Terrorisme et paradis fiscaux
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Terrorisme et paradis fiscaux

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Langue Français

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Janvier 2002
Contes et comptes du prof Lauzon
Terrorisme et paradis fiscaux
1ère partie
par Léo-Paul Lauzon
Qu'on se le dise une fois pour toutes, les pays occidentaux en général, et les États-Unis en
particulier, financent aussi le terrorisme international. Les hypocrites, ils viennent supposément,
suite aux événements tragiques survenus aux États-Unis le 11 septembre dernier, de découvrir, à
leur plus grand étonnement, que les milliards de dollars détournés frauduleusement chaque année
dans les 35 paradis fiscaux de ce monde par les organismes religieux, les oeuvres de
bienfaisance, les multinationales et les fiducies familiales de riches individus servaient, oh
malheur, à financer le terrorisme international. Ça fait une éternité que la monstruosité des
paradis fiscaux existe et est à la base de millions de morts, de torture, de pauvreté et d'inégalités
économiques non seulement dans les pays du tiers-monde mais aussi en Occident. Mais, lorsque
les paradis fiscaux étaient surtout utilisés par les pays, les multinationales et les individus pour
financer des terroristes (les contras du Nicaragua et la mafia des exilés cubains de Miami), des
dictateurs sanguinaires (Pinochet, Mobutu, Duvalier, Shah d'Iran, Marcos, etc.), des pays amis
comme Israël et des armées privées favorables à l'Occident, il y avait alors aucun problème, bien
au contraire. Ils constituaient alors de bons terroristes. Les mauvais terroristes sont ceux qui s'en
prennent «sans aucun motif sérieux» aux pays «libres» et «démocratiques» de l'Occident. Deux
poids, deux mesures, n'est-ce pas mes amis? Les plus hypocrites de tous sont certainement
George W. Bush junior, le président des États-Unis, et Tony Blair, le premier ministre «socialiste»
de Grande-Bretagne. Ce sont ceux qui ont adopté les mesures les plus draconiennes pour lutter
contre le mauvais terrorisme international en utilisant intensément la voie des interventions
militaires et des embargos économiques qui ont tué à ce jour, seulement en Irak, plus de 500 000
bébés et qui continuent à en assassiner 3000 par mois selon les données mêmes de l'Unicef. Sans
compter leur odieux embargo économique qui frappe Cuba depuis plus de quarante ans et qui est
à la source de beaucoup de souffrance.
En fait, les États-Unis n'auraient qu'à lever l'extrémité de leur petit doigt pour mettre fin aux
paradis fiscaux qui constituent rien de moins que des mercenaires économiques au service de
l'Occident, de leurs transnationales et de leurs riches individus. Quant au Pygmalion de
Américains, Tony Blair de Grande-Bretagne, j'aimerais lui signaler que la moitié des 35 paradis
fiscaux dans le monde sont des colonies anglaises. C'est donc lui, avec les States, qui sont de
beaucoup la principale source de financement du terrorisme international. À propos de
l'implication terroriste de ben Laden, Tony Blair a dit, le 5 octobre dernier, que «les preuves sont
écrasantes», même si lui et Bush refusent de les rendre publiques. Faudrait pas les soumettre au
détecteur de mensonges au cas où À mon tour, j'aimerais lui signaler que «les preuves sont
accablantes» quant à l'implication de son pays et des States dans le financement du terrorisme
international par le biais des paradis fiscaux.
Il y a eu vraiment matière à être incrédule à la lecture du titre de ces deux articles pertinents
parus les 25 et 30 septembre 2001 dans
La Presse
: «Washington s'attaque à l'argent de la
terreur» et «Chrétien plus déterminé que jamais à éliminer le terrorisme». Je m'excuse, mais tant
d'hypocrisie et de sarcasme, c'est définitivement trop pour moi. Pourtant, il n'y a pas si
longtemps, soit le 17 mars 2001, un excellent article de Frédéric Wagnière de
La Presse
, intitulé
«Les États-Unis défendent "leurs" paradis fiscaux», faisait état du lobby des riches individus et des
multinationales des States afin de maintenir à tout prix l'existence de ces paradis fiscaux.
Dans un autre article très instructif du 20 mai 2001 du journaliste Réal Pelletier de
La Presse
intitulé «Désespérance», on pouvait lire ceci: «On le sentait venir, c'est arrivé: l'administration
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