Street art et droit d auteur
84 pages
Français

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Street art et droit d'auteur , livre ebook

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Description

Le Street Art est le mouvement artistique du XXIe siècle. Pratique illégale née aux États-Unis dans les années 1970 et portée par un esprit de révolte contre l'ordre établi, c'est aujourd'hui un art reconnu qui s'expose dans les musées et se vend dans les galeries du monde entier. Cet ouvrage vise à explorer les tensions et contradictions qui entourent le Street-Art. Les œuvres urbaines sont-elles susceptibles d'être protégées par le droit d'auteur ? Si oui, de qui sont-elles la propriété ? Peut-on autoriser et encadrer une pratique de l'art qui est contraire à la loi ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2015
Nombre de lectures 135
EAN13 9782336364766
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0474€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Pour comprendre – Collection dirigée par Jean-Paul Chagnollaud

Pour Comprendre
Collection dirigée par Jean-Paul Chagnollaud
L’objectif de cette collection Pour Comprendre est de présenter en un nombre restreint de pages (176 à 192 pages) une question contemporaine qui relève des différents domaines de la vie sociale.
L’idée étant de donner une synthèse du sujet tout en offrant au lecteur les moyens d’aller plus loin, notamment par une bibliographie sélectionnée.
Cette collection est dirigée par un comité éditorial composé de professeurs d’université de différentes disciplines. Ils ont pour tâche de choisir les thèmes qui feront l’objet de ces publications et de solliciter les spécialistes susceptibles, dans un langage simple et clair, de faire des synthèses.
Le comité éditorial est composé de : Maguy Albet, Jean-Paul Chagnollaud, Dominique Château, Jacques Fontanel, Gérard Marcou, Pierre Muller, Bruno Péquignot, Denis Rolland.
Dernières parutions
Patrice VIVANCOS, De la Culture en Europe. De quoi est-il question quand nous agitons ce mot « culture » ? , 2014.
Traoré MODIBO, L’économie de développement, Trajectoire, analyse et stratégie de développement , 2014.
Gilbert ANDRIEU, Hera reine du ciel, Suivi d’un essai sur le divin , 2014.
Gérard PETITPRÉ, Les années folles de la V e République (1988-2014) , 2014.
Walter AMEDZRO ST-HILAIRE, Fondements et méthodes en gestion appliquée , 2014.
Jean-Marie GILLIG, Histoire de l’école laïque en France , 2014.
Jean-Baptiste ESAÜ, Les élections présidentielles Aux Etats-Unis, 2014.
Gérard PETITPRÉ, Les trente Glorieuses de la V e République (1958-1988) , 2014.
Xavier BOLOT, Les Trois Réalités. Physique, perçue, représentée ici, maintenant, évolutions , 2014.
Alain DULOT, Ce que penser veut dire. Essai , 2013.
Claude-Michel VIRY, Guide historique des classifications de savoirs , 2013.
Titre
Charlotte GRÉ










S TREET A RT ET D ROIT D’AUTEUR
À qui appartiennent les œuvres de la rue ?
Copyright























© L’Harmattan, 2014
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
EAN Epub: 978-2-336-71487-5
Dédicace


à Daniel Gré
Remerciement


Je remercie Madame Florence MEURIS qui a dirigé ce travail de recherche.
Citation

« Qui n’a griffonné sur une belle feuille de papier pendant une conférence ou une séance ennuyeuse, pour se passer le temps, ou sur la paroi de la cabine téléphonique, pour contrer l’énervement d’une attente trop longue. »
Jean-Marie MARCONO, Le langage des murs , du graff au graffiti, Les presses du Languedoc, Nîmes, 1995.
INTRODUCTION
Trois adjectifs caractérisent la pratique du Street Art : publique, éphémère et illégale. C’est un art public parce qu’il s’adresse à la communauté, il est destiné à être vu gratuitement dans l’espace public. Il est éphémère car il ne résiste pas toujours à la précarité de son environnement et surtout aux effacements et aux vols dans certains cas. Enfin, les graffitis et les tags sont, dans la majorité des cas, des œuvres réalisées de manière illégale. Ils sont produits sur des supports qui ne sont pas conçus pour cet usage, qui n’appartiennent pas à leur auteur et sans accord préalable du propriétaire du support. Il s’agit d’une pratique interventionniste et délictueuse qui défie à la fois l’ordre public et la place traditionnellement réservée à l’art.
Cependant, si elles répondent aux critères juridiques de l’œuvre de l’esprit, les œuvres de Street Art sont protégeables au titre du droit d’auteur. Toutefois, en pratique, elles sont rarement protégées et sont même souvent effacées par les propriétaires privés ou publics au mépris des droits de l’auteur.
Partant de ce postulat, nous verrons quelles problématiques sont en jeu. Mais au préalable, afin d’introduire au mieux notre propos, nous prendrons quelques précautions terminologiques pour cerner le sujet. Ensuite, nous établirons un historique succinct du mouvement Street Art afin de montrer son évolution vers une pratique plus légale voir institutionnalisée. Enfin, nous présenterons notre cas d’étude puis la méthode que nous avons suivie.
Précautions terminologiques
On entend souvent parler de « tag », « graffs » ou de « Street Art » de façon plus ou moins confuse. De cette confusion résulte un mélange de sentiments indistincts dans l’opinion publique, entre colère et admiration à l’égard de ceux qui envahissent les espaces privés ou publics, sans autorisation.
Le mot tag signifie étiquette en anglais. « C’est une forme de signature qui associe au nom ou au surnom le numéro de la rue dans laquelle habite son propriétaire 1 ». Il est souvent doté d’une forme élaborée sur une seule ligne et constitue un signe distinctif pour celui qui le réalise (comme une marque). Le tag tient du graphisme et renvoie à certains égards à la calligraphie, notamment arabo-musulmane 2 . On le traçait au début au feutre ou à la craie puis à la bombe dans le plus grand nombre d’endroits possible. Taki183 est connu comme le premier writer de l’histoire du tag. Le terme writer renvoie bien à l’aspect calligraphique du tag et est employé par les historiens du mouvement aussi bien que par les artistes, le terme tagueur renvoyant à une connotation négative.

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