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Niveau: Supérieur, Doctorat, Bac+8
Position de Thèse 1 Christophe Bennet - Musique et radio dans la France des années trente – Université Paris-IV - 13 juin 2007 UNIVERSITÉ DE PARIS IV - SORBONNE ÉCOLE DOCTORALE CONCEPTS ET LANGAGES !_ !_ !_ !_ !_ !_ !_ !_ !_ ! (N° d'enregistrement attribué par la bibliothèque) THÈSE pour obtenir le grade de DOCTEUR DE L'UNIVERSITÉ PARIS IV Discipline : Histoire de la musique et musicologie Présentée et soutenue publiquement par Christophe BENNET Juin 2007 Titre : Musique et radio dans la France des années trente La création d'un genre musical radiophonique Directrice de thèse : Madame Michèle ALTEN, Maître de Conférences HDR JURY : Madame Josiane MAS, Professeur Madame Michèle ALTEN, Maître de Conférences HDR Monsieur Pascal ORY, Professeur Monsieur Nicolas MEEÙS, Professeur Monsieur Patrick ÉVENO, Maître de Conférences HDR

  • années trente

  • art musical

  • radio- cité

  • station

  • genre radiophonique

  • éclairage permanent sur les attentes

  • poste national


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Informations

Publié par
Publié le 01 juin 2007
Nombre de lectures 98
Langue Français

Extrait

Position de Thèse 1
UNIVERSITÉ DE PARIS IV - SORBONNE
ÉCOLE DOCTORALE CONCEPTS ET LANGAGES
!_ !_ !_ !_ !_ !_ !_ !_ !_ !
(N° d’enregistrement attribué par la bibliothèque)
THÈSE
pour obtenir le grade de
DOCTEUR DE L’UNIVERSITÉ PARIS IV
Discipline : Histoire de la musique et musicologie
Présentée et soutenue publiquement par
Christophe BENNET
Juin 2007
Titre :
Musique et radio dans la France des années trente
La création d’un genre musical radiophonique
Directrice de thèse : Madame Michèle ALTEN, Maître de Conférences HDR
JURY :
Madame Josiane MAS, Professeur
Madame Michèle ALTEN, Maître de Conférences HDR
Monsieur Pascal ORY, Professeur
Monsieur Nicolas MEEÙS, Professeur
Monsieur Patrick ÉVENO, Maître de Conférences HDR
Christophe Bennet - Musique et radio dans la France des années trente – Université Paris-IV - 13 juin 2007Position de Thèse 2
POSITION DE THÈSE
L’étude comparée de deux antennes parisiennes a permis de mettre en évidence les principaux
aspects du développement musical que connaît la radio française pendant les années trente. Elle
dévoile un média « pris en tenailles » entre des exigences apparemment contradictoires, exigences qui
en composent toute la richesse.
Sur la station Radio-Paris, dont le rachat par l’État et la dénomination nouvelle, fin 1933,
confirment le statut de « Poste national », la supériorité de la musique savante est persistante. Cela
même au moment où, dans les années qui précèdent sa « nationalisation », la crise économique
contraint les programmateurs à utiliser exagérément les disques du commerce. La répartition des
auteurs et celle des interprètes confirment la typologie quantifiée des programmes : la domination de la
musique « cultivée » est permanente sur l’ensemble de la période, et d’autant plus sensible qu’est
importante, par rapport aux autres postes, la durée d’émission de la station (de 7h à minuit). Mais la
primauté de l’art musical savant, qui se manifeste par des concerts longs et omniprésents, ne doit pas
faire ignorer l’innovation purement radiophonique qui, au moins sur cette antenne, deviendra une
valeur invariable toute la décennie durant. Comme beaucoup d’autres, Radio-Paris diffuse de petites
plages musicales scénarisées, mosaïques de courts enregistrements rassemblés au nom d’un vague
sujet d’inspiration qui, seul, en justifie l’unité. Dans une extraordinaire « confusion musicale »,
finalement caractéristique des programmes que conçoivent et produisent les stations des années trente,
voisinent quotidiennement : musiques légère et sérieuse, chansonnettes à la mode et chefs-d’ œ uvre
symphoniques, airs d’opéras et valses javas.
La station Radio-LL, le poste de Lucien Lévy, qui n’est en fait que la publicité permanente
d’une fabrique artisanale de postes récepteurs, n’émet pas plus de quelques heures par jour, au moment
où l’usine ne fonctionne pas. À l’image de son administration générale, la direction artistique du poste
ne repose que sur quelques épaules, en l’occurrence celles de Pierre Blois, le chef d’orchestre de la
station. Celui-ci exerce également la direction artistique, la programmation musicale et recrute les
artistes. L’analyse des programmes montre la rareté des concerts en direct (3 soirs par semaine) et la
prédominance du disque sur les productions en studio. Fondée sur un amateurisme qui contraste avec
les célébrités engagées à Radio-Paris, la programmation reste, au début de la décennie, orientée vers le
répertoire symphonique et de récital. Mais insidieusement, au fil des années, s’opère une réduction des
