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Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

 
REGARD SUR LES CHAMPIGNONS  Patrick LAURENT  
© LAURENT P. 2003
  Introduction  La diversité des milieux naturels en France et en Europe explique la multiplicité et la diversité des espèces de champignons. Certains sont de bons comestibles qui agrémententjudicieusement l’art culinaire, d’autres sont toxiques ou mortels et doivent donc être parfaitement connus du public, les autres sont tout simplement inconsommables ou sans aucun intérêt culinaire, cependant, tous sont indispensables à l’équilibre de la nature. En relation intime avec son milieu, le champignon est un bio indicateur remarquable. Oublié en Europe dans la pharmacopée, un vent venu d’Asie vient souffler son efficacité à guérir certaines maladies. La grande diversité de leurs formes, de leurs couleurs, de leurs odeurs et de leurs saveurs, sont autant d’atouts à vouloir mieux les connaître, mieux les apprécier non pas uniquement dans un plat, mais les fixer sur une pellicule afin de les immortaliser. Les mycologues sont des gens passionnés qui aiment à partager leurs découvertes, à faire connaître ce monde méconnu mais ô combien fascinant ! Voici donc tracé le but de cet ouvrage, en espérant qu’il suscite des vocations et au minimum qu’il invite au respect et à la protection des ces êtres fragiles, éphémères et si incontournables pour notre survie.  Patrick LAURENT  Généralités  Un peu d’histoire  La mycologie est une science relativement récente. Mais les champignons sont apparus depuis le début de la vie sur terre il y a environ 4,5 milliards d’anla plupart datent du Crétacé et dunées et tertiaire, dont on peut voir les vestiges dans certains fossiles et surtout dans l’ambre. Les premiers fossiles ressemblant aux champignons actuels remontent au Silurien, soit environ 410 millions d’années. Certains Ascomycètes ont été reconnus du Carbonifère. On dénombre actuellement plus de 400 genres issus des fossiles trouvés sur notre planète. L’amadouvierFomes fomentariuspar exemple, était déjà connu au Mésolithique pour entretenir le feu à partir des étincelles du silex, c’est en quelque sorte l’ancêtre préhistorique du briquet. Dans l’antiquité on a cru que les grenouilles et crapauds étaient capables d’engendrer les champignons ou qu’ils apparaissaient par la conjugaison de la pluie, de la chaleur et du tonnerre. Les Romains connaissaient quelques champignons comestibles, dont la fameuse Amanite des Césars, mais ils connaissaient également les espèces vénéneuses. On dit qu’Agrippine empoisonna son mari l’Empereur Claude avec un champignon mortel. On restera donc longtemps avant qu’une première classification ne soit osée. C’est Linné (Suédois) qui en 1753 propose la classification du monde vivant. Schaeffer dresse le premier catalogue des champignons de Bavière et du Palatinat, bientôt suivi par d’autres mycologues anciens. Persoon est néanmoins le pionnier de cette nouvelle science officielle : la mycologie. Mais
le père de la mycologie pour tous les mycologues n’est autre que Elias FRIES (encore un Suédois) qui fixe véritablement les bases de la systématique en mycologie dans son ouvrage magistral : Systema mycologicum de cette date que l’on peut parler deen 1821. C’est véritablement à partir mycologie, bien qu’à l’époque cette systématique ne soit basée que sur la macroscopie, c’est à dire les caractèresC’est un peu plus tard qu’un Français, cette fois, introduitvisibles des champignons. les caractères microscopiques dans la classification des champignons et édite en 1905 son monumental ouvrageIcones mycologicae. Une nouvelle ère mycologique est née et la nomenclature sera vite bousculée. Elle ne cesse d’ailleurs d’évoluer. Désormais c’est la biologie moléculaire qui vient quelque peu bouleverser cette nomenclature, mais les mycologues de terrain et amateurs ont encore un bel avenir devant eux.  Les mycophages, les mycophiles, les mycologues  Qui sont ces gens ? En fait, nous naissons tous mycophages par définition. En effet, l’homme n’est autre qu’un chasseur-cueilleur qui a évolué dans la quête de nourriture et les champignons font évidemment partie de celle-ci. La plupart des personnes qui s’intéressent de près aux champignons et plus particulièrement d’une façon plus scientifique, sont passés par ces trois étapes. Le premier attrait pour les champignons est culinaire. Quand il a épuisé les quelque 40 espèces comestibles dignes de ce qualificatif, devant une telle diversité et abondance d’espèces, le mycophage devient mycophile. Il les aime pour la palette de couleurs qu’ils arborent, pour leurs formes inventives et curieuses, pour leurs odeurs aussi variées que surprenantes, ainsi que pour la saveur attirante ou repoussante. On se prend à les dessiner, à les peindre ou à les photographier. Enfin la collection devient si importante que le besoin de nommer, de classifier, se fait sentir et on passe alors àl’étape suivante pour devenir tout naturellement mycologue. Il existe une sorte de hiérarchie chez ces derniers, même si elle n’est pas affirmée. Au sens du dictionnaire, le mycologue n’est autre que celui qui étudie les champignons, mais il y a les grands et les petits mycologues, ceux qui passent et restent discrets et ceux qui impriment leur nom dans l’histoire par leurs différents travaux ou ceux qui laissent leur nom à des genres ou des espèces que quelques autres mycologues de renom leurs auront dédià titre de reconnaissance ou d’admiration.