C'était un soir d'hiver, je n'avais que quatre ans quand je fis sa connaissance, j'en fus très heureux.

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• Publié par: badou.94
• Publié le: 31 janvier 2013
• Nombre de lectures: 16
• Langue: Français

Extrait

C'était un soir d'hiver, je n'avais que quatre ans quand je fis sa connaissance, j'en fus très heureux.
Mes parents me semblaient très inquiets, et comme s'ils voulaient me rassurer, ils s'empressèrent
de me dire qu'il serait un ami fidèle pour moi, je tendis ma main vers lui, la sienne était froide.
Je me demande si cette ami ne m'était pas imposé, je le regardais troublé, silencieux. Ce serait, un
ami fidèle ? Il m'apportera beaucoup de chose ? Pourquoi à cet âge-là, les parents commencent déjà
à choisir nos amis ?
Franck me suffisait, Anaïs aussi, c'est moi qui les avais choisis. J'ai appris avec lui à colorier et à
peindre sans me salir ! Je le détestais ce nouvel ami. Miséricorde! Il ne parlait pas français, mes
parents devaient venir me traduire tout ce qu'il me disait. En plus il devait m'accompagner à l'école,
il ne me quitterait plus, m'avait dit mon père sur un ton ironique. C'est vers sept ans, qu'enfin je
m'aperçus que je commençais à l'apprécier. Il me fît découvrir tous les derniers jeux sortis, il était
très intelligent, c'était un adversaire redoutable mais de temps en temps j'arrivais à le battre quand
même. Même pour vous dire, Franck et Anaïs me jalousaient un peu quand ils venaient chez moi le
mercredi après- midi. Que de mercredis pluvieux passés ensemble ! Ce fût également un grand
bonheur quand nous partions en vacances ensemble, c'est avec lui que j'ai découvert l'Egypte, oui
l'Egypte avec ses pyramides, ses pharaons, ses hiéroglyphes, ses grands déserts de sable chaud sous
un soleil de plomb. On est souvent parti en vacances ensemble. Alors c’était vrai, mes parents ne
m'avait pas menti, c'était un ami fidèle, je suis très heureux avec lui car je lui dois tant de choses.
Pourtant un samedi matin, je venais de fêter mes huit ans, quelque chose allait bouleverser ma vie.
Mon cher ami était devenu différent, il parlait très peu, deux ou trois phrases, toujours les mêmes.
Me faisait-il la tête ? J'avais l'impression qu'il était fatigué. Pourquoi en avait-il marre de jouer avec
moi ? J'allais vite me confier à mes parents, son cerveau était fatigué m'avaient-ils dit, il avait
besoin de consulter un spécialiste. Dès le lendemain, ce spécialiste était venu à la maison, j'attendais
impatiemment dans ma chambre son diagnostic. Une demi-heure enfin s'était écoulée, quand
j'appris qu'il était gravement malade un « virus » m'avait-il dit. Il devait quitter la maison pour
quelques jours. A ce moment précis, je me suis senti coupable, pourquoi ne m'en suis-je pas aperçu
plus tôt ? Nous avions peut-être trop voyagé, c'était sûrement de ma faute. Heureusement, mes
parents me rassurèrent, cela arrivait de temps en temps. Pour moi cette attente de le revoir me parut
une éternité. Il fut de retour à la maison une semaine plus tard, totalement guéri. Enfin, je retrouvais
avec la plus grande joie mon ami, « mon formidable robot des temps nouveaux », mon ordinateur
adoré, celui qui ne m'avait jamais quitté depuis mes quatre ans. Sans lui, je ne peux pas avancer
dans la vie, j'ai besoin de lui. Aujourd'hui, j'ai dix-huit ans je prends grand soin de lui, moi ce jeune
homme tétraplégique que je suis. Mon PC fera toujours partie de mon quotidien.