BOUCLIER ANTIMISSILES EN EUROPE ET STRATÉGIE GLOBALE DES ÉTATS-UNIS * NILSANDERSSON
En janvier 2007, Washington a demandé à la République tchèque et à la Pologne daccueillir sur leur territoire des sites antimissiles américains. Le projet fut présenté comme défensif, destiné à contrer déventuels missiles balistiques d« États voyous », notamment de lIran. Demblée ce type de menace est apparu peu crédible, au vu des moyens dont disposaient les pays présumés et les interrogations se sont multipliées sur les finalités réelles dun tel projet .Inquiétudes dans les opinions publiques des pays concernés, mais aussi dans les autres pays de lUnion européenne, pressentant que tôt ou tard lOTAN se trouverait impliquée. Pour sa part, la Russie a considéré que ces sites, placés au plus près de ses frontières, visaient son territoire et menaçaient la crédibilité de sa dissuasion nucléaire et elle a donc réagi très vivement en menaçant de contre-mesures de sa part. Ainsi pèse le danger dune nouvelle course aux armements.
e projet dinstallation dun bouclier antimissiles et réfèrentLexplicitement, de la doctrine Brzezinski. Doctrine pas dun système radar en Pologne et en République tchèque relève, même si les États-Unis ne sy formulée par lancien conseiller à la sécurité nationale du président Jimmy Carter, dans son livreLe Grand échiquier: « LEurasie constitue laxe du monde. Une puissance qui dominerait lEurasie exercerait une influence prééminente sur deux des trois régions les plus productives du monde, lEurope occidentale et lAsie orientale. Un coup dil sur un planisphère suggère que tout pays dominant en Eurasie contrôlerait presque automatiquement le Moyen-Orient et