TRAITÉ THÉOLOGICO-POLITIQUE
191 pages

TRAITÉ THÉOLOGICO-POLITIQUE

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
191 pages
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

  • dissertation
  • leçon - matière potentielle : différentes
SPINOZA TRAITÉ THÉOLOGICO-POLITIQUE CONTENANT PLUSIEURS DISSERTATIONS où l'on fait voir QUE LA LIBERTÉ DE PHILOSOPHER NON SEULEMENT EST COMPATIBLE AVEC LE MAINTIEN DE LA PIÉTÉ ET LA PAIX DE L'ÉTAT MAIS MÊME QU'ON NE PEUT LA DÉTRUIRE SANS DÉTRUIRE EN MÊME TEMPS ET LA PAIX DE L'ÉTAT ET LA PIÉTÉ ELLE-MÊME TRADUIT PAR E. SAISSET (Ed. 1842) h t t p : / / w w w . s p i n o z a e t n o u s .
  • dépositaire
  • dépositaires
  • loi divine
  • entendement humain
  • prophète
  • prophètes
  • n'
  • ecritures
  • écriture
  • ecriture
  • écritures
  • dieux
  • dieu
  • natures
  • nature
  • droits
  • droit
  • religions
  • religion

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 54

Extrait

SPINOZA
TRAITÉ
THÉOLOGICO-POLITIQUE
CONTENANT
PLUSIEURS DISSERTATIONS
où l’on fait voir
QUE LA LIBERTÉ DE PHILOSOPHER
NON SEULEMENT EST COMPATIBLE AVEC LE MAINTIEN DE LA PIÉTÉ
ET LA PAIX DE L’ÉTAT
MAIS MÊME QU’ON NE PEUT LA DÉTRUIRE
SANS DÉTRUIRE EN MÊME TEMPS ET LA PAIX DE L’ÉTAT
ET LA PIÉTÉ ELLE-MÊME
TRADUIT PAR E. SAISSET
(Ed. 1842)
http://www.spinozaetnous.orgSPINOZA
Traité
Théologico-Politique
Texte numérisé par Serge Schoeffert et David Bosman - édition H.Diaz
http://www.spinozaetnous.org
Permission de redistribuer librement ce fichier pour un usage non-commercial
et sous condition de préserver cette mention et les adresses web mentionnées.Table des matières
PLUSIEURS OU D’UN SEUL, ET QUEL EST
PRÉFACE ....................................................5 CET UNIQUE ÉCRIVAIN................................85
CHAPITRE PREMIER. ............................. 11
DE LA PROPHÉTIE. ....................................... 11
CHAPITRE IX. .......................................... 93
ON FAIT QUELQUES AUTRES RECHERCHES
TOUCHANT LES MÊMES LIVRES, POURCHAPITRE II............................................. 21
SAVOIR NOTAMMENT SI HEZRAS Y A MISDES PROPHÈTES............ 21
LA DERNIÈRE MAIN, ET SI LES NOTES
MARGINALES QU’ON TROUVE SUR LES
MANUSCRITS HÉBREUX ÉTAIENT DES
CHAPITRE III. .......................................... 32 LEÇONS DIFFÉRENTES.................................93
DE LA VOCATION DES HÉBREUX, ET SI LE
DON DE PROPHÉTIE LEUR A ÉTÉ PROPRE.32
CHAPITRE X............................................103
ON EXAMINE LES AUTRES LIVRES DE
CHAPITRE IV ........................................... 40 L’ANCIEN TESTAMENT COMME ON A FAIT
DE LA LOI DIVINE......... 40 PRÉCÉDEMMENT LES DOUZE PREMIERS .
.......................................................................103
CHAPITRE V............................................. 50
DU VÉRITABLE OBJET DE L’INSTITUTION CHAPITRE XI. .........................................111
DES CÉRÉMONIES RELIGIEUSES. - DE LA ON RECHERCHE SI LES APÔTRES ONT
CROYANCE AUX RÉCITS HISTORIQUES ; ÉCRIT LEURS ÉPÎTRES À TITRE D’APÔTRES
SOUS QUEL RAPPORT ELLE EST ET DE PROPHÈTES, OU À TITRE DE
NÉCESSAIRE ET À QUELLE SORTE DE DOCTEURS. - ON CHERCHE ENSUITE
