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4 COUR DE L'ILE SEGUIN
92102 BOULOGNE BILLANCOURT CED - 01 40 93 20 20
22 MARS 10
Hebdomadaire Paris
Surface approx. (cm²) : 1395
N° de page : 8-9
Page 1/5
NF2
3170933200505/GFD/MMC/2
Eléments de recherche : NF : uniquement cité avec le mobilier, l'ameublement
Les cuisines Schmidt
revisitent toute la maison
Spécialiste du meuble de cuisine depuis plus de 75 ans, sous les enseignes Schmidt et Cuisinella, la Société
alsacienne de meubles élargit son offre à la salle de bains, au rangement, à toute la
m
a
i
s
o
n
.
.. et au monde entier
DOSSIER RÉALISÉ PAR SABINE GERMAIN
A
VEC ses deux marques,
Schmidt et Cuisinella, la
Société alsacienne de meubles
(Salm) occupe la première et
la deuxième place du marché
français de la cuisine. L'entreprise
familiale de I 400 salariés n'entend
pas en rester là : elle compte bien inté-
grer, dans les dix ans qui viennent, le
top 3 des cuisimstes européens, élar-
gir son offre aux autres pièces de la
maison et accélérer le développement
de son réseau commercial. Ç'est pour
tenir ces objectifs que la Salm vient
d'investir 60rmlliens d'euros dans sa
n
o
u
v
e
l
le usine de Sélestat (Bas-
Rhin) un site hyper automatisé qui
devrait lui permettre d'augmenter sa
capacité de production de 60 % d'ici
à
2011.
Développer les exportations
Autre levier de croissance l'ac-
croissement de son activité à l'inter-
national. De 20 % à ce jour, le chif-
fre d'affaires à l'export devrait passer
à 30 % voire 35 %. « C'est indispen-
sable pour rester dans la course, alors
que le processus de concentration va
encore s'accélérer », estime Anne
Leitzgen, petite-fille du fondateur,
aujourd'hui présidente de l'entrepri-
se familiale. Chaque pays européen
a des exigences très différentes en
matière d'aménagement de la cuisi-
ne : les Italiens veulent du design, les
Suisses sont obsédés par la qualité,
les Néerlandais lancent les tendan-
ces... « Etre présents sur ces marchés
nous a aidés à être bons dans tous les
domaines et à relever le niveau d'exi-
gence du marché français », poursuit
Anne Leitzgen. L'idée d'intégrer le
club très fermé des leaders européens,
largement dominé par les industriels
du nord de l'Europe (les suédois Ikea
et Nobia, connu en France sous la
marque Hygena, l'allemand Nobilia)
ne semble pas hors de portée.
D
'
a
u
t
a
nt que la Salm a un atout
majeur : historiquement et culturel-
lement ancrée en Alsace, elle se trou-
ve aujourd'hui au coeur des marchés
de l'Union européenne. « Dans nos
métiers, la logistique est un facteur
clé de succès », commente Anne
Leitzgen. Ça tombe bien, car cet
ancrage alsacien n'est tout simple-
ment pas négociable : « Nous nous
sentons responsables du développe-
ment économique de notre région.
Par chance, nous n'avons encore
jamais eu à gérer de plan social. Nous
le vivrions comme un véritable drame
si cela devait nous arriver un jour. »
Parier sur la diversification
C'est Fun des charmes de cette entre-
prise : le capital reste entièrement dans
les mains de la famille Leitzgen.
Davantage qu'héritières, les soeurs
Caroline et Anne Leitzgen se sentent
surtout responsables de l'avenir de
cette société développée pendant plus
de trente ans par leurs parents, dont
elles conservent précieusement la
devise : « Etre les meilleurs, respec-
ter chacun, réussir ensemble. » La
crise financière est venue mettre en
valeur, une fois encore, la sagesse et
les vertus des entreposes familiales
« Si nous avions dû rémunérer des
actionnaires, nous
n
'
a
u
r
i
o
ns sans
doute pas investi 60 millions d'euros
dans notre nouveau site de produc-
tion de Sélestat », souligne Anne
Leitzgen.
