la fin du militantisme
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Assiste-t-on à la fin du militantisme ? INTRODUCTION : La définition du militantisme a eu une histoire. Et la conception du militantisme est quantitative. Dans « les partis politiques » , Duverger propose en effet de situer les militants au cœur d’une série de cercles concentriques : les électeurs, les sympathisants et les adhérents. Traditionnellement, et à partir d’une représentation concentrique de l’activité politique, on définit un militant comme un adhérent actif, ce qui tend à les exclurent des « professionnels de la politique » c’est-à-dire les permanents (payés par le parti ou le syndicat) et les élus, pour se limiter aux bénévoles. Le militantisme a souvent été étudié à l’occasion d’une réflexion sur la construction des partis de masse, ou le nombre d’adhérents est gage de rentrées financières et de visibilité politique. Le militantisme vient du vocabulaire guerrier et religieux : Jusqu’en 1830, on parle « d’Eglise militante » et cet adjectif dérive de « milice du Christ sur Terre ». Il faut attendre le deuxième tiers du XIXème siècle pour qu’il prenne le sens de « battant, combattant, agressif ». De nos jours, le militantisme concerne aussi bien les syndicats, les partis politiques que les associations car ils sont reconnu par la loi de 1901 et ils interviennent dans la sphère publique. Même si le nombre des associations augmentent chaque année, le militantisme quand à lui tend à s’affaiblir d’année en année.

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Publié le 17 mai 2013
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Langue Français

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Assiste-t-on à la fin du militantisme ? INTRODUCTION : La définition du militantisme a eu une histoire. Et la conception du militantisme est quantitative. Dans«les partis politiques», Duverger propose en effet de situer les militants au cœur d’une série de cercles concentriques : les électeurs, les sympathisants et les adhérents. Traditionnellement, et à partir d’une représentation concentrique de l’activité politique, on définit un militant comme un adhérent actif, ce qui tend à les exclurent des « professionnelsde la politique» c’est-à-dire les permanents (payés par le parti ou le syndicat) et les élus, pour se limiter aux bénévoles. Le militantisme a souvent été étudié à l’occasion d’une réflexion sur la construction des partis de masse, ou le nombre d’adhérents est gage de rentrées financières et de visibilité politique. Le militantisme vient du vocabulaire guerrier et religieux : Jusqu’en 1830, on parle «d’Eglise militante» et cet adjectif dérive de « milicedu Christ sur Terre». Il faut attendre le deuxième tiers duXIXème sièclequ’il prenne le sens de pour« battant,combattant, agressif».De nos jours, le militantisme concerne aussi bienles syndicats, les partis politiques que les associationscar ils sont reconnu par la loi de 1901 et ils interviennent dans la sphère publique. Même si le nombre des associations augmentent chaque année, le militantisme quand à lui tend à s’affaiblir d’année en année.Ainsi, pouvons-nousaffirmerquelemilitantismetendàdisparaitre? I/ La fin du militantisme ? 1/ Pourquoi devient-on un militant ? Un individu décide de devenir un militant, certes pour desidéologiques et aux servicesil pourra bénéficier (associations ou les syndicats), mais dont aussi,par rapport au bénéfice supplémentaireau cout de son action qu’il pourra en tirer de par son engagement. Cependant, Gaxie explique que
chaque organisation politique a pour coutume de rétribuer « matériellement » et « symboliquement » des militants si elle veut s’en procurer. Un exemple derétribution matérielle: les mandats électifs en haut de la hiérarchie partisane. Un exemple derétribution symbolique: participer à des festivités. Ainsi, le titulaire devientune personnalité connue et souvent bien considéré par ces concitoyens. Aussi, un troisième bénéfice est soulevé par Gaxie, c’est la sociabilité militante car « l’intégration dans une microsociété » procure aux militants des « avantagespsychologiques et sociaux» aux militants. Cependant, malgré les bénéfices dont peuvent en tirer les militants, on observe comme même un déclin du militantisme. 2/ Pourquoile militantisme est en déclin ? Selon René Mouriaux et Guy Groux dans le « Syndicalisme sans syndiqués » tentent d’expliquer les facteurs qui influencent le taux de syndicalisation à la baisse.Tous d’abord, ils constatent que le taux de syndicalisation passe de 25% en 1974 à 8% en 1992 (7.7% en 2008). Cette baisse coïncide avec le nombre de jours de grève et le déclin des «manifestations routinières» (comme le Premier Mai), la croissance, mais aussi, avec les abstentions aux élections professionnelles. Ensuite, ils expliquent que «le syndicalisme français subit l’effet des traits exogènes liés à divers titres à l’état du marché mondial, au chômage, à la précarisation de plus en plus poussée de l’emploi, aux diverses forme de recomposition du travail et aux pratiques managériales de la main d’œuvre». Enfin, toujours d’après Mouriaux et Groux « la crise du syndicalisme (serait) d’abord une crise de son rapport à l’Etat et de son institutionnalisation par loi ».En effet, depuis la seconde guerre mondial, l’Etat est à la fois par le biais des nationalisations, le premier employeur de France, mais aussi « le pivot de la modernisation des rapports sociaux ». Ainsi, ce sont des facteurs politiques, économiques et sociaux qui ont à l’origine du déclin du militantisme dans le milieu syndical. Cependant, ce déclin existe aussi dans le domaine politique. Essayons donc d’en trouver les causes. Etudions le cas de la gauche en France durant les années 80 et 90.En politique, il est difficile d’allierchute du militantisme à la crise des «buts objectifs ». Il ne s’agit pas seulement et simple entre déclin des organisations
