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La communauté internationale sur le qui-vive

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Samedi 7 - dimanche 8 mai 2011
2
Actualité
AL BAYANE
PPS : Une série de débats sur les réformes constitutionnelles et la régionalisation
Le Parti du progrès et du socialisme, conformément à sa feuille
de route, organise une série de rencontres dans les salles pub-
liques et les locaux du Parti à travers le pays.
Ces activités
s’inscrivent également dans le cadre des quatre programmes
fixés par le Parti : Suivi et activation de la vie partisane, activa-
tion du rôle de l’Association démocratique des élus progressistes,
« La parole est au jeunes » et la formation. 00 Voici le planning
de ces rencontres.
Mustapha Addichane à Séfrou et Fès
Le PPS aspire à un Etat fort et démocratique
Par la suite, le dirigeant du PPS
a indiqué que, au vu des mouve-
ments actuels, la révision de la
Constitution constituerait un pré-
lude au changements dans maints
domaines, notamment la région-
alisation qui permettrait une meil-
leure gestion de la chose éduca-
tive au niveau de l’enseignement
supérieur
et
contribuerait
à
l’émergence
des
élites
et au
rehaussement des institutions, en
vue d’une régionalisation équili-
brée axée sur la justice sociale
et de l’activation de la démocratie
participative.
Ce qui nécessite l’implication
des jeunes et des intellectuels
aux prochaines échéances élec-
torales afin de rompre avec les
opportunistes et les ennemis de la
démocratie, ainsi que les agisse-
ments qui émaillent le paysage
politique marocain. Par ailleurs,
l’intervenant a mis en exergue les
grands pas franchis par les nations
démocratiques dans le sens de la
modernisation et la prospérité de
leurs peuples, en mettant en place
des créativités notoires au niveau
de la pensée politique. En ce qui
nous concerne, précise Addichane,
le Maroc est censé s’inspirer de
ces franches évolutions démocra-
tiques de par le monde, tout en
insufflant des connotations locales
afin d’adapter les performances
universelles à notre vécu quoti-
dien. Le mémorandum du PPS,
souligne l’orateur, a consacré son
préambule à l’institution royale et
ses différentes fonctions, au niveau
de la constitution qui renforce son
rôle, fortifie également celui de la
primature en tant que responsable
absolu des politiques publiques,
consolide la mission du parlement
en tant que cadre de législation
et de contrôle et rend au pouvoir
judiciaire son autonomie authen-
tique, pour l’instauration d’un Etat
démocratique et moderne. Enfin,
ces rencontres qui ont connu au
niveau de Fès une présence remar-
quée des militants du parti, notam-
ment le parlementaire Abdeslam
Bekkali et le secrétaire provin-
ciale Lahcen Saou, ainsi que nom-
bre de participants et au niveau
de Sefrou, avec la participation
d’un parterre de conseillers et de
jeunes, une forte contribution aux
débats ouverts, en particulier à
Séfrou, avec Azzedine Lamarti
et Kamal Chraiti entre autres, où
la rencontre s’est transformée en
véritable atelier d’échange libre.
Il était question aussi d’une dis-
cussion
large
concernant
la
génération de réformes qui vise
l’amélioration, plus particulière-
ment, les améliorations de la con-
dition sociale dans notre pays, vu
que ce volet s’embourbe des dys-
fonctionnements divers au plan
de l’enseignement, la santé, le
chômage et les disparités socia-
les. Le dialogue n’a pas manqué
pareillement de mettre en valeur
la synergie existant entre la mon-
archie et le mouvement national et
progressiste pour l’affrontement
des problématiques économiques
et sociale dont pâtissent les frang-
es déshéritées de la société; Ce
qui nécessite une mobilisation
générale avec l’association des
jeunes dans les différents chan-
tiers pour consolider le processus
démocratique, à travers des pro-
grammes et de modalités d’action
précis et clairs.
Le SG du PPS s’entretient avec
une délégation du PLJ tunisien
Création d’une commission mixte
pour un programme d’action
Le secrétaire général du
Parti du Progrès et du
Socialisme
(PPS),
Nabil
Benabdellah
s’est
entre-
tenu, jeudi à Rabat, avec
une délégation du parti de
la Liberté et de la Justice
tunisien (PLJ).
