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Introduction :
Les frontières : fronts européens, mythe de la frontière américaine.
La thématique de ce cours va s’intéresser à la frontière, aux frontièresqui selon les états et les zonesnous intéressent vont désigner des quiportions de territoires différents. D’un point de vue de l’histoire internationale, du droit international public, la «frontière »fait apparition en1648 avec les traités de Westphaliequi vont prendre comme objet lafixation des frontières entre les différents états allemands, catholiques et protestants. Ces traités sont essentiels en terme de définition de l’Etat moderne enserré par une frontière.La frontière est une ligne à l’intérieur de la laquelle la souveraineté de l’Etat se manifeste et auǦdelà de laquelle une autre souveraineté va jouer: c’est la limite de deux Etats qui peuvent coopérer ou s’affronter. En Europe, c’est un trait, une ligne. La frontière à l’américaine est toute différente. Aux Etats‐Unis, c’est unesuperficie plus ou moins large qui peut bouger, se déplacer avec l’existence de villes frontières(exemple : Deadwood,c’est la ville de l’Ouest profond, cette ville‐rue avec des maisons, des cabarets et éventuellement des casinos. C’est un espace temporaire, mobile qui va se déplacer. Cette notion de frontière devient un enjeu politique à traversFrederick Turner(historien américain auteur designifiance of the frontier in The ème American history(1893), un ouvrage (), il écrit à la fin du 19La Frontière dans l’histoire des EtatsǦUnis) qui s’intéresse à lafrontière des EtatsǦUnis comme fondatrice d’une mentalité américaine. Il y a eu une traduction française de 1963 avec une préface de René Rémond au moment du discours du président de Kennedy sur la conquête de la lune présentée comme la nouvelle frontière américaine. C’est un marqueur de ce qu’est la frontière dans l’espace américain. Cela n’est pas quelque chose qui ferme, qui enclos mais l’ouverture vers un monde inconnu, à conquérir, un lieu d’ouverture où tous les possibles sont permis. L’ouvrage fait écho aux ouvrages deTocquevilledans son voyage en Amérique : il y a des pages sur la frontière américaine comme élément important du comportement démocratique américain (conséquences sur les pratiques et les positionnements politiques). Cette frontière répond à une dynamique de conquête et permet le passage de l’un à autre.A partir de 1893, la frontière est considérée comme dépassée, disparue avec l’unification du territoire américain, d’Est en Ouest. Il n’y a plus de frontières, cela signifie que les Indiens sont dominés et que les espaces sauvages ont disparu. Cette frontière dans l’histoire américaine joue un rôle essentiel.
I/ La frontière dans l’histoire américaine.
1. Lafrontière, espace d’expansion territoriale.
ème Le 19siècle, c’est lapériode d’expansion grande. En1802, c’est l’achat de la Louisiane, c’est‐à‐dire de presque la totalité du bassin du Mississippi, ce qui permet le doublement de la superficie des Etats‐Unis. Dans les années 1840, c’est l’extension vers le Sud, vers le Texas avec uneguerre EtatsǦ Unis Mexiqueet l’annexion du Texas. C’est également des achats commel’achat de l’Alaska auprès de la Russie. Cela culmine en 1898 avec les guerres qui vont opposer les Etats‐Unis au Royaume d’Espagne (perte de Cuba et des Philippines par l’Espagne : ils ne sont pas annexés par les Etats‐Unis mais rentrent dans une zone de protectorat, autre forme de captation d’un territoire, de domination). Cette expansion vers l’Ouest est marquée par un certain nombre de figures récurrentes, notamment les caravanes qui partent vers l’Ouest américain (organisation en convoie avec chariots). Ce sont des éléments de l’esprit pionnier, de la conquête de l’ouest. Il y a de nombreux actsqui accompagnent le mouvement vers (lois) l’Ouest qui explicitent les modalités d’extension et le contrôle des terres. Ce schéma de conquête fonctionne toujours de la même façon : à partir d’une ville frontière, il y a une exploration d’explorateurs, de chasseurs, de commerçants de la fourrure, de trappeurs qui vont sur les terres indiennes inconnues. Après déclin de la fourrure, il y a l’installation de postes de commerce qui servent de relais pour l’accueil des populations migrantes. En1862est promulguée unefondamentale qui distribue à un prix loi arbitraire aux colons qui s’installent les terres: après cinq ans de résidence à la frontière, on obtient automatiquement 150 acres de terre avec un découpage orthogonal. Il n’y a pas là de droit du premier occupant : ce ne sont pas les peuples indigènes qui ont une propriété là. Cette ouverture est marquée par un certain nombre de grandes dates. En1849, c’est la ruée vers l’oret la conquête par l’ouest du pays de la Californie. En1968, c’est lepremier achèvement du premier train côte est/ côte ouest: c’est l’outil du contrôle du territoire.
Remarque :George Catlin (1796‐1872) est un peintre américain spécialisé dans la représentation des Indiens d’Amérique et de leurs us et coutumes.
Transition : cela va entraîner le développement de l’esprit de la frontière.
2. L’espritde la frontière
L’esprit de frontière est uneidéologie et une mythologie. Cela va rythmer l’histoire des Amériques avec l’idée dedomestication progressive de ces grands espaces, de découverte des richesses naturelles, de liberté (état lointain) et de terre d’organisation des libertés autour de la démocratie. Tout est à faire. Il y a des grandes figures avec un personnage qui va jouer un rôle dans la mise en place médiatique de cette idée:Buffalo Bill. C’est un type qui a compris les ressorts de la communication moderne. C’est un personnage qui naît en 1848, il sert dans l’armée pendant les guerres de Sécession, il rencontre un écrivain, en 1869, qui va le peindre comme l’homme de la frontière (personnage illustratif de cette campagne). Il a un talent d’acteur certain, c’est la personne médiatique qui fait visiter les Etats‐Unis: ainsi, il sert de guide au tsar qui chasse le bison. C’est une véritable légende vivante qui va raconter des histoires prodigieuses, des aventures extraordinaires et les met en scène en ayant recours au théâtre. Il réussie à attirer un public extrêmement important auquel il montre le drame de l’ouest (affrontements avec les Indiens), il met en scène la capture des bandits (Hickok, Billy the Kid). C’est un personnage qui va user de figures de style pourpeindre un Ouest agressifsoumis à la loi immédiate de la violence, du revolver. Il apparaît comme le tueur d’Indiens, comme étant l’homme libre. En 1892, il installe à Chicago, à l’occasion de l’anniversaire de la découverte des Amériques par Christophe Colomb, un théâtre avec une série de personnages qui vit avec lui (notamment Sitting Bull) : dans le Wild West Show sont mises en scène des attaques de trains, de diligences. Il roule sur unOuest de la violence sauvage. Dans les années qui viennent, il organise des grandes tournées internationales, il se retrouve en 1905 au pied de la Tour Eiffel (barnum, cirques, spectacle) : il y a 3 millions d’entrées payantes pour venir regarder le spectacle où il fait évoluer des Indiens et des cow‐boys (Ned Buntline était le pseudonyme du journaliste et écrivain américain Edward Zane Carroll Judson qui est connu pour ces dime novels sur les cow‐boys dans le Far West). Ilen scène l’âme américaine met: l’individualisme, la mobilité des habitants(physique et sociale),l’invention de nouvelles sociabilités, de codes sociauxavec les figures du flambeur, du joueur, du hors‐la‐loi. Cela va avoir un effet créateur sur la mentalité américaine. Si cette figure est exportée, il y a d’autres caractéristiques mise en évidence par Turner: pour Tuner,l’individualisme c’est le développement du fil de barbelé dans la prairie,c’est la privatisation du territoire après le développement des propriétés privées. Ce qui est un outil militaire au cours de la guerre de Sécession, le fil barbelé, devient un élément utilisé dans l’agriculture pour défendre ses territoires. L’esprit de la frontière, pour Turner et Bill, c’est quelque chose qui doitpousser au dépassement individuel et qui doit permettre de conquérir de nouveaux territoires. Cette frontière a un autre impact: lesterritoires sont vides d’hommesavec la négation des Indiens, des premiers habitants. Ce système permet d’insister sur la figure de l’Américain, sur son ingéniosité, sa camaraderie, son développement de l’égalité. La frontière est un lieu de minorités qui peuvent se réaliser: ainsi, de nombreux noirs affranchis partent en convoie vers l’Ouest après 1865 (guerre de Sécession) afin de créer des villages de population noire. C’est le développement des territoires religions avec l’aventure Mormon en Utah oùils vont s’installer et développer leur civilisation. Il s’agit de vivre dans l’entre soi en créant des espaces particuliers. Il y a un autre élémentlié à l’existence de ressources naturelles. Legaspillage des ressources naturelles est lié à la notion de frontière, à une surexploitation des réserves. Par exemple, dans l’exploitation des bisons, on passe en train, on tue les bisons et on ne ramasse que la langue du bison (ou au mieux une partie du bison, on ne le retourne pas car il est trop lourd). Autre exemple : la déforestation qui conduit à l’érosion (dust balls). C’est à cette époque qu’apparaissent les premiers mouvements de défense de l’espace naturel : ces associations défendent les paysages et les ressources naturelles. En1872, c’est lacréation du premier parc national de Yellowstonequi débouche sur des classements de territoires, qui apparaissent comme des réserves naturelles pour conserver des éléments qui seraient détruits par la conquête. Cela va être utilisé de façon récurrente comme l’idéologie américaine. Ces frontières de l’expansion américaine ont une conséquence pratique simple: cette expansionvers l’Ouest est utilisée comme un moyen de régler les questions sociales. Les inégalités de richesses ne sont pas résolues par une politique sociale mais par les mouvements, les déplacements de la population. D’après le discours idéologique, la population malheureuse n’a qu’à déménager pour aller chercher le bonheur ailleurs. Cette idée permet véritablement de résoudre les questions dans la zone de l’Est. On dans l’invention du discours :« go West» et «Tout est possible» avec l’idée que l’on peut changer son destin soi‐ même. Les historiens ont montré quela frontière a peu attiré les ouvriers des régions urbaines(ce sont les derniers arrivés) et que ce ne sont donc pas les ouvriers mécontents qui vont conquérir d’autres territoires. C’est uniquement un discours.
3. Ladestinée manifeste.
La «destinée manifeste» est un élément très important. La formule fait son apparition sous la plus de JohnLouis O’Sullivan en 1845estimant que les enhabitants des EtatsǦUnis sont porteur d’une mission civilisatriceet porteurs des valeurs au delà de leur frontière. Cela devient un cri de ralliement, un vrai slogan utilisé par la classe politique et identifié très vite à la conquête des territoires à l’intérieur des Etats‐Unis. Ces Américains autour de la destinée manifeste vont développer une série de thématique chez un précurseur de la zone :le discours de 1823 du président James Monroeappelé de nos jours la «doctrine Monroe». En 1823, c’est un pur discours de circonstance qui s’adresse aux Européens qu’il met en garde en affirmant que tout ce qui concerne le continent américain ne concerne que les Etats‐Unis et pas l’Europe ; la totalité de l’espace américain relève des Etats‐Unis dans un contexte de décolonisation. La doctrine Monroe associée à la destinée manifeste explique la nécessitépour les USA de répondre à un appel à l’aide d’autres peuples et de porter la civilisation auprès des autres: se cristallisent les éléments del’impérialisme américain, c’est‐à‐dire les ambitions américaines pour le contrôle des terres lointaines avec la volonté de devenir une puissance maritime. Il y a une nouvelle frontière avec la mer: les Etats‐Unis entreprennent une politique de construction de bâtiments de guerre pour rattraper la flotte de Grande Bretagne. Pour faire des Etats‐Unis un élément clé, il y a la nécessité de la présence outre mer. Cela est affirmé en 1895 par Mac Kinley qui souhaite le développement de la puissance maritime ème américaine. Les Américains vont créer une des plus grandes flottes militaires au début du 20siècle.
=> Cette idée de frontière, idéologiquement extrêmement féconde, est relayée très vite lors des campagnes électorales. C’est à l’origine de la fabrication du nationalisme américain : mission de conquête d’abord vers l’Ouest puis vers d’autres territoires. C’est une conception particulière avec un impact psychologique très important.
II/ La frontière orientale de l’Allemagne.
Michel Foucher a écrit un livre intituléet frontières Frontsl’histoire des frontières dans le sur monde. Sa première constatation est l’existence en Europe d’uneinstabilité frontalière des Etats en ème ème Europe au 19siècle et au 20siècle. Nous allons étudier ici l’exemple des frontières orientales de l’Allemagne.
1. Etablissementtardif des frontières.
Les frontières orientales de l’Allemagne sontétablies extrêmement tardivement: elles relèvent de l’unité allemande de 1871. Il y a une difficulté pour déterminer l’espace allemand avec la question des Autrichiens de langue allemande, question pendante qui se conclue par l’Anschluss en1938 :la question de l’Anschluss est posée dès 1871. Ce problème pousse l’Etat allemand unifié après 1871 à prendre desmesures pour unifier son territoire et marquer son territoire: cette nationalisation de l’espace se fait au travers d’une première mesure qui poursuit le marché unique allemand (qui existait entre plusieurs états allemands) avec l’existence d’unemonnaie nationale unique, avec lasuppression des frontières douanières intérieures, et avecl’affirmation de la frontière extérieure comme frontière douanière(notamment grâce à Friedrich List: c’est le théoricien d’une économie nationale autocentrée sur le territoire allemand). De plus, c’est unespace rationalisé avec des voies de chemin de fer et des routes. Les infrastructures sont financées par l’Etat dans le cadre du budget général (ce qui n’est pas le cas dans l’exemple américain où l’Etat n’intervient pas).
2. Lafrontière orientale
a. Premiermoment : les langues.
Il y a la volonté de mettre en place uncaractère allemand avec le refus des minorités et de l’existence des minoritésà l’Est, dans les territoires conquis sur la Pologne (définis par les traités de 1875). Il y a une politique de type linguistique, pendant tout le siècle, pour les germanophones, représentant moins de 30% de la population. C’est la mise en place d’une politique qui relègue le non germanophone à un citoyen de seconde zone (pour exercer un certain nombre de droits). Il faut éliminer le polonais de l’administration : uneloi impose l’allemand dans l’administration, le tribunal, à l’école.Les fonctionnaires allemands sont considérés comme des agents de la germanisationafin de favoriser la langue allemande au détriment des Polonais (avec des promotions, des indemnités): c’est une fonction publique militante et non neutre. Il n’y a pas d’école non germanophones financées par l’Etat. Ainsi, il y a une ségrégation scolaire: les écoles utilisant le polonais deviennent des écoles de seconde zone. Cela
entraîne l’effondrement du niveau des lieux de formation du polonais. Les élites polonaises doivent passer leurs enfants dans les écoles où l’on parle allemand en raison de la fuite des compétences et de l’effondrement des niveaux. En d’autres termes,l’école n’a pas la fonction d’intégration mais une fonction d’isolement des groupes nationaux en fonction des écoles qui sont fréquentées. Cela va avoir un effet indirect, l’accentuation du mouvement revendicatif polonais. Cela introduit des formes de résistance des Polonais. Entre 1900 et 1910, il y a des grèves, des tumultes dans les écoles polonaises qui deviennent le lieu de l’agitation publique. C’est l’impossibilité pour les Polonais d’accéder à l’université. Cette hostilité entre germanophones et Polonais est favorisée par la Ligue germanique qui voie dans la mise à l’écart des enfants polonais, la réussite de la conquête du territoire polonais.
b. Deuxièmemoment : la « lutte pour le sol » (1885Ǧ1914).
Sont prises une série de dispositions légales (règlements et lois) qui permettent de confisquer des terres aux paysans polonais: il y a uneconfiscation des terres pour une redistribution à des colons allemandsavec desexpulsions massives(50 000personnes sont expulsées du territoire polonais et doivent partir vers la Russie polonaise, cela concerne les Polonais et notamment les Juifs polonais). En1886, une loi de la colonisation entraîne unepolitique de rachat par l’Etat allemand des terres en vente.Cette terre est ensuite redistribuéeà des colons : près de 100 000 colons s’installent avant 1914 dans les territoires polonais. Cette politique démographique de déplacement de population a pour volonté de rendre allemand les territoires polonais. Cela devient un des moyens de la lutte animée par les Polonais qui vont, comme en Irlande, s’opposer à la fin de terre (il ne faut pas lâcher cette terre). Celarenforce le mouvement nationalitaire polonaiset contribue à laformation d’une conscience nationale polonaise. La Ligue pangermaniste, en1900, demande d’une politique encore plus efficace pour favoriser l’installation de colons.
Transition : cela a des résonances, y compris dans le monde universitaire, académique, universitaire avec la géopolitique.
c. Lagéopolitique.
Lagéopolitique est inventée en Allemagne pour traité la question polonaise par Friedrich Ratzel. C’est l’idée d’un territoire à l’Est que l’Allemagne doit conquérir : c’est la marche vers l’est, vers un territoire à contrôler. C’est la nécessité de dresser une barrière entre le monde slave et le monde germanique (zone hermétique). Elle a des conséquences très importante: il y a une littérature pour l’expulsion des minoritaires (Ligue pangermaniste et Ligue antisémite fondéeen 1882 à Vienne à l’encontre des Juifs polonais). Par exemple, une carte postale encourage les expulsions des Juifs des territoires allemands (d’Allemagne et de Pologne). C’est l’invention de la question juive que les Nazis entendront solutionner à partir de 1943. Le nazisme et la question juive ne sont pas une parenthèse de l’histoire allemande. La question juive est liée à un courant idéologique qui affirme la nécessité de purifier l’espace germanique (chasser les Polonais et les Juifs). Cela signifie que dans cette conquête de l’Ouest polonais, il y a la mise en place d’une politique de ségrégation : il s’agit de séparer les Allemands du reste de la population mais le Reich allemand être un Etat de droit. Or, il y a dans ce cas particulier ce qui ressemble à une politique coloniale avec des citoyens de différentes catégories.
3. AlsaciensLorrains, la tribu perdue ?
A l’Ouest de l’Allemagne. Quid du territoire de l’Alsace Lorraine ? C’est la « tribu perdue » que l’on peut voir des deux côtés (perdue pour les Allemands et pour le Français) Ex: Jean‐Jospeh WEERTS,France !! ou l’Alsace et la Loraine désespérées, 1909. En 1871, pour les Allemands, l’Alsace retrouve sa mère patrie, l’Allemagne (et non la France). En fonction dutraité de Francfort de 1871, l’Alsace et la Lorraine sont des terres d’Empire relevant du gouvernement central allemand avec la volonté de mettre en place pendant 30 ans une législation particulière avec une place particulière de l’armée allemande pour coloniser le territoire(jusqu’en 1900). Il s’agit de retrouver le caractère allemand et de lutter contre la décadence de la culture allemande; il s’agit de porter un coup fatal au processus de « dégermanisation ».Cela entraîne d’abord des transferts de population: après 1870, il y a une fuite de Français qui retournent en France et installation d’Allemands. Suite à ce transfert des populations, le bilan démographique est équilibré entre les partants et les arrivants. Dans ces territoires perdus, ce thème de
ces tribus perdues explique la volonté defaire de Strasbourg la vitrine de la culture politique allemande: l’université de Strasbourg devient une des meilleurs universités allemandes. En terme de germanisation des territoires, il y a une politique active pour montrer que les frontières délimitent un Etat avec affirmation du caractère national à l’intérieur. Cela est repris par Boulanger, les nationalistes en France qui veulent s’opposer à la conquête allemande avec les thèmes des provinces perdues, de la France veuve, orpheline de ses frontières de l’Est. Cela correspond à un fait politique de développement par l’Allemagne.
Conclusion :
On a à faire à deux acceptions totalement différentes des frontières :la frontière américaine est mouvante, c’est un horizon vers lequel il faut tendre pour mobiliser la population américaine; côté allemand, c’est lelieu de l’affirmation de l’Etat et de l’affrontement direct avec un autre Etat ou de populations qu’il faut soumettre: la thématique de la. Cela a encore des conséquences de nos jours frontière à l’heure de la construction européenne est différente que celle présentée par George Bush.
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