VERSAILLES SPECTACLES : UNE PROGRAMMATION ROYALE !
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VERSAILLES SPECTACLES : UNE PROGRAMMATION ROYALE !

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36/N°185/ février 2011 /lt focus  versailles psceatlcse versailles spectacles : sonarDn esMD sug  slpelswikinkorc M, MassayeDeilatan ,ilotar biailecc  une programmation royale !alique Musssiq clar tno euoV-zeDneteet cusn soai suac âhetuaD  eeVrsailles. Depuis les traVaux De rénoVation De 2009, l’opéra royal a retrouVé un nouVeau souffle et se positionne DésorMais coMMe l’une Des scènes incontournables Du paysage Musical. outre l’opéra royal, les concerts se Déroulent égaleMent Dans D’autre chapelle royale, la galerie Des glaces… Musique et patriM oine sont étroiteMent associés, Dans un esprit tou tt  /Jean-Jacques aillagon et laurent Brunner ouverture artistique et patrimoine Depuis 2007, Jean-Jacques aillagon, ancien Ministre De la culture, est le prési Dent De l’établisseMent public Du château De Versailles. laurent brunner occupe quant à lui le poste De Directeur De « Versailles spectacles ». Quelle place occupes, c’est-à-dire aux valeurs cles » au sein de l’étae création. Et cela fonc -Château de Versailles ?te exposition consacrée à Jean-Jacques Aillagon :n a été accrue. est une filiale à 100 % de l’ Château de Versailles. Le Cntre « Versailles spec-déléguer la responsabilitée musique baroque de Grandes eaux musicales, l dins, les expositions d’art c lation confraternelle. Le la fin des travaux de rénov ur mission d’ouvrir la sai -de spectacles dans l’Opé Grandes journées. Mais jele tabernacle des  les manifestations dans l qu’il y ait une plus grandeesthétiques passées. » galerie des Glaces. structures. L’idée serait e seule et même saison.Jean-Jacques Aillagon Comment définiriez-voregrettable que les spec -de « Versailles spectaclappeler le même numérocet été intitulé « Venise Vivaldi Versailles » ? J.-J. A. :La programmati rver des concerts. Il fautL. B. :Il s’agit d’un partenariat avec le label Naïve, tion musicale du château promotion. qui s’est lancé dans une intégrale des œuvres de dire qu’elle met à l’honneu Vivaldi. L’idée est de montrer le lien entre Venise, etxviiiesiècles. Mais ellesenter votre projet dela ville de Vivaldi, et Versailles. Il faut savoir que d’autres styles, car même les Rois de France avaient une collection excep -élite, le Château de Versaill« Versailles est unetionnelle de peintures vénitiennes ou encore que la où l’on prop galerie des Glaces a été réalisée par des miroitiers ose la cultureréférence architectu-vénitiens. Il y avait à cette époque une fascination Laurent Brunner :Le brale, et la mêmeincroyable pour cette ville. Dans le cadre de cet toutsee rs ad ep lcaôcteé  ddaenss  sutny lteelxcellence doit seévénement, nous accueillerons notamment Ceci -laiselia Bartoli, qui chantera pour la première fois aux Preuve de cet éclectisme :retrouver au niveaucôtés de l’Ensemble Matheus de Jean-Christophe cmealll ejos ude,e  aPuixa zczôotlélsa . deMsa isQ artisti ueSpinosi, notre grand spécialiste de Vivaldi. q . »Laurent BrunnerPropos recueillis par Antoine Pecqueur