ées   Qu’est-ce qu’un champignon ?  LE REGNE  Ils ne sont ni animaux, ni végétaux, mais appartiennent au règne autonome desFungi. Oui, les champignons sont un règne à part. D’ailleurs et bien qu’ils aient été anciennement classés parmi les végétaux et notamment dans les Cryptogames (avec les mousses, les algues et les fougères) dont les organes reproducteurs sont cachés, leur structure et leur mode de vie les rapprochent davantage des animaux que des végétaux. En effet, ne possédant pas de chlorophylle, ils sont donc incapables d’effectuer la photosynthèse indispensable à la majeure partie des plantes. Ils se nourrissent par absorption d’éléments organiques présents dans leurs milieux, vivants ou morts. Ces derniers possèdent de la chitine propre à certains animaux et surtout les insectes. Les myxomycètes, qui il y a peu encore étaient classés parmi les champignons, font désormais partie d’un autre règne à part. Ils peuvent se déplacer sous forme de plasmode, un peu comme des amibes, dans leur vie végétative. Puis ils sont capables de se former un « squelette » ou du moins une structure en calcium afin de supporter leur partie fertile, dans leur mode de vie reproductrice.  LE MYCELIUM  Il faut ensuite distinguer deux éléments principaux dans ce que nous appelons un champignon. Tout d’abord il existe la partie «invisibledans l’humus, dans le sol ou dans le bois en» car enfouie décomposition, nommée : Lemycélium. Ce mycélium est issu de la germination d’une spore, qui n’est autre que la «graine » de notre champignon. Celle-ci va germer pour donner des filaments,
puis un tissu mycélien d’une certaine polarité ou sexe (A.B.C ou D). La fusion de deux mycéliums primaires de polarités différentes, va donner naissance à un mycélium secondaire fertile. Ce dernier est la partie végétative, annuelle ou pérenne qui se développe sans qu’on le voie dans son milieu de prédilection. Le mycélium peut se mêler à des algues unicellulaires ou à des cyanobactéries en association symbiotique nommée Lichen. Mais pour les champignons supérieurs ou macromycètes, les seuls traités ici, le mycélium souvent appelé « blanc de champignon» quoi qu’il puisse être de couleurs variées reste discret et caché. Il peut cependant et exceptionnellement être observé sous forme de cordon blanc, les filaments sont alors entourés d’une enveloppe différenciée, d’autres espèces produisent des rhizomorphes blancs ou noirs, aux filaments non différenciés et pour pouvoir résister à de longues périodes défavorables, chez certaines espèces, le mycélium s’enveloppe d’un cortex en masse compacte appelée sclérote. Celui-ci peut ressembler à une petite graine noire ou brune, voire à un pépin de pomme.  LA SPORE  Ce n’est qu’à une saison donnée, à la faveur de l’humidité, d’une certaine quantité de chaleur, parfois à la faveur d’un stress, que ce mycélium va donner naissance au «fruit », lesporophore(du grec : « je porte les spores»). C’est cette partie aérienne, visible, qui peut faire quelques millimètres, voire quelques dixièmes de millimètres, à plusieurs dizaines de centimètres de hauteur ou de largeur, qui formera de nouvelles spores indispensables à la reproduction. Par exemple, un sporophore de champignon de ParisAgaricus bisporuscapable de produire 1 million de spores àest la minute. Les spores se situent dans la partie fertile du sporophore: l’hyménophore. Ce dernier se présente sous différentes formes, que sont les lames ou lamelles, les plis, les aiguillons, les tubes terminés par des pores, plus simplement parfois sur une surface lisse comme chez les Pezizes ou les Stérées. Mais les spores peuvent se trouver également dans une structure interne appelée la gléba, c’est le cas notamment chez les Gastéromycètes dont lesLycoperdonappelés vulgairement Vesses de loup. Cette gléba est une masse fertile qui peut contenir des millions de spores, voire des milliards chez la Vesse géanteLangermania gigantea.  Les spores elles aussi sont très diversifiées dans leurs dimensions, leurs couleurs, leurs ornementations. Leurs tailles varient de quelques microns à 80 microns pour les plus grosses. Elles sont blanches ou colorées en vert, rose, pourpre, brun, ocre, rouille, marron, noir, etc. Leur paroi est lisse ou bosselée, présentant des petits aiguillons ou des « ailes». En effet la nature n’est pas avare d’imagination en terme de diversité et surtout d’efficacité. Le mycélium comme le sporophore sont constitués de cellules appelées hyphes.  LE SPOROPHORE  Le terme de fructification devrait disparaître du langage mycologique, les champignons, nous l’avons vu, ne possèdent pas de fruit. Le sporophore issu du développement d’un mycélium de basidiomycète porte le nom de basidiome (ou encore basidioma) et celui issu d’un ascomycète porte celui d’ascome (ou ascoma). On désignera donc l’ascome d’une Truffe du PérigordTuber melanosporum et on parlera du basidiome de l’Agaric champêtreAgaricus campestris lorsqu’on voudra parler de leur « fructification ».  PhotoLégende Chez cette espèce, le mycélium est spectaculaire et facilement visible et même détachable dans le sol. La Collybie rayéeMegacollybia platyphylladont on observe le sporophore à gauche, développe un mycélium en forme de longs cordons mycéliens qui peuvent atteindre plusieurs mètres de longueur.  La sporulation(ou la dispersion des basidiospores à hyménophore lamellé) 
