l INSTITUT DE PHYSIQUE DU GLOBE DE PARIS
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Description

Niveau: Supérieur, Doctorat, Bac+8
THÈSE présentée à l'INSTITUT DE PHYSIQUE DU GLOBE DE PARIS pour obtenir le titre de DOCTEUR DE L'INSTITUT DE PHYSIQUE DU GLOBE DE PARIS spécialité : GÉOPHYSIQUE INTERNE par Mathieu Le Feuvre sujet : Modéliser le bombardement des planètes et des lunes. Application à la datation par comptage des cratères. soutenue le 3 octobre 2008 devant le jury composé de Jean Besse Président Valery Lainey Examinateur Jacques Laskar Examinateur Alessandro Morbidelli Rapporteur Patrick Pinet Rapporteur Mark Wieczorek Directeur de thèse

  • lunaires

  • accord raisonnable avec les données sismiques

  • accumulation constante de cratères

  • radar obser- vations

  • surface ages

  • bombardement des planètes et des lunes

  • cratère

  • éta- blissement de probabilités

  • distribution orbitale des astéroïdes

  • frequency distribution


Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 octobre 2008
Nombre de lectures 101
Langue Français
Poids de l'ouvrage 16 Mo

Extrait

THÈSE
présentée
à l’INSTITUT DE PHYSIQUE DU GLOBE DE PARIS
pour obtenir le titre de
DOCTEUR DE L’INSTITUT DE PHYSIQUE DU GLOBE DE PARIS
spécialité : GÉOPHYSIQUE INTERNE
par
Mathieu Le Feuvre
sujet :
Modéliser le bombardement
des planètes et des lunes.
Application à la datation
par comptage des cratères.
soutenue le 3 octobre 2008 devant le jury composé de
Jean Besse Président
Valery Lainey Examinateur
Jacques Laskar Examinateur
Alessandro Morbidelli Rapporteur
Patrick Pinet Rapporteur
Mark Wieczorek Directeur de thèse...Résumé
L’objectif de ce travail est de donner de nouvelles estimations du taux de for-
mation des cratères à la surface de la Lune et des planètes telluriques. Pour ce
faire,nouscommençonsparbâtirunepopulationréalisted’impacteurspotentiels,
à partir des observations et modèles de la distribution orbitale des astéroïdes et
comètes qui parcourent le systeme solaire interne. Les probabilités d’impact sont
calculées en fonction des conditions d’approche avec la planète (vitesse, direc-
tion), en utilisant les formules existantes. L’étude de la Lune a nécessité l’éta-
blissement de probabilités adaptées, applicables au cas de n’importe quel autre
satellite. Connaissant la distribution de probabilité des conditions d’approche,
nous déterminons le flux et les conditions d’impact en fonction de la position à la
surface du corps bombardé, à l’aide de nouveaux outils analytiques. Par le biais
des dernières lois d’échelles qui relient l’impact à la taille du cratère formé, nous
convertissons enfin nos estimations en terme de taux de formation des cratères.
Notremodèlereproduitdemanièreexcellenteladistributiontaille/fréquence
des cratères lunaires observés, sous l’hypothèse que le régolithe superficiel induit
la formation des petits cratères en régime dit «poreux», tandis que les cratères
plusgrands,plusprofonds,seformentenrégime«nonporeux».Lenombreabsolu
de cratères formés par nos simulations est en accord avec l’hypothèse répandue
selon laquelle la population d’impacteurs, réapprovisionnée par les résonances
au sein de la ceinture principale d’astéroïdes, est en état de relatif équilibre de-
puis trois milliards d’années. Le modèle est également en accord raisonnable avec
les données sismiques lunaires. Nous prédisons des variations spatiales du taux
de cratérisation, significatives en particulier sur Mars et sur la Lune. Les pôles
martiens, une fois les variations d’obliquité de la planète prises en compte, accu-
mulent les cratères 30 % plus rapidement que l’équateur (par unité de surface).
Sur la Lune, des variations en longitude s’ajoutent, engendrées par sa rotation
! !synchrone. Le minimum est localisé en (±60 N,90 E), et le maximum, près de
! !50 % plus élevé, se situe en (0 N,90 W). Les résultats lunaires semblent être
validés par certaines observations, même si les incertitudes associées à ces der-4
nièressontgrandes.Lesvariationsjournalièresdufluxd’impactsterrestresonten
accord avec les observations radar de météores. Sur l’ensemble de la population
de croiseurs, on s’attend à observer deux maxima : l’un à midi, l’autre à minuit.
A mesure que l’on considère des projectiles de plus en plus rapides, le flux se
concentre autour de 6 heures du matin.
L’âge d’une surface est relié à la densité de cratères qui la recouvrent, via
une relation empirique bâtie grâce aux échantillons lunaires. En substance, cette
relation prédit une accumulation constante de cratères dans les trois derniers
milliards d’années, et un accroissement exponentiel au-delà. Nous corrigeons les
points de calibration de la méthode, en tenant compte des variations spatiales. Il
s’avère que la solution analytique de référence s’en trouve confortée. La position
