Université de Strasbourg Institut d Etudes Politiques
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Description

Niveau: Supérieur, Doctorat, Bac+8

  • redaction


: 1 Université de Strasbourg / Institut d'Etudes Politiques Groupe de sociologie politique européenne Construction d'une identité nationale biélorusse au prisme du système éducatif Thèse pour obtenir le doctorat en science politique présentée et soutenue par Anna ZADORA le 17 septembre 2010 Sous la direction de M. Yves DELOYE, professeur à l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne Jury : M. Alain BLUM, directeur de recherches à l'Ecoles des Hautes Etudes en Sciences Sociales et à l'Institut National d'Etudes Démographiques M. Dominique COLAS, professeur à l'Institut d'Etudes Politiques de Paris M. Yves DELOYE, professeur à l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne M. Didier GEORGAKAKIS, professeur à l'Université de Strasbourg

  • groupe de sociologie politique européenne

  • identification nationale

  • acteurs politiques

  • sociologiques indépendantes

  • cadre général de la construction identitaire

  • identité nationale

  • ouvrages en conformité avec la langue d'édition

  • langue d'usage de la personne


Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 septembre 2010
Nombre de lectures 415
Langue Français
Poids de l'ouvrage 10 Mo

Extrait

Université de Strasbourg / Institut d’Etudes Politiques

Groupe de sociologie politique européenne



Construction d’une identité nationale biélorusse au
prisme du système éducatif


Thèse pour obtenir le doctorat en science politique

présentée et soutenue par

Anna ZADORA

le 17 septembre 2010

Sous la direction de M. Yves DELOYE, professeur à l’Université Paris I
Panthéon-Sorbonne


Jury :

M. Alain BLUM, directeur de recherches à l'Ecoles des Hautes Etudes en Sciences
Sociales et à l'Institut National d'Etudes Démographiques
M. Dominique COLAS, professeur à l'Institut d'Etudes Politiques de Paris
M. Yves DELOYE, professeur à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne
M. Didier GEORGAKAKIS, professeur à l'Université de Strasbourg


: 1
Remerciements.


Pour cette thèse, je tiens à remercier en premier lieu mon directeur de thèse, le
Professeur Yves Déloye. Ce travail n’aurait pu voir le jour sans son soutien, sa
confiance et ses exceptionnelles qualités académiques, pédagogiques et humaines.
Je remercie ensuite les historiens biélorusses Siargueï Panou, Pavel Loïka†,
Ouladzimir Kochaleu pour leurs précieux conseils, ainsi que pour les documents qu’ils
ont mis à ma disposition et qui ont contribué à la rédaction de ce projet.
Je remercie également tous les enseignants qui m’ont accueillie dans les
établissements secondaires et qui m’ont permis de réaliser l’enquête auprès de leurs
élèves. Je remercie les élèves du secondaire qui ont participé à mes recherches et qui ont
fourni des réponses honnêtes, originales et personnelles, devenues la base empirique du
volet sociologique de la recherche.
Enfin, je remercie mes collègues et amis Magali Boumaza, Philippe Hamann,
Kévin Matz, Thierry Jamard, Daniel Esclein, Brigitte et Claude Cassou, Grégory Hû
qui, par leurs réactions, leurs commentaires et leurs suggestions, ont concouru à la
réalisation de ce travail.





Anna Zadora









: 2

Sommaire
REMERCIEMENTS. ................................................................................................... 2
SOMMAIRE .................................................................................................................. 3
I. CHAPITRE INTRODUCTIF. ............... 4
CHAPITRE II. ............................................................................................................ 52
L’HISTOIRE DE L’HISTORIOGRAPHIE BIELORUSSE. .......................... 52
CHAPITRE III. ........................................................................................................ 154
LES « ECRIVAINS » DE L’HISTOIRE. ........................................................... 154
CHAPITRE IV. ........................................................................................................ 186
ENSEIGNEMENT SCOLAIRE ET APPRENTISSAGE DE L’IDENTITE
BIELORUSSE. ..................................................................................................................... 186
CHAPITRE V. .......................................................................................................... 279
LA RECEPTION DU MESSAGE IDENTITAIRE ET HISTORIQUE A
PARTIR DE QUELQUES CAS. ...................................................................................... 279
CONCLUSION GENERALE. .............................................................................. 402
SOURCES ET BIBLIOGRAPHIE. ..................................................................... 440
TABLES DES MATIERES ................................................................................... 474
: 3
I. Chapitre introductif.

Avant de considérer la construction d’une identité nationale biélorusse, il est
nécessaire de faire quelques remarques d’ordre linguistique et de préciser que les
différents termes désignant « Беларусь » (Biélorussie, Bélarus) en français témoignent
non seulement d’un phénomène linguistique, mais d’une évolution sociopolitique
complexe et de l’actuel flou identitaire de ce pays. Nous pouvons évoquer la complexité
historique de l’évolution du terme « Belarus », ainsi que les périodes où le nom même
1de « Biélorussie » a été interdit. La traduction en français de Biélorussie (Белоруссия)
se réfère à la version soviétique ou russo-impériale de la dénomination du pays auquel
cette recherche est consacrée. Après l’indépendance de 1990 a été introduit un nom à
connotation nationaliste se démarquant de la racine « russe » : Bélarus donnant
l’adjectif bélarussien. Pourtant, le choix que nous avons fait en faveur de la traduction
Biélorussie (biélorusse) n’est pas en rapport avec la connotation politique de ce terme
qui le lie à la Russie. Ce choix est à mettre en lien avec un certain usage du terme et
l’euphonie en français. Le terme « Biélorussie » est non seulement la version la plus
répandue en français, mais elle traduit le genre féminin du nom de pays, car le masculin
du Bélarus, outre sa sonorité étrange, transforme en masculin le nom du pays qui a été
2et reste de genre féminin en biélorusse .
En Biélorussie, l’identité a été jusqu’au milieu des années 2000 un objet
relativement délaissé par les acteurs politiques et les sciences sociales. Au milieu des
années 2000, la problématique identitaire a été mobilisée par le pouvoir en place à des
fins de légitimation du système sociopolitique. Durant l’automne 2009, les recherches
portant sur l’identité nationale ont été réalisées par deux institutions de recherches
3sociologiques indépendantes : le laboratoire « Novak » basé à Minsk et l’Institut

1 L’adjectif qui en dérive est « biélorusse ».
2
Nous précisons également que pour la traduction des noms des personnes auxquelles nous nous
2r éf Noérounss ,p rnécouisso nustili ésgoalens mla e nlat nqguue pdo’urs ala ge trdade ulactio pern sdoes nnen, oqmusi edses t lep erpsluosn nsesou vauen xtq ula elles langnuoeu sd e nosues
référons, nous utilisons la langue d’usage de la personne, qui est le plus souvent la langue de ses
publications. Nous avons traduit les ouvrages en conformité avec la langue d’édition, ce qui explique la
présence de deux versions des noms des personnes et des villes : Grodno et Grodna, Maguileu et
Moguilev, Loukachenka et Loukachenko, etc.
3
Le laboratoire « Novak » a été créé en 1992 par Andreï Vardamatski, docteur en sociologie. Le
laboratoire se spécialise dans les questions du marketing, les médias, les questions politiques et sociales.
Le Laboratoire coopère avec l’Eurobaromètre, effectue des recherches pour le FMI, la Banque mondiale
et les médias occidentaux, ce qui lui garantit une protection contre les assauts du pouvoir biélorusse.
4
4biélorusse pour les études stratégiques basé à Vilnius. L’analyse de certains résultats de
ces recherches nous permettra de présenter le cadre général de la construction identitaire
en Biélorussie. Nous nous référons à ces recherches, car leurs conclusions et les
réflexions que notre recherche personnelle nous a inspirées se font largement écho.
Nous n’avons toutefois ni le même questionnaire, ni le même échantillon, ni les mêmes
moyens, pourtant nous pouvons dire que les conclusions auxquelles nous sommes
arrivée au terme de notre recherche que avons effectuée seule avec des moyens très
réduits en quelques années, sont largement confirmées par les recherches menées par de
solides instituts de sociologie.
Dans le cadre de leur enquête réalisée en octobre 2009, la question posée par les
sociologues était : « Qui êtes-vous ? ». Les personnes interrogées étaient invitées à
s’identifier selon une échelle représentant différentes catégories. Nous citons les
réponses se rapportant au degré maximal d’identification.
« Qui êtes Ŕ vous ? »
Tableau 1
Indentification des Biélorusses. Recherches sociologiques, octobre 2009.
65,3% 54,3% 48,7% 37,2% 50,8% 38,5 « touteichyi » 12,8%
être habitant de Biélorusse slave citoyen de (un local, une homme
humain Biélorussie Biélorussie perso

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