Les entretiens avec la délé-
gation du PLJ, conduite par
Souheil Salhi, ont porté
sur les moyens à mettre
en œuvre pour renforcer la
coopération et la coordina-
tion entre les deux partis, a
indiqué
Benabdellah dans
une déclaration à la MAP.
Cette rencontre inaugure
une nouvelle phase dans
les relations entre les deux
partis, basée sur l’échange
de délégations à différents
niveaux, afin de préserver
les
excellentes
relations
liant
les
deux
peuples
marocain et tunisien, a-t-il
poursuivi.
“La Tunisie sœur est enga-
gée dans un processus de
démocratisation
qu’elle
espère aboutir à l’édification
d’un Etat démocratique où
le peuple tunisien réalisera
ses aspirations à la liberté et
à la justice sociale”, a ajouté
Nabil Benabdellah, rappel-
ant que les deux parties ont
également évoqué les derni-
ers développements de la
situation en Libye.
Les deux partis dénoncent,
à cet égard, les violations
commises à l’égard du peu-
ple libyen par les forces du
régime en place, insistant
sur la nécessité de mettre fin
dans les plus brefs délais à
cette tragédie, a fait observ-
er Nabil Benabdellah.
Pour sa part, M. Salhi a
déclaré que sa jeune for-
mation “veut s’inspirer de
l’expérience riche du PPS”,
indiquant que cette rencon-
tre a notamment débouché
sur la décision de créer
une commission mixte des
deux partis, qui se réunira
tour à tour au Maroc et en
Tunisie pour élaborer, annu-
ellement, un programme
d’action.
Ce programme
portera sur l’organisation,
chaque année, dans l’un
des deux pays, d’un col-
loque sur des questions
d’actualité politique, a-t-il
dit, soulignant que le pre-
mier colloque traitera de
l’expérience marocaine rel-
ative au consensus politique
entre les partis. Les deux
partis se sont également mis
d’accord sur l’échange de
délégations estudiantines et
de jeunes, et l’organisation
d’activités communes à leur
profit, a-t-il dit.
Lors de la rencontre de communication autour des réformes constitutionnelles à
Séfrou et Fès, en fin de la semaine dernière, Mustapha Addichane, membre du bureau
politique du PPS a insisté sur la condamnation émise par le parti envers l’agression
terroriste sur Marrakech, tout en révélant que la meilleure manière de répondre à ces
actes assassins est la poursuite des engagements vers la dignité, la justice sociale et la
démocratie.
Saoudi El Amalki
Cinq clubs marocains engagés en Coupes africaines de football
Objectif : poster le billet des quarts de finale
Suite de la P.1
L’entraîneur Fakhreddine Rajhi compte
énormément sur l’expérience des joueurs,
comme Lemyaghri, Ait Laârif, Allioui et
Yajour pour contester cette suprématie de
Mazembe, finaliste de la coupe du monde
des clubs, et pouvoir continuer la belle
aventure africaine. En coupe de la CAF,
le FUS, champion en titre, devra chercher
son billet pour les quarts de finale loin
de ses bases, après le nul (1-1) concédé
à Rabat face aux Angolais de Primeiro
de Agusto. Les Fussistes, qui ont forcé
respect et admiration lors de la précédente
édition, ont tous les atouts de signer un
bon résultat en Angola. Benchrifa, Roki,
Triki, Youssoufou et Fatihi ont l’habitude
de sortir le grand jeu au moment opportun
et faire montre d’une force de caractère.
La finale remportée en Tunisie aux dépens
de Sfax en dit long. Les hommes de
Houcine Ammouta n’auront pas le choix:
prendre l’initiative et chercher à mettre le
cuir dans les filets le plus tôt possible, tout
en gardant leur cage intacte.
Dans la même compétition, le Moghreb
de Fès et le Difaâ d’El Jadida, qui ont
signé un large succès à l’aller devant
respectivement le club soudanais d’El
Khartoum (5-1) et la formation malgache
de l’AS Adema (3-0), partiront favoris
pour empocher le billet du prochain tour,
vu les qualités de leurs joueurs et leur
détermination à aller jusqu’au bout de
leurs limites.
