Dany la soumise
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Description

Nouvelle érotique

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Publié le 01 octobre 2013
Nombre de lectures 7 026
Langue Français

Extrait

Présentation des protagonistes de cette petite histoire :
Dany : C’est, au départ, une jeune femme bordelaise active et libre. Elle a environs 35 ans, très brune d’ascendant espagnol sans doute. Elle cultive son corps en des exercices quasi-journaliers et une fréquentation assidue de la Piscine Judaïque (qui tire son nom du quartier !). Elle ne s’est jamais mariée, mais a eu un certain nombre d’amants qui n’ont été pour elle, que des « bons coups d’un soir » ou dans le meilleur des cas, d’un mois… Elle habite un appartement très moderne de Mériadec.
Le Maître : Si son nom, ni même son prénom ne sont jamais cité, c’est parce qu’il fait partie de ces notables bordelais, qui possédaient des hôtels particuliers sur les Chartrons, enrichi au XIXème siècle par le négoce « du bois d’ébène ». Il a
déserté depuis longtemps cet immeuble, pour acquérir un joli Manoir, perdu dans les vignobles du Haut Médoc. C’est un quinquagénaire sportif. Des yeux bleus clairs, froids, ses cheveux absolument tout blanc, ses tenues toujours recherchées et élégantes, en font la coqueluche des « grosses dindes » (C’est son expression !) de la gentry bordelaise. Il est célibataire et reste toujours très
discret sur des relations féminines qu’il installe régulièrement dans son manoir. A son sujet, bien plus de rumeurs que de certitude.
Sylvie : C’est la meilleure amie de Dany, celle à qui elle raconte toutes ses désillusions amoureuses. Sa vie privée à elle reste assez peu connue, même de Dany, même si Sylvie semble avoir trouvé un meilleur équilibre amoureux par la fréquentation régulière de Philippe.
Philippe : Bel homme très blond. Il est depuis quelques temps, l’amant attitré de Sylvie. On n’en sait pas plus sur lui. On sait qu’il est un des meilleurs amis du Maître.
Marc, le valet : Un homme dans la cinquantaine, plutôt laid, et peu attirant. C’est dans une rue sombre, pas très loin des Quinconces, alors qu’il se prostituait sans grand succès, que le Maître le ramassa un soir de beuverie. Sa docilité, mais également sa perversité vis-à-vis des femmes lui valurent d’être embauché comme valet au manoir. Il est utilisé pour les basses œuvres du Maître. Il est quasi impuissant, mais compense ce handicap par une imagination qui amuse parfois le Maître.
La soubrette : Ayant été une des premières soumises du Maître, ce fut elle qui permit à celui-ci de comprendre la différence entre docilité et soumission. Elle n’a bien sûr pas de nom, comme toutes les ex-soumises du Maître, mais sa docilité, son adresse aussi fit que le Maître l’embaucha à titre permanent au Manoir. Il lui imposa également la vie commune avec le valet, chose qu’elle accepta sans plaisir après engagement de Marc en présence du Maitre, qu’il ne la frapperait jamais sous peine de mise à la rue immédiate. Il a toujours tenu parole, se vengeant sur les femmes que le Maître lui demande de « préparer ».
1
Le grand salon est tendu de velours Bordeaux.
C’est là que le Maître reçoit. Ce soir il est assis sur le seul canapé de la pièce. Il est en pyjama confortable par-dessus lequel il a passé un peignoir de soie grège, égayé d’un foulard bleu marine. Il sirote, indifférent, une coupe de champagne en écoutant une musique de fond légère et gaie.
A ses pieds, se tient la soumise. Dany la soumise, sa chose depuis plusieurs années déjà, mais dont il ne veut pas se passer tellement ses services lui sont nécessaires. Elle est nue, a demi allongée sur une épaisse fourrure, qui constitue l’essentiel de l’ameublement du salon du Maitre.
Elle ne bouge pas. Elle a les yeux fixés sur le Maitre, quémandant la récompense qu’elle espère : susciter l’intérêt du Maître.
Mais celui-ci semble l’ignorer complètement… il ferme les yeux, revivant sans doute quelques aventures de sa vie sexuelle trépidante de dominateur aisé et expérimenté.
C’est un bel homme, grand au teint légèrement basané et au visage bronzé. Ses cheveux presque entièrement blancs lui donnent naturellement un air distingué, comme un aristocrate qui s’ennuie.
La musique s’arrête soudain. D’un seul signe de tête le Maître fait signe à la soumise qu’elle doit remettre le vieux 33 tours dans sa pochette et choisir une nouvelle musique. Le Maitre n’a jamais aimé la musique numérique. Il préfère utiliser un très ancien mais excellent matériel Bose.
