Investissement des Business Angels dans l Internet en France
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Investissement des Business Angels dans l'Internet en France

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Publié le 05 février 2015
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Langue Français

Extrait

Paris, le 28 Janvier 2015
-
Publication duFIBAMY pour le second semestre de l’année2014
Investissement des Business Angels dans le secteur internet : baisse du montant total investi, forte baisse du nombre de levées de fonds -
FIBAMY2nd Semestre 2014 :
12 000 000
10 000 000
8 000 000
6 000 000
4 000 000
2 000 000
35
30
25
20
15
10
5
0
-
Q1
Q1
Montant total investi
2011
Q2
2012
2013
Q3
2014
Nombre total de levées de fonds
2011
Q2
2012
2013
Q3
2014
Q4
Q4
Pr incipales observations : Après un pre mestre décevant, le second se mier se llemestre 2014 révèle une nouve dégradation de l’act ivité ls dans le secteur internet :des Business Ange a)Comparé au second se mestre 2013, les baisses observées sur le second se mestre 2014 du montant total levé et du nombre de levées de fonds sont respective ment de 24% et 29% ; b)Comparéeà l’année 2013, l’année 2014affiche une baisse de 13% du montant total levé et de 25% du nombre de levées de fond. Le seul élément positif à noter est l’augmentation de la taille moyenne des tours de table qui s’approche de 400Kcontre moins de 350 K€ les années précédentes.vée sur les troisième et quatrième trimes tres est s urprenante avec unLa saisonnalité obser très faible troisième trimestre et un quatrième trimestre plus fort. ière deAlors que la France accuse toujours un retard très important en mat finance ment des start-ups du numér ique par les Bus iness Angels (à PIB égal, environ 25 fois moins que les Etats- Unis et 10 fois moins que le Royaume Uni) et que les start-ups du numér ique se portent bie n (cfBaromètre France Digitale 2014), cette dégradation du FIBA MY qui ramè ne le nombre de levées de fonds au niveau de 2011 est inquiétantement révélatrice d’ et potentielle ionune stagnat du secteurlle me nt et d’un trop faible renouve de l’écosystème.une par tie de son Cette situation préoccupante peut trouver explication parmi les éléments de contexte suivants :
1)
2)
3)
Le conte xte général de croissance ané mique et le fa ible niveau de confiance généraldes décideurs économiques conduit naturellement les investisseurs individuels à être prudents et les jeunes start-upsdépendantes de l’économie traditionnelle à connaître des difficultés de démarrage ;
Malgré un discours gouvernemental très favorable aux start-ups, l’année 2014 a pu donner au travers du décret Montebourg/Asltom, des articles 11 & 12 de la loi Hamon, des lois concernant le quota de stagiaires ou la limitation des temps partiels, de la loi Thévenoud sur les VTC…unet d’incohérenced’ instabilité sent iment bien évidemment trèsà l’investissementpeu favorable ;
Le FIBAMY étant fondé sur un « tracking » des levées de fonds annoncées et reprises par la presse, il est possible que certains tours de table ne soient peut-être pas rendus publics. C’est le casBusiness Angelsde la plupart des refinancements par des (déjà actionnairesd’une startque ceux-ci se voient contraints,- up), ce qui indiquerait dentrer sur leur portefeuille plutôt que d’investir dans de nouve se conce lles start-ups,faute de pouvoir attirer de nouveaux investisseurs à leurs côtés.
Une analyse plus détailléede l’activitédurantl’année 2014montre également que :
a)Lesréseaux de Bus iness Angels sont en train de quitter le secteur internet. Leur activité est en baisse très nette de 58% (en nombre de tours de table). Ce sont donc les « serial Business Angels » (dont s urtoutles entrepreneurs de l’internet) qui évitent une dégradation dramatique du nombre de levées de fonds. Il est très probable que les réseaux généralistes de Business Angels éprouvent des difficultés à évaluer de nombreux projets internet faute de l’expertise nécessaire dans les sous-secteurs concernés. b)Les tours de table d’amorçage menés parionne lsdes investisseurs profess (donc non comptabilisés dans le F IBAMY)sont quant à eux très stablesen valeur et en nombre. Ils correspondent notamment au déploiement en 2012/2013 par Bpifrance du F NA (Fonds National d’Amorçage). On notera qu’il n’est pas rare de voir des Business Angels participer aux tours de table menés par de tels fondsd’amorçage, ce qui peut expliquer partiellement la baisse du nombre de tours de table où les Business Angels sont leaders des opérations de financement. c)Lefinance ment de typepart icipat if « equity crowdfunding »,apparu en 2013, reste modeste (impliqué dans moins de 10% des opérations), ce qui est logique dans la mesure oùles décrets d’application réglementant ce nouveau type de financement n’ont été disponibles qu’en fin d’année 2014.A noter cependant que la taille moyenne des tours de table impliquant un tel financement a fortement progressé à pres que 400 K€ et que les plateformystématiquees ne communiquent peut-être pas de façon s sur les levées de fonds plus modestes (ce qui ne permettrait donc pas de les comptabiliser dans le F IBAMY). En conclus ion, le FIBA MY de ce second se mestre 2014 confir me une baisse significat ive del’activ itémedes Bus iness Ange ls dans le secteur internet et confir égale ment une concentration forte dela communauté d’investisseurs autour des serial Bus iness Angels (notamme nt les entrepreneurs du web) et des investisseurs professionnels (fonds FNA par exe mple). Cette concentrationest sans doute synony une certaineme d’  for me de rationalisation et d’efficacitément. Le recul observé estde cet étage de la chaîne de finance cependantpréoccupant quant à la croissance et au renouve lle me nt de l’écosystème internet français.
« Un écosystème de start-ups c’est comme un tas de sable…
Pour que la pointe soit haute, il fa ut que sa base soit large »
Méthodologie :
Dans le cadre de la ges tion de son fonds dédié au « post-amorçage » dans le secteur internet, ISAI traque l’ensemble desearly stage » du secteur internet annoncées par les médialevées de fonds « faisant référence (Frenchweb, Journal du Net, CFNews, FusacqBuzz, Maddyness). Cette veille lui permet à la fois de vérifier sa couver ture du secteur et d’identifier de nouvelles oppor tunités d’inves tissement.Les éléments chiffréstours de table dont lesreprennent ainsi depuis début 2011, l’ensemble des « leaders » sont des Business Angels (personnes physiques ou holdings) et dont le montant levé est révélé et es t inférieur à 1 Million d’euros.Le FIBAMY (French Internet Business Angel Money Yardstick) a ainsi été créé suite au PLF 2013 et au mouvement des Pigeons pour obtenir un indicateur objectif de l’activitéBusiness Angel dans le secteur internet en France. Rappe l :
Le secteur internet et du numérique en général présente des particularités par rapport au reste de l’économie. Il est, par nature, extrêmement fragmenté et voit la création de milliers de startups chaque année. Ces petites entreprises connaissent un financement en fonds propres progressif correspondant à des tours de table successifs dont les montants augmentent au fur et à mesure que les sociétés arrivent à révéler le potentiel de création de valeur ass ocié à leur activité.
Avant de pouvoir, le cas échéant, mobiliser des fonds de capital-risque et d’envisager des tours de table de taille supérieure, les start-tisseurs dits providentielsups lèvent de l’argent auprès d’inves : les Business Angels. Ces investisseurs s ont soit des personnes physiques investissant en direct dans l’entreprise, soit des sociétés holdings individuelles ou collectives mises en place par des personnes physiques pour réaliser ce type d’investissement, s oit une combinaison des deux.
L’activité desBusiness Angels a fortement progressé de 2008 à 2012 en France, notamment dans le secteur internet, sous l’effet de deux phénomènes: tir une par tie de leur patrimoineDe nombreux entrepreneurs du secteur ont décidé de ré-inves dans ce secteur qu’ils connaissent bien et qui es t por teur de trèsnombreuses opportunités ; Encouragés par le dispositif ISF-PME, de nombreux contribuables assujettis ont goûté aux vertus de cette activité et ont trouvé dans le numérique un secteur dans leq uel ils ont trouvé des opportunités pas trop difficiles à appréhender.
On rappelle, qu’à PIB égal, l’activitéBusiness Angel en France est 25fois moins développée qu’aux Etats- Unis où elle cons titue une force de financement équivalente ou supérieure à celle du capital-risque. La vivacité de cette activité aux Etats-Unis est majoritairement due à l’émergence d’une forte population d’entrepreneurs et de salariés ayant participé à des succès dans le secteur et ayant décidé d’y ré-investir massivement. Les tours de table menés par des Business Angels aux Etats- Unis sont beaucoup plus nombreux et portent souvent s ur des montants investis beaucoup plus importants.
Cont act Jean-David Chamboredon Président -Exécut if ISAI Gest ion SAS jdc@isai.frtél. 01 55 37 10 60
Cont act presse Kablé Communicat ion Finance Cat herine Kablé tél. 01 44 50 54 75 cat herine.kable@kable -cf.comMarie-Hélène Veillon tél. 01 44 50 54 70 marie-helene.veillon@kable -cf.com
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