tt  /corinne et gilles Benizio purcell revisité avons donc tenu à les faire jouer comme s’ilsC. B. :À partir du moment où l’on se jette dans preMier opéra Mis en scène par corinne et gilles benizio – connusétaient des acteurs. aventure de création, tout est enrichissant. On une sous le noM De scène De shirley et Dino – kingarthurDe purcell estG. B. :Pour eux aussi, c’est plus vivant. Lorsque ainsi venu  estnous chercher pour la mise en scène repris à l’opéra royal De Versailles. aVec le concert spirituel Dirigé dunous avons repris la production la saison suivante,Soldat rose[de Louis Chedid et Pierre-Domini -par herVé niquet, le couple De coMéDiens propose un DiVertisseMent haut en couleurs fiDèle à l’esprit De l’œuVre. King Arthur B. : G.est votre première mise en scèneNous avons mis la musique en images, d’opéra. Quelle est l’origine de ce projet ?selon notre désir, notre fantaisie. C’est dans le Corinne Benizio :C’est une idée du chef Hervé troisième acte que nous nous permettons le plus Niquet, qui nous suit depuis très longtemps. En de folie. On a imaginé tout un scénario – et nous 2007, il est venu nous voir après un spectacle. intervenons même, Corinne et moi, pour un petit Il avait envie de monterKing Arthuret nous a dit sketch en plein milieu de la « scène du froid ». que ce serait formidable si nous acceptions de Nous avons réussi à mêler notre univers et la musi -le mettre en scène. Comme il ne souhaitait pas que de Purcell. Hervé nous a d’ailleurs toujours conserver tout le texte de Dryden, il a écrit lui- encouragés dans ce sens. Il a beaucoup de métier, même une trame fantaisiste, tout en gardant l’in - d’exigence mais aussi beaucoup d’humour. Dans tégralité des chants. la « scène de la forêt », c’est lui qui nous a suggéré que Philidel ait un défaut de prononciation quand Comment s’est déroulé le travail avec Hervéil répète« This Way ».« UnRoi Arthur »très fantaisiste mis en scène par Corinne et Gilles Benizio à l’Opéra royal de Versailles. Niquet ? Gilles Benizio :Nous avons beaucoup écoutéLes chanteurs et les musiciens ont-ils été Burgaud] ou récemment pour queen modifiant quelques scènes, les chanteursLe Carnaval des l’œuvre, en laissant venir des idées de mise ensurpris par votre approche, sans doute assezétaient demandeurs, ils voulaient jouer.animauxau Théâtre des Champs-Élysées. Et en scène, de sketches, de gags. En même temps,inhabituelle pour eux ?décembre prochain, nous présenteronsLa Belle nous avons souvent rencontré Hervé, pour qu’ilG. B. :Ils ont peut-être été un peu surpris maisMettre en scène un ouvrage existant doitHélèned’Offenbach à Montpellier. Nous sommes nous donne son aval. L’important est que la qualité se sont surtout énormément prêtés au jeu, avecêtre très différent de la préparation de vostoujours partants pour de nouvelles aventures, de la musique soit préservée, que la mise en scène beaucoup d’enthousiasme.propres spectacles…surtout quand elles nous laissent notre liberté et n’entraîne pas de confusion.C. B. :Hervé tenait à ce que l’on s’amuse. IlG. B. : notre fantaisie.Le rythme est différent. Pendant les quinze C. B. : également que l’on donne beaucoup joursPour le reste, Hervé Niquet tenait vraiment souhaitait de répétition sur le plateau, il n’y a pas unePropos recueillis par Jean-Guillaume Lebrun à ce qu’on raconte l’histoire de ceRoi Arthur à perdre. Quel rythme ! Mais nous savions minute aux chanteurs, qu’ils aient beaucoupavec d’indications notre propre fantaisie. Selon lui, dans cette œuvre, à jouer. La liberté d’un chanteur est dans le jeu. ce que nous avions à dire aux interprètes. NousLes 2, 3, et 5 mars à 20h30, le 6 mars à 17h on peut faire ce qu’on veut. Vocalement, ils sont naturellement à l’aise ; nous avons du métier : on ne s’est pas laissé effrayer !à l’Opéra royal.
