la pensee chinoise
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Description

  • redaction
  • cours - matière potentielle : du ve siècle
  • exposé - matière potentielle : dogmatiques
@ LA PENSÉE CHINOISE par Marcel GRANET (1884-1940) 1934 Un document produit en version numérique par Pierre Palpant, bénévole, Courriel : Dans le cadre de la collection : “ Les classiques des sciences sociales ” fondée et dirigée par Jean-Marie Tremblay, professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi Site web : http ://
  • corps de recettes
  • traditions relatives
  • recettes du gouvernement
  • sentences —
  • chapitre sur le brigand che
  • ————————————————————————————————————— chapitre
  • système d'interprétation
  • conscience du caractère dogmatique des traditions
  • œuvres
  • histoires
  • histoire

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 52
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Extrait

@

LA PENSÉE
CHINOISE


par
Marcel GRANET (1884-1940)



1934





Un document produit en version numérique par Pierre Palpant, bénévole,
Courriel : pierre.palpant@laposte.net

Dans le cadre de la collection : “ Les classiques des sciences sociales ”
fondée et dirigée par Jean-Marie Tremblay,
professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi
Site web : http ://www.uqac.uquebec.ca/zone30/Classiques_des_sciences_sociales/index.html

Une collection développée en collaboration avec la Bibliothèque
Paul -Émile Boulet de l’Université du Québec à Chicoutimi
Site web : http ://bibliotheque.uqac.uquebec.ca/index.htm




Marcel GRANET — La pensée chinoise 2
—————————————————————————————————————

Cette édition électronique a été réalisée par Pierre Palpant, collaborateur bénévole.
Courriel : pierre.palpant@laposte.net


à partir de :


La pensée chinoise,

par Marcel GRANET (1884-1940)


Paris : Editions Albin Michel, 1968, 568 pages.
Tome XXV bis de la Bibliothèque de Synthèse historique
« L’Évolution de l’Humanité », fondée par Henri BERR.



Polices de caractères utilisée : Times, 10 et 12 points.

Mise en page sur papier format LETTRE (US letter), 8.5’’ x 11’’

Édition complétée le 30 novembre 2004 à Chicoutimi, Québec.


Marcel GRANET — La pensée chinoise 3
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T A B L E D E S M A T I È R E S
Notes — Bibliographie — Index

Introduction

Livre premier : L’expression de la pensée
Chapitre I.- La langue et l’écriture : I. Les emblèmes vocaux — II. Les
emblèmes graphiques
Chapitre II.- Le style : I. Les sentences — II. Les rythmes


Livre deuxième : Les idées directrices
Chapitre I.- Le temps et l’espace
Chapitre II.- Le Yin et le Yang
Chapitre III.- Les nombres : I. Nombres, Signes cycliques, Éléments — II.
Nombres, Sites, Emblèmes divinatoires — III. Nombres et
rapports musicaux — IV. Nombres et proportions architecturales
— V. Fonctions classificatoire et protocolaire des Nombres
Chapitre IV.- Le Tao

Livre troisième : Le système du monde
Chapitre I.- Le macrocosme
Chapitre II.- Le microcosme
Chapitre III.- L’étiquette

Livre quatrième : Sectes et écoles
Chapitre I.- Les recettes du gouvernement : I. L’art de réussir — II. L’art de
convaincre — III. L’art de qualifier — IV. L’art de
légiférer
Chapitre II.- Les recettes du bien public : I. Confucius et l’esprit humaniste —
II. Mö tseu et le devoir social Marcel GRANET — La pensée chinoise 4
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Chapitre III.- Les recettes de sainteté : I. L’art de la lon gue vie — II. La
mystique de l’autonomie

Chapitre IV.- L’orthodoxie confucéenne : I. Mencius : le gouvernement par la
bienfaisance — II. Siun tseu : le gouvernement par les rites

III. Tong tchong-chou : le gouvernement par l’histoire


Conclusion Marcel GRANET — La pensée chinoise 5
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I N T R O D U C T I O N