De plus il aime voir la soumise se déplacer sur la fourrure, il admire son déhanché et ses fesses rondes dont elle sait bien accentuer le balancement pendant qu’elle se dirige vers la chaine Hi-Fi.
Lorsqu’elle a déposé un vynil des « quatre saisons » de Vivaldi, elle se retourne. Elle espère un regard du Maitre vers sa poitrine bien galbée, son ventre plat et son mont de Vénus légèrement bombé. Le Maitre a exigé qu’elle soit bien épilée, ne conservant au-dessus du pubis qu’une ligne verticale et étroite de poils sombres. Ses cheveux noirs, tombent jusque sur ses épaules. Elle se sait désirable. Mais le Maître a fermé les yeux. Il écoute la musique, repensant sans doute à cette petite garce blonde, qu’il a ramenée hier soir et dont les cris de plaisir ont fait mal à la soumise, restée consignée dans le petit bureau contigu, attendant en vain que le Maitre l’appelle.
Mais c’est seulement au petit matin, quand il a reconduit la garce à la porte d’entrée, et après lui avoir fait un baisemain prononcé, qu’il a ordonné à la soumise de reprendre sa place, à ses pieds, offerte, disponible.
………………………
2
La soumise attendait. Par moment un gros soupir soulevait sa poitrine offerte, car, lorsqu’elle était « aux pieds », elle devait faire en sorte que ses seins et son sexe soient accessibles au Maître. Mais celui-ci était totalement indifférent. Il écoutait la musique, son pied battant souvent la mesure juste contre la cuisse de la soumise. Il buvait à petites gorgées sa coupe de champagne. Le téléphone sonna, il répondit rapidement, sèchement selon son habitude.
La soumise attendait. Elle savait bien que le Maître aurait besoin d’elle, à un moment ou à un autre de la matinée. Ce qu’elle était toujours incapable de prévoir c’est si elle aurait droit à une séance de douceurs, comme cela arrivait de temps en temps, ou bien si le Maître aurait à cœur de l’utiliser selon son envie du moment, s’il aurait envie de prendre et de donner du plaisir, ou si la soumise devrait subir une de ces humiliations perverses dont le maître avait le secret, et qui la laissait anéantie, détruite par cette honte/plaisir que la Maître avait su lui faire découvrir…
Le Maître laissa glisser une main distraite sur les cheveux de la soumise. Ce geste anodin et comme involontaire, lui arracha un gémissement qu’elle réprima aussitôt. Il n’aimait pas que sa soumise manifeste trop vite son désir de lui. Il lui disait alors :
« Soumise, tu n’es qu’une chienne… »
………………………..
3
La main du Maître poursuivait ses effleurements, plus légers qu’un frôlement d’aile. Bien à plat, contournant la courbe de l’épaule, et le creux des fossettes des clavicules, la paume descendit vers un sein rond, bien galbé, orgueilleux encore. Des seins un peu lourds, en pomme, aux larges aréoles sombres et légèrement granuleuses. Le téton à peine sollicité se dressa, gonfla, et une sorte de délicieuse douleur envahit la poitrine de la soumise. La main tournait sans jamais appuyer, refusant de saisir ce sein qui le demandait par ses tétons pointés. La soumise prit alors la position qu’affectionnait particulièrement le Maître :
Assise sur les genoux, jambes légèrement écartées, mais pas trop pour n’en pas devenir obscène, mains posées en arrière, très proches des chevilles, tête retournée offrant totalement la gorge, le ventre et le pubis dans un arc de cercle affirmant l’attente du plaisir à venir…
La soumise resterait dans cette position d’offrande jusqu’à ce que le Maître l’utilise, ou bien, triste perspective, la renvoie d’un seul geste méprisant.
La soumise pensait que depuis que le Maître lui avait proposé ce « contrat de service à domicile » et qu’elle l’avait accepté, consciente de la soumission domestique totale que cela incluait, celui-ci avait refusé de s’adresser à elle autrement qu’en la nommant « soumise »… Elle lui avait donné son corps, son esprit, et, lorsqu’elle le servait, son identité.
……………………………………………….
4
Le Maître regardait sa soumise offerte. Il aimait par-dessus tout ces moments d’intimité, ou la soumise s’offrait à lui, comme jamais une autre femme n’avait su le faire. Il la laissait, là, courbée comme une porcelaine, fragile, légèrement tremblante… Il remarqua les frissons délicieux qui semblaient parcourir le corps tendu de la soumise. Elle gardait la bouche ouverte et un léger râle de respiration
forcé en sortait. Ses cheveux très noirs encadraient son visage et retombaient jusque sur la fourrure qu’ils effleuraient à peine.