LesSpores champignons sont parmi les plus petits éléments de la reproduction et ils des sont émis par millions. Chaque être vivant, qu’il soit végétal, animal ou du règne desfungi, adopte un style, une façon de se reproduire. Si l’on connaît assez bien la reproduction des animaux, ainsi que celle des végétaux, qu’en est-il de celle des Champignons ?  On sait que certains utilisent simplement le vent pour disséminer leurs spores, d’autres chargent les insectes de trouver une solution efficace pour les disséminer utilement et avec toujours un maximum de chance pour assurer la survie de l’espèce. Les mycologues ont constaté depuis fort longtemps que les ascomycètes expulsaient les spores hors des asques, avec une force relative, par des sortes de décharges, qui interviennent à des moments précis de maturité, ou à l’occasion de chocs mécaniques (effleurement du sporophore) et par chocs thermiques, (changement brutal de température, il suffit parfois seulement de cacher le soleil et de faire de l’ombre sur un ascomycète, pour que la décharge se produise), voiresuite à des transformations chimiques. Que savons nous en revanche sur la dissémination des basidiomycètes ? Tout porte à penser que comme tout objet, par le simple fait de la gravitation terrestre, la spore, si minuscule soit-se chargeant de la véhiculer plus auelle, tombe au sol sous l’effet de son propre poids, le vent loin. La technique habituellement utilisée pour récolter des spores consiste à poser des chapeaux lamellés de champignons à maturité, privés de leur stipe ou non, directement sur un support, d’attendre la sporulation puis à prélever les spores aux fins d’études, sans préoccupation aucune de la façon dont s’est effectuée physiquement cette sporulation. Si au contraire, le sporophore est piqué avec son stipe sur un clou, dans sa position originale de récolte dans la nature, fest de constater que notre champignon, en l’absence deorce forces extérieures, vent, inclinaison, magnétisme, électricité, chaleur, etc.., propulse ses spores, souvent par deux jets distincts et généralement opposés. Les sporées sont obtenues dans une boîte en polystirène ou mieux, dans un coffre en verre (aquarium retourné), dans une pièce fermée non lumineuse. Les sporophores sont disposés avec leur stipe, sur un clou ou un cure-dent en bois, piqués dans le polystirène. Les sporées sont ainsi obtenues en 12 h ou en 24 heures, sur papier coloré ou blanc, sur plaque de verre ou plastique transparent. Au microscope, nous constatons que les spores sont fixées par un stérigmate à la baside. Ces stérigmates ne semblent pas équipés d'un quelconque processus de propulsion, ils sont rectilignes et non en forme de serpentin ou de ressort qui pourrait éventuellement expliquer un mécanisme de propulsion. Les basidiospores semblent seulement suspendues, accrochées aux stérigmates. L'effet de l'attraction terrestre voudrait qu'un corps quelqu'il soit, d'une masse et d'un poids donné, tombe à la verticale, en l'absence de force extérieure. Dans le monde scientifique, si la certitude est acquise depuis longtemps que les spores deAgaricomycetideaene tombent nullement de leur stérigmate, mais sont activement projetées par la baside, elle n’explique pas tout. Avec la nouvelle technologie proposée par les microscopes électroniques à balayage, nous voyons qu’il y a bien un mécanisme de propulsion, manifesté par le «punctum lacrymans»point lacrimal. Le processus est le suivant : sur la spore, à proximité du pore germinatif, il existe un point lacrimal qui donnera naissance à la goutte initiale qui provient du hile (zone déprimée de la spore d’où sortent deséléments liquides) situé à proximité. Cette goutte initiale grossit et va, par expansion, entrer en contact avec une goutte «plate» appliquée sur la spore. Le mouvement confluent provoqué par la jonction des deux gouttes va engendrer un mouvement d’élévation à la spore, qui sera ainsi projetée.  C’est une particularité parfaitement connue. (Ingold 1992 et plus récemment, l’excellent et indispensable ouvrage de Clémençon H.-1997 - Anatomie der Hymenomyceten). Il met également en évidence la diversité des différents éléments de l’hyménium : Basides et une gamme de spores : Les Meiospores, les Basidiospores, les Ballistospores. Reste à savoir si tous les hyméniums sont équipés de processus identiques.  
En 1889 FAYOD observait sur«J’ai vu très distinctement... une goutteConocybe tenera : d’eau que l’on voit se former à la base du hile et disparaître lorsqu’elle a atteint certaine une grosseur, parce qu’elle arrive à toucher l’exospore qui est humide et qu’elle se répand à la surface de la spore...»En fait cette goutte d’eau sert à l’expulsion de la spore sur son stérigmate par dilatation, comme le montre la figure ci-dessous : Croquis n° 2. Concernant les formes extraordinaires des sporées, il faut également envisager les phénomènes de convection liés au dégagement de chaleur causé par le métabolisme intense des champignons en phase de sporulation. Les spores deGanodermase retrouvent bien sur le chapeau, il est doncvraisemblable que les courants thermiques portent les spores s’échappant des tubes, au dessus du chapeau. Tout ceci constitue un vaste champ d’investigation à mettre en parallèle à une éventuelle explication, prenant en compte au moins les deux éléments ci-dessus : projection des spores et courants thermiques. Peut-être les champs magnétiques sont-ils également impliqués dans ce phénomène ? Ceci montre bien que la mycologie ne doit pas se limiter au simple exercice de la détermination. C’est un travail de longue haleine, qui nécessite de multiples expériences.  La nouveauté : Les champignons orientent les jets de spores  Comment expliquer que ces spores se retrouvent à 15, 20, 30 (100) cm de l’hyménophore ? Mieux, dans plus de 80% des cas de figures, la sporulation se fait en deux directions distinctes, souvent opposées.Il est curieux de constater que lorsqu’on met en présence plusieurs champignons d’une même espèce, nous obtenons des sporulations qui vont à l’opposé de l’endroit où se situent les autres sporophores.  Il apparaît assez nettement, dans de nombreux cas, que les champignons dispersent leurs spores "semences" afin de se reproduire, dans une direction opposée à la position de l'un de leur semblable. Comme si, sachant qu'un autre champignon allait disséminer ses spores à un endroit donné, il s'efforce de disséminer les siennes dans un autre endroit, pour multiplier les chances de reproduction et de survie. On connaît bien la faculté de certaines plantes à se tourner du côté du soleil ou à diriger leur tige à tel ou tel endroit plus favorable. Le champignon supérieur « macromycète » est donc capable d'orienter le jet des spores, dans la ou les directions les plus favorables.    Classification  On estiexiste plus de 1 500 000 espèces de champignons, macromycètes etme en 2002 qu’il micromycètes (les plus nombreux), mais seulement 200 000 environ ont été décrits à ce jour, dont la moitié sont des champignons imparfaits (Fungi imperfecti). On peut considérer qu’il existe environ 15 000 espèces de champignons supérieurs (Macromycètes) en Europe, dont beaucoup sont présents en France. Parmi les macromycètes, on classe les champignons dans deux grands groupes appelés divisions : LesBasidiomycètesqui regroupent les champignons à lames, à plis, à aiguillons, à tubes ou à hyménophore lisse ou à gléba interne. LesAscomycètesregroupent les champignons alvéolés comme les Morilles, en forme de coupe comme les Pezizes ou encore en forme d’aspérités ou de boules noires très dures poussant sur du bois. Les champignons sont ensuite divisés par classe, ordre, famille, genre, espèce, variété ou forme. A chaque groupe précité correspond un suffixe qui en désigne le rang comme ci-dessous : Division : Basidiomycètes Classe : Agaricomycetidae Ordre : Agaricales
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