d’une unité géologique en passe d’être datée devrait être prise en compte pour
convertir la densité de cratères mesurée en équivalent planétaire global. Si les
incertitudes inhérentes à la méthode sont en général plus grandes que les erreurs
induitesparlesvariationsspatiales,lebiaisassociépeutêtrede800millionsd’an-
nées dans le pire des cas. La méthode s’exporte aux autres planètes, à condition
de connaître le taux de cratérisation relatif à la Lune. Nos résultats impliquent
de nouvelles estimations d’âge. Par exemple, nous calculons que la surface de Vé-
nus est vieille d’environ 230 millions d’années. Caloris Mare, sur Mercure, se voit
attribuer un âge de 3.7 milliards d’années. Le temps d’accumulation des cratons
terrestres est estimé à 380 millions d’années, ce qui est en parfait accord avec les
données géologiques.Abstract
TheaimofthisworkistogivenewestimatesofthecrateringrateontheMoon
and terrestrial planets. We first build a realistic impacting population by using
observations and models of the orbital distribution of the asteroids and comets
that evolve in the inner solar system. Impact probabilities are then calculated as
a function of the encounter conditions with the planet (velocity, direction), by
the use of existing formulas. In the case of the Moon, we establish appropriate
probabilities, applicable to any other satellite. We calculate the impact flux and
impact conditions as a function of the position on the target body, with new
analytical tools. Using the latest scaling law that relates the impact to the crater
size, we convert our estimates in terms of cratering rate.
Our model reproduce very well the size-frequency distribution of observed
lunar craters, under the assumption that the surface regolith implies that small
craters form in the porous regime, while large (and thus deep) craters form in
the non porous regime. The absolute number of simulated craters is in agreement
with the common statement that the impacting population, resupplied via reson-
nances inside the main asteroid belt, has been in a state of relative equilibrium
during the last three billion years. We predict spatial variations of the cratering
rate, in particular on Mars and the Moon. The martian poles, once the obliquity
variations taken into account, accumulate the craters at a rate 30 % higher than
the equator (per unit area). On the Moon, as the synchronous rotation induces
! !longitudinal variations, the minimum is at (±60 N,90 E), while the maximum,
! !almost 50 % higher, is located at (0 N,90 W). The lunar results seems to be
validated by some observations, even if uncertainties of these latest are high.
Daily variations of the meteoritic flux on Earth are consistent with radar obser-
vations. For the entire population of Earth-crossers, we expect a flux that reaches
a maximum at noon and another at midnight. By considering faster and faster
projectiles, the flux concentrates at 6 a.m.
Surface ages are linked to crater densities, through an empirical relationship
built with the lunar samples. In essence, this relationship predicts a constant6
accumulation of craters during the last three billion years, and an exponential
enhancement beyond. We correct the calibration points by accounting for the
spatial variations. It follows that the reference analytical solution is reinforced.
One should account for the location of a geologic unit to be dated to convert the
measured crater density into a global average on the entire surface on the planet.
Even if the uncertainties of the method are generally higher than errors induced
by spatial variations, the bias can be as high as 800 millions years in worst
case. Having estimated the cratering rates relative to the Moon, the datation
methodcanbeappliedtootherplanets.Ourresultsgivesnewestimatesofseveral
surface ages. For example, the surface of Venus is estimated to be about 230 Myr
old. Caloris Mare, on Mercury, is dated at 2.70 Gyr. We calculate the time of
accumulationofterrestrialcratonsas380Myr,whichisinperfectagreementwith
geologic data.Table des matières
Introduction 15
1 Les cratères d’impact 23
1.1 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
1.1.1 Observation et morphologie . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
1.1.2 Formation, altération et saturation . . . . . . . . . . . . . 26
1.2 Une mesure du temps écoulé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
1.2.1 La Lune, corps étalon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
1.2.2 Exportation de la méthode vers les planètes . . . . . . . . 32
1.2.3 Incertitudes et controverses . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
2 Dynamique du système solaire 39
2.1 Problème à deux corps . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
2.2 Eléments orbitaux. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43

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