Hicham Mouhlal
Polémiques aux USA autour de l’élimination d’Oussama Ben Laden
Suite de la P.1
On sait maintenant que le leader d’Al-
Qaida n’était pas armé au moment de sa
neutralisation, contrairement à ce qui a été
avancé au départ. D’où la question « qui
tue » : pourquoi ne l’a-t-on pas arrêté
alors? La réponse officielle nous dit qu’il
aurait résisté ! Beaucoup d’Américains
lambda se demandent comment il aurait
pu résister aux super limiers des Seals
s’il n’était pas armé ? L’autre polémique
concerne la photographie du cadavre de
Ben Laden. Le président Obama a tran-
ché : son administration ne diffusera pas
une photo pareille. Pour lui, le cliché du
cadavre risque de jeter de l’huile sur le feu
des extrémistes, sans parler de l’effet dév-
astateur sur la réputation des Américains
dans le monde musulman !
Mais là aussi, plusieurs analystes améri-
cains récusent cet argument et deman-
dent à ce qu’une preuve photographique
du cadavre ainsi que de la cérémonie
d’inhumation en haute mer, soient mises
à la disposition des medias. Ils semblent
ainsi rejoindre plusieurs commentateurs
arabes qui réclament ce genre de preuves
avant – disent-ils – de croire au récit
américain sur la mort de Ben Laden.
La
dernière
ou
l’avant-dernière
polémique – est soulevée par d’anciens
agents
de
la
CIA,
qui
ont
servi
comme « interrogateurs » du temps de
l’administration de George W Bush. Ils
prétendent que ce sont leurs « interroga-
toires avancées », entendez musclées, de
certains membres d’Al-Qaida qui ont per-
mis de repérer la cache de l’inspirateur
des attentats du 11 septembre 2001 !
A son arrivée à la maison blanche, Obama
a décidé de bannir l’utilisation de ces
techniques d’interrogatoire, dénoncées
comme de la torture par les organisations
des droits de l’homme et les défenseurs
des droits civiques. Il avait également
promis de fermer le camp de détention de
Guantanamo ou croupissent les « combat-
tants ennemis » arrêtés en Afghanistan et
au Pakistan dans la foulée des attentats de
New York. Sauf qu’il s’est rétracté. Car il
aurait fallu qu’il ramène les détenus de ce
camp extra-judiciaire situé à Cuba, sur le
sol même des Etats Unis pour les pour-
suivre devant la justice américaine.
Et comme on est dans un pays où la
justice ne répond (presque ?) jamais aux
injonctions des politiques, car elle est
indépendante, la dernière chose dont
aurait eu besoin et le président Obama et
ses adversaires républicains, aurait été un
procès médiatisé du leader d’Al-Qaida en
plein Manhattan.
Ahmed Abdelmouneim
Entretien avec Saïd Lakhal
«Combattre les idéologues du terrorisme»
Saïd
Lakhal,
chercheur
en
islamologie,
estime
qu’aujourd’hui et plus que jamais, on a besoin de
s’attacher fermement à la loi antiterrorisme. Plus, il faut
la renforcer, souligne-t-il. Car, dit-il, une loi antiterror-
iste en bonne et due forme, c’est celle qui a pour objectif
de combattre les idéologues du terrorisme, et non seule-
ment les auteurs des actes terroristes.
Propos recueillis par Khalid Darfaf
Chronique
La Violence et le Sacré
Abdallah Belghiti Alaoui
Parmi les méditations philosophiques les plus
fécondes ayant été dédiées à la question de la
foi, celle qu’avait profondément pensée le phi-
losophe Danois Soren Kierkegaard afin de déter-
miner la quintessence du paradigme religieux,
demeure d’une actualité brulante. Kierkegaard
avait fait du sacrifice d’Abraham le paradigme et
le cœur même de l’attitude religieuse qui épouse
la croyance et abolit la violence, en effet, c’est
par la foi qu’on ressemble à Abraham et non par
le meurtre.
Dans son célèbre essai intitulé «Crainte et
Tremblement», le philosophe s’interroge sur
le rapport de l’amour et de la foi en admettant
que si l’amour trouve ses prêtres chez les poètes
et que l’on entend parfois une voix qui sait le
chanter, la foi par contre n’a pas de chantre et
nul ne peut prétendre parler exclusivement à la
louange de cette passion.
