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Cours de doctorat : Prensa y traducción Título: Création de l’argot français contemporain Didier Tejedor (didier.tejedor@uam.es) Contenus: ¾Bibliographie de base (p.1) ¾Apropos de la traduction(p.3)e ¾siècle. (p.6)Introduction à l’argot français du XX ¾Procédés de formation de l’argot français contemporain(p.12)¾Application : Analyse de corpus(p.27)¾Annexe (p.32)BIBLIOGRAPHIE DE BASE: BECKER-HO,A. (1993) :Les princes du jargon. Éditions Gallimard. BECKER-HO,A. (1994) :L'essence du jargon. Éditions Gallimard. BECKER-HO,A. (2002) :Du jargon. Héritier en bastardie. Éditions Gallimard. BOUDARD, A.; ETIENNE, L. (1970) :La méthode à Mimile (L'argot sans peine). La jeune Parque. BOURDIEU,P. (1982) :Ce que parler veut dire, Paris , Fayard. BOURDIEU,P. (2001) :Langage et pouvoir symbolique, Paris, Éditions du Seuil. CALVET,L.-J. (1994) :Les voix de la ville. Introduction à la sociolinguistique urbaine. Paris, Editions Payot & Rivages. COLIN,J-P.;MEVEL,J-P.;LECLERE,C. (1990) :Dictionnaire de l'argot, Larousse. DUNETON,C. (1990) :La puce à l'oreille. Le LIVRE de POCHE. ESNAULT,G. (1965) :Dictionnaire historique des argots français, Paris, Larousse. GADET,F. (1992) :Le français populaire, P.U.F, Paris. GOUDAILLIER, J.-P.(1997) :Comment tu tchaches! (Dictionnaire du français contemporain des cités). Maisonneuve et Larose. GREVERAND, J.-L ET G. (1987) :Les portugaises ensablées(Dictionnaire de l'argot du corps). Éditions Duculot, Paris-Gembloux. GUIRAUD,P. (1956) :L'argot. Paris, P.U.F.. MELA,V. (1988) : "Parler verlan: règles et usages",Langage et société45, pp. 47-72. MELA, V», in Les mots des jeunes,: « Verlan 2000 . (1997) Langue Françaisenº 114. Larousse, pp.17-34. MELA,V. (1991) : « Le verlan ou le langage du miroir », Langages, nº 101, pp. 73-94. MELLIANI, F:. (2000) La langue du quartier (Appropriation de l’espace et identités urbaines chez les jeunes issus de l’immigration maghrébine en banlieue rouennaise), L’harmattan. PIERRE-ADOLPHE, P.; MAMOUD, M.; TZANOS, G-O:. (1995) Le dico de la banlieue. (1000 définitions pour tchatcher mortel). La Sirène. QUENEAU,R. (1947) :Exercices de style, Editions Gallimard. QUINSAT, F:"Emprunts à l'arabe d'Afrique du Nord. Mots argotiques, grossiers,. (1991) péjoratifs ou familiers". inLe français moderne. 59ème année nº2, Déc., pp.164-187. ROLAND,P.,(1977) :Outils. Hachette.
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À propos de la traduction
Introduction : 1)Les concepts de traduction et de traductologie Nous allons tout d’abord aborder deux concepts de base : Celui detraductionEt celui detraductologie (Théorie de la traduction, translémica, translatología, Estudios sobre la traducción, estudios de la traducción, lingüística aplicada a la traducción).D’une manière assez synthétique, on peut définir latraduction comme une pratique, comme unsavoir faire. Latraductologie, quant à elle, correspond à uneréflexion théorique, il s’agit donc d’unsavoir. Letraducteurun est professionnel de la traduction; letraductologue (c’estun chercheur) mène une recherche sur la traduction. La traduction est essentiellement un «savoir comment», c’est à dire un savoir opératif (un savoir qui a pour résultat un acte, qui est à l'origine des actes), et, comme toute connaissance opérative, elle s’obtient par la pratique. En conséquence, le traducteur n’a pas besoin d’être un théoricien, il n’est donc pas nécessairement traductologue ni linguiste. La traductologie, en tant que discipline théorique, doit établir certains rapports avec d’autres disciplines, par exemple la linguistique, la psychologie, la sociologie, la neurologie, etc. 2)Différents types de traduction Le linguiste Jakobson définit, en 1959, de manière général, la notion de traduction commetout processus d’interprétation de signes. Suite à cette définition, il distingue trois manières d’interpréter des signes. Le sens d’un signe peut être transféré à d’autres signes de la même langue, il peut être transférer à une autre langue, il peut aussi être transférer à d’autres systèmes de symboles non verbaux. En conséquence, il faudra distinguer trois types de traduction : Latraduction intralinguistique(paraphrase oureformulationil s’agit de) : l’interprétation de signes linguistique en ayant recours à d’autres signes linguistique appartenant à la même langue. Exemples: C’est le cas, par exemple, de la traduction en espagnol contemporain de textes appartenant à d’autres époques (cf. La chanson épique « Le poème de mon Cid » - Poema de mío Cid - (1140)). Mais, c’est également le cas des changements de registres (en fonction de la situation sociale, de l’idéologie, de la profession, de
