OCDE : Quelles sont les perspectives économiques  mondiales pour le court terme ? (28/03/2013)
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La croissance se redresse en ce début d’année 2013
• L’économie mondiale a connu un nouvel accès de faiblesse à la fin de 2012, mais l’activité se redresse
actuellement dans nombre de grandes économies. Des facteurs ponctuels ont joué un rôle dans la
lenteur de la croissance aux États-Unis au quatrième trimestre de 2012, suscitant des attentes de
rebond au premier trimestre de 2013,
• Pour le premier semestre de 2013, on peut s’attendre à une croissance modérée aux États-Unis et à
une accélération de l’activité, à partir de faibles niveaux, au Japon, sous l’impulsion de l’annonce de
nouvelles mesures des pouvoirs publics.
• En Europe, il faudra sans doute attendre un peu plus longtemps pour connaître une reprise
significative. Au sein de la zone euro, on constate de nouveau une divergence entre la croissance en
Allemagne, qui devrait se redresser fortement dans les deux premiers trimestres de 2013 et celle des
autres pays quirestera molle, voire négative.
• Dans les économies émergentes, la croissance demeure en moyenne beaucoup plus rapide que celle
des pays avancés, malgré des disparités sensibles selon les pays. Compte tenu de la partsubstantielle
de l’économie mondiale que représentent désormais les économies émergentes, ce sont elles qui vont
une fois encore tirer la croissance à l’échelle mondiale cette année. En rythme annuel, la croissance de
la Chine devrait rester largement supérieure à 8 % au premier semestre de 2013.

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Publié le 28 mars 2013
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Quelles sont les perspectives économiques mondiales pour le court terme ? Évaluation intérimaireParis, 28 mars 2013 11h00 (heure de Paris) Pier Carlo Padoan Secrétaire général adjoint de l’OCDE et Chef économiste
La croissance se redresse en ce début d’année 2013
L’économie mondiale a connu un nouvel accès de faiblesse à la fin de 2012, mais l’activité se redresse actuellement dans nombre de grandes économies. Des facteurs ponctuels ont joué un rôle dans la lenteur de la croissance aux États-Unis au quatrième trimestre de 2012, suscitant des attentes de rebond au premier trimestre de 2013, Pour le premier semestre de 2013, on peut s’attendre à une croissance modérée aux États-Unis et à une accélération de l’activité, à partir de faibles niveaux, au Japon, sous l’impulsion de l’annonce de nouvelles mesures des pouvoirs publics. En Europe, il faudra sans doute attendre un peu plus longtemps pour connaître une reprise significative. Au sein de la zone euro, on constate de nouveau une divergence entre la croissance en Allemagne, qui devrait se redresser fortement dans les deux premiers trimestres de 2013 et celle des autres pays qui restera molle, voire négative. Dans les économies émergentes, la croissance demeure en moyenne beaucoup plus rapide que celle des pays avancés, malgré des disparités sensibles selon les pays. Compte tenu de la part substantielle de l’économie mondiale que représentent désormais les économies émergentes, ce sont elles qui vont une fois encore tirer la croissance à l’échelle mondiale cette année. En rythme annuel, la croissance de la Chine devrait rester largement supérieure à 8 % au premier semestre de 2013. Croissance du PIB dans les économies du G-7 1Croissance annualisée en glissement trimestriel, en pourcentage 2012Q1 2012Q2 2012Q3 2012Q4 2013Q1 2013Q2 ÉtatsUnis 2.0 1.3 3.1 0.1 3.5 2.0 Japon 6.2 0.9 3.7 0.2 3.2 2.2 2 3 principaux pays de la zone euro1.00.4 2.3 0.4 0.2 0.4 Allemagne 2.0 1.1 0.9 2.3 2.3 2.6 France 0.2 0.4 0.7 1.2 0.6 0.5 Italie 3.7 3.0 0.8 3.7 1.6 1.0 RoyaumeUni 0.3 1.5 3.8 1.2 0.5 1.4 Canada 1.2 1.9 0.7 0.6 1.1 1.9
G7 1.8 0.4 1.4 0.5 2.4 1.8 1. Chiffres du PIB et indicateurs à haute fréquence publiés au 26 mars 2013. Données désaisonnalisées et parfois corrigées en fonction du nombre de jours ouvrables. 2. Moyenne pondérée des trois plus grands pays de la zone euro (Allemagne, France et Italie). Note : voir l’annexe pour les fondements et la méthodologie des prévisions intermédiaires.