Belle rousse au rire tonitruant, cette
jeune femme de 35 ans détonne dans
les cénacles patronaux. Elle s'en
amuse : « Dans le fond, je me deman-
de si ce n'est pas un avantage d'être
une femme. A fortiori sur le marché
de l'aménagement de la maison, où
les femmes sont encore largement
prescnptrices. » Car la Salm mise de
plus en plus sur la diversification : la
fabrication de meubles de cuisine
requiert en effet une expertise
complexe, qui peut être mise à profit
dans le reste du logement, notamment
pour l'aménagement de la salle de
bains et des rangements (bibliothèque,
penderie...). C'est aussi une priorité
du groupe, qui compte bien renouer
avec son rythme naturel de croissan-
ce (autour de 10 % par an jusqu'en
2008). Fabriquer des cuisines, cela
stimule l'appétit ! •
REPERES
fr- 304 millions d'euros
de chiffre
d'affaires en 2009 (stable).
fr-
1400 salariés.
fr-
550 cuisines produites
chaque
jour
fr-
4 sites de production :
deux à
Sélestat (Bas-Rhin), un à Lièpvre
(Haut-Rhin) et un à Turkismuhle en
Allemagne
fr-
583 concessionnaires
distribuent
les cuisines Schmidt (419) et
Cuisinella (164) : 440 en France et
143 dans le monde.
4 COUR DE L'ILE SEGUIN
92102 BOULOGNE BILLANCOURT CED - 01 40 93 20 20
22 MARS 10
Hebdomadaire Paris
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Eléments de recherche : NF : uniquement cité avec le mobilier, l'ameublement
La Societe alsacienne de meubles est numéro un du marché de la cuisine en France avec ses deux marques, Schmidt et Cuisinella Elle equipe maintenant aussi les salles de bams. DR
Les ëléments de cuisine sont réalisés à la demande, ce qui implique une grande flexibilité et une automatisation de la production
La
Salni propose également des meubles de rangement. DR
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Eléments de recherche : NF : uniquement cité avec le mobilier, l'ameublement
^ Anne LEITZGEN,
présidente de la Société alsacienne de meubles (Salm)
« La culture familiale du groupe
fait sa force »
Reprendre les rênes de l'entreprise familiale,
c'était une évidence ?
Pas du tout ! En 2000, après avoir travaillé cinq ans dans
la publicité, nous avions - mon compagnon et moi - déci-
dé de partir vivre au Canada. Tout était prêt : nous avions
nos visas, nos billets
d
'
a
v
i
o
n
.
.. quand
j
'
ai eu envie de
rejoindre l'entreprise familiale.
J
'
ai intégré le service
marketing en me disant que si je ne tentais pas l'expé-
rience, je risquais un jour d'avoir des regrets. C'était il y
a dix ans, et
j
'y suis toujours.
Vous êtes aujourd'hui présidente ! Comment la
transition s'est-elle déroulée ?
En 1995, mon père est décédé brutalement à l'âge de
58 ans. Mais il avait déjà préparé sa succession : ma mère,
Antonia, est devenue présidente et a confirmé Jean-Marie
Schwab, le directeur général, à son poste. Il est toujours
là. Mon père nous avait
toujours dit, à ma soeur
Caroline et moi, que nous n' au-
rions dans l'entreprise que la
place que nous mériterions.
Pendant six ans, je suis donc
passée par différents services :
le développement commercial,
les ressources humaines, la
stratégie. Jusqu'en 2006 : ma mère s'est alors retirée de
la direction opérationnelle pour devenir présidente du
directoire. Je suis devenue présidente... et nous avons
organisé une grande fête pour célébrer le passage de flam-
beau, dire « au revoir et merci » à la génération précé-
dente et fixer le cap pour les années à venir...
Pourquoi vous plutôt que Caroline, votre soeur aînée ?