Le philosophe conclut par soutenir que la félicité
que procure la croyance en l’infini aussi bien
que le bonheur terrestre n’ont qu’un seul ressort
qui se rapporte à la foi comme étant accom-
plissement de l’être.
Comme bien avons-nous besoin aujourd’hui de
méditer sur cette pensée ayant mis à l’œuvre
conjointement les lumières de la raison et la
ferveur du cœur ? A l’heure où les crimes les
plus odieux se commettent au nom de la foi et
au moment où l’esprit de la tolérance devient la
cible même de toutes les formes de la croyance
aveugle, il serait utile de rappeler que l’un des
premiers commandements divins, celui qui pro-
scrit le meurtre, figure en premier lieu.
Avons-nous besoin
de rappeler aussi que les
trois religions monothéistes
ont mis la vie
humaine au cœur du sacré que nul ne peut y
porter atteinte sans qu’il se mette au ban de
l’humanité et ne peut même pas accéder au rang
de l’animalité qui ignore la haine aveugle et la
monstruosité gratuite. Rappelons à cet égard que
la frontière infranchissable entre la civilisation et
la barbarie porte la marque de la violence et se
dessine par le tracé noir de l’intolérance.
Et pourtant, depuis la nuit des temps jusqu’à nos
jours, le combat de l’homme contre les forces
occultes qui se nourrissent des instincts les plus
primaires a triomphé faisant reculer au cours de
l’histoire le spectre de l’ignorance et les affres
de la violence. C’est ce combat auquel le Maroc
est confronté aujourd’hui et qui devrait être
mené sous l’égide des nobles valeurs qui visent
le Bien et le Beau, s’épanouissent dans le cadre
de la liberté et se nourrissent des principes de
la raison éclairée et de l’amour de cette terre
accueillante et généreuse.
Quels que soient les commanditaires du crime
abject qui, désespérément, ont voulu assombrir
le beau visage de la cité ocre et millénaire,
leur acte portera honteusement le signe de la
lâcheté et leurs mains criminelles porteront pour
toujours le sang sacré des victimes innocentes
comme étant la terrible preuve de leur crime
immonde devant la justice céleste et celle des
hommes.
En souvenir de toutes celles et tous ceux qui ont
payé de leur vie face à la terreur aveugle et en
mémoire de l’enfance qui n’a pas été épargnée
par la haine, la puissance de la vie devrait
s’affirmer davantage afin de parsemer le senti-
ment de la joie vitale lequel quelle que soit la
gravité du drame, il défie la mort et célèbre le
magnifique astre de la vie.
Il se pourrait que ce n’est qu’un hasard que le
cite qui fut lâchement frappé porte le nom de
l’Argana, mais cette appellation porte le sot de
cet arbre mythique qu’est l’arganier symbole
de don mais aussi d’extrême résistance à tous
les dangers. Ainsi le Maroc, pays de générosité
légendaire qui a su faire face le long de l’histoire
à toutes les adversités avec fierté et dignité.
SAR la Princesse Lalla Amina participe à
Lausanne à l’Assemblée générale extraordinaire
de la Fédération équestre internationale
SAR la Princesse Lalla Amina, Présidente de la Fédération Royale Marocaine des
Sports Equestres (FRMSE) prend part, vendredi à Lausanne (Suisse), aux travaux
de l’Assemblée générale extraordinaire de la Fédération Equestre internationale
(FEI).
La visite de SAR la Princesse Lalla Amina à Lausanne intervient en réponse à
l’invitation de SAR la Princesse Haya Bint Al Hussein, Présidente de la FEI. Dans
une allocution d’ouverture de cette assemblée, qui se tient au musée olympique,
la Présidente de la FEI a souhaité la bienvenue à SAR la Princesse Lalla Amina.
Lors de cette rencontre, les participants représentant 85 fédérations nationales des
sports équestres, ont procédé au vote et à l’approbation des nouvelles modifica-
tions des statuts de la FEI.
Dans l’après-midi, SAR la Princesse Lalla Amina devra assister à l’inauguration
du nouveau siège de la Fédération Equestre internationale à Lausanne.