 lt/ février 2011 /N°185/ gplles anti-divas à versailles cette saison, « Versailles spectacles » accueille Deux Voix D’exception : la soprano natalie Dessay et la Mezzo-soprano cecilia b artoli. Le match s’annonce serré. Deux des plus grandes chanteuses participent à un changement stylistique. voix actuelles se produisent dans les prochains mois Fini l’époque des cantatrices au vibrato extra large ! au Château de Versailles : Natalie Dessay et Cecilia Avec Natalie Dessay, on se régale d’une souplesse Bartoli. Ces deux interprètes ont en commun d’avoir acrobatique, notamment dans le registre suraigu, contribué à désacraliser la figure de la chanteuse mais aussi d’une fraîcheur de timbre absolument à cou sûr donné un ndooupveéraau.  sLoeusf f«l ea àn tli-edxievracsi c»e  odnut  récitalp lyrique : il faut ldesél ipcliuesu svier.t uAovseecs  Cmeaciilsi aa Busarsti oàli ,u pnl asceen sa udxu  picraonuteatbtielse   CeciliaNatalie Dessay Barto voir Natalie Dessay chanter pieds nus face à des d’une expressivité toujours touchante. milliers de spectateurs, créant un rapport à la fois intime et émouvant avec l’auditoire, ou bien Ceciliaintelligence Musical Bartoli n’hésitant pas à théâtraliser ses concerts à Les grincheux objecteront bien sûr q la fois dans ses costumes et dans ses mimiques manquent parfois de puissance. M irrésistibles. Mais au-delà des apparences, ces évident, c’est que ces interprètes priv tt /Marc Minkowski un fidèle de l’opéra ro aVec les Musiciens Du louVre-grenoble, Marc Minkowski, un Du château De Versailles, Dirige le 5 aVril un prograMM (syMphonie « haffner ») et schubert (syMphonie n° 8, o rosaMunDe) à l’opéra royal. Comment définiriez-vous aujourd’hui Les tions se nourrissent-elles l’une d Musiciens du Louvre-Grenoble ? Marc Minkowski : -C’est un orchestre à vocaM. M. :J’emmène Les Musiciens d tion lyrique très forte et qui s’est construit autour ce répertoire, après que nous nous s d’une passion pour l’opéra baroque. Après une ris très intensivement de Haydn et M période d’adolescence désormais passée, c’est Beethoven reste très difficile, mais nMarc Minkowski dirige Mozart et Schubert à l’Opéra aujourd’hui un orchestre-caméléon jouant sur trois avec Haydn rend certaines choses broyal de Versailles le 5 avril. instrumentariums, qui correspondent à trois pério - naturelles. Avec le Sinfonia Varsovia des du répertoire : baroque (Haendel, Rameau), très différent. J’essaie d’effacer certai classique (Mozart, Haydn, Beethoven) et romanti - d’amener une nouvelle façon de pense que (Schubert, Berlioz, voire le jeune Wagner). Le à partir des vrais textes, des nuances fait que l’orchestre soit essentiellement composé lations originales de Beethoven. Ce n’ de musiciens intermittents a son importance : mais les musiciens sont très demand chaque programme rassemble une dizaine de nationalités, ce qui donne quelque chose de trèsÀ l’Opéra de Versailles, vous dirigere étonnant. C’est aussi un orchestre très jeune, avecla8e Symphonie (« La Grande ») une moyenne d’âge de 25 à 35 ans.Comment abordez-vous ce compo M. M. :Je veux retrouver un Schub Vous dirigez actuellement Beethoven avecfaut se souvenir que Schubert erel. Il Les Musiciens du Louvre-Grenoble sur ins -compositeur de lied et sa musique, y truments anciens et avec le Sinfonia Varsoviaorchestre, a quelque chose de mélanc sur instruments modernes. Ces interpréta -gique, profondément viennois. Même
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époux à la ville) Laurent Naouri, au timbre riche et déterminé. Au programme figurent des airs et duos de Verdi, de Donizetti et, ce qui est plus étonnant, d’Ambroise Thomas, un romantique français un peu délaissé aujourd’hui. Les deux chanteurs sont accom -pagnés par l’Orchestre National de Lorraine dirigé par Jacques Mercier. Quant à Cecilia Bartoli, elle a choisi de revenir à Vivaldi, un compositeur qu’elle a magni -fiquement servi au disque dans un album sorti en 2003 (Decca). Comme à son habitude, la chanteuse a exhumé des airs tombés dans l’oubli. Par ailleurs, ce concert marquera la première rencontre entre Bartoli inosi, li pos nden ulpS