PERSONNES. .................................................. 50 QUELLE A ÉTÉ LA FONCTION DES
APÔTRES. .....................................................111
CHAPITRE VI........... 58
DES MIRACLES.............................................. 58 CHAPITRE XII.........................................116
DU VÉRITABLE ORIGINAL DE LA LOI
DIVINE, ET POUR QUELLE RAISON
L’ÉCRITURE EST APPELÉE SAINTE ETCHAPITRE VII.......... 70
PAROLE DE DIEU. - ON PROUVE ENSUITEDE L’INTERPRÉTATION DE L’ÉCRITURE. . 70
QU’EN TANT QU’ELLE CONTIENT LA
PAROLE DE DIEU, ELLE EST PARVENUE
SANS CORRUPTION JUSQU’À NOUS.........116
CHAPITRE VIII. ....................................... 85
ON FAIT VOIR QUE LE PENTATEUQUE ET
LES LIVRES DE JOSUÉ, DES JUGES, DE
CHAPITRE XIII. ......................................122RUTH, DE SAMUEL ET DES ROIS NE SONT
ON MONTRE QUE L’ÉCRITURE N’ENSEIGNEPOINT AUTHENTIQUES. - ON EXAMINE
QUE DES CHOSES FORT SIMPLES, QU’ELLEENSUITE S’ILS SONT L’OUVRAGE DE
N’EXIGE QUE L’OBÉISSANCE, ET QU’ELLEN’ENSEIGNE SUR LA NATURE DIVINE QUE CHAPITRE XX.........................................174
CE QUE LES HOMMES PEUVENT IMITER EN ON ÉTABLIT QUE DANS UN ÉTAT LIBRE
RÉGLANT LEUR VIE SUIVANT UNE CHACUN A LE DROIT DE PENSER CE QU’IL
CERTAINE LOI............................................. 122 VEUT ET DE DIRE CE QU’IL PENSE. .........174
CHAPITRE XIV....... 126 NOTES MARGINALES............................181
ON EXPLIQUE LA NATURE DE LA FOI, CE CHAPITRE I...................................................181
QUE C’EST QU’ÊTRE FIDÈLE ET QUELS CHAPITRE III................182
SONT LES FONDEMENTS DE LA FOI ; PUIS CHAPITRE VI.182
ON SÉPARE LA FOI DE LA PHILOSOPHIE.126 CHAPITRE VII...............182
CHAPITRE VIII. ............................................183
CHAPITRE IX................183
CHAPITRE X.................186CHAPITRE XV. ....................................... 131
CHAPITRE XI................187QUE LA THÉOLOGIE N’EST POINT LA
CHAPITRE XV. .............................................188SERVANTE DE LA RAISON, NI LA RAISON
CHAPITRE XVI.............188CELLE DE LA THÉOLOGIE. - POURQUOI
CHAPITRE XVII............189NOUS SOMMES PERSUADÉS DE
CHAPITRE XIX.............191L’AUTORITÉ DE LA SAINTE ÉCRITURE... 131
CHAPITRE XVI....................................... 137
DU FONDEMENT DE L’ÉTAT ; DU DROIT
NATUREL ET CIVIL DE CHACUN, ET DU
DROIT DU SOUVERAIN. ............................. 137
CHAPITRE XVII. .................................... 146
QU’IL N’EST POINT NÉCESSAIRE, NI MÊME
POSSIBLE, QUE PERSONNE CÈDE
ABSOLUMENT TOUS SES DROITS AU
SOUVERAIN. - DE LA RÉPUBLIQUE DES
HÉBREUX ; CE QU’ELLE FUT DU VIVANT
DE MOÏSE ; CE QU’ELLE FUT APRÈS SA
MORT, AVANT L’ÉLECTION DES ROIS ; DE
SON EXCELLENCE ; ENFIN, DES CAUSES
QUI ONT PU AMENER LA RUINE DE CETTE
RÉPUBLIQUE DIVINE, ET LA LIVRER,
DURANT SON EXISTENCE, À DE
PERPÉTUELLES SÉDITIONS....................... 146
CHAPITRE XVIII.................................... 161
QUELQUES PRINCIPES POLITIQUES
DÉDUITS DE L’EXAMEN DE LA
RÉPUBLIQUE DES HÉBREUX ET DE LEUR
HISTOIRE...................................................... 161
CHAPITRE XIX....................................... 166