La décision s'est prise assez naturellement à l'issue d'un
processus de maturation durant lequel nous avons suivi
le cycle d'enseignement supérieur approfondi (Cesa)
d'HEC consacré aux successeurs d'entreprise et le cycle
« Family Business » de l'IMD à Lausanne (Suisse). Il
faut croire que
j
'
en avais plus envie que Caroline, qui est
« La confiance,
c'est bien.
Le contrôle,
c'est mieux.»
Anne Leitzgen, petite-fille du fondateur de la Société
alsacienne de meubles, a travaillé dans différents services
de l'entreprise familiale avant d'en devenir la présidente. DR
aujourd'hui responsable marketing pour le marché alle-
mand. Nous nous sommes également fait accompagner
par un coach, qui nous a notamment aidées à bien distin-
guer nos trois casquettes (actionnaire, manageur et mem-
bre de la famille) et à connaître les droits et les devoirs
de chacune de ces fonctions.
Quelle est votre culture managériale ?
Je tiens beaucoup à la culture familiale du groupe. C'est
sa force. Pour ma part, je suis d'un naturel plutôt confiant,
mais je m'efforce de suivre la ligne de conduite de ma
mère : « La confiance, c'est bien. Le contrôle, c'est
mieux. » De toute façon, je suis convaincue que, lorsque
chacun a des objectifs clairs, tout marche bien. Et puis,
je n'ai pas peur dè m'entourer de gens plus brillants que
moi ! Ds me font progresser.
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Eléments de recherche : NF : uniquement cité avec le mobilier, l'ameublement
Objectif:
zéro stock,
zéro défaut
• La Société
alsacienne de meubles
réalise ses éléments
de cuisine à la
demande, ce qui lui
permet d'offrir une
totale liberté de choix
à ses clients. Taille,
couleur, type de
revêtement... le nombre
d'options possibles est
quasi infini. « Pour
gérer un tel niveau de
flexibilité, il faut être
très réactif et avoir une
grosse capacité de
fabrication », explique
Jeanclaude Meyer,
directeur de la
production.
« L'automatisation ne
sert pas seulement à
augmenter la
productivité, poursuit-
il. Elle permet aussi de
réduire le nombre
d'erreurs. » Le zéro
stock doit aussi rimer
avec le zéro défaut : la
culture de la qualité
est très ancrée dans
toutes les équipes.
Mais si un défaut
passe entre les
mailles des différentes
phases de contrôle, il
peut être détecté par
les « gendarmettes »,
le surnom donné aux
deux contrôleuses
Qualité, qui inspectent
aléatoirement les colis
avant leur sortie.
Une usine
ultramoderne
Lusine de Sélestat
(Bas-Rhin)
a
été
inaugurée en
octobre
2009.
DR
N
OUS NOUS sommes fait plaisir en
concevant un site de production
modèle », annonce fièrement Anne
Leitzgen, présidente de la Société alsacienne
de meubles (Salm). Inaugurée en octobre
dernier, l'usine de Sélestat (Bas-Rhin) est
encore en rodage. « A l'heure actuelle, elle
fabrique environ 700 meubles par jour,
souligne Jean-Claude Meyer, directeur de la
production. A terme, elle pourra monter
j
u
s
q
u
'à 2 300 unités par jour. » Le groupe
familial a investi 60 millions d'euros dans ce
nouveau site : la modernisation de l'outil de
production a toujours été sa priorité.
L'extension de l'usine de Lièpvre (Haut-Rhin),
en 1976 (elle est alors passée de 6 000 à
32 000 m
2
) et la construction de la première
usine de Sélestat, en 1987, marquent deux
étapes essentielles dans l'histoire de la Salm.
