"Des paroles et des actes" la faute à Cécilia
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Aveu de faiblesse ou excès de sincérité.

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Publié le 12 mars 2012
Nombre de lectures 93
Langue Français

Extrait

« Des paroles et des actes » : la faute à CECILIA
J’ai trouvé Nicolas SARKOZY plutôt bon dans l’émission « des paroles et des actes ». Il a
l’art de savoir faire passer les choses, c’est à l’évidence un formidable débatteur, solide, qui
ne se démonte jamais et qui sait imposer son rythme et son argumentation.
Pour autant, deux faiblesses au moins sont constantes chez le candidat. On le voit toujours à la
limite de la rupture, ayant la plus grande difficulté à se maîtriser, comme le montrent les
nombreux signes nerveux qui marquent son visage, quand ses contradicteurs l’indisposent, il
fait preuve par ailleurs d’une ardeur trop grande lorsqu’il s’exprime, même si globalement il
arrive toujours, à demeurer clair et pertinent, au moins au regard des exigences de sa propre
dialectique.
On sent chez cet homme, que le plus dur combat est mené à l’intérieur de lui-même, contre
lui-même, et que son infinie volonté, finit toujours tout de même par l’emporter sur cette
tendance que l’on trouve sous-jacente, celle de perdre son calme.
La hardiesse qui le caractérise, contraste toutefois avec une très grande sensibilité que son
besoin d’affection révèle et la nécessité qu’il a à l’exprimer. En pleine conférence de presse,
n’avait-il pas annoncé sa relation « sérieuse » avec Carla ?
.
C’est pour cela que lorsqu’il a indiqué sur le plateau de David PUJADAS qu’il avait vraiment
réfléchi, avant de prendre la décision de se représenter à la présidence de la République, son
aveu est apparu sincère, son hésitation résultant certes de la dureté du combat politique mais
surtout de la sérénité familiale acquise avec sa nouvelle épouse, qui lui faisait cruellement
défaut, et à laquelle une partie de lui-même aspire depuis toujours.
Il a hésité entre une vie d’amour sans réserve et un nouveau mandat. Mais deux arguments ont
tout fait basculer, 5 ans cela passe vite et surtout, il ne pouvait pas laisser le pays à un moment
où il avait tant besoin de lui.
Et comme toujours chez ces hommes « de guerre » que sont les politiques, nés pour la lutte et
qui se subliment toujours dans l’adversité, Nicolas SARKOZY, est reparti au combat, avec il
est vrai, sans que l’on puisse en déceler les raisons, un regard un peu triste et une motivation
que l’on sent moins absolue.
Même si le devoir qu’il a estimé être le sien l’a emporté, on s’est rendu compte dans cette
émission, combien l’amour pouvait avoir d’incidence sur cet homme d’Etat, et c’est il faut
bien le dire inédit sous la 5
e
République.
L’amour qui a ainsi été présent dans la question de savoir s’il se représenterait, l’a été encore,
quand a été évoqué le début de son quinquennat, avec les épisodes du FOUQUET’S, du yacht
de BOLLORE, du « Casse toi pauv’con ». Le président-candidat a expliqué, à mots plus ou
moins couverts, qu’à l’époque, son union d’avec Cécilia était « en train d’exploser », et qu’il
avait été dans un célèbre établissement des Champs Elysées pour fêter sa victoire, car il
n’avait plus de foyer, mais que cette fois-ci, en cas de victoire, « ce serait chez lui qu’il
célèbrerait sa réélection car désormais il a une famille et une famille qui l’aime. » Pour ce qui
est enfin de la croisière, il avait
pensé avec son ami, que cela l’aiderait peut-être à
reconstruire son ménage. Quant à l’épisode du Salon de l’agriculture, il n’était pas bien,
compte tenu de ses problèmes personnels et de plus, ce jour là il était malade. Il ajoute un
« enfin bref » qui laisse à penser que c’est à contre cœur qu’il a fait ces révélations.
Le président devait observer que ce qui lui est arrivé, est arrivé à de très nombreux français,
« qui certainement me comprennent ».
On peut se demander s’il ne s’agit pas d’une erreur, pour le Président de la République,
d’exposer ainsi sa fragilité, en faisant valoir qu’à certains moments de sa vie, l’aspect humain
peut prendre le dessus sur l’homme d’Etat, ce qui aurait-été une hypothèse inimaginable pour
l’un des quelconque présidents de la 5
e
République. On en était resté à quelques photos
volées ou non dans l’intimité d’un couple présidentiel ou de responsable politique, les vœux
de « bonne année » d’Anémone étant demeurés sans lendemain.
Nicolas SARKOZY a introduit dans l’exercice de la fonction présidentielle, des éléments de
sa vie personnelle, allant même parfois jusqu’à exhiber certains pans de son intimité dans une
dimension que l’on ne connaissait pas jusqu’alors, de la part d’un président de la République.
Cela devait même aller au-delà, quant on sait que certains ministres ou proches collaborateurs
furent ou non nommés sur les instances de la nouvelle Première Dame de l’époque qui ne
voulait pourtant plus l’être, tandis que son fils Jean fut un moment omniprésent dans la sphère
politique, en particulier dans les Hauts de Seine, avec en particulier l’épisode de l’EPAD,
mais pas seulement.
On a pensé un moment que c’était là, de la part du président, la volonté d’ouvrir une nouvelle
ère sur la façon de faire de la politique, « à l’américaine ». Il ne le semble pas, si l’on en croit
la « représidentialisation » entreprise et si l’on observe les futurs et les actuels présidentiables.
Nous serions plutôt dans un cas d’espèce comme disent les juristes.
Mais peut-être qu’un jour à Sciences-Po le syndrome Cécilia, et son incidence sur la
politique, fera parti du programme. Ce serait en tout cas un beau sujet de dissertation, même
au delà de la politique : « La faute à Cécilia, dites pourquoi ? »
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