Le dynamisme des marchés de capitaux éclipse la reprise de l’activité réelle...
Les incertitudes entourant les prévisions demeurent considérables. Néanmoins, les probabilités de forte détérioration ont diminué à la fin de 2012 et au début de 2013 sous l’effet des initiatives prises pour résoudre le problème du mur budgétaire aux États-Unis et de l’annonce par la Banque centrale européenne (BCE) de son programme d’Opérations monétaires sur titres. Au Japon, les probabilités d’amélioration par rapport aux prévisions ont augmenté à la suite des récentes annonces des pouvoirs publics, notamment à propos d’un nouveau plan de stimulation budgétaire et du relèvement de la cible d’inflation, annonces qui ont abouti à un repli du yen et à une forte poussée des cours des actions. Le gouvernement prévoit en outre pour le milieu de l’année une nouvelle stratégie de croissance qui devrait comporter de nouveaux engagements de réformes structurelles.
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La réduction de risques négatifs majeurs, de même que l’abondance de la liquidité, aura été l’un des facteurs expliquant le redressement notable des marchés de capitaux ces derniers mois. Les cours des actions dans les économies de l’OCDE se sont inscrites en forte hausse, les écarts de rémunération des obligations de sociétés se sont resserrés et, malgré un certain nombre de chocs négatifs, les primes de rendement des obligations souveraines à la périphérie de la zone euro ont sensiblement reculé au dernier trimestre de 2012 et ont poursuivi leur repli en 2013. Les actifs plus risqués ont généralement enregistré les plus fortes hausses. Toutefois, l’activité économique réelle ne reflète pas encore pleinement cette amélioration de l’attitude des marchés de capitaux, en particulier dans la zone euro. Cela met en évidence le risque que les prix des actifs ne correspondent plus aux paramètres fondamentaux, notamment en ce qui concerne les titres de sociétés. Marchés boursiersObligations de sociétés
Note:Écart de rendement entre les obligations à haut rendement (indices Merrill Lynch) et les obligations d’État (obligations de référence à 10 ans). Écart de rendement Note: Indices S&P 500 Composite pour les ÉtatsUnis, Nikkei 225 moyen sur des périodes de 5 à 7 ans et de 7 à 10 ans entre pour le Japon et FTSE Eurotop 100 pour la zone euro. Dernières les obligations de sociétés notées BBB (Merrill Lynch) et les observations : 21032013. obligations d’État de mêmes échéances. Derrières Sourceobservations: 22032013.: Datastream. Source:Datastream; calculs de l’OCDE.
... tandis que la confiance s’est améliorée, même si elle reste médiocre dans certaines zones.
L’amélioration de la tendance sur les marchés de capitaux est soutenue dans une certaine mesure par les indicateurs de confiance aux États-Unis, où les enquêtes de conjoncture ont mis en évidence un renforcement de la croissance. Le Japon a connu un redressement du moral des chefs d’entreprise, même s’il reste jusqu’ici à un niveau inférieur à celui que l’on observe aux États-Unis. Ces derniers mois, la confiance des consommateurs s’est améliorée dans ces deux économies, tout en demeurant en deçà de leur moyenne historique. Dans la zone euro, l’indice des directeurs d’achat à l’échelle de la zone (Indice composite de la production tiré de l’indice des directeurs d’achat) s’est détérioré en mars et demeure nettement en deçà de la ligne de partage entre expansion et contraction. Pour l’Allemagne, cet indice témoigne d’une croissance positive, mais les indices correspondants se situent à des niveaux très faibles pour la France et la périphérie de la zone euro. La confiance des consommateurs reste médiocre dans la zone.