La Maître sentait le désir renaitre en lui, malgré la folle nuit de débauche qu’il avait eu avec la petite garce blonde, aguicheuse et chaude, mais surtout prête à simuler son plaisir à plusieurs reprises en espérant les quelques billets que le Maître avait glissé dans sa culotte alors qu’elle se rhabillait pour partir.
La soumise était là, à ses pieds, offerte dans une position qu’il savait inconfortable pour elle, mais terriblement… efficace pour lui. Il se leva, et posa sa coupe vide sur le petit guéridon… il lui fallait quelque chose de plus fort maintenant. Il fit tomber un glaçon dans un verre à whisky, se servit une bonne rasade. Il passa sa main sur son sexe… oui pas de toute, il rebandait sans aucun problème grâce à la soumise…
Il prit sur l’étagère, une petite badine de cuir noir au manche tressé, et également un glaçon.
La soumise n’avait pas bougé, juste les frémissements de ses cuisses entrouvertes s’étaient-ils un peu accentués. Il déposa le glaçon sur le ventre plat de la soumise, qui ne put contrôler un petit cri de surprise… heureusement le glaçon ne tomba pas sur la fourrure. Il commença juste à fondre lentement, créant de petits sillons d’eau glacée qui se dirigeaient équitablement vers les seins, et vers le sexe de la soumise… les légers frissons se transformèrent en tremblements quand l’eau glissa le long du pubis et vint rafraichir la vulve. Alors Le maitre présenta la badine sous les yeux de la soumise… elle tremblait de tout son corps maintenant.
Le bout de la badine jouait sur ses seins faisant mille arabesques autour des aréoles, et terminait sa course en frappant, à tour de rôle et légèrement chacun des tétons dresses…
La soumise gémit un peu soulevant encore plus son ventre, le glaçon finit par tomber sur la fourrure…
……………………..
5
La soumise ne fit pas un geste. Mais elle vit bien que ce petit incident déplaisait au Maitre. Le glaçon ne devait pas tomber. Elle trembla un peu plus, se mordit les lèvres, accentua encore l’arc de cercle de l’offrande de son corps. La badine cingla trois fois le ventre légèrement bombé, au ras du pubis. Pas très fort, la Maître n’aimait pas les marques de coups qui persistaient trop longtemps, mais cependant suffisamment pour que la brulure de la badine se repartisse en ondes de douleur légères jusque dans le sexe humide de la soumise. Elle étouffa ses gémissements, mais son bassin se mit à onduler lentement, se poussant en avant, comme pour quémander une pénétration nécessaire.
Le maître adorait cette demande muette. La badine descendit entre les cuisses. D’un geste précis, son extrémité souple écarta les grandes lèvres et sans chercher à pénétrer plus avant, trouva l’emplacement du clitoris, le découvrit et
joua quelques instants avec le bouton gonflé de désir. La chienne est prête, se dit le maitre. Il bandait maintenant très fort, jusqu’à avoir le membre douloureux. Mais non, il ne satisferait pas sa soumise comme elle l’aurait voulu si elle avait eu le droit d’exprimer un souhait quelconque.
« Chienne soumise, tu es obscène comme ça… tu ne me mérites pas ce matin. A genoux, assise sur tes talons, cuisses écartées et mains derrière ta nuque. vite »
La soumise obéit, son corps entier lui faisait mal de la position qu’elle avait dû garder… elle se mit en position, face au maitre, qui passait sa main sur le renflement du peignoir… Elee aurait tant voulu… Mais le Maître lui rappelait chaque jour qu’une soumise n’a pas à vouloir, à désirer, à souhaiter. Ces mots lui était interdits, ils étaient réservés au plaisir du male…
Elle était prête. Elle ne pourrait que subir ce que le maitre déciderait….
Il ne la quittait pas des yeux… il laissa la badine. Sa main glissa entre les cuisses ouvertes, rapidement et sans douceur, un, puis deux puis trois doigts prirent possession de sexe ouvert et trempé de la soumise… le pouce s’activait sur le clitoris. La soumise jouirait ce matin de la main agile qui la fouillait. Le Maître suivait la montée de l’orgasme dans les yeux de la soumise, qui se voilaient petit à petit, le bassin maintenant bougeait au rythme imposé par le Maître, un râle sortait du fond de sa gorge… elle allait jouir devant lui, juste de ses doigts agiles.
……………………………………..
