JAPAN CULTURE
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Extrait

     
 
 
 
    JAPAN CULTURE L’Osmose de la tradition et de la modernité
 
 
             Nous vous proposons de découvrir au fil de ce document quelques repères culturels sur le sujet du Japon. Les notes sont volontairement diverses, il n’y a pas de tri par rubrique ou par thème. Le but est de vous faire passer d’un univers à l’autre, dans une ambiance plus détendue qu’éducative.  Nous restons à votre écoute pour toute suggestion. Bonne lecture !  
 
Kimono – Un peu d’histoire Le kimono a une longue histoire au Japon. Il a changé au fil du temps en fonction de l’évolution de la société et de la culture des différentes ères. Au cours de la période Heian (794-1185), il était coutume de porter des Kimono en couches successives colorées. Comme je Jun-hitoe, douze robes sans doublure souvent portées avec des bords des manches et des cols qui montraient les nuances de chaque kimono. Les femmes de la cour royale portaient parfois jusqu’à seize couches de kimono. Au cours de la période Kamakura de 1185-1133 avec l’influence croissante de la classe militaire et des guerriers, les gens n’avaient pas la patience ou la nécessité d’élaborer des kimonos. L’aspect pratique et fonctionnel aurait prévalu et au cours de cette période, les « petites manches » - kosode - ont été introduites dans le kimono. En 1615, le chef militaire Tokugawa déplaça la capitale du Japon depuis Kyoto, où l’empereur résidait à Edo, l’actuelle Tokyo. Le confucianisme a été adopté et la hiérarchie est devenue le principe directeur dans lequel les citoyens ont été classés selon leur catégorie. Au cours de la période Edo, les gens ont commencé à définir leur statut par leurs vêtements kimono. C’est à cette époque qu’ont été réalisés des kimonos qui sont de réelles œuvres artistiques d’une valeur considérable. Après 1853, le Japon entre dans la période de l’industrie commerciale et s’ouvre au monde occidental. Bien que les Japonais aient continué à porter le kimono, le début du nouveau siècle marquait le déclin de cette pratique. En effet, au cours de la période Meiji de 1868-1912, les femmes ont commencé à travailler en dehors de leurs maisons et ont exigé des vêtements différents pour répondre à leurs travaux. Les Japonais ont développé des techniques rivalisant avec le tissage occidental. Des tissus du monde entier ont été achetés pour créer vêtements à desde nouveaux styles de kimono et l’occidentale. Au cours la période de Taisho 1912-1926, Tokyo a subi un de tremblement de terre dévastateur qui a fait s’effondrer la plupart des foyers. Bon nombre des kimonos anciens ont été perdus à ce moment. Au cours de la période Showa - 1926-1989, le gouvernement japonais a réduit la production de soie en la taxant afin d’encourager la construction militaire. Les motifs des kimonos sont devenus moins complexes. Après la Seconde Guerre mondiale, comme l’économie japonaise se rétablit progressivement, le kimono est devenu encore plus abordable et a été fabriqué en quantités plus importantes. L’Europe et les idées en vogue en Amérique ont affecté les motifs et dessins des kimonos, mais leur forme est restée la même. Les couleurs de la ceinture - Obi – et du kimono changent avec la saison ou l’âge et le statut du porteur.
 
MURAKAMI Haruki
Cet écrivain contemporain japonais est né à Kyōto le 12 janvier 1949. Après ses études universitaires à l’Université de Waseda, il est pendant huit ans responsable d’un bar de jazz à Tōkyō, le Peter Cat, dans le quartier de Kokubunji. Haruki reste un passionné des chats, ses seuls véritables amis pendant une enfance solitaire. Ceci explique certainement que nous retrouvons la présence de nombreuses références musicales, pop et jazz, ainsi que des chats dans la majorité de ses écrits. Son premier roman « Écoute le chant du vent », publié au Japon en 1979, lui vaut le prix Gunzo. Il part quelques années, et quelques romans plus tard, vivre en Italie et en Grèce puis aux États-Unis où Il enseigne la littérature japonaise à l’université de Princeton. Il revient vivre au Japon en 1995, marqué par le tremblement de terre de Kobe et l’attentat au gaz sarin de la secte Aum dans le métro de Tokyo. Ces tragédies inspirent le recueil de nouvelles « Après le tremblement de terre ». Les « Chroniques de l’oiseau à ressort » font allusion à ses voyages ne serait-ce que par les personnages de Creta et Malta. Haruki Murakami est également traducteur en japonais de plusieurs écrivains anglo-saxons (Scott Fitzgerald, John Irving ou encore Raymond Carver). Ses écrits romans et nouvelles sont des mélanges d’histoires fantastiques logées dans un quotidien parfois routinier. Les références philosophiques, la Grèce ou le jazz s’insinuent dans une vie du japon contemporain. Murakami nous dresse un tableau vivant comme un personnage qui nous décrit la préparation de son repas ou ses tâches ménagères, tout en pensant à un problème à résoudre dans un monde surréaliste. Souvent plusieurs histoires se vivent en parallèle pour se retrouver. Les références japonaises, culturelles et religieuses font le lien entre les évènements passés et présents. Ces contrastes sont parfois difficiles à aborder par un système de pensée trop occidentale. On sent tout de suite si on adhère ou non, et en cas favorable, u fil de ses romans, on retrouve des personnages récurrents et atypiques, des décors ou des références communes qui font qu’à chaque fois que l’on ouvre le livre, on entre réellement dans le monde de Murakami, en ayant l’impression de retrouver des lieux habituels et vivants.
 