• J’ai déjà, en analysant le système d’attitudes et de conduites qui commande 9
la vie publique et privée des Chinois, essayé de donner une idée de leur
civilisation. Je vais tenter, pour préciser l’esquisse, de décrire le système de
partis pris, de conceptions, de symboles, qui régit en Chine la vie de l’esprit.
Je ne prétends offrir au lecteur de ce livre qu’un complément de La
1Civilisation chinoise ( ).
Quand j’ai présenté celle -ci, j’ai indiqué que je ne voyais (pour le
moment) aucun moyen d’écrire un Manuel d’Anti quités chinoises. Cette
opinion a dicté le plan de mon premier volume. Un sentiment analogue inspire
le second : je n’aurais pas accepté la tâche de rédiger un Manuel de Littérature
ou de Philosophie de la Chine.
Beaucoup d’ouvrages ont été publiés qui peuvent préten dre à un pareil
2titre. Je renvoie tout de suite à ces livres excellents ( ) ceux qui désirent être
renseignés à tout prix sur le classement des Œuvres ou la filiation des
Doctrines. Même si l’inventaire des documents ne m’avait point montré que
vouloir restituer dans le détail l’histoire des « théories philosophiques » était
une entreprise pour le moins prématurée, je me serais encore proposé de faire
entrevoir les règles essentielles auxquelles, dans son ensemble, obéit la pensée
chinoise. là n’est pas inutile de le signaler : pour découvrir ce qui constitue, si
je puis dire, le fond • institutionnel de la pensée chinoise, on dispose de 10
renseignements assez bons, mais ils ne pourraient guère autoriser à composer
une Histoire de la Philosophie comparable à celles qu’il a été possible d’écrire
pour d’autres pays que la Chine.
*
* *

La Chine ancienne, plutôt qu’une Philosophie, a possédé une Sagesse.
Celle-ci s’est exprimée dans des œuvres de caractères très divers. Elle s’est
très rarement traduite sous la forme d’exposés dogmatiques.
Il ne nous est parvenu qu’un petit nombre d’ouvrages attribués à
l’Antiquité. Leur histoire est obscure, leur texte incertain, leur langue mal
connue et leur interprétation commandée par des gloses tardives,
tendancieuses, scolastiques.
Nous ne savons d’ailleurs à peu près rien de positif sur l’histoire ancienne
de la Chine.
Qu’il s’agisse de Confucius, de Mö tseu, de Tchouang tseu,... la
personnalité des penseurs les plus illustres se laisse à peine entrevoir. Nous
n’avons, le plus souvent, sur leur vie, aucun renseignement, ou presque, qui Marcel GRANET — La pensée chinoise 6
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soit utile ou concret. En général, nous ne connaissons que des dates, parfois
contestées : au reste, elles se rapportent à des temps pour lesquels l’histoire est
particulièrement vide de faits. Certains « auteurs », Tchouang tseu, par
exemple, ou Lie tseu, n’ont pas même une légende.
Sur les enseignements, nous ne possédons que rarement des témoignages
directs. La tradition orthodoxe attribue à Confucius la rédaction d’un grand
nombre d’œuvres : presque tous les classiques. Dès qu’ils échappent à des
préoccupations apologétiques ou scolaires, les critiques avouent qu’il reste
tout au plus du Maître un Recueil d’En tretiens (le ). On n’est pas sûr Louen yu
que ce recueil, dans sa forme originale, ait été l’œuvre des premiers disciples ;
en tout cas, nous ne possédons pas cette compilation, sans doute tardive ; il ne
nous est parvenu qu’une édition rema niée, postérieure d’environ cinq cents
3ans à la mort du Sage ( ).
• Tous les interprètes s’accordent à reconnaître des sages ou des 11
chapitres interpolés dans les œuvres les plus authentiques et le mieux éditées.
4L’accord cesse dès qu’il s’agit de faire le tri. Tchouang tseu ( ) est un
vigoureux penseur et le plus original des écrivains chinois : tel critique
reconnaîtra la manière et le style de Tchouang tseu dans le chapitre sur les
spadassins, mais non dans le chapitre sur le brigand Che, cependant qu’un
5autre érudit éliminera les Spadassins pour conserver le Brigand ( ). Le Han
Fei tseu est l’ouvrage d’un des auteurs dont la vie est la mieux connue ; il fut
écrit peu de temps avant la formation de l’Empire, et sa transmission première
s’est opérée sans grands à -coups. Cependant l’un des meilleurs critiques
contemporains, sur les 55 sections de l’ouvrage, n’en veut conserver que 7.
Ceci, du reste, ne l’empêche pas, quand il analyse la doctrine, de se référer
6aux sections condamnées ( ) .
Après s’être donné beaucoup de peine pour attribuer une date aux œuvres
et pour fixer leur aspect original, on aboutit d’ordinaire à des conclusions
aussi vagues et décevantes que celles-ci : « Dans l’ensemble, l’ouvrage paraît
dater de la seconde moitié du IIIe siècle (av. J.-C.) mais il n’est pas
entièrement de la main de Han Fei ; comme pour Tchouang tseu, Mö tseu et la
plupart des philosophes de cette époque, une partie importante est due aux
disciples du Maître... Il n’est que rarement possible de distinguer entre les
parties qui peuvent remonter au Maître et celles qui doivent &

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