bilan et perspectives TRADITIONS HISTORIQUES ET NAISSANCE D'UNE
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                         histoire africaine : bilan et perspectivesSources orales et  TRADITIONS HISTORIQUES ET NAISSANCE D’UNE FORMATION POLITIQUE : L’EXEMPLE DE KANGABA, AU MANDEN.                  Communication de Seydou Camara, Institut des Sciences Humaines, Bamako, Mali.    1° Le pays Manden : 1-1 Présentation physique Le Manden est une région géographique de l’Afrique de l’ouest située à cheval sur le fleuve Niger, en amont de Bamako (au Mali) et en aval de Kurusa (en Guinée). C’est le pays des Mandenka où on distingue deux milieux : d’une part les plateaux mandingues au nord et à l’ouest, d’autre part la Vallée du Niger dont les bords constituent, en saison des pluies, une zone inondable. Ce pays est le berceau de l’immense empire du Mali fondé au XIIIè S par Sunjata Keyita. Il se caractérise par un climat tropical et a la particularité d’être une zone agricole où les populations qui sont sédentaires doivent compter avec la sécheresse. Les hommes sont en mesure de tirer du milieu naturel des ressources importantes.   1-2 La société La société tradionnelle maninka se caractérise par sa division en hôorôn(nobles, hommes libres),nyamakala (hommes de castes) etjôn trois catégories de personnes (captifs), interdépendantes différenciées par leurs statuts. A l’instar des jon, lesNyamakala sont dans une position d’infériorité sociale marquée par toute une série d’interdits de relation et de participation. Ils comprennent quatre sous-catégories formées par lesnumun(forgerons), lesjeli (sans métier précis), lesfina (quémandeurs professionnels) et enfin, lesgaranké (cordonniers). Ce sont des gens de la parole communément appelés griots, dépositaires de l’histoire des nobles auxquels ils sont attachés. Leur existence semble liée à celle des Etats centralisés. Les Etats guerriers ont en
 
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effet eu besoin de ces gens pour être de temps en temps galvanisés et pour conserver leur histoire. Le nyamakala incite à l’action, régule la société, éduque et appelle les gens à adhérer à l’action du chef ; il est médiateur en toutes occasions. Le hôorôn (chef politique) et le nyamakala (chef du verbe) représentent, en fait, deux types de pouvoir à la fois complémentaires et en compétition.   Les classes d’âge : -Il existe également chez les Malinké une hiérarchisation par classes d’âge (karé). Le Karé est un ensemble de trois promotions de circoncis dont les membres sont strictement égaux entre eux. La division sociale du travail réservant aux vieux la gestion des hommes et des biens et, aux jeunes, les fonctions de travail et de guerre, a pris ici assez d’importance pour individualiser chaque classe d’âge de manière à lui donner un nom spécifique. Kangaba(ou Kaaba) a organisé la chefferie du village et institué dix karé dont les noms, des plus jeunes aux plus âgés, sont :Nègèsi(promotion du fer),Balasi(promotion de la famine), Sandiyasi(promotion d’une bonne année), Télési (promotion du soleil), Dibisi(promotion de lobscurité), Banbasi (promotion du dilerococ), Jarasi lion)(promotion du, Mansasi (promotion du roi), Sôbèsi(promotion du sérieux)et Môgôyasi (promotion de la personne). Avec les baptêmes des nouvelles générations de circoncis, ces noms se répètent dans l’ordre. Neuf karé travaillent et le dixième est à l’écart. Si tous les éléments du karé chargé du baptême disparaissent avant la cérémonie, le baptême revient au karé suivant. Les travaux d’intérêt public sont exécutés dans le village par trois karé qui, ensuite, cèdent la place à d’autres et montent dans la hiérarchie. On les appellera désormais dugukèyi (les hommes du village) dont la tâche consistera à surveiller le village. Il reste entendu que tous les karé passent par la cérémonie de réfection de la toiture du Kamabolon, la case sacrée. Jadis, le baptême des jeunes et la réfection du toit de la case étaient deux choses différentes qui se trouvent aujourd’hui confondues. L’un (baptême) avait lieu deux ans avant l’autre. Appelés « gwèrèsi  (la promotion de la couleur ocre jaune), les nouveaux circoncis sont chargés de chercher la paille servant à couvrir la case et d’assurer la garde de la cérémonie. des bambous. Les aînés de ces derniers sont les responsables du toit ; ils ont pour charge, la prise et la pose de celui-ci. Le karé au nom duquel le toit du Kamabolon est monté, attend la cérémonie suivante, c’est-à-dire sept ans, pour le descendre et se mettre à l’écart. Chaque cérémonie marque donc toujours la mise à l’écart d’un karé. Le karé mis à l’écart est celui-là même qui baptise les nouveaux circoncis par le nom du karé dont il ne reste plus aucun survivant. D’après Fodé Berete de Kangaba, sur les dix noms de
 
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