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Confiance des entreprises
Indices des directeurs d’achat
Source: Markit Economics Limited.
Le commerce mondial s’est ralenti...
Confiance des consommateurs
Note: Indices normalisé par rapport à la moyenne de la période et présentés en unités d’écartstype. Les valeurs supérieures à zéro correspondent à une confiance des consommateurs supérieure à la moyenne de la période. Source: OCDE, Principaux indicateurs économiques.
La croissance en volume du commerce mondial a connu un ralentissement en 2012, parallèlement à celui de l’activité économique réelle dans les économies avancées. Le sous-indice des commandes à l’exportation de l’indice global des directeurs d’achat ne témoigne pas encore d’un rebond, mais l’amélioration de la production de la zone de l’OCDE au premier trimestre de 2013 conjuguée à la croissance persistante dans les économies hors OCDE devraient se traduire par un redressement des échanges en volume. L’augmentation des échanges mondiaux en volume que fait apparaître pour janvier le World Trade Monitor du CPB est cohérente avec une telle reprise de la croissance des échanges commerciaux. Commerce mondial
Note : Les valeurs supérieures à 50 correspondent à une augmentation des nouvelles commandes à l’exportation. Source : OCDE, base de données des comptes nationaux et Markit Economics Limited.
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...et les taux d’emploi ne se sont guère redressés par rapport à leurs creux d’après la crise. Le sous-emploi de la main-d’œuvre reste substantiel dans de nombreux pays de l’OCDE et la situation de l’emploi a continué de se détériorer dans la zone euro, contribuant ainsi au manque de confiance des consommateurs. Surtout en Europe, la montée de chômage de longue durée, avec plus de chômeurs passant de l'assurance-chômage aux prestations sociales moins généreuses, aggrave les risques de pauvreté et d’inégalité. Même aux États-Unis, où les créations d’emploi ont été assez fortes ces derniers trimestres, la part de la population en âge de travailler occupant un emploi demeure bien inférieure à son niveau d’avant la crise et elle n’a que légèrement progressé par rapport à son niveau d’après crise. Au Japon, le taux de chômage a diminué depuis la mi-2009, mais il se situe encore aux alentours de 4¼ pour cent, contre un plancher de 3.7 % en 2007.
Taux d’emploi Pourcentage de la population active en âge de travailler (1564)
Taux de chômage Pourcentage de la population active
Source : OCDE, Principaux indicateurs économiques. Source : OCDE, Principaux indicateurs économiques. L’action des pouvoirs publics doit continuer de soutenir la demande mondiale, tout en réunissant les conditions d’une reprise durable
L’autonomie de la croissance n’étant pas totalement assurée, des initiatives audacieuses des pouvoirs publics pour soutenir l’activité restent nécessaires dans toutes les grandes économies de l’OCDE. Dans nombre de pays, la demande subit toujours de forts vents contraires résultant du mouvement de désendettement du secteur privé, du nécessaire assainissement budgétaire et du grippage de la distribution du crédit bancaire.
La relance monétaire demeure nécessaire, même si les finances publiques se sont renforcées...