l’age ou du sexe) – voir, par exemple, l’approche d’un texte argotique comme le scénario deLa Hainede Mathieu Kassovitz. De sorte que le concept de traduction, au sens large, engloberait tout acte de communication. On le voit lorsqu’il s’agit, par exemple, de définir un mot quelconque : Prenons, par exemple, le motFromageet la définition qu’en propose le Grand Robert : 1. Aliment obtenu par la coagulation du lait*, suivie ou non de fermentation. 2. (1878). Se retirer dans un fromage, allus. littér. à la fable de La Fontaine, Le rat qui s'est retiré du monde. 3. (1905). Argot des théâtres. Emplacement d'une affiche où est inscrit en grosses lettres le nom d'une vedette. Loc. fam. (1928). Faire de qqch. (en faire) un fromage : grossir démesurément l'importance d'un fait. - Plat (faire tout un plat de...). 4. Par anal. (Plats que l'on prépare dans un moule, une terrine, une forme). Fromage de cochon : hachis de viande de porc frais. Qu’observe-t-on ? Et bien, si l’on s’en tient aux observations de Jakobson, le signifié (c’est-à-dire le contenu sémantique) d’un signe linguistique c’est sa traduction par un autre signe linguistique différent. En effet, la traduction d’un mot dans une même langue a recours à un autre mot, plus ou moins synonyme, voire à des périphrases. Et l’on sait que la synonymie ne constitue pas une équivalence complète ou exacte. Si l’on s’en tient à cette approche du phénomène de la traduction, il faudrait alors tenir compte d’autres pratiques discursives où il existe un processus de transformation à partir d’un texte original. Tel est le cas des transpositions scénographiques, des adaptations d’œuvres littéraire au cinéma, à la bande dessinée, aux dessins animés, etc. Les termes employés sont : adaptation, transfert, transposition, réécriture, etc. Le problème est alors de savoir si toutes ces pratiques peuvent être chapeautées sous le terme detraductionou bien s’il faut réserver ce concept a la traduction entre langues. Cela nous mènerait à considérer la traduction entre langue comme un cas particulier du processus de transposition, de transformation de textes. A partir de là : Dans la traductioninterlinguistique (traductionà proprement parler) : les signes linguistiques d’une langue sont interprétés par l’utilisation de signes linguistiques appartenant à une autre langue. Lorsqu’on parle ou on écrit on réalise un acte. Cet acte est connu sous le nom d’acte d’énonciation. Le produit résultant de cet acte est l’énoncé.
 Dans l’approche que je défends, l’énoncé est le lieu d’inscription d’un ou plusieurs points de vue. Le point de vue étant, la représentation discursive d’un procès (que celui-ci soit une relation d’action ou une relation d’état). Or nous avons affirmé, ci-dessus, que la synonymie exacte, à l’intérieur d’une même langue, n’existait pas. A plus forte raison, lorsqu’il s’agit de transférer du sens d’une langue à une autre.  Dans l’acte de traduction interlinguistique, il s’agira donc de transférer la représentation discursive d’une langue et surtout le sens qu’elle véhicule, d’une culture, à une autre, au moyen de différents systèmes linguistiques. Quand la langue d’arrivée ne dispose pas de la même représentation discursive, il faudra alors chercher une représentation discursive équivalente permettant de véhiculer un sens équivalent. La traductionintersémiotique (transmutationles signes verbaux sont) : interprétés à travers les signes d’un système non-verbal. (langue des signes pour les sourds-muets). Dans le cadre de ce cours, il faudra procéder en plusieurs étapes. Nous serons concernés par deux types de traduction : une traduction intralinguistique et une traduction interlinguistique. Face à l’argot, il faudra effectivement réaliser d’abord une traduction intralinguistique qui va nous dévoiler le signifié du terme en question : nous obtiendrons un signifié et deux signifiants appartenant à deux registres de langues. Ce n’est qu’à partir de là que nous aborderons une traduction interlinguistique qui nous permettra de restituer le signifié de départ à travers le signifiant appartenant à une autre langue.  Pour ce faire, afin de pouvoir mener à bon port la traduction intralinguistique, nous allons aborder les procédés de création de l’argot qui nous faciliterons le passage d’une langue à une autre.
II)
e Introduction à l’argot français du XX siècle.
1)Définition
Le premier problème qui se pose c’est justement d’essayer de délimiter la notion 1 d’argot .
