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3 pages ‘‘Les lieux de proximité de musiques actuelles/amplifi ées : LA LETTRE Dl’exemple du milieu rural’’ - Fédurok - 2008/2009LETTREÉLECTRONIQUE DE LA FNCCLes lieux de proximité de musiques amplifi ées/actuelles : l’exemple du milieu rural‘‘Une nouvelle population à prendre en compte : les élus…Etude pilotée par la Fédurok’’A l’heure où le ministère de la Culture et les associations de musiques actuelles sont engagés dans l’élaboration d’un “Schéma d’orientation pour le développement des musiques actuelles”, et où les milieux des LA LECTURE DE L’ÉTUDE DE LA FÉDUROK musiques actuelles sont en état de grande fragilisation, la publica- – une fédération de lieux de musiques tion par la Fédurok d’une analyse des lieux de musiques actuelles amplifi ées/actuelles représentant plus de dans le monde rural prend une résonnance particulière*. S’appuyant 50 lieux répartis sur l’ensemble du terri-sur l’étude de huit structures, elle dresse tout d’abord une typologie toire français – souligne trois évidences précise de l’action, du sens et du fonctionnement de ces structures, assez étonnantes. La première, implicite-associatives et privées, en regard de leurs équivalents dans les villes ment contenue dans le titre, réside en la et, dans la perspective d’une recherche au long cours, dégage quel- nature “exemplaire” du travail associatif ques axes de travail primordiaux. Dont celui-ci : se faire connaître et et privé des lieux de musiques actuelles reconnaître des ...

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3 pages
‘‘Les lieux de proximité de mu
l’exemple du milieu rural’’ - Fé
LA LETTRE D
Les lieux de proximité de musiques ampliÞées/actuelles : l’exemple du milieu rural
LETTRE ÉLECTRONIQUE DE LA FNCC
‘‘Une nouvelle population à prendre en compte:les élus… ’’ Etude pilotée par la Fédurok A l’heure où le ministère de la Culture et les associations de musiques actuelles sont engagés dans l’élaboration d’un “Schéma d’orientation pour le développement des musiques actuelles”, et où les milieux desLA LECTURE DE L’ÉTUDE DE LA FÉDUROKmusiques actuelles sont en état de grande fragilisation, la publica-– une fédération de lieux de musiques tion par la Fédurokd’une analyse des lieux de musiques actuellesampliÞées/actuelles représentant plus de dans le monde rural prend une résonnance particulière*. S’appuyant50 lieux répartis sur l’ensemble du terri sur l’étude de huit structures, elle dresse tout d’abord une typologiesouligne trois évidencestoire français – précise de l’action, du sens et du fonctionnement de ces structures,assez étonnantes. La première, implicite associatives et privées, en regard de leurs équivalents dans les villesment contenue dans le titre, réside en la et, dans la perspective d’une recherche au long cours, dégage quel-nature “exemplaire” du travail associatif ques axes de travail primordiaux. Dont celui-ci : se faire connaître etet privé des lieux de musiques actuelles reconnaître des élus…en milieu rural. Ces lieux, en effet, sont indispensables à plusieurs titres :
L’étude de la Fédurok
FNCC
 pourle développement des territoires : inscription économique, attracti vité, dynamisme touristique…
 pourl’épanouissement de la vie collective: rencontres, échanges, soli darité intergénérationnelle, insertion, réinsertion, apprentissage, pratiques artistiques, festives…
 pourl’adaptation des territoires ruraux aux mutations sociodémographi ques en cours et à venir : repeuplement, besoins “urbains” de nouveaux arri vants et des jeunes, dépassement des identiÞcations “de terroir”, pertinence d’une offre artistique et culturelle où le public se fait acteur et où le lieu de vie, de subi devient choisi, où “le trou” se transforme en une source de la Þerté, celle de contribuer par soimême à le construire et le renouveler de manière autonome…
Des porteurs de l’intérêt général.L’autre évidence tient en ce que cette étude montre que “l’intérêt général” n’est pas l’apanage de la puissance publique et que la qualité artistique et politique d’une structure culturelle n’est pas proportionnelle à son taux de subventionnement. Sur la voie du travail de l’UFISC(Pour une autre économie de l’art et de la culture  cf. la Lettre d’Echanges n°23), elle montre combien le “bien commun” enchâsse l’activité de ce “tiers secteur”, ni public et ni privé, ni désintéressé et ni orienté vers le proÞt, ni rentable et ni à charge.
