kalabougou jalaba
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CONTE DU FESTIVAL KALABUGU JALABA Conteur : Il y a longtemps de cela dans le pays de Jirikurujq qui ne s’appelait pas encore Ségou vivait sur la rive gauche deux vieux et leurs familles qui donnèrent naissance au peuple de Kala. Le premier était un berger, il s’appelait Barry et le second un cultivateur qui se nommait Kouloubaly. Ces deux amis s’entraidaient, mais se disputaient comme tout bon peulh et Bamanan. Ils n’arrivaient à s’entendre que pendant les périodes ou le cultivateur avait besoin des boues de vaches et quand le berger a besoins de céréales pour faire son couscous sec. La situation avait durée de longue année, lorsqu’un étranger inconnu leur arriva comme tombé du ciel. En tout cas personne ne savait d’où il venait. Il arriva soudain en manteau blanc en pleine nuit dans la hutte du vieux Barry. Lui demanda asile. Le vieux regarda, un instant l’étranger, le regarda tout étonné cet inconnu qui vient d’apparaître à une heure pareil de la nuit. Aussi étonnant que cela, personne ne l’accompagne, comment il a pu traverser le fleuve ? Chant : Nfa wo i tq son sigi y\r\ laa Y\r\ mi ye ni ye nteri bamanan ke de ya di né ma Y\r\ mi ye ni ye nteri bamanan ce de ya di né ma Ni anw se la o ma Anw na cogo s\r\ i sigi cogo laa Ni anw se la o ma Anw na cogo s\r\ i sigi cogo laa Inconnu: Je m’appelle kala (antidote) je suis venu chercher asile auprès de vous. Je suis venu vous aider à vous unir.

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Publié le 21 avril 2014
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Langue Français

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CONTE DU FESTIVAL KALABUGU JALABA
Conteur : Il y a longtemps de cela dans le pays de Jirikurujq qui ne s’appelait pas encore Ségou vivait sur la rive gauche deux vieux et leurs familles qui donnèrent naissance au peuple de Kala. Le premier était un berger, il s’appelait Barry et le second un cultivateur qui se nommait Kouloubaly. Ces deux amis s’entraidaient, mais se disputaient comme tout bon peulh et Bamanan. Ils n’arrivaient à s’entendreque pendant les périodes ou le cultivateur avait besoin des boues de vacheset quand le berger a besoins de céréales pour faire son couscous sec. La situation avait durée de longue année, lorsqu’un étranger inconnu leur arriva comme tombé du ciel. En tout cas personne ne savait d’où il venait. Il arriva soudain en manteau blanc en pleine nuitdans la huttedu vieux Barry. Lui demanda asile. Le vieux regarda, un instant l’étranger, le regarda tout étonné cet inconnu qui vient d’apparaître à une heure pareil de la nuit. Aussi étonnant que cela, personne ne l’accompagne, comment il a pu traverser le fleuve ? Chant : Nfa wo i tq son sigi y\r\ laa
Y\r\ mi ye ni ye nteri bamanan ke de ya di né ma
Y\r\ mi ye ni ye nteri bamanan ce de ya di né ma
Ni anw se la o ma
Anw na cogo s\r\ i sigicogo laa
Ni anw se la o ma
Anw na cogo s\r\ i sigi cogo laa
Inconnu: Je m’appelle kala (antidote) je suis venu chercher asile auprès de vous. Je suis venu vous aiderà vous unir. Vous n’arriver jamais a vous entendre sur le nombre de quantité deboue qu’il faut pour le nombre de céréales, ou combien de litre de lait pour qu’elle quantité de mil. Les gens peuvent tout apprendrepar eux même, mais la concorde, ils ne pourront l’apprendre qu’avec les autres.
Conteur : Le vieux Barry conduisit l’inconnu chezson ami Kouloubaly. Dés qu’il franchi le seuil de la porte de kouloubaly, Le Bamanan dit : Petit peulh tu viens demander encore du mil ? Barry réplique, L’homme Bamanan tu sais pourquoi tu chie trop, c’est parce que tu mange trop. Chez nous le mil c’est pour les bœufs.
Une discussion s’engage entreles deux amis. Après quelques minutes, l’inconnu lève la main et dit aux deuxhommes :
Nfa woo i tq son sigi y\r\ laa,
Nden anw bq ka kan dugu kololaa,
Nden wooanw bq ka kan dugu kololaa,
Dugu kolo mi ye ni ye, Nden, mangala de ta do,
Dugu kolo mi ye ni ye, Nden, mangala de ta do,
Nden Mangala ko man
Dunan tq sigi ni k\r\n cq
Nden Mangala ko man
Dunan tq sigi ni k\ro\n cq
L’inconnu : Cesser de vous quereller comme de vielles femmes. Ecouter moi, je suisvenu pour vous unir. Ce n’est que si vous vous unissez que vous pourriez vous défendre et instaurer la paix dans ce pays. Il est temps encore. Ecouter mes conseils et vous serez aussi fortque vous l’aviez jamais été auparavant plus fort que n’importe quel peuple sur terre.
