Bac 2013 corrigé philosophie série L sujet 3 : Texte de René Descartes
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Sujets corrigés Bac 2013 Philosophie Série L Bac 2013 – Série L – Sujet 3 - Texte Descartes La notion de personne est définie par Descartes comme un être raisonnable, autonome et irremplaçable qui en quelque sorte s'impose comme une évidence. Un homme, une personne, c'est une entité qui me constitue en tant qu'individu et me différencie de tout autre. Cependant, Descartes convient que « en quelque façon » on ne saurait subsister seul. Comment en effet ne pas penser que nous appartenons à aussi à un public,à une communauté dont on ne saurait nier les intérêts généraux ? Le problème de l'auteur est de comprendre comment concilier ma subjectivité et les intérêts des autres pour vivre bien sans se nuire à soi-même ni aux autres. L'enjeu est la morale, c'est à dire la réponse à la question « que dois-je faire? » que Descartes déduit ici d'une connaissance de soi et du rapport aux autres. I. La personne, une évidence qui s'impose (l. 1 à 7) Ce qui peut être évident à tous les esprits et considéré comme un principe, c'est-à-dire ce qui n'est pas remis en doute, c'est la notion de personne. D'emblée la personne induit un devoir (on doit toutefois penser), devoir qui est de nous faire penser non pas en égoïste ou en tant qu'être supérieur et privilégié mais en tant que parties d'un tout. Chacun concourt à composer, selon une proportion du plus grand au plus petit, l'univers, la terre, la société,la famille.

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Publié le 17 juin 2013
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Langue Français
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Sujets corrigés
Bac 2013
Philosophie
Série L
Bac 2013 – Série L – Sujet 3 - Texte Descartes


La notion de personne est définie par Descartes comme un être raisonnable, autonome et
irremplaçable qui en quelque sorte s'impose comme une évidence. Un homme, une personne,
c'est une entité qui me constitue en tant qu'individu et me différencie de tout autre. Cependant,
Descartes convient que « en quelque façon » on ne saurait subsister seul. Comment en effet ne
pas penser que nous appartenons à aussi à un public,à une communauté dont on ne saurait nier les
intérêts généraux ? Le problème de l'auteur est de comprendre comment concilier ma subjectivité
et les intérêts des autres pour vivre bien sans se nuire à soi-même ni aux autres. L'enjeu est la
morale, c'est à dire la réponse à la question « que dois-je faire? » que Descartes déduit ici d'une
connaissance de soi et du rapport aux autres.


I. La personne, une évidence qui s'impose (l. 1 à 7)

Ce qui peut être évident à tous les esprits et considéré comme un principe, c'est-à-dire ce qui n'est
pas remis en doute, c'est la notion de personne. D'emblée la personne induit un devoir (on doit
toutefois penser), devoir qui est de nous faire penser non pas en égoïste ou en tant qu'être
supérieur et privilégié mais en tant que parties d'un tout. Chacun concourt à composer, selon une
proportion du plus grand au plus petit, l'univers, la terre, la société,la famille. Non seulement
chacun compose ce tout, mais, lui est joint, ce qui signifie le caractère indissociable ou plus
exactement le caractère néfaste pour celui qui voudrait se dissocier. Bien plus, Descartes
explique que ce lien est un véritable serment, c'est-à-dire un engagement, une sorte de contrat
tacite qui nous lie aux autres membres de la communauté. Quand nous naissons par exemple,
nous nous engageons dans une famille, de même qu'avec nos amis ou pour notre patrie. Qu'est-ce
qui vaut plus notre personne ou ceux à qui nous sommes unis ?


II. Préférer l'universel au particulier (l. 7 à 12)

Descartes affirme comme une nécessité (il faut toujours) la priorité de l'universel sur le
particulier. Il va cependant nuancer cette affirmation lorsqu'il s'agit du rapport entre le tout et la
partie que constitue sa propre personne. Lorsqu'il s'agit de soi-même, c'est la raison qui nous
permet de choisir entre un grand mal et un petit bien. La raison, c'est la faculté de juger, de
distinguer le vrai du faux, le bien du mal. La raison permet donc de calculer, de comparer ce qui
entre un grand mal et un petit bien me procurerait le plus d'avantage. C'est la mesure et la
discrétion ici qui joue le rôle du bon sens et de raisonnement avisé, c'est ce qui nous permet de
choisir, de trancher entre deux possibilités : qu'est-ce que cela peut nous apporter de choisir entre
un grand et un petit mal (un dommage corporel ou moral). Descartes souligne toutefois un cas
exceptionnel, celui de la vie d'un individu qui vaut plus que la liberté d'une ville.


III. L'alternative (l. 12 à fin)

Descartes laisse au lecteur le soin de comparer les conséquences désastreuses d'une première possibilité s'il rapporte tout à lui-même : Dans ce cas, il perd tout, tout ce qui fait qu'une vie
humaine est celle de la personne autonome liée à autrui. Il perd l'amitié, la fidélité (au serment
décrit plus haut), la vertu qui consiste à privilégier le tout sur la partie. Il faut donc comparer avec
la deuxième possibilité qui elle est bénéfique : « s'il prend le point de vue de la partie ordonnée
au tout », dans ce deuxième cas on prend plaisir à faire du bien pour tous, et même plus, on a le
bonheur de risquer sa vie pour les autres (la patrie).


La première des vérités cartésienne est l'existence en tant que personne (je suis, j'existe). Mais si
je suis, c'est en tant qu'être pensant. Descartes insiste ici sur le rôle en morale de la pensée et plus
particulièrement de la raison qui détermine nos choix. On ne peut pas échapper à cette question
« que dois-je faire ? » mais la raison nous indique quel choix est le plus favorable, quel choix
nous rendrait plus heureux. Faut-il se sacrifier pour sauver les autres, pour leur liberté ? Le bien
est si grand qu'il mérite sacrifice : c'est la générosité qui s'exerce pleinement pour un bien de la
communauté qui a toujours une plus grande valeur que le contentement individuel.

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