La Lettre d’Echanges n°44 - mi mars 2010
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‘‘Les lieux de proximité de musiques actuelles/ampliÞées : l’exemple du milieu rural’’ - Fédurok - 2008/2009
Les soutiens publics (66% du budget)
« Lescommunautés de communes (2%) représentent actuellement le point de fragilité et de faiblesse en termes de soutiens aux lieux de musiques actuelles en milieu rural. »
« Les conseils généraux (10%)ont du mal à s’incarner via une identité et une politique culturelles singulières. De plus, ils sont aujourd’hui enfermés dans les schémas départementaux de développement des enseignements artistiques, souvent trop directifs et qui la plupart du temps excluent les musiques actuelles. »
Les conseils régionaux (17%).« Même si pour ces lieux de musiques actuelles en milieu rural, lesÞnancements ré-gionaux restent relativement importants (17% des subven-tions), il est difÞcile de percevoir à l’échelon régional une réelle philosophie d’action motrice en termes de politique culturelle. »
«La part desÞnancements de l’Etatvialeministère de la Culture(16%), reste jusqu’à aujourd’hui relativement im-portante dans le soutien aux lieux de musiques actuelles. Néanmoins, depuis ces cinq dernières années on constate de manière générale, une diminution des interventions de l’Etat, voire pour certains lieux un désengagement total, ce qui vient fragiliser considérablement leur économie et questionne fondamentalement leur pérennité. »
Toujours de la part de l’Etat,le ministère du Travailap-porte 7% des aides publiques de ces lieux, en particulier au travers des aides à l’emploi (emplois jeunes notamment).
Quant auxcommunes, leur engagementÞnancier est étonamment faible(4%)au vu de la nature de proximité de travail des lieux de musiques actuelles en milieu rural. D’où ce leitmotivde l’étude : le besoin de développer le dialogue avec les élus... NB. Ces chiffres correspondent à l’analyse des huit lieux étudiés :La Cavajazz (Ardèche), La Cigale (Drôme), La Fraternelle (Jura), La GAre (Vaucluse), Le Moulin de Bainans (Jura), Le Moulin de Pontcey (Haute-Saône) et Run Ar Puns (Finistère)
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En effet, toutes les pages interrogent le degré néces saire d’aide publique pour rendre viable des structures qui, dès lors, deviennent sources de bienêtre social, d’emploi, de richesse et d’attractivité. Le fameux raisonnement – souvent simpliÞcateur – consistant à mesurer combien “rapporte” 1 euro public investi ici ou là se double ici de son indispensable pendant: si cet eurolà fructiÞe, c’est parce qu’il correspond à une compréhension mutuelle entre partenaires, à une volonté politique, à un engagement de professionnels et de bénévoles, à une habitude prise de concertation ainsi qu’à la dynamique territoriale que l’ensemble de ces préalables insufße – toutes choses inchiffrables (mais non pas impossibles à évaluer).
Un dialogue insuffisant avec les élus.EnÞn, l’étude met à jour la profonde carence de dialogue entre pro fessionnels et élus, voir de« la suspicion d’une volonté d’enrichissement personnel »que les seconds portent envers les premiers, puisque leurs structures sont pri vées… Selon MarieThérèse FrançoisPoncet, dont les propos sont retranscrits en sa qualité de vice présidente d’honneur de la FNCC, ces structures présentent« un professionnalisme et un engagement mal connu des élus et de leurs équipes », car la coopération entre les uns et les autres« induit des rapports nouveaux et dif férents de ce qui est vécu communément par les por teurs de politiques publiques ». Il sufÞt en effet de lire les pages où les chercheurs regrettent la mauvaise qua lité du dialogue avec les élus pour faire ressortir ce que cette étude apporte de plus vif pour la connaissance du travail de ces lieux de musiques actuelles. Dès l’exposé méthodologique, il est précisé« qu’il s’agit de produire de l’analyse et de faire des pré conisations, notamment auprès des collectivités ter ritoriales, concernant la problématique des lieux de proximité implantés en milieu rural ». Sousentendu : les élus connaissent mal ce terrain et sont démunis de perspectives d’actions pertinentes.
