4-5 LE PLI - copie:5 LE PLI C10
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4-5 LE PLI - copie:5 LE PLI C10

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Langue Français

Extrait

«Autoriser Fillon à présenter les détails
du plan de relance
, baptisé du coup “Plan
Fillon pour l’emploi” par de nombreux
médias, c’est pour le Président le moyen de
faire revivre le fusible.» De nombreux res-
ponsables UMP ont immédiatement compris
le message : «S’il faut, dans les semaines à
venir, décider de nouvelles — et lourdes —
mesures lorsque le chômage explosera,
c’est que le plan Fillon aura été insuffisant.»
Le Premier ministre et quelques-uns de ses
ministres — dont celui de la Relance —
porteront alors la responsabilité de l’échec et
du semi-échec, d’un plan “un peu trop juste”,
long à mettre en place, et “de surcroît géré
par des préfets”, remarque-t-on jalousement
à Bercy. Cette application du principe de
précaution par le Président de la République
est logique. Il a, selon lui, “tout fait”, reçu les
banquiers dès le début de la crise, “boosté
l’Europe”, utilisé la séquence des voeux en
l’étirant au maximum et en allant sur le ter-
rain : il lui fallait donc “reprendre de la
hauteur”, sortir du “pétrin hexagonal”. Donc
permettre à François Fillon d’afficher une
responsabilité.
Nicolas Sarkozy veut maintenant retrou-
ver un rôle international.
Durant sa prési-
dence de l’UE, il a espéré faire durer son
mandat. C’était mission impossible. Mais à
défaut d’un rôle au nom des Vingt-Sept, il a,
pensent certains, une carte à jouer dans
l’Euroland, car une nouvelle crise se profile :
après les banques, ce sont des Etats qui sont
“sanctionnés par les agences de notation. La
Grèce, le Portugal et l’Espagne — trois mem-
bres de l’Euroland — se sont vus “dégradés”.
Conséquences immédiates : les intérêts de
leurs futurs emprunts seront augmentés.
L’écart des taux entre la Grèce et l’Allema-
gne sera donc de 2,5 % et de 2 % avec la
France. Pour faire face aux crises à venir, le
Trésor a remis au goût du jour l’idée de
transformer les statuts de la BCE. Pour en
faire le “prêteur en dernier ressort”. Vieille
idée repoussée, dès la naissance de l’euro,
par l’Allemagne. Mais qui pourrait retrouver
une actualité sous la triple pression d’une
actualité pas toujours “prévisible”.
Tout d’abord la BCE
: son état-major ne
semble pas être au mieux de sa forme! Jean-
Claude Trichet aurait même manqué quel-
ques réunions, et, à Davos, il «n’aurait pas
convaincu». Ensuite, le risque à venir d’une
vague de spéculations contre les Etats les
plus faibles. Les marchés l’ont fait, à la fin
2008, contre l’Islande et la Hongrie. Pour-
quoi pas demain contre la Grèce et le Portu-
gal ? Cela mettrait à mal la cohésion de
l’Eurogroupe. Enfin, l’idée, de plus en plus
admise à Londres, d’une entrée de Londres
dans l’euro aiderait à une révision des statuts
de la BCE et calmerait peut-être les inquié-
tudes de l’Allemagne. Pour en arriver là,
Nicolas Sarkozy — quel que soit le schéma
mis en place — devra d’abord convaincre
Angela Merkel. Peut-être le 7 février, lors de
leur rencontre à Munich ? Au Trésor, on le
pense,onl’espère:«Lacrise,dontonn’apas
encore mesuré toutes les conséquences,
même pour l’Allemagne, et un rapprochement
avec Londres pourraient conduire Angela
Merkel à accepter certaines évolutions.»
D’autant plus que l’évolution de la dette
publique allemande peut la conduire à avoir
quelques inquiétudes pour l’avenir. Car, si
les prévisions 2009 pour la dette française
tournentautourde72,5%duPIB,Berlinpour-
rait frôler les 70 %. De là à mettre en place un
mécanisme mutualisant les risques, il n’y a
qu’un pas. Nicolas Sarkozy architecte d’une
telle évolution ? En tout cas, le Président de
la République pense que pour revitaliser,
revaloriser l’Euroland, il faut une présidence
“à la hauteur”. Autrement dit, remplacer
Jean-Claude Junker, sur qui pèsent, aujour-
d’hui, les longs silences du Luxembourg sur
les circuits européens du scandale Madoff.
Et, à défaut de pouvoir être ce remplaçant,
être le promoteur de ces changements,
retrouver un rôle européen qui lui avait si bien
réussi l’année dernière. Et laisser François
Fillon gérer “son” plan de relance contre le
chômage. A ses risques et périls.
Directeur : Guy Perrimond
Mercredi 4 février 2009 - N° 1010
Le grand retour du fusible
Besancenot
gonfle les adhésions au NPA et déboute
Mélenchon
(p. 2) —
Christian
Blanc
fait ce qu’il veut et tout seul (p. 3) —
Balladur
fait des ouvertures (p. 3) — Les ventes
catastrophiques de
Libération
(p. 6) — Le premier
EPR
n’est toujours pas financé (p. 6)
Web 2.0 :
les socialistes
n’arrivent pas
à prendre
le virage
(dossier pages 4 et 5)
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