plages (révélatrice d’une multiplication des annonceurs) en concomitance avec une augmentation des
émissions de distraction musicale (qu’animent des chansonniers et accordéonistes reconnus sur la
place de Paris). C’est à tel point qu’en 1935, au moment où Lucien Lévy s’apprête à « céder le bail »
du poste émetteur, devenu plus coûteux que profitable, les données chiffrées présentent une suprématie
des musiques de variétés et de divertissement (chanson, dancing, music-hall).
À partir de l’année 1935, où entre en vigueur l’arrêt définitif de la publicité radiophonique sur
les postes publics (ce qui constitue un premier élément de distinction entre les deux réseaux), la
professionnalisation des stations commerciales, la massification de l’audience et le renforcement de la
Puissance publique dans la composition des programmes modifient la donne de manière significative.
Si le Poste national augmente sa programmation musicale, cette situation est encore plus nette sur
Radio-LL, que Marcel Bleustein vient de baptiser Radio-Cité. En moins de quatre années, ce grand
poste privé comble son retard jusqu’à dépasser, en heures comme en quantité d’émissions, les valeurs
de la station publique. Mais l’explosion du nombre des plages musicales, qui coïncide avec une
sensible réduction de leurs durées, est le seul dénominateur commun de nos stations de référence, qui
affichent des logiques de programmation de plus en plus divergentes.
En filigrane des discours et des actions des ministres qui se succèdent rue de Grenelle, on
repère aisément le dilemme de Radio-Paris : promouvoir un art musical par des prestations d’un
meilleur niveau artistique, mais aussi contenir la migration avérée des auditeurs vers les postes
Christophe Bennet - Musique et radio dans la France des années trente – Université Paris-IV - 13 juin 2007Position de Thèse 3
commerciaux. C’est ainsi que le musicologue socialiste Robert Jardillier, en charge des PTT dans le
Premier Gouvernement Blum, préconise une fragmentation de la musique de chambre, qu’il juge trop
peu accessible aux profanes. Les traditionnels concerts de sonates et quatuors se trouvent alors
erremplacés par des défilés d’artistes anonymes qui assurent, au studio de la rue François I , de
quotidiens micro-récitals de chant, de piano, de violon ou de violoncelle. Des collectifs classiques
émergent également qui savent aussi bien exécuter des ouvertures d’opéras que des arrangements de
chansons à danser. Incarnant parfaitement la polyvalence et la vitalité de ces orchestres de studio, la
formation de Victor Pascal, par exemple, se produit plusieurs centaines de fois, à la fréquence d’un
jour sur deux. Dans le dispositif des relais d’antennes, qui doivent permettre à l’auditeur de trouver
chaque soir un programme à son goût sur les stations publiques, on remarque que le Poste national ne
développe guère ses plages de musique de divertissement, même si des professionnels comme Louis
Merlin sont engagés pour apporter du neuf dans les variétés. En outre, la station conserve son penchant
pour les mélanges de genres, puisqu’elle multiplie les émissions dites de « musique symphonique
légère et variée », une thématique fourre-tout proprement radiophonique. Mieux encore, les petits
orchestres plurifonctionnels humanisent désormais certaines des séquences bigarrées, et entretiennent
l’hétérogénéité stylistique, auparavant exclusive des émissions de disques (dont elle est née). Mais
dans l’ensemble, la suprématie de la musique savante n’a jamais été aussi affirmée qu’en cette fin de
décennie, où les proportions des catégories de musique de divertissement ne s’expriment généralement
que par un nombre à un chiffre.
Les études comparées des grilles de programmes et des musiciens diffusés en seconde période
font ressortir les dissemblances de nos deux modèles. La musique est très largement savante, française
et contemporaine sur Radio-Paris, alors qu’elle est, à tous points de vue, plus diversifiée sur Radio-
Cité. Aux dires de ses porte-parole, celle-ci cherche en fait à satisfaire le plus grand nombre
d’auditeurs, sans verser pour autant dans le populisme. Sur cette antenne, les séquences musicales sont
en moyenne deux fois plus courtes que sur Radio-Paris, mais aussi plus homogènes ; elles
s’enchaînent rapidement et n’excluent aucun genre. Réservant un créneau quotidien d’une vingtaine de
minutes à l’art musical, l’équipe de Bleustein diffuse des enregistrements des grands auteurs et
interprètes par échantillons. Ce faisant, elle bouscule le concept du concert classique, tel qu’il s’était
efigé au milieu du XIX siècle, et prolongé, sur les ondes, aux premières heures du média. Mais elle
réserve aussi des plages au spectacle vivant, comme les récitals exclusifs du vir

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