement. - Améliorerla durée de concentration sur une tâche : Envisager avec l’élève le temps imparti, les pauses possibles, les reprises.  Sublimer les affects -S’appuyer sur ses intérêts: Besoin d’être stimulé pour poursuivre ses efforts. Connaître ce qui l’intéresse pour le rejoindre là où c’est important pour lui. -Proposer des œuvres culturelles universelles: De qualité, avec des interrogations et des conflits internes universels. Sensibles aux questions de la vie: l’homme, sa place dans le monde, la création, la vie et la mort, le bonheur et le malheur, l’amour et la haine, la liberté et les autres thèmes qui peuvent les toucher. Nourrir l’imaginaire avec des textes littéraires (contes, récits mythologiques, poésie…)pour nourrir sa réflexion, s’ouvrir aux dimensions symboliques, et trouver éventuellement réponse à ses questions. - Favoriserla création : Par approches artistiques variées: arts visuels, musique, sculpture, poésie, chant, théâtre… dans le but de s’exprimer, dans un cadre social reconnu, les affects qui les traversent.

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LES TROUBLES DU COMPORTEMENT : DES PISTES PEDAGOGIQUES Source: Les cahiers de l’A.I.R.I.P. (Association interdiocésaine pour la recherche et l’innovation pédagogiques) n°23  Eduquer les comportements - Proposerdes contrats de comportement : Avec des attentes accessibles par l’élève, adaptées à la situation. Signé par l’enseignant et l’élève.le comportement attendu clairement identifié, les Définit conséquences des comportements pour l’élève, la durée de validité, sa date de renégociation. Exemple : « Le matin, je me mets en rang ».  Soutenir les comportements attendus - Identifieravec les élèves les comportements attendus : Pour avoir des relations sociales acceptables. Enseigner des capacités sociales. - Récompenserles comportements adaptés : Plutôt que de sanctionner les comportements inadaptés. Le faire régulièrement a plus de chance d’amener à une modification du comportement. - Verbaliserses émotions : La gestion des crises par la parole. Identifier les émotions, avec le vocabulaire adapté, une prise de conscience des facteurs déclencheurs, avoir un espace de parole (donné par l’enseignant avant, pendant et après la crise). L’implicite est verbalisé sur le plan affectif et relationnel. - Etre« modélisant » : Les adultes jouent le rôle de modèle. Renforcent les comportements responsables et respectueux.  Gérer les situations de crise - Mettreen place des protocoles de gestion de crise : Réfléchis en équipe préalablement pour agir rapidement, soulageant l’adulte dans la gestion « à chaud» de l’évènement. Permettent d’être contenants et rassurants pour l’enfant. - Résoudreles problèmes mineurs immédiatement : Gérer de manière positive et immédiate sans faire appel au règlement et à la sanction/réparation. Avec humour, sans humiliation. - Proposerdes sanctions éducatives : 4 finalités: assurer le bon fonctionnement et la sécurité du groupe, permettre à l’auteur d’identifier ses manquements aux règles de fonctionnement et ses conséquences (matérielles, relationnelles, affectives…), réparer le préjudice subi (prendre en compte la victime et faire prendre conscience du ressenti de celle-ci), permettre la réinsertion dans le groupe. (JE Maigret) 4

LES TROUBLES DU COMPORTEMENT : DES PISTES PEDAGOGIQUES Source: Les cahiers de l’A.I.R.I.P. (Association interdiocésaine pour la recherche et l’innovation pédagogiques) n°23 Les quatre principes de la sanction éducative (Eric Prairat) :  -Principe de signification: s’adresse à un sujet, et non à un groupe.  -Principe d’objectivation: porte sur des actes bien identifiés à l’enfant.  -Principe de privation : supprime des droits ou des avantages.  -Principe de socialisation : appelle à une réparation ou un geste matériel et /  ousymbolique à destination de la victime (ou du groupe). LES TROUBLES DU COMPORTEMENT : DES AIDES POSSIBLES -L’équipe pédagogique: Partage de la responsabilité éducative. Prévoir des lieux d’échange pour s’entraider. Trouver dans l’équipe des relais pour aider les élèves. - Lesenseignants spécialisés : Pour intervenir directement auprès de l’élève, hors ou dans la classe, aider un poser un diagnostic pédagogique, suggérer des orientations de travail, des adaptations pédagogiques, des ressources documentaires… - Lesparents : Partenaires incontournables: les premiers responsables de l’éducation de leur enfant. Dans la co-éducation, les adaptations doivent être expliquées et éventuellement relayées dans la famille. Définir les objectifs prioritaires. Les devoirs du soir limités dans le temps (sources de conflit). Rencontre régulières pour percevoir l’évolution de l’enfant, ajuster son projet, réfléchir aux moyens + guider les parents vers des structures d’aides existants. -Le personnel de l’école: Surveillants,ASEM, personnel de cuisine…doivent être informés pour réagir de manière adaptée. Ils vont être source d’information. - Lesélèves de la classe : La manifestation de ces troubles peut être choquante pour certains enfants et provoquer un rejet. Verbaliser la situation. Dans le cadre du conseil d’élèves (avec les prises de parole bien précises) pour exprimer leurs difficultés, leurs ressentis, chercher ensemble des solutions aux situations conflictuelles, prendre des engagements. - Lespartenaires médico-sociaux : Pour eux, l’élève devient un patient. Mettre de la cohérence dans les diverses approches. Développer ce partenariat, chacun permettant d’éclairer le travail de l’autre. Construire un cadre cohérent, évitant les contradictions et les failles dans l’attitude des adultes. Pointer les réussites, les progrès. -L’enseignent référent + L’AVS

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