Compte tenu de la marge de manœuvre budgétaire étroite existant dans la plupart des pays de l’OCDE, la politique monétaire reste un instrument essentiel pour soutenir la demande, même si les mesures de relance monétaire ne sont sans doute pas toujours suffisantes et présentent des risques spécifiques. Dans certaines économies, notamment au sein de la zone euro, la transmission de l’assouplissement monétaire à l’économie réelle est grippée. La récente hausse du prix des actifs à risque témoigne sans doute en partie de la souplesse des conditions monétaires. Le rythme de la hausse des prix de certains actifs met en évidence le risque que l’attitude des investisseurs ne soit plus en phase avec les paramètres fondamentaux de l’économie ou d’une une politique encourageant les prises de risques excessifs. Néanmoins, dans la plupart des grandes économies de l’OCDE, la faiblesse de l’inflation sous-jacente laisse une marge de manœuvre à la politique monétaire et les mesures exceptionnelles doivent rester en place pour le moment, voire aller plus loin dans certains cas.
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Prix à la consommation
Variation en pourcentage sur 12 mois
Note: 1. L’inflation globale correspond à l’indice des prix à la consommation (PCE) aux ÉtatsUnis, au IHPC de la zone euro et à l’IPC pour le Japon. 2. L’inflation sousjacente correspond au PCE hors alimentation et énergie pour les ÉtatsUnis, l’IHPC hors alimentation, énergie, alcool et tabac pour la zone euro et à l’IPC hors alimentation et énergie pour le Japon. Source : Principaux indicateurs économiques de l’OCDE. L’assainissement budgétaire est encore nécessaire dans la plupart les pays de l’OCDE. Il faut mettre en place une planification budgétaire à moyen terme crédible aux États-Unis et au Japon. Même si un effort d’assainissement est nécessaire dans de nombreux pays de la zone euro, le ratio moyen de la dette publique au PIB de la zone est inférieur à celui d’autres grandes économies de l’OCDE et il augmente de façon plus progressive. Dans toutes les grandes économies de l’OCDE, il convient de laisser jouer pleinement les stabilisateurs autour des plans d’ajustement pour répondre à tout accès de faiblesse de la demande. Les mesures d’assainissement devraient être choisies en vue d’obtenir le meilleur compromis entre leurs effets sur la croissance à court terme, sur la croissance à long terme et les inégalités. En particulier, les groupes les plus défavorisés doivent être protégés afin d'atténuer l'aggravation des tensions sociales dans un contexte de taux de chômage élevés dans de nombreux pays. Endettement brut des administrations publiques
Pour la zone euro, le Japon et le RoyaumeUni, les valeurs à partir du T1 2012 sont calculées à l’aide des estimations de l’OCDE de l’endettement brut et de la valeur effective du PIB d’après les statistiques des comptes nationaux. Source: OCDE, base de données des comptes nationaux et calculs de l’OCDE.
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.... et les réformes structurelles doivent être poursuivies pour renforcer les perspectives de croissance.
On peut parvenir à une croissance plus forte, plus durable et plus juste au moyen de réformes structurelles. Des initiatives sont déjà en cours dans certains pays. De nombreux pays de l’OCDE sont à même de remédier à des distorsions coûteuses de leur fiscalité et d’élargir leur base d’imposition. Dans la zone euro et au Japon, il est possible de limiter des réglementations restrictives sur les marchés de produits qui freinent la concurrence et pèsent sur l’investissement. La réglementation et les obstacles institutionnels à l’activité de la main-d’œuvre doivent être réduits, tout en améliorant les programmes destinés à aider les chômeurs à trouver un emploi.
Aux États-Unis, la nécessité des mesures exceptionnelles supplémentaires s’estompe...
Les mesures d’assouplissement monétaire semblent produire des effets sur l’économie réelle, comme en témoignent le redémarrage de la consommation des ménages et les premiers signes de rebond du secteur du logement, en dépit des vents contraires sur le plan budgétaire. Les indications prospectives de la Réserve fédérale, selon lesquelles les taux directeurs vont être maintenus à un faible niveau tant que le chômage reste supérieur à 6.5 % et que l’inflation prévue demeure inférieure à 2½ pour cent, semblent appréciées dans la situation actuelle, car elles apportent l’assurance que la politique monétaire soutiendra la demande tant que c’est nécessaire. Le point où les coûts d’un assouplissement quantitatif supplémentaire seront supérieurs à ses avantages est en vue, mais il faudra savoir bien mesurer la rapidité avec laquelle les autorités monétaires pourront mettre fin à leurs achats d’actifs. La politique budgétaire doit éviter de provoquer des perturbations à court terme, comme une absence de relèvement du plafond d’endettement, tandis qu’un accord est nécessaire sur un plan crédible de réduction du déficit à moyen terme et un traitement des tensions sur les coûts à long terme des soins de santé ou des pensions de retraite.