¾A l’origine, on utilise le motjargon. Les premières attestations (jargel,jargun, jargon) ont le sens de gazouillement, de bruit de gorge qu’émettent les oiseaux ième et par la suite de tout bruit de gorge incompréhensible. C’est à partir du XV siècle que le mot est appliqué aulangage secret que les gueux parlent entre eux au sein de leur corporation. ¾Le motargot, dont l’étymologie est, d’ailleurs, restée tout aussi obscure que celle de jargon, a d’abord signifié mendicité, puis communauté des mendiants ième usant d’un langage secret, avant de remplacer vers la fin du XVII siècle, le terme de jargon.
Peu à peu, le termejargonvoit déclassé et réservé au langage de convention, se adopté dans un certain univers professionnel. Et c’est avec ce sens qu’il est employé actuellement. Ce langage spécial se caractérise généralement par un vocabulaire et des expressions techniques, liées et limitées à une profession ou à une spécialité ; on a ainsi : un jargon scientifique, médical, sportif, journalistique, politique, etc… Une première différence qu’on peut mettre en valeur dès maintenant, c’est que le but premier de ces jargons est de parler en spécialiste ; et non de tromper.
2)A quoi sert l’argot ?
Parler de l’argot c’est avant tout parler de ses fonctions. Qu’est-ce qu’on recherche en utilisant l’argot ? On cherche, tout d’abord, à cacher, à masquer le sens de nos propos à tous ceux qui ne font pas partie du cercle d’initiés. On reprend ainsi cette idée de langage secret.
L’argot ce sont des formes linguistiques dérivées de la langue commune qui permettent la communication dans un groupe restreint, celui des initiés, et ils constituent une réponse linguistique à un besoin (besoin de secret, d’opacité, etc…). Par exemple, le cas des commerçants qui, discutant entre eux devant les clients, peuvent avoir à dire des choses qu’ils tiennent à garder secrètes (« donne-lui le pain dur qui reste d’hier »), ou des voleurs qui, préparant un « coup », ne tiennent évidemment pas, à être compris des tiers.
Exemple:
1 e Cf. en annexe le paragrapheI) les définitions, proposées depuis le XVII siècle.
Lettre d’un assassin à des complices:
Un suage est a maquiller la sorgue dans la tolle du ratichon dupacquelin, onpeut enquillerpar la venterne de la cambiolle de la larbine,qui n’ypioncepas quelquepoique ; on peut pésigner et tourtouser le ratichon et sa larbine en leur bonnissantqu’ils seront escarpés s’ilydu cribla a ge ; onpeut aussi leur faire remoucher les bayafes : alors le taffetas les fera dévider et tortiller la planque où est le carle. Le vioque a des flaculspleins de billes, s’il va à Niort, il faut lui reffauder les paturons.
Traduction:
Un coupest à faire dans la maison du curé dupays ; onpeut entrerpar la fenêtre de la chambre de la servante, qui n’y couche jamais ; on peut saisir et lier le curé et la bonne en leur disantqu’ils seront assassinés s’ily; ondes cris  a peut aussi leur montrer les pistolets : alors lapeur les feraparler et indiquer le lieu où est l’argent. Le vieux a des sacs pleins d’argent ; s’il le nie, il faut lui brûler les pieds.
COLIN, J-P.; MÉVEL, J-P.; LECLÈRE, C.(1990): Dictionnaire de l'argot, Larousse,p. 755
D’autre part, l’argot étant rejeté par la norme, il va être au contraire revendiqué par tous ceux qui, de leur côté, rejettent cette norme et la société qu’ils perçoivent derrière elle. Si l’argot n’est plus, tout à fait, la langue cryptique qu’il a été, il est donc devenu une sorte de langue refuge, emblématique, la langue des exclus, des marginaux ou de ceux qui veulent se différencier.
C’est ce que Pierre Guiraud a bien vu lorsqu’il parlait de l’argot commesignum socialTout langage est signe : « ; comme le vêtement ou la coiffure, comme les formules de politesse ou les rites familiaux, il nous identifie… ». Cela correspond à la fonction identitaire que suppose l’utilisation de ce parler.
En plus de ces deux fonctions, c’est-à-dire lafonction cryptique et lafonction identitaire ouemblématique, certains voient dans l’argot une troisième fonction : la fonction ludique. C’est, par exemple, ce que reflète, par exemple, l’utilisation du javanais, chez les scolaire, il s’agit là du premier contact avec l’argot. On peut également retrouver cette fonction ludique dans les joutes verbales des jeunes des cités.
3)Contexte social et culturel
Avant de nous centrer sur les mécanismes de création de l’argot français contemporain, nous allons nous arrêter sur quelques aspects qui ont trait aux contextes sociopolitique et culturel qui nous permettrons par la suite de mieux comprendre l’argot.
Evidemment, dans ce long parcours, ce n’est pas la banlieue ouest, pour prendre e l’exemple de Paris, qui est concernée. Il ne s’agit pas non plus des jeunes du XVI
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