SECTES : LA MACHINE A REMONTER LE TEMPS : 1974 - 2010
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SECTES : LA MACHINE A REMONTER LE TEMPS : 1974 - 2010

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SECTES : LA MACHINE A REMONTER LE TEMPS : 1974 - 2010 Première partie : Extraits du livre « Et Pharaon dit : Qui est Jéhovah ? » Remarque importante : ce livre a été écrit en 1996, à une époque où l’Unadfi avait été créée et était dirigée par la mouvance catholique. Aujourd’hui, ce « fonds » est exploité par l’aile dure de la Franc-maçonnerie. CHAPITRE I SOCIOLOGIE NOTION DE SECTES «UN PAVILLON SUSCEPTIBLE DE RECOUVRIR TOUTE SORTESDE MARCHANDISES» DEFINITION DU TERME Une association anti-sectes, par nature et compte tenu du principe juridique de spécialité des personnes morales, intervient à l’encontre... des «sectes». Ce constat exprimé sous forme de lapalissade soulève en réalité une question fondamentale : Quelle définition, quels critères sont habituellement utilisés pour les différencier des religions ? M. le Doyen Carbonnier indiquait avec sourire (il y a près de... 30 ans) : «la secte c’est la religion de l’autre». Un juriste américain, le professeur Leo Pfeffer, avec beaucoup de réalisme et d’humour, formule la définition suivante : «Si vous y croyez, c’est une religion, ou peut être la religion ; si elle vous est complètement indifférente, il s’agit d’un culte, mais si vous la craignez ou si vous la haïssez, alors elle devient une secte». La signification du mot «secte» varie selon les personnes qui l’utilisent. Un magistrat adoptera cette expression indépendamment de toute connotation péjorative à l’égard d’un mouvement minoritaire. Un pratiquant zélé et inquiet d’une grande religion, teintera cet emploi d’une certaine agressivité. L’homme de la rue associera ce terme à l’idée de non conformisme ou de menace... Il est vrai que ce mot désigne les mouvements philosophiques et religieux les plus divers. Notre langue française dont on vante la richesse manque en la circonstance d’imagination. Nous ne pouvons que regretter cette pauvreté, cette absence de choix dans les qualificatifs disponibles pour désigner des situations caractérisées par leur extrême diversité. Le mot «secte» est devenu «un pavillon susceptible de recouvrir toutes sortes de marchandises». Cette réflexion animait autrefois les chercheurs qui étudiaient l’anarchisme et qui étaient déconcertés par les profondes divergences qui opposaient ses doctrinaires. Par exemple, pour Bakounine, l’instauration de la «nouvelle société» devait s’effectuer par la violence alors que Proudhon prônait son établissement sur la base de contrats librement acceptés. Bakounine voulait détruire la religion, Proudhon était sur ce point, un respectueux conservateur. Le terme «secte» fait aujourd’hui partie de notre langage courant et est abondamment utilisé pour ne pas dire galvaudé. Les sociologues, écrivains, journalistes, politiciens à la recherche d’un «cheval de bataille» (de «race démagogique», si possible...) n’hésitent pas à l’employer à l’égard de tout groupe qui ne partage pas leur sensibilité religieuse. Ces méthodes ont largement contribué à l’avilissement du mot, à la déconsidération des mouvements minoritaires. Le but poursuivi est ainsi atteint. La fin justifie les moyens. Le choix d’un critère, permettant d’identifier avec certitude la secte, est particulièrement délicat. Plusieurs solutions peuvent être retenues : - le nombre d’adhérents ? En se plaçant sur ce plan quantitatif, à partir de quel seuil une « grosse secte » accède-t-elle au titre honorifique de « petite religion » ? Sur ce point, les Témoins de Jéhovah avec plus de 13.147.000 membres baptisés et sympathisants (en «âge de discernement») dans le monde peuvent difficilement être considérés comme un mouvement minoritaire, dans son acception quantitative. Dans le cas contraire, il conviendrait de rayer de la carte politique tous les pays dont la population est inférieure à 13 millions d’habitants : Angola, Autriche, Belgique, Bénin, Bolivie, Bosnie-Herzégovine, Bulgarie, Burundi, Burkina Faso, Cambodge, Centrafricaine (République), Comores, Costa Rica, Côte d’Ivoire, Croatie, Danemark, Dominicaine (République), Equateur, Estonie, Finlande, Gabon, Gambie, Grèce, Groenland, Guatemala, Guinée, Guinée- Bissao, Guinée équatoriale, Haïti, Hongrie, Irlande, Israël, Jamaïque, Lettonie, Liban, Liberia, Libye, Lituanie, Luxembourg, Madagascar, Malawi, Mali, Namibie, Niger, Norvège, Panama, Paraguay, Portugal, Rwanda, Salvador, Sénégal, Sierra Leone, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse, Tchad, Tchèque (République), Togo, Tunisie, Uruguay, Zambie, Zimbabwe... Par ailleurs, à quel niveau géographique doit-on se situer pour apprécier ce critère quantitatif? Au niveau de la planète, de l’Europe naissante, de l’Etat ou de Clochemerle ? La réponse à cette question est fondamentale Selon la réponse donnée, l’Eglise catholique sera tour à tour considérée comme une secte (dans les Etats islamiques) ou comme une religion (Italie). - le critère qualitatif ? Mais, lequel adopter ? * la «normalité», le «conformisme»? Tous les enseignements, préceptes feraient l’objet d’un «examen» et seraient appréciés par rapport aux normes communément admises, aux valeurs dominantes de la société. Un inconvénient : cette dernière est juge et partie. Dangereux pour les libertés...! Avec de telles conceptions, l’Espagne serait toujours sous l’Inquisition. Par ailleurs, quel groupe social est en droit d’imposer ses vues ? Les classes dominantes, les classes moyennes...? Les nostalgiques du temps passé ou les partisans de la «nouvelle morale» ? Compte tenu de l’extrême mouvance de notre monde, il est difficile d’arrêter définitivement des valeurs dites immuables. Le nouveau code pénal exprime de façon concrète les bouleversements intervenus depuis quelques années. Certains faits autrefois sanctionnés ne figurent plus dans ce texte répressif. «Autres temps, autres mœurs». * la dangerosité ? Outre son aspect subjectif (et dès lors discrétionnaire), un tel «étalon de mesure» est insatisfaisant à plus d’un titre. Toute organisation qui remettrait en cause l’ordre établi (politique ? économique ? social ? familial ? religieux ?..) serait considérée comme dangereuse. Une telle conception heurte les principes fondamentaux sur lesquels reposent nos Etats démocratiques et libéraux. Elle conduit à préconiser l’instauration d’un Etat autoritaire, monolithique qui évoluera rapidement vers le totalitarisme. Sur la base de cette dangerosité (aspect qualitatif), le mouvement nazi devait être interdit et condamné en Allemagne dès les années 30. Mais par application du critère quantitatif, il devait être accepté comme composante de notre «civilisation»(sic), dès son accession au pouvoir. L’adhésion massive du peuple allemand ne conférait-elle pas, selon cette conception quantitative, une certaine légitimité? A la même époque d’ailleurs (1933), les Témoins de Jéhovah, considérés comme appartenant à une secte dangereuse, étaient envoyés dans les camps de la mort nazis. Beaucoup de ces chrétiens furent assassinés. Selon l’écrivain Christine King : «Un Témoin sur deux a été emprisonné, un sur quatre a perdu la vie». Les principes chrétiens qu’ils prônaient : neutralité, pacifisme, respect de la vie d’autrui, égalité des hommes, refus d’allégeance au dieu Hitler (le gourou de l’époque)... étaient jugés «dangereux» par le nouvel ordre. Mais, une question ! Quel critère a prévalu à l’époque au sein des grandes religions officielles pour accorder les pleins pouvoirs au chancelier Hitler (ce dernier n’a t-il pas été investi grâce au vote.. du parti catholique allemand) ? Pour signer le traité de Latran avec Mussolini ? et le Concordat avec le IIIeme Reich dès 1933 ? Oublions ces questions embarrassantes, ces rappels pénibles et poursuivons... En réalité, des juristes éminents considèrent que sur un plan légal on ne peut différencier la religion de la secte. LE RAPPORT VIVIEN Aussi, le rapport VIVIEN qui a été publié à la Documentation française en février 1983 sous le titre : «Les sectes en France. Expression de la liberté morale ou facteurs de manipulations ?» s’est bien gardé de donner une définition juridique de la secte. L’Association cultuelle des Témoins de Jéhovah n’est évoquée, dans le rapport Vivien, qu’à deux reprises : le sang et le prosélytisme. Références qui démontraient au public que la théologie et les pratiques de cette Eglise avaient été étudiées. S’agissant du sang, en 1983, le Gouvernement de l’époque aurait été mieux avisé d’envisager ce problème sous son aspect médical. De nombreux drames humains auraient été évités... S’agissant du prosélytisme, ce dernier a deux fondements : le Christianisme (les premiers chrétiens étaient tous évangélisateurs) et l’article 11 de la déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen (la libre communication des pensées et opinions). Les personnes contactées ont toujours la possibilité d’indiquer aux Témoins de Jéhovah qu’elles désirent, à l’avenir, être visitées sur une base : annuelle, quinquennale, décennale... voire selon le cycle de la comète de ... Halley. Ces deux caractéristiques du culte des Témoins de Jéhovah n’ont pas conduit le rapport Vivien à faire figurer l’Association cultuelle des Témoins de Jéhovah parmi les «quelques groupes sectaires révélateurs» (p. 52). En tout état de cause, le rapport Vivien constitue une scorie au sein de nos libertés publiques : - il rétablit, de façon pernicieuse, la distinction ancienne entre «cultes reconnus» et «cultes non reconnus». - il présente un aspect discriminatoire inquiétant. Malgré ces critiques, le rapport Vivien a longtemps constitué la «source spirituelle», «le Livre sacré» qui a inspiré l’ADFI dans «son combat», sa «guerre sainte» contre l’Association cultuelle des Témoins de Jéhovah jusqu’au... 10 janvier 1996. LE RAPPORT GUYARD : UNE REGRETTABLE SCORIE Le rapport d’enquête parlementaire sur les sectes dit rapport Guyard a été rendu public le 10 janvier 1996. Ce dernier ne fait guère progresser le dossier sur le plan juridique. On pouvait espérer plus d’a
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