La Lettre d’Echanges n°44 - mi mars 2010
FNCC
La fête méconnue.les caractéristiques Concernant communes de ces équipements, leur dimension d’utilité sociale n’est pas l’objet d’une prise de conscience suf Þsante de la part des élus. Certes, grâce à l’importance que la notion d’ancrage territorial a pour ces lieux,« ils ont acquis une reconnaissance des publics et des par tenaires avec lesquels ils travaillent et des collectivités avec lesquelles ils collaborent »; il est également vrai que leurs projets artistiques, au départ centrés sur la seule diffusion,de plus en plus intégrés à des« sont politiques de développement local et culturel »et que, par le fait même« qu’ils assument un rôle d’acteur de développement », ils suscitent« aujourd’hui des atten tes de la part des collectivités ». Mais cela n’empêche pas queproblématique majeure reste le partage,« la notamment avec les élus du territoire, des enjeux de cette dimension d’utilité sociale».
Cela est paradoxalement vrai visàvis de l’une des fonctions lesplus clairement sociales de ces lieux, celle de la fête – en somme« une fonction de palliatif au service public que la collectivité ne propose plus ». Même là,« on peut constater de façon globale la dif ficulté à partager avec les élus », sans doute parce que « le cheminement avec eux et avec les partenaires ne s’est pas fait dans la même dynamique que celle réa lisée avec les populations ».
Plus généralement,« lespartenaires publics mon trent des difficultés à appréhender de façon globale les processus d’évolution audelà de la diffusion »de ces lieux, processus qui les conduit à remplir un rôle majeur d’acteur de développement territorial. Sans compter que certains élus« témoignent d’une “peur du gouffre budgétaire” et d’un sentiment d’“impuissance économique” » qui,s’il n’est pas sans fondement, apparaît quelque peu irraisonné.
Un appel à la FNCC ?Le constat du décalage est si prégnant que l’une des conclusions de l’étude est ainsi rédigée :« Une nouvellepopulation est à pren
FNCC
SOLIMA, avant-projet
Préambule. « Le“Schéma d’orientation pour le dé-veloppement des lieux de musiques actuelles” déÞnit un cadre renouvelé de l’intervention publique dans le domaine des musiques actuelles qui s’appuie sur un processus permanent de concertation tant au niveau national que territorial entre l’Etat, les collectivités ter-ritoriales et les acteurs des musiques actuelles sur la base des objectifs généraux suivants : - créer les cadres et les outils d’une co-construction, concertée et tripartite, entre l’Etat, les collectivités territoriales et les acteurs professionnels,
- créer et consolider les conditions de développement et
de structuration du champ des musiques actuelles, et
les inscrire comme une véritable dimension pérenne
des politiques publiques sur le territoire national.»
dre en compte : la population des élus avec laquelle il faut trouver les instances, les méthodes et les moyens de dialoguer, expliquer et construire ensemble les possibles développements de ces projets en synergie avec leur territoire. »
La nécessité de ce dialogue et de cette concertation est d’ailleurs au cœur du projet actuellement en voie d’éla boration intitulé “Schéma d’orientation pour le déve loppement des lieux de musiques actuelles”(SOLIMA – cf. encadré cidessus), une réßexion partagée entre l’Etat et les professionnels au sein de laquelle la Fédu rok est activement engagée et à laquelle la FNCC est également associée. En conclusion, l’étude indique que le séminaire de la Fédurok a validé plusieurs axes de travail (état des lieux, observation, déÞnition de l’intérêt général…) dont le premier est le suivant : « Renforcerla lisibilité des structure et des projets, notamment auprès des élus (partenariat possible avec la FNCC) mais aussi en direction du secteur profes sionnel des musiques actuelles. » Vincent Rouillon
NB. Le 2 juin aura lieu, à Annecy, une première rencontre régionale autourde cette étude de la Fédurok associant élus, techniciens et acteurs.
La Lettre d’Echanges n°44 - mi mars 2010
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