Le Maroc premier en Afrique en termes
de connectivité maritime
Le Maroc est devenu le premier en Afrique en matière de connectivité des transports
maritimes devant l’Afrique du Sud et l’Egypte, et ce grâce à Tanger Med, à la réforme
portuaire et à la libéralisation maritime, a indiqué le ministre de l’Equipement et des
transports, M. Karim Ghellab. Dans un entretien publié vendredi par le quotidien
‘’Aujourd’hui le Maroc’’, M. Ghellab a précisé que l’indice de connectivité du Maroc
est passé de la 77ème place mondiale en 2007 à la 17ème position, selon le classement
annuel publié par la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le développement
(CNUCED). Il a à cet égard, mis l’accent notamment sur le développement et la mise en
place de projets importants, dont les zones franches permettant à des entreprises étrangères
de développer des filiales et de créer de la connaissance technique, du savoir-faire et de
l’emploi. Le ministre a également donné l’exemple de «Renault qui a notamment choisi
le Maroc plutôt que la Turquie grâce à l’offre logistique multimodal ferroviaire-portuaire
et maritime qu’apportait Tanger-Med». Et d’ajouter que le Royaume est l’un des pays où
la concertation avec les partenaires économiques est très avancée, ce qui a permis de créer
un environnement économique ouvert à la concurrence et aux investisseurs étrangers.
Al-Bayane : comment expliquez-
vous
l’arrestation
des
présu-
més
auteurs de l’attentat de
Marrakech en un temps record,
et sans procéder à des arresta-
tions en vrac comme c’était le cas
en 2003 ?
Saïd Lakhal :
Evidement, cette
fois-ci, les enquêteurs marocains ont
bénéficié largement de l’expertise
des enquêteurs étrangers, notam-
ment ceux de la France. L’élément
scientifique a été aussi déterminant
pour résoudre l’énigme de l’attentat
de Marrakech. Aussi, il faut soulign-
er que les services de l’intérieur ont
traité, cette fois, cette affaire avec
intelligence, évitant de répéter les
erreurs du passé. L’Etat marocain
a ouvert actuellement ce dossier,
affichant une certaine volonté de le
traiter avec un certain profession-
nalisme, et ce en liaison avec les
exigences des droits de l’Homme.
Le communiqué du ministère de
l’intérieur indique que l’auteur
de l’attentat est
imprégné de
l’idéologie jihadiste et ayant fait
allégeance à
l’organisation Al
Qaeda, dans quelle mesure peut-
on dire que cette dernière con-
stitue une menace pour notre
pays ?
Il n’en demeure pas moins que la
Salafiya Jihadiya constitue un dan-
ger potentiel pour notre pays, au
même titre que l’organisation d’Al
Qaeda. Mais, à mon avis, le plus
grave, c’est lorsque des groupes se
constituent d’une manière indépen-
dante, sans rapport organique avec
Al-Qaeda, tout en épousant les prin-
cipes de cette dernière. C’est ce
qu’on peut qualifier des groupes
d’Al Qaeda autonomes.
Le communiqué de l’intérieur a
évoqué aussi le recours à l’internet
par les auteurs de l’attentat, pour
la fabrication des bombes, quelle
analyse faites-vous du lien entre
terrorisme et internet ?
Le danger du net en tant qu’outil
d’inspiration pour les terroristes,
c’est qu’il permet un accès facile à
l’information. En plus, il permet à
ceux qui adhérent aux idées jihad-
istes de s’approprier l’idéologie
jihadiste sans passer par la voie
de « l’émir». Ce dernier n’a plus
d’influence directe sur ses «dis-
ciples»,
comment
auparavant,
quand il était la principale source
de propagation d’idées. En plus, la
technologie du net fournit un ter-
rain «d’entraiment virtuel» pour les
auteurs des attentats, notamment en
matière de fabrication des engins
explosifs, pour passer ultérieure-
ment à l’action.
Avant l’attentat de Marrakech,
plusieurs voix se sont élevées
pour amender ou abroger la loi
anti-terroriste, partagez-vous cet
avis ?
Aujourd’hui est plus que jamais, on
a besoin de s’attacher fermement
à cette loi antiterrorisme. Encore
plus, il faut la renforcer. Car, une loi
antiterroriste en bonne et due forme,
c’est celle qui a pour objectif de
combattre les idéologues du terror-
isme, et non seulement les auteurs
des attentats. Ces derniers, ne sont
en fin de compte que des exécutants,
voire des victimes du vrai terror-
isme, celui de la prêche des idées
de haine et d’excommunication de
la société.
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