Kabuki
Le kabuki est une forme du théâtre japonais traditionnel. Ce type de spectacle est centré sur un jeu d’acteur très codifié. Les maquillages sont élaborés, très contrastés, orientant la personnalité du personnage, renforcé par un jeu d’acteurs tout en contrastes. On retrouve souvent l’influence du Kabuki dans la cinématographie japonaise. L’origine du kabuki remonte à un spectacle religieux qui fit scandale vers en 1603.Les acteur furent arrêtés, et le théâtre réapparu sous forme de spectacles donnés par des prostituées dans le lit asséché des rivières. Ce « yujo kabuki » devint rapidement très populaire, surtout par le fait du caractère très suggestif des danses. Les représentations prirent brutalement fin durant le shogunat Tokugawa. Des troupes d’hommes apparaissent (wakashu kabuki et ōkabuki) et aboutit à l’interdiction des troupes de femmes. Les hommes jouent alors les rôles féminins, le jeu des acteurs changea, la danse étant délaissée au profit de l’action dramatique et des postures mettant
en valeur le physique de l’acteur. Un changement de style radical se produit. Des hommes se spécialisèrent dans les rôles féminins (onnagata ou oyama) au point que depuis quelques années, des actrices étudient de nouveau le kabuki avec succès, sans pour autant détrôner les stars onnagata traditionnelles telles que Tamasaburō ou Jakuemon. Deux styles de jeu définissent principalement le kabuki: le style rude (aragoto) et le style souple (wagoto). Le premier se caractérise par des couleurs de costumes et un maquillage renforcé et un jeu exagéré, où les acteurs accentuent la prononciation des mots et leur gestuelle. L’appellation dérive d’un mot désignant les manières brutales des guerriers. A l’inverse, dans le wagoto, le jeu des acteurs a un phrasé plus réaliste, et plus adapté à des pièces tournant pour l’essentiel autour d’une romance tragique.  La période initiée par l’ère Genroku fut celle de la véritable constitution du kabuki. Ce processus de formalisation des pièces, du jeu et des rôles est indissociable de celui du ningyō jōruri, théâtre de marionnettes (le futur bunraku). De nombreuses pièces de Bunraku furent en fait transposées pour le Kabuki.
 
Dans le même temps, on vit apparaître deux éléments essentiels du style aragoto, la pose (mie), arrêt du mouvement de l’acteur destinée à souligner un moment particulièrement important de l’intrigue, et un nouveau type de maquillage (Kumadori) qui indique visuellement le type de personnage représenté et accentue ses expressions. De nos jours, ces pauses sont souvent fréquentes dans le cinéma japonais, sous forme de plans fixes, permettant une communication non verbale entre deux acteurs, et entre la scène et le spectateur. Fin XVIIIe siècle, le kabuki déclina au profit du bunraku que préfèrent les classes populaires. Il reprit sa place à partir de l’ère Meiji, en réaction à l’introduction de la culture occidentale jusqu’à nos jours, ou il subsiste parallèlement aux productions cinématographiques internationales. Aujourd’hui, le kabuki demeure le plus populaire des styles de théâtre traditionnel japonais en termes d’audience. Même s’il mobilise moins de professionnels que le théâtre nô, ces acteurs jouissent d’une grande notoriété. Le kabuki a été classé parmi les chefs-d’œuvre du patrimoine oral et immatériel de l’humanité par l’UNESCO dans la troisième proclamation (24 novembre 2005).  Kabukiza
Le Kabukiza est le plus célèbre théâtre de Kabuki à Tokyo. Il fut inauguré le 21 novembre 1889 dans le quartier de Ginza, et tout de suite considéré comme un lieu de référence en matière de Kabuki. Ce théâtre est dirigé par la compagnie Shôchiku. Il fut brulé lors d’un incendie, puis reconstruit et détruit à nouveau par les bombardements américains en 1945. La dernière reconstruction date 1951.   Les représentations avaient lieu presque quotidiennement, de la fin de matinée jusqu’au soir. Le programme est composé dans la journée d’actes de pièces célèbres, entrecoupés de scènes dansées extraites d’autres pièces, et le soir d’une pièce entière. Mais il est possible, si l’on ne veut pas passer toute la journée au spectacle, de ne prendre un billet que pour un seul acte, ou une seule danse. Actuellement le Kabukiza est détruit et reconstruit pour répondre aux nouvelles normes d’accueil et de sécurité. Il sera remplacé par un complexe théâtral gui gardera en façade l’authenticité du Kabuki traditionnel. 
 
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