Koulibaly : Nous sommes heureux d’avoir une troisième personne. Ce qui facilitera nos relations. Surtout j’aurai à qui m’adresserquand le petit peulh bavarde avec ces bœufs. Dans ce village nous ne donnons jamais de la place à l’étranger à l’Est. Tous les étrangers s’installent vers l’Ouest du village. Cette règle est aussi valable pour les descendants des étrangers.
Conteur : L’inconnu accepta. Ilsalua lesdeux faux amis rassemblés autour de lu. Puis demanda congé des amisennemis. Il appela d’un signe son compagnon, qui se mis à voguertout seul dans le ciel jusqu’à l’ouestdu village à coté d’un Marigot ou il s’implanta. Du coup L’inconnu disparaît.
Comme un bon peulh, Barry posa des série de questions a son amis :
Barry : Tu as donné de la place à cet inconnu. Est-ce que tu sais d’où il vienne ?
Koulibaly : Il vient de chez Barry car je l’ai vu avec Barry.
Barry : Ne peut-onpas aller voir à l’ouest du village et savoir ou il s’est atterri ce nuage de nuit ?
Koulibaly : Comme le peulh est curieux de tout savoir tu pourras aller. Demain, je saurai la réalité. Tu peux aussi aller dans ta hutte je veux dormir.
Conteur : Les deux amis se quittèrent. Tous curieux de savoir ce quise passe, ils se rencontrèrent encore à l’Ouest du Village.
Barry : L’homme Bamanan ne vaut rien. Tu voulais me trahir, je le savais tu ne verras rien sans moi et tu n’auras rien sans moi.
Conteur : Au même moment un gros nuage assombri le ciel. Il se transforma en un oiseau. Il se posa sur le sol. IL se met à boire avec avidité. Quand les deux amis se regardèrent, etque le peul parlait d’oiseau le Bamnan voyait uncailcedrat s’implanter au sol. Au bout de quelque minute un bruit étrange fit entendre sous l’arbre.
Barry Quel drôle histoire ? D’oiseau en arbre ? Et maintenant c’est l’arbre qui gronde ? Le conteur : Cependant, l’arbre continua à bouillonner dans le ciel, et grandissait comme s’était un arbre de 50 ans. Des étincelles jaillissent, le peul couru vers le Bamanan. Il dit : Ne vois tu pas ce phénomène ? C’est ton étranger.
Koulibaly : Bien sur. Est-ce que je ne l’aide pas en lui donnant une place parmi nous ? Il s’agit de quelque chosedont je ne puis parler, mais je ne puis non plus me taire là-dessus. Que dois je donc faire ?
Cailcedrat : Homme derace humaine, là ou l’on vient demander conseil, et là ou l’on ne demande rien en échange de conseil, rien ne peut arriver. Confie moi ton secret et je viendrai en aide. Conteur : Sans dire mot Koulibaly se dirigea vers sa concession. Voulant dormir, l’étranger entre dans sa chambre pour lui donner bonjour et le remercier du geste. L’inconnu :
Je sui venu te remercier et me confier à toi. Que tu me mets entre ta peau et ta chaire. Je sui venu vous dire aussi mes totems comme m’avais les tiens lors de notre première rencontre.Ce qui facilitera la cohabitation et la collaboration. Je ne suis pas un humain comme toi. Je suis venu de la rive droite du fleuve, nous sommes devenus des parents et des frères. Je suis à toi pour toujours si :
Tu ne passerasjamais une nuitdans un village quelque soit le problème ; Tu n’allumeras point sous mes ombres ; Tu feras des sacrifices au moins sept fois dans l’année pour moi ; Tu accepteras ma visite les lundis soir et les vendredi soir ; Tu ne reconnaîtras plus d’autres puissances que moi ; Tu t’adosseras toujours au mur pendant les réunionspour ne laisser aucun passage entre ton corps et le mur, Personne ne doit passer entre toi et le mur. Tu feras tous les sacrifices au bord du marigotqui est à coté de moi, Tu organiseras la pèche collectivesept joursdans l’année selon le principe suivant : Les six premier jours seul les habitants de Kala sont autorisés. Le septième jour se fera avec tous les villages environnants. Ce jour je blesserai un pêcheurqui ne pourra cultiver son champ pendant l’hivernage. Tu ne dois jamais accepter qu’on touche à mon écorce et à mes branches. Mon bois ne doit jamais être brûlé. Conteur : Le vieuxBamanan interrompu le génie : Koulibaly Je ne pourrai respecter tous les engagements qui me concernent. Toi qui connais le présent et l’avenir, tu sauras te défendre des autres agressions. L’inconnu : Je dissuaderai tous ceux qui transgresseront mes totems par ignorance. J’écrasera la tête de ceux qui transgresseront mes totems par manque de confiance ou par doute.