... alors qu’il convient d’adopter des initiatives plus agressives au Japon pour mener à bien le plan visant à sortir de la déflation.
Les perspectives de mesures d’assouplissement quantitatif plus agressives, avec l’adoption par la Banque du Japon d’une cible d’inflation fixée à 2 % a abouti à une dépréciation de 20 % du yen en termes effectifs réels et à une poussée des cours des actions. Cela a produit des effets stimulants sur les perspectives à court terme de croissance et d’inflation. Ce changement de cap et les effets produits par son annonce sont bienvenus mais la mise en œuvre va nécessiter des mesures plus agressives d’assouplissement quantitatif. Les achats d’actifs doivent être accrus de même que la part des obligations à long terme d’État et de sociétés dans les interventions. Il convient de maintenir une politique monétaire expansionniste jusqu’à ce que l’inflation ait durablement atteint la cible de 2 %. Un plan crédible pour atteindre les objectifs budgétaires de long terme du gouvernement est nécessaire et l’expansion budgétaire annoncée de 2¼ pour cent du PIB viendra accroître cette nécessité, malgré des augmentations programmées des taxes sur les ventes en 2014-15. La maîtrise des dépenses, en particulier pour la protection sociale, est essentielle. Les politiques monétaire, budgétaire et structurelle doivent être mises en œuvre de façon à se renforcer mutuellement afin de remédier à l’ampleur de la dette publique tout en soutenant la croissance.
Un soutien monétaire et financier est nécessaire pour sortir de la récession dans la zone euro...
La zone euro reste vulnérable à des risques de forte détérioration parce que le cercle vicieux entre fragilité du système bancaire et charges de la dette publique n’a pas été totalement éliminé. Il est essentiel de rétablir le mécanisme de transmission du crédit. Il convient de progresser rapidement vers la surveillance commune des banques avec un système pour la résolution des banques insolvables et le financement, dans le cadre d’un processus de rétablissement de la bonne santé des banques. Même s’il s’agit d’un cas exceptionnel, la récente crise chypriote montre qu’il importe de traiter les crises
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bancaires de façon directe et décisive, mais aussi de se doter d’institutions solides au niveau de la zone euro afin de maintenir la stabilité du système bancaire. Il y a tout lieu d’assouplir davantage la politique monétaire compte tenu de la faiblesse de la demande et d’une inflation bien inférieure à l’objectif de la BCE. Les taux directeurs sont déjà très faibles, mais il y a encore un peu de marge pour les réduire davantage. La BCE devrait donner des indications prospectives plus spécifiques. Il convient de réfléchir à la meilleure façon d’amplifier l’assouplissement quantitatif. Le risque de pressions inflationnistes excessives associées à un assouplissement monétaire est faible, car le mécanisme de transmission de la politique monétaire est grippé, notamment dans les pays périphériques où les banques sont en proie à des coûts de financement élevés. Le crédit bancaire agrégé à l’échelle de la zone euro continue de se contracter. Les engagements actuels en faveur d’un assainissement budgétaire structurel doivent être respectés, tout en permettant aux stabilisateurs automatiques de fonctionner pleinement. Cela implique de ne pas respecter les objectifs de déficit nominal. Le coût du crédit dans la zone euro
Note:le coût du crédit est défini comme le taux d’intérêt applicable aux nouveaux prêts à des sociétés non financières (toutes échéances confondues), à l’exception de la Grèce où il fait référence aux nouveaux prêts à échéances d’un an au plus. Source: Banque centrale européenne.
