ROBERT C. LIEBERMAN, SHAPING RACE POLICY: THE UNITED STATES IN ...
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ROBERT C. LIEBERMAN, SHAPING RACE POLICY: THE UNITED STATES IN ...

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Extrait

L
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u
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e
s
ROBERT C. LIEBERMAN
Shaping Race Policy: The United States in Comparative Perspective
Princeton, Princeton University Press, 2005,
XVIII – 312 pages.
par Daniel Sabbagh
d
éjà auteur d’une étude remar-
quée consacrée à l’impact de la con-
figuration raciale américaine sur les
formes et les limites de l’État providence aux États-Unis depuis l’époque du
New Deal
1
, Robert Lieberman, professeur associé de science politique à
l’Université de Columbia, propose à présent une analyse comparée à vocation
explicative des trajectoires des États-Unis, du Royaume-Uni et de la France
en matière d’intégration des minorités (
minority incorporation
), ici envisagée
principalement sous l’angle socioéconomique. L’objet immédiat de la com-
paraison est l’élaboration, la mise en œuvre et l’efficacité au regard de cet
objectif – plus ou moins communément défini comme tel suivant les cas – des
politiques publiques relevant de la lutte contre les discriminations dans
l’emploi, d’une part, du fonctionnement de l’État providence, d’autre part.
Bien que ces politiques diffèrent suivant leur degré d’articulation avec
l’objectif en question,
a priori
plus grand dans le premier cas que dans le
second, les examiner conjointement se justifie notamment par le fait que,
dans les trois pays considérés, la position de l’individu sur le marché du travail
et, plus précisément, son statut éventuel de titulaire d’un emploi déterminent
largement la nature et l’ampleur des prestations sociales dont il sera appelé à
bénéficier. Quant aux résultats d’un tel examen, mené ici avec une systémati-
cité qui force l’admiration, ils varient très sensiblement d’un pays mais aussi
d’un
domaine d’action publique
2
à l’autre, ce qui tend à invalider la thèse d’une
1.
Shifting the Color Line: Race and the American Welfare State
, Cambridge (Mass.), Harvard University Press, 1998. Il
y était montré notamment que l’exclusion des domestiques et des travailleurs agricoles des régimes d’assurance-
retraite et d’assurance-chômage institués à l’échelle nationale par le
Social Security Act
de 1935 – disposition en
vigueur jusqu’en 1954 – pouvait être assimilée à une forme de
discrimination indirecte
(intentionnelle) avant la lettre à
l’encontre des travailleurs noirs, alors très nettement sur-représentés au sein de ces deux catégories professionnelles.
Rappelons que la discrimination indirecte désigne les pratiques qui, formellement neutres, auraient néanmoins
un
impact négatif disproportionné
sur des groupes identifiés suivant un critère de distinction dont la prise en compte par
les agents est prohibée par la législation antidiscriminatoire, et ce indépendamment des motivations des promoteurs
de ces pratiques.
2.
Cf
. Edward O. Laumann, David Knoke,
The Organizational State: Social Choice in National Policy Domains, Madison
,
University of Wisconsin Press, 1987 ; Paul Burstein, « Policy Domains: Organization, Culture, and Policy
Outcomes »,
Annual Review of Sociology
, 17, 1991, p. 327-350.
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