A chaque fois, l'entreprise s'est placée à la
pointe de la technologie. Et c'est encore le cas
aujourd'hui : dans une ambiance moderniste,
presque aussi nette
q
u
'
un laboratoire, la
nouvelle usine de Sélestat permet d'augmenter
la productivité de 25 %. Ce qui modifie la
mission des salariés : vêtus
d
'
un sweat-shirt
bordeaux brodé à leur nom, ce sont
essentiellement des conducteurs de machine,
titulaires d'un Bac professionnel.
Une
société,
deux enseignes,
600 points de vente
• La Société alsacienne de
meubles distribue ses produits
via un réseau de près de
600 concessionnaires : les trois
quarts en France et un quart
dans le monde entier (surtout
en Europe). Ce réseau se
développe au rythme d'un
nouveau magasin par semaine :
« Nos concessionnaires sont
des commerçants qui tiennent
leur boutique au quotidien,
explique Anne Leitzgen,
présidente de l'entreprise
familiale. L'expérience prouve
qu'avec des investisseurs, ça
ne marche pas. » Des
concessionnaires capables
d'investir près de
200 000 euros dans une
boutique Schmidt (la marque
vient de fêter ses 50 ans) ou
Cuisinella.
Que les vendeurs de cuisines
n'aient pas une image très
reluisante, Anne Leitzgen en est
consciente. « Nous croyons
beaucoup en leur formation : à
raison de 2 DOO à 3 DOO jours
de stage par an, nous leur
transmettons nos techniques
reposant sur la transparence
des prix », détaille-t-elle. Ajoutant
tout de même que le groupe a
pris une précaution : « des tarifs
indicatifs sont mentionnés dans
les catalogues ».
4 COUR DE L'ILE SEGUIN
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Eléments de recherche : NF : uniquement cité avec le mobilier, l'ameublement
DR
S- 1934
: à 27 ans, Hubert Schmidt lance une
affaire de maisons individuelles et de meubles
de cuisine à Turkismuhle, en Sarre,
alors que cette région est rattachée à
la France.
K 1939
: l'Allemagne annexe la Sarre.
Ayant une clientèle essentiellement
française, Hubert Schmidt s'installe de
l'autre côté de la frontière, à Lièpvre
(Haut-Rhin).
>
1967
: Antonia, fille d'Hubert
Schmidt, et son époux Karl Leitzgen prennent la
relève et développent l'entreprise qui réalise
alors I million d'euros de chiffre
d'affaires et compte une centaine de
salariés.
fc-1976
: l'entreprise élargit son offre
et passe le cap des 5 millions
d'euros de chiffre d'affaires avec
190 salariés.
1985
: les premiers magasins
exclusifs ouvrent sous les enseignes
Promo Cuisines, Eco Cuisines et Go Cuisines.
L'entreprise compte déjà plus de 300 salariés
et réalise 29 millions d'euros de chiffre
d'affaires.
>
1987
: construction du premier site de
production de Sélestat (Bas-Rhin).
*•
1988
: rachat de l'usine historique de
Turkismuhle.
>• 1989
: lancement de la marque Cuisines
Schmidt. En quèlques mois, 200 magasins
adoptent cette enseigne. Avec 600 salariés, Ie
groupe réalise 65 millions d'euros de chiffre
d'affaires.
>
1992
: lancement de la marque Cuisinella,
plus abordable et destinée à une clientèle
plus jeune.
^ 1993
: la marque Cuisines Schmidt
devient Schmidt.
*• 1995
: Karl Leitzgen décède brutalement.
Son épouse prend la présidence, épaulée par
ses deux filles, Anne et Caroline.
> 1997
: la Société alsacienne de meubles
(Salm) est le premier fabricant de cuisines à
être certifié ISO 9001.
^ 2006
: Anne Leitzgen devient présidente.
I*-
2008
: la Salm cumule trois certifications
(ISO 9001 pour la qualité, ISO 14001 pour
l'environnement et Oshas 18001 pour la
santé et la sécurité au travail) et décroche la
certification NF Environnement Ameublement
^
2009
: le groupe familial fête les 50 ans
de la marque Schmidt et inaugure une unité
de production ultramodeme à Sélestat.
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