et échecs électorauxmais de la crise des projets eux-mêmes. Prenonslecasdesmilitantscommunistes:Les militants communistes voulaient une transformation sociale, et c’est ca qui a affecté le militantisme chez les communistes. Deux facteurs sont à la l’origine de la chute du militantisme de gauche: _L’incapacité de formuler un projet politique crédible aux yeux mêmes de ceux qu’il prétendait représenter (ce dont témoignent les résultats électoraux). _ Ladisparition du communisme soviétique comme modèle de socialisme accompli. PourlecasduPartiSocialistes:L’abandon, dans les années 1983-1884, du thème de la « rupture avec le capitalisme », le ralliement aux termes de la rigueur et de la modernisation, les pratiques gouvernementale qui n’a pas pu éviter ne la montée du chômage ni la croissance des inégalités, mais aussi sur point moral, c’est la répétition des scandales contraires au moralisme et à l’humanisme de la communauté militante du parti socialiste. Ce qui a eu pour conséquence une baisse une baisse du militantisme. Cependant, ces crises projets ont crées un risque de dysfonctionnement des organisations. Pourquoi?Parce qu’elle a porté atteinte à la puissance intégratrice du parti et à l’établissementde cette communauté ou s’expriment des opinions semblables. Ainsi, dans les débats internes du parti communiste, le fait d’autoriser despersonnes ou des actions contraires au parti ont pu désorienter nombre d’adhérents, mais aussi, défaire la cohésion de la « famille ».De plus, l’action militante des communistes des communistes se dissimule de plus en plus derrière les syndicats. Au parti socialiste c’est l’absenced’une concertation entre le gouvernement et le parti, la nécessité pour les militants d’expliquer et de légitimer une politique gouvernementale qui n’était pas vraiment la leur ont crée d’abord de l’insatisfaction à l’égard du rôle des militants ensuite du retrait pur et simple de l’univers militant.Il y a un autre point important qui va de pair avec la modernisation de la communication politique. Chez les socialistes même en période électoral, les militants sont plus associés aux campagnes et aux manifestations populaires qu’ils n’en sont les investigateurs. Ils sont plus souvent mis hors circuit par les professionnels de la communication et les multiples experts qui gravitent non seulement autour des candidats mais
aussi des instances nationales du parti voire des fédérations. Or cette dépossession, réduit la satisfaction associée à l’activité partisane et sont un des facteurs du déclin de l’adhésion. Sur un point, la distribution des postes et des fonctions sont considérablement réduite sous l’effet des échecs électoraux. La raréfaction des postes et des fonctions amène la compétition de ceux qui s’estiment le moinsbien placés. Il n’est pas étonnant que se développe au sein du Part socialiste un mouvement de contestation des bureaucraties partisanes et étatiques et le départ des militants qui ne font pas partie de ceux qui, désormais, apparaissent comme une caste. Le militantismeest bien en crise mais tous dépend de quel militantisme on parle, le militantisme tradition tends à disparaitre mais un nouveau militantisme se développe derrière. II/ Une nouveau militantisme ? 1) Lecas des syndicats Mouriaux et Croux pensent que les syndicats se sont politisés afin de devenir les interlocuteurs du législateur tandis que réciproquement, les partis se posaient en «lobbies »,relayant au niveau législatif les revendications syndicales. Or, si l’on suit leur analyse jusqu’au bout, le rôle de l’Etat s’est modifié au milieu des années 80, celui-ci délaissant l’interventionnisme au profit d’une reprise des investissements. Dès lors, la négociation et l’accord, mais aussi les pratiques concrètes de licenciement et de précarisation du travail, au sein des entreprises, sont devenus la trame de la législation actuelle, les relations professionnelles au sein des entreprises. Les syndicats français, pris dans une longue tradition, ne peuvent que rechercher des solutions. Elles se traduisent par l’éclatement des organisations, comme celui de la FEN, en 1992, l’apparition de nouveaux mouvements, comme SUD ou la FSU, mais aussi par le renouvellement accéléré des équipes dirigeantes (ex :Bernard Thiébault à la tète de la CGT), allant de pair avec la modification des stratégies anciennes. 2) Lecas des associations Les français sont également rarement membres d’associations. Or, depuis le milieu des années 70, le nombre des associations créées chaque année s’est multiplié par deux. Au sein de ce militantisme, si les associations
traditionnelles (comme les associations de parents d’élèves) paraissent décliner, le «militantisme moral» (environnement, antiracisme, action humanitaire) semble au contraire croitre, tandis que certains groupes (comme les homosexuels, immigrés) constituentpeu à peu de nouvelles associations. On passe d’une lutte pour le pouvoir à une volonté de participation sociale. C’est ce que Leca dans «Réflexions sur la participation politique des citoyens de France» considèrecomme une extension de la citoyenneté « du domaine public au socio-public ». L’écartèlement du citoyen entre ses multiples appartenances pourrait en effet le conduire à se « retirer de la scène politique officielle ».Le faite que l’Etat et les collectivités locales travaillent de plus en plus avec les associations, poussent les militants à s’investir davantage dans les associations que dans les partis politiques. 3) Lecas de la politique C’est en fait en tant qu’élus ou aspirants à l’être que les militants participent à l’action du parti. C’est pourquoi comme le dit ColetteYSMAL «les partis sont contestés que dans la mesure ou ils fonctionnent mal, ou ils ont cessé d’être pour leurs membres et pour les citoyens des agences de participation politique et ou ils donnent de plus en plus l’impression d’être des syndicats d’élus veillant jalousement sur leurs avantages». Les nouveaux militants utilisent davantage la télévision, ils ont une notre façon de se mettre en scène dans le domaine politique. Par exemple: Jeudi Noir qui occupe des logements ou intervient en pleine cérémonies (fils de Sarkozy).
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