ehpotsirhan-Ce Jeus datheelM esbmlnEe tlaidne.slus fervents viv Antoine Pecqueur aurent Naouri : dimanche 27 mars yal. di 27 juin à 20h30 à la galerie des 29 juin à 20h30 à l’Opéra Royal. oi, la musique les est ence »Marc Minkowski arrondir le son en permanence ; billé par une réverbération. C’est e la MC2, notre salle à Greno -tiquement parlant proche d’une elà de l’aspect technique, c’est sthétique de jouer dans un lieu yal. é en 2009 le concert de réou -ra royal. Quels sont les liens nt à ce lieu ? première vie [ndlr : en tant que oué avec William Christie à l’occa -es chefs d’État de 1982. J’y suis reuses fois avec Les Musiciens du vons notamment enregistréHip-e Rameau. En 1992, nous avons al de musique baroque avec l’Ar-ise en scène par Pier Luigi Pizzi. Louvre sont nés avec le Centre de de Versailles et j’ai d’ailleurs dirigé s Opéra avec Rachel Yakar. Pour Versailles est une évidence. recueillis par Jean-Guillaume Lebrun
gplversailles,  histoire d’un opéra l’histoire De l’opéra royal Voit alterner Des MoMents D’exception, Marqués par le faste De la Vie à la cour, et De longs MoMents D’abanDon et De silence. Monarque aux goûts simples, Louis XIII construit des théâtres éphémères, il souhaite néanmoins Versailles dans un esprit modeste, à la fois pour finaliser la construction du Grand Opéra. Son Pre -fuir le cérémonial de la Cour et pour s’adonner mier Architecte, Jacques-Ange Gabriel, envoie son à sa passion, la chasse. Son fils, d’un caractère assistant Potain faire le tour des théâtres d’Italie opposé, donne au Château des fêtes somptueu - pour repérer les nouveautés architecturales. Il mul -L’Opéra royal, joyau architectural duxviiiesiècle. ses. Au gré de ses désirs, Louis XIV fait construire tiplie les projets et les plans. En 1768, Louis XV des théâtres éphémères par les Menus-Plaisirs, décide de célébrer dans le Grand Théâtre le artisans géniaux des réjouissances royales. Lieu mariage du Dauphin et de Marie-Antoinette, prévu d’événements exceptionnels, Versailles se trans - pour mai 1770. Gabriel doit s’associer aux Menus-forme et s’agrandit, jusqu’à ce que le Roi Soleil Plaisirs et au génial machiniste Arnoult pour faire décide d’en faire le centre de sa Cour : en 1682, sortir de terre, en 22 mois seulement, le fruit de est délaissé, son mobilier vendu. Le silence règne velle ère : l’Opéra Royal de Versailles devient enfin il s’installe à Versailles. Louis XIV commence alors plus de 25 ans de réflexion jusqu’à ce que Louis-Philippe fasse de Versailles un lieu de spectacle permanent et vivant. à imaginer la construction d’un grand théâtre fixe. un musée dédié à l’histoire nationale. L’OpéraSébastien Llinares Il confie le projet aux architectes Vigarani et Har -asseMbléereprend alors une activité sporadique. Quelques douin-Mansart, qui choisissent d’édifier les sou -nationaleconcerts et grandes réceptions y sont organi -Source :L’Opéra Royal de Versaillesde Philippe bassements du nouveau bâtiment au bout de l’aile Le résultat est prodigieux : la salle est modulable ! sés. En 1870, il accueille un temps l’AssembléeBeaussant, éditions Xavier Barral, 2010. Nord du Château. Mais les travaux sont compli - Un jour, elle accueille le banquet ; le lendemain, Nationale. Il est considérablement modifié, puis qués, longs et coûteux, et Louis XIV ne connaîtra d’astucieux mécanismes la transforment en salle de nouveau laissé à l’abandon. Il faut attendre les/////////////////////////////////////////////////////////////////////////// que des théâtres provisoires. À sa mort, en 1715, de bal, puis en Opéra le jour suivant. Elle donne années 1950 pour que les travaux de restaurationTél. 01 30 83 78 89Versailles spectacles. le futur Grand Opéra de Versailles est laissé à l’impression magique d’être elle-même un décor, commencent, sous l’impulsion d’André Japy. 2009et www.chateauversaillesspectacles.fr l’abandon. Si Louis XV goûte aussi les charmes comme un reflet de la scène. Malheureusement, marque un tournant considérable puisqu’un cadre///////////////////////////////////////////////////////////////////////////
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