Conteur Le pacte fut ainsi signé entre les Koulibaly et le cailcedrat de Kala. Et l’entretien du lieu sacré devient héréditaire. Celui qui s’occupe du bois sacré est tenu à respecter toutes les interdictions : Jamais passer une nuit dans un autre village quelque soit le problème Jamais allumer sous le cailcedrat Faire des sacrifices au moins sept fois dans l’année pour le cailcedrat. Laisser sa femme les lundis soirs et les vendredis soirs, Reconnaître uniquement le cailcedrat comme puissance, Ne jamais laisser une personne passer entre lui et le mur pendant les réunions. Celui qui transgressera ces interdits sera mort. Le village est tenu à : Organiser les pêches collectives en sept jours. Ne jamais brûler les bois de l’arbre
Ne jamais enlever les écorces de l’arbre La personne qui transgressera ces interdits par ignorance sera dissuadée. La personne qui le fera par doute sera tué par les génies.
Conteur : Le cailcedrat commença à vieillir, il donna des petits fils le vieux Koulibaly honora les engagements jusqu’à la fin de son existence. Durant tout ce temps, le génie vivait parmi les hommes. Les aidaient dans la culture de céréale, dans le traitement des maladies. A la longue, tous les signataires du pacte ont disparu. Ceux qui croyaient réellement au pacte et tenaient à son respect sont finis. L’abandon de la pratique fut accentué par l’influence de l’islam, et d’autres facteurs, les populations commencent à abandonner et à transgresser les totems. Le génie continua à tuer. Le génie vivait mal sans sacrifice réel.Il souffrit terriblement il n’avait plus de compagnons, ne savait plus a qui se confié. Il décida de se dérober pour laisser la place aux enfants et petits enfants qui sont de la même époque que les hommes actuels. Il décida un jour de partir. Un grand tourbillon secoue le bois sacré et des cris se font entendre partout. Des nuages se déplacent de tous les sens. Au bord du marigot, les vagues se lèvent, des poissons sautent de l’eau. Dans le village toutes les lumières s’éteignent, les enfants se collent aux mères et les mères se collent aux pères. Le tonnerre se fait entendre, Les abeilles volent de partout ; Quelle horrible scène ? Ce phénomène provoqua la terreur. Des sons mélodies de flûte de balafons et de tamtam retentissent on entend des chœurs d’une foule invisible. Le tourbillon arracha l’arbre. Quelle tristesse ? C’est le père des pères qui s’en va C’est la mère des mères qui dit adieu C’est l’espoir des hommes et des génies qui se déplace Qu’elle scène odieuse ? Le cailcedrat de Kalabougou est tombé Le cailcedrat de Kalabougou est parti Le cailcedrat de Kalabougou n’existe plus.
Les femmes forgerons crièrent et chantèrent :
Jalaba ben do maakari baana
Kalabugu jalaba be do
Maakari baana
Jinqw yé ntamani f\ maakari baana
Kalabugu jinqw yé n’tamani f\
Maakari baana
Jinqw yé fileni fiyq
Maakari baana
Kalabugu jinqw yé fileni fiyq
Kaakari baana
Quand elles chantèrent, une voix se fit entendre: Que kalabugu soit connu à travers les femmes, elles viennent d’annoncé mon ……………… Le tourbillon traversa le fleuve en direction de Ségou. Le cailcedrat est tombé dans le bois sacré. On ne sait plus ou est parti le génie. Est-ce le tourbillon qui a traverse le fleuve ? Est-ce que le cailcedrat tomber dans le bois sacré ? Est-ce que les abeilles qui voltigeaient ? Est-ce la fumée qui s’élevait à l’air ? Est-ce que les vagues du marigot ? Est-ce que les poissons qui sautaient dans le marigot ? Il est parti comme il était venu. C’est le désespoir sur la rive gauche du fleuve Niger. Le grand cailcedrat a disparu. Aujourd’hui, toutes consignes données par l’inconnu disparu sont de rigueur à Kalabugu. Le bois sacré existe, Le marigot sacré existe, Des sacrifices se font toujours dans le bois sacré. Les pêches collectives sont faites. Aujourd’hui Kalabugu est connu à travers ses braves potières dans le monde entier.
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