ON ÉTABLIT QUE LE DROIT DE RÉGLER
LES CHOSES SACRÉES APPARTIENT AU
SOUVERAIN, ET QUE LE CULTE EXTÉRIEUR
DE LA RELIGION, POUR ÊTRE VRAIMENT
CONFORME À LA VOLONTÉ DE DIEU, DOIT
S’ACCORDER AVEC LA PAIX DE L’ÉTAT.166TRAITE THEOLOGICO-POLITIQUE
1PRÉFACE
Si les hommes étaient capables de gouverner toute la conduite de leur vie par
un dessein réglé, si la fortune leur était toujours favorable, leur âme serait libre de
toute superstition. Mais comme ils sont souvent placés dans un si fâcheux état
qu’ils ne peuvent prendre aucune résolution raisonnable, comme ils flottent
presque toujours misérablement entre l’espérance et la crainte, pour des biens
incertains qu’ils ne savent pas désirer avec mesure, leur esprit s’ouvre alors à la
plus extrême crédulité ; il chancelle dans l’incertitude ; la moindre impulsion le
jette en mille sens divers, et les agitations de l’espérance et de la crainte ajoutent
encore à son inconstance. Du reste, observez-le en d’autres rencontres, vous le
trouverez confiant dans l’avenir, plein de jactance et d’orgueil.
Ce sont là des faits que personne n’ignore, je suppose, bien que la plupart des
hommes, à mon avis, vivent dans l’ignorance d’eux-mêmes ; personne, je le
répète, n’a pu voir les hommes sans remarquer que lorsqu’ils sont dans la
prospérité, presque tous se targuent, si ignorants qu’ils puissent être, d’une telle
sagesse qu’ils tiendraient à injure de recevoir un conseil. Le jour de l’adversité
vient-il les surprendre, ils ne savent plus quel parti choisir : on les voit mendier
du premier venu un conseil, et si inepte, si absurde, si frivole qu’on l’imagine, ils
le suivent aveuglément. Mais bientôt, sur la moindre apparence, ils recommen-
cent à espérer un meilleur avenir ou à craindre les plus grands malheurs. Qu’il
leur arrive en effet, tandis qu’ils sont en proie à la crainte, quelque chose qui leur
rappelle un bien ou un mal passés, ils en augurent aussitôt que l’avenir leur sera
propice ou funeste; et cent fois trompés par l’événement, ils n’en croient pas
moins pour cela aux bons et aux mauvais présages. Sont-ils témoins de quelque
phénomène extraordinaire et qui les frappe d’admiration, à leurs yeux c’est un
prodige qui annonce le courroux des dieux, de l’Être suprême ; et ne pas fléchir
sa colère par des prières et des sacrifices, c’est une impiété pour ces hommes que
la superstition conduit et qui ne connaissent pas la religion. Ils veulent que la
nature entière soit complice de leur délire, et, féconds en fictions ridicules, ils
l’interprètent de mille façons merveilleuses.
On voit par là que les hommes les plus attachés à toute espèce de
superstition, ce sont ceux qui désirent sans mesure des biens incertains ; aussitôt
qu’un danger les menace, ne pouvant se secourir eux-mêmes, ils implorent le
secours divin par des prières et des larmes ; la raison (qui ne peut en effet leur
tracer une route sûre vers les vains objets de leurs désirs), ils l’appellent aveugle,
la sagesse humaine, chose inutile ; mais les délires de l’imagination, les songes et
toutes sortes d’inepties et de puérilit

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents