Julie BRUGNEAUX
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Être documentaliste à l'hôpital, c'est rendre service au malade. Portrait de Julie Brugneaux, documentaliste à la bibliothèque médicale du Centre Hospitalier ...

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Langue Français

Extrait

Être documentaliste à l’hôpital, c’est rendre service au malade
Portrait de Julie Brugneaux, documentaliste à la
bibliothèque médicale du Centre Hospitalier
Régional d'Orléans et membre du conseil
d’administration du RNDH depuis les élections
de 2007.
Julie a 34 ans et travaille comme documentaliste à
la Bibliothèque Médicale du CHR d’Orléans depuis
onze ans.
Le CHR d’Orléans n’est pas universitaire. Les
facultés de médecine les plus proches sont Tours ou
Paris.
«
Il n’y a pas de bibliothèque universitaire de
médecine à Orléans : je pense que c’est un plus
pour maintenir la ligne budgétaire à un bon niveau.
Nous sommes une structure de proximité pour
l’accès à l’information médicale.
»
La documentation, une aide au diagnostic
«
Les recherches portent sur les effets indésirables des médicaments, les pathologies vues par les
praticiens, la médecine légale… En répondant à ces questions, nous travaillons pour le malade. La
documentation doit être considérée comme une aide au diagnostic. La bibliothèque médicale participe
aussi à la FMC (Formation Médicale Continue) des médecins qui ont besoin des suivre les évolutions
de leurs spécialités.
»
Julie constate que de plus en plus d’utilisateurs font leurs recherches eux-mêmes.
«
Nous assurons donc la formation des utilisateurs à la recherche documentaire : interrogation de
Pubmed, Article inist, Emc Consulte, la Cochrane, aux revues électroniques. Nous faisons des
sessions de formation aux praticiens, mais aussi aux élèves kinés, aux infirmières de bloc (Ibode), aux
orthophonistes.
»
«
Nous travaillons avec les praticiens pour leurs mémoires de Diplôme Universitaire, avec les internes
pour leurs thèses. Nous faisons la recherche documentaire, nous
vérifions les bibliographies de thèses,
d’articles, etc. Les internes sont souvent contents de trouver une structure plus petite avec un accueil
personnalisé, cela les change des grandes Bibliothèques Universitaires.
»
Mais le travail au quotidien, c’est aussi du bulletinage, de l’archivage, des photocopies ainsi qu'une
partie administrative avec l'organisation des horaires et des congés, la gestion budgétaire, les
commandes, le règlement des factures, tout cela sur des logiciels dédiés.
«
Il n’y a pas de « petites mains » à la bibliothèque médicale : chacune de nous deux sait à peu près
tout faire. Vu l’effectif, il faut pouvoir se remplacer mutuellement.
»
Satisfactions, soucis et bémols
«
Pour l’instant cela se passe plutôt bien. Nous avons l’appui du corps médical, un directeur favorable à
la documentation, notre ligne budgétaire ne baisse pas. Nous avons un public agréable : les médecins
sont sympathiques, même ceux qui ont la réputation d’être difficiles dans leurs services ! Nous
travaillons dans une bonne ambiance. Les horaires sont compatibles avec une vie de famille…
»
Après un bac littéraire, Julie passe un an en administration économique et sociale (AES), mais cela ne
lui plaît pas. Elle se tourne alors vers les filières de communication et documentation.
«
J’avais une petite idée du métier de documentaliste qu’exerce ma mère. Mais à cette époque, je ne
différenciais pas trop la communication et la documentation. Je mettais tout cela dans les métiers de
l’information.
».
L’IUT de Tours retient sa candidature. «
Il avait une bonne réputation. Je n’avais pas de prédisposition
particulière pour la documentation. Cela aurait pu être la communication…
»
Aujourd'hui, elle ne regrette pas. Cela lui a plu et la chance lui a souri. «
J’ai trouvé ce poste avant la fin
de mes études. C’était une chance de trouver aussi facilement sur Orléans. Les postes étaient et sont
toujours essentiellement à Paris. Et je n’y tenais pas plus que cela.
»
Le CHR d’Orléans, c’est son premier poste : «
J’ai fait un stage de documentation à la fin de ma licence
de documentation. Un poste était vacant. L’hôpital m’a proposé de travailler à mi-temps pendant que je
faisais mon année de maîtrise à la faculté de Nanterre. C’est le directeur du personnel de l’hôpital qui
m’avait recommandé de poursuivre après le DUT. Mais je n’y ai pas appris grand-chose.
»
Son service, elle le connaît bien depuis onze ans. «
Je suis à 80% le temps de mon congé parental et
ma collègue à 50%.
». La responsable de la bibliothèque vient de partir en retraite après cinq ans de
cessation progressive d’activité.
« Je lui succède mais aucun recrutement n’est prévu. Nous pouvons
augmenter nos temps partiels si nous le souhaitons car l’effectif de la Bibliothèque est de deux
équivalents temps plein. »
«
Coté budget, nous n’avons pas trop à nous plaindre… La FMC (Formation Médicale Continue)
nous
verse de quoi acheter la base Emc-consulte depuis deux ans.
Nous avons un bon soutien du corps
médical pour défendre la ligne budgétaire.
»
Des bémols tout de même.
«J’ai un statut de contractuel depuis onze ans. Mais je devrais pouvoir
obtenir une titularisation comme technicien supérieur hospitalier (TSH) dans les mois à venir. Je suis
actuellement sur la grille d’adjoint des cadres hospitaliers.. Á 80 %, je gagne environ 1 300 euros par
mois ! Je trouve que nos compétences ne sont pas reconnues en termes de salaire. La documentation
n’est pas un
métier qui rapporte. Avec le statut de TSH, je devrais avoir un déroulement de carrière
plus intéressant. »
Un nouveau centre de documentation sans papier ou presque
La bibliothèque médicale est amenée à évoluer vers un centre de documentation médicale,
paramédicale et administrative.
« La responsable du centre administratif sera elle aussi en retraite
courant 2009 et il est envisagé de regrouper les deux services. Tout cela reste à préciser car nous
sommes actuellement dans deux structures distantes de dix km, avec des fonctionnements très
différents.
»
Julie estime que les centres de documentation vont migrer du papier vers le tout électronique.
«
C’est une évolution qui a un impact important sur notre métier, sur notre manière de travailler : nous
devenons des gestionnaires d’accès. Un gros cap a été franchi avec les abonnements électroniques au
CHR. Les trois-quarts de nos abonnements sont en électronique seul et nos rayonnages sont presque
vides. De fait, la fréquentation de la bibliothèque a énormément baissé. En revanche, nous avons de
très bonnes statistiques de consultation électronique. Le passage à l’électronique est amorcé depuis
cinq ans. Les praticiens ont eu le temps de s’habituer et sont très satisfaits de ce changement.
D’ici dix
ans, Orléans aura un nouvel hôpital. Nous sommes actuellement dans les plans du nouveau centre de
documentation et nous l’imaginons sans papier ou presque. »
Pour joindre Julie Brugneaux :
julie.brugneaux@chr-orleans.fr
Interview réalisée par Nathalie Berriau - mars 2008
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