… mais les pays de la zone euro progressent dans la voie du rééquilibrage.
Même si la croissance de la zone euro a continué d’être décevante, le rééquilibrage tendanciel de l’économie est bien engagé. Ce processus n’est néanmoins pas achevé. Des progrès considérables ont été accomplis vers la réduction des déficits budgétaires structurels et dans la plupart des pays de la zone euro, la majeure partie de l’ajustement budgétaire nécessaire après la crise a déjà été entreprise Les réformes structurelles, notamment en Espagne, en Grèce, en Irlande, en Italie et au Portugal, constituent une base solide pour un redressement de la compétitivité et une augmentation de l’emploi lorsque la demande se redressera. Les coûts immédiats de ces ajustements devraient être réduits par une amélioration de l’offre de crédit dans les pays débiteurs et des réformes structurelles qui favorisent un rééquilibrage de l’activité et la demande des économies excédentaires.
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Coûts unitaires de maind’œuvre dans la zone euro
Efforts d’assainissement budgétaire et de réformes structurelles Variation du taux de réactivité d’Objectif croissance de 2011-2012 et évolution du solde budgétaire primaire en pourcentage du PIB potentiel, 2010-12
Responsiveness rate, 20112012 1
0.9
0.8
0.7
IRL
ESP
PRT
GRC
0.6 CZE ITA GBR POL AUT DNK HUN SVK 0.5 FIN 0.4 FRA DEU CHE 0.3 Note: 1. Le noyau dur est ici constitué par les pays suivants : SWE SVN BEL Allemagne, Autriche, Finlande et PaysBas, Les pays0.2 LUX périphériques couverts par un programme sont les suivants :NLD 0.1 Espagne, Grèce, Irlande, Italie et Portugal 2. Coûts unitaires de maind’œuvre à l’échelle de l’économie. Les chiffres pour 0 2 1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 2012 intègrent des estimations des Perspectives Variation in the underlying primary balance as a percentage of potential GDP from 2010 to 2012 économiques. Les regroupements de pays sont construits sous forme d’agrégatschaînes à l’aide de pondérations du PIB nominal.Source :Base de données des Perspectives économiques de l’OCDE et calculs de l’OCDE. Source : OCDE, Base de données des comptes nationaux trimestriels. Importations et exportations en volume et balance courante
Note: 1. Le noyau dur est ici constitué par les pays suivants : Allemagne, Autriche, Finlande et PaysBas. 2. Les pays périphériques couverts par un programme sont les suivants : Espagne, Grèce, Irlande, Italie et Portugal. 3 La balance courante est égale à la somme des balances courantes en pourcentage du PIB combiné des pays.
Source: OCDE, base de données des comptes nationaux, base de données des Perspectives économiques de l’OCDEn° 92.et calculs de l’OCDE.
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Annexe
Fondements et importance des prévisions intermédiaires
Depuis mars 2003, l’OCDE intercale entre chaque numéro desPerspectives économiques un bref aperçu des perspectives à court terme dans les grandes économies membres. Cette évaluation intermédiaire ne doit pas être considérée comme une mise à jour complète des prévisions semestrielles présentées dans lesPerspectives économiques,étant donné qu’elle repose sur un ensemble d’informations plus limité, qu’elle a un horizon plus court et qu’elle couvre un nombre beaucoup plus restreint de variables économiques et de pays. Cet exercice aide cependant à déterminer dans quelle mesure les prévisions des dernièresPerspectives économiquessont toujours d’actualité pour les grandes économies.
Dans ce contexte, le principal outil utilisé est une série de modèles fondés sur des indicateurs qui servent 1 à prévoir l’évolution du PIB réel pour chacune des économies du G7. Ces modèles couvrent les deux trimestres suivant le dernier pour lequel des chiffres officiels ont été publiés, les différents modèles se voyant attribuer une pondération égale dans le calcul des prévisions publiées. Ils sont fondés sur une petite sélection nationale d’indicateurs mensuels, objectifs (comme la production industrielle, les ventes au détail) et/ou subjectifs (comme la confiance des entreprises). On observe que ces modèles donnent de meilleurs résultats que divers autres reposant seulement sur les données trimestrielles publiées, du point de vue à la fois de l’ampleur des erreurs de prévision et de l’exactitude de l’orientation. Les modèles utilisés pour les économies des États-Unis et du Royaume-Uni ont été modifiés afin de mieux rendre compte de l’influence des évolutions intervenues dans le secteur du logement, avec l’inclusion de divers indicateurs prospectifs du marché du logement.
Détails relatifs au calcul de l’écart-type par rapport aux prévisions
L’écart-type réunit deux sources d’incertitudes. La première vient de la discordance entre les trois modèles utilisés pour prédire le PIB (à partir d’indicateurs objectifs, subjectifs et mixtes), car intuitivement, on peut penser que si les prévisions établies à partir d’indicateurs subjectifs et d’indicateurs objectifs divergent, c’est que l’incertitude est plus grande. La deuxième source réside dans l’incertitude liée aux prévisions de PIB de chaque modèle particulier, qui tient au fait que la relation entre les indicateurs et le PIB n’est qu’imparfaitement connue, et qu’elle est susceptible de varier en fonction de l’état sous-jacent de l’économie. Pour estimer ce type d’incertitude, on prévoit les centiles (100 intervalles de probabilité égale) de la répartition du PIB futur en fonction des indicateurs. Les centiles sont estimés à l’aide de la technique des régressions quantiles qui permet à chaque indicateur explicatif d’avoir une 2 pondération différente dans l’explication de chaque centile. Ainsi, certaines variables peuvent avoir une pondération plus importante dans l’explication du niveau du PIB en période de crise majeure (ou de reprise forte) que dans des périodes plus normales. L’écart-type par rapport à chaque modèle individuel est calculé à l’aide de ces centiles estimés. L’écart-type global, qui prend en compte les deux sources d’incertitude, combine les ensembles de centiles estimés propres aux trois modèles.
1.Voir Pain, N. et F. Sédillot, « Modèles d’indicateurs de la croissance du PIB réel dans les principales économies de l’OCDE »,Revue économique de l’OCDE, n° 40, 2005, et Mourougane, A., « Forecasting monthly GDP for Canada » Document de travail du Département des affaires économiques de l’OCDE, n° 515, 2006.2. Laurent, T. et T. Kozluk (2012), « Mesurant l’incertitude concernant les prévisions du PIB par le biais des régressions quantiles »,Document de travail du Département des affaires économiques de l’OCDE, n°. 978, 2012.
10
% 4.0
3.5
3.0
2.5
2.0
1.5
1.0
0.5
0.0
États-Unis
Incertitudes entourant les prévisions de PIB 1 Écart-type autour des prévisions, pourcentage du PIB, en rythmes annuels
Printemps 2011
Japon
Automne 2011
Printemps 2012
Allemagne
Automne 2012
France
Printemps 2013
Italie
Moyenne 2000-10
Royaume-Uni
% 4.0
3.5
3.0
2.5
2.0
1.5
1.0
0.5
0.0
1. L’écarttype réunit deux sources d’incertitudes. La première vient de la discordance entre les trois modèles utilisés pour prédire le PIB (à partir d’indicateurs objectifs, subjectifs et mixtes) qui servent à faire les prévisions. La deuxième source réside dans l’incertitude liée aux prévisions de PIB de chaque modèle particulierutilisant des calculs de régressions quantilesqui permettent d’expliquer en à certaines variables explicatives d’avoir une pondération différente dans l’explication du niveau du PIB en période de crise majeure (ou de reprise forte) que dans des périodes plus normales. Source : OCDE
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