6
La soumise allait jouir devant lui, juste de ses doigts agiles…
Le maitre écartait les grandes lèvres pour accéder directement aux parois fragiles et sensibles du vagin ouvert, offert. Le pouce écrasait le clitoris. La soumise se donnait maintenant complétement, les mains toujours nouées derrière la nuque, plus fermement liées que par des menottes, ses seins gonflés de désirs, laissaient pointer des tétons larges et étirés. Un balancement involontaire mais de plus en plus accentué faisait onduler son bassin sous les doigts qui la fouillaient. Elle ne quittait pas son Maître du regard ainsi qu’il l’avait exigé, mais son regard devenait de plus en plus trouble, les choses autour d’elle avaient petit à petit disparu, ne laissant dans la pupille de la soumise que le visage attentif, sévère du Maître.
Soudain la soumise poussa un cri… une sorte de feulement rauque, profond, pourtant aigu et qui durait. Elle avait la bouche ouverte, elle haletait. Le Maitre aimait par-dessus tout ce moment où la soumise ne devenait rien d’autre qu’une femelle en train de jouir… il la contrôlait toujours, accompagnant l’orgasme de sa soumise selon son propre plaisir. La houle massive d’un orgasme fort et puissant, qui avait démarré, presque timidement aux alentours du clitoris, se répandait en elle, montant de son ventre, s’emparant de ses seins, et la submergea d’un plaisir qui l’emportait bien loin du grand salon…
Lorsque le maitre sentit s’apaiser la jouissance, il sortit ses doigts englués de la cyprine, qui maintenant s’étalait autour des grandes lèvres et coulait sur les cuisses écartées… il lui donna ses doigts à sucer, un par un… Il lui murmura très
doucement presque intimement « Tiens, tu es quand même une sacrée chienne, tu es une très bonne salope, suce bien mes doigts, goute le sirop de ton
plaisir… » La soumise accepta ses doigts, qui jouaient dans sa bouche, elle tremblait encore de partout, les mains toujours derrière sa nuque. Elle aurait voulu dire à son Maître qu’elle était heureuse de son plaisir. Mais la soumise
savait bien qu’elle n’avait surtout pas le droit d’exprimer sa reconnaissance par des mots. Elle obéissait, c’était ce que l’on attendait d’elle.
Le maitre se redressa, la laissant à genoux à ses pieds. Il ôta son peignoir. Il apparut alors nu, magnifique statue d’un quinquagénaire qui prenait soin de son corps. Pas une once de graisse n’entachait une silhouette que bien des jeunes gens auraient enviée. Une musculature fine, mais apparente, lui donnait des airs d’acteur de cinéma. Et surtout, comme un épieu magnifique planté sur son pubis, un sexe orgueilleusement dressé, comme vivant, agité de quelques soubresauts que la jouissance de la soumise avait provoqué.
« Maintenant que tu as joui comme une trainée, il va falloir que ton Maitre prenne ce qui lui est dû… »
………………..
7
La soumise encore tremblante de son orgasme qui propageait ses dernières vagues dans son vagin, et autour de son clito, savait ce que le Maître allait exiger d’elle. Parfois, il innovait et lui imposait des nouveautés…
Mais pas ce matin. Sans un mot et sans perdre une seconde la soumise se prépara : à genoux, les deux bras allongés en avant, la tête enfouie dans la fourrure, elle s’offrit en creusant les reins autant qu’elle le put. Ainsi positionnée, elle était offerte totalement, ses orifices à la totale discrétion du Maître. Sa cyprine avait coulé le long de ses cuisses. Le Maitre en récupéra un peu, et, pour la forme, en enduisit légèrement la petite rondelle sombre qui palpita sous son doigt.
La saisissant aux hanches, sans plus de précaution, le Maître la pénétra par derrière, brutalement même. Il avait bien trop besoin de se soulager. Il l’enculait méthodiquement grognant de plaisir. Ses coups de queues pilonnaient le cul de la soumise, qui griffait la fourrure. Elle n’aimait pas être prise comme ça, elle aimait juste cet ultime don d’elle-même qu’exigeait le Maitre.
Soudain et assez vite, elle sentit les spasmes du sexe du Maitre annonciateur d’une délivrance proche.
Il la retourna, la fit mettre le visage juste devant sa queue qu’il continuait à branler lentement. La soumise ouvrit la bouche, mais le Maître choisit d’éjaculer sur son visage, ses cheveux, ses yeux. Il avait des décharges puissantes et fournies. La soumise sentait les jets chauds la frapper, puis dégouliner sur sa poitrine. Sur ordre de son Maître, elle étala cette crème en massant ses seins…
« Va te laver ton groin, cochonne, et reviens, Vite.. »
Quand après une toilette assez rapide, la soumise revint prêt de son Maitre, il la fit tenir debout devant lui qui restait assis, jambes écartées. Il sortit d’un petit sac beige un objet que la soumise ne reconnut pas de suite. Il lui entoura la taille
d’une sorte de ceinture métallique, protégée par des coussinets de velours. Il passa une lamelle entre les jambes ouvertes, la rattache par derrière et fixa l’ensemble par une fermeture compliquée et inviolable.
« Tu sais que je vais m’absenter une semaine, je te sais suffisamment putain pour penser que la seule garantie que j’ai c’est que tu portes cette ceinture de chasteté durant mon absence… Allez maintenant file, rentre chez toi… et dans une semaine, quand tu entendras que je te siffle, tu reviendras ramper à mes pieds comme la bonne chienne que tu es… »
Le Maître la laissa seule. Elle ne le reverrait plus de la semaine. Elle allait redevenir la jeune femme bien rangée et sage que tout le monde pensait qu’elle était. Mais il y aurait autour de son ventre cette ceinture qui lui rappellerait à chaque moment du jour, qu’elle était et resterait Dany, la soumise du Maître.
8
Elle était rentrée dans son petit appartement de la banlieue bordelaise, qu’elle avait quitté trois mois auparavant pour venir s’installer à demeure dans le grand manoir du Maître. En arrivant chez elle, son premier travail fut de se débarrasser de tous ses vêtements… Elle les jeta d’un geste rageur, ou dans la panière du pressing, ou directement dans la machine à laver, qu’elle mit en marche aussitôt. Dany avait envie, besoin, d’une bonne douche brûlante pour effacer de sa peau toutes traces, tous souvenirs de ces trois mois de débauche.
Mais elle eut beau faire, elle ne put trouver aucun moyen pour enlever cette horreur de ceinture de chasteté que le Maître lui avait fixée autour de la taille et entre les jambes, avant de la laisser partir. Elle découvrit, dans une petite poche dissimulée sur la partie ceinture, un léger papier, plié en plusieurs morceaux. Elle reconnut aussitôt l’écriture du Maître.
« Ne cherche pas à enlever la ceinture, soumise. Seul, ton Maître le pourra à ton retour au Manoir. Par contre, tu peux quand même défaire facilement l’entrejambe pour tes soins intimes, absolument nécessaires si tu veux éviter les irritations inconfortables. Tu vois que ton Maître n’est pas une brute, et surtout qu’il veut récupérer une belle soumise propre et non une souillon. »
Alors, Dany chercha le petit déclic. Effectivement le cache sexe bascula vers l’arrière, mais ne se sépara pas de la ceinture. Renonçant à la douche, Dany procéda à une toilette particulièrement méticuleuse. Elle rageait contre elle-même. Comment avait-elle pu durant ce trimestre supporter les multiples humiliations et même les sévices du Maître ?
Elle se souvenant de leur première rencontre. Sylvie, sa meilleure amie, était venue la chercher pour la sortir de l’état dépressif suite à une brutale rupture avec son amant de l’époque. Elles étaient parties passer une soirée « entre filles » dans un bar branché, pas très loin de la place des Quinconces. Mais leur soirée féminine s’était brusquement interrompue par l’intrusion subite d’un ami de Sylvie accompagné d’un inconnu. C’était un bel homme, la cinquantaine élégante, des cheveux ondulés très blancs, presque bleutés, un blazer très « british . »
L’ami de Sylvie avait manifestement des intentions très précises si bien qu’au bout de dix minutes, Sylvie le suivit et, en s’excusant, laissa en tête à tête Dany et le bel homme aux cheveux blancs. Celui-ci parlait peu, mais d’une voix ferme,
sans hésiter. Il demanda à Dany sa profession, ses diplômes, son domicile, ses amis et sa famille, un véritable interrogatoire auquel Dany répondait très mal à l’aise, mais sans jamais osé l’interrompre.
L’homme lui dit soudain :
« Vous allez prendre un congé de quelques semaines. Je vous enlève et vous ferais vivre la plus belle expérience de votre vie. Vous n’aurez aucun soucis d’argent, ni de logement. Je sais que vous êtes celle que je cherche depuis longtemps. »
Dany était à la fois abasourdie et subjuguée par la voix de cet homme, profonde, calme, apaisante et autoritaire.
Il la ramena chez elle. Là, il lui fit l’amour sans se déshabiller, ni lui ni elle, juste son pénis écartant la petite culotte légère…et elle jouit comme jamais encore aucun de ses amants ne l’avait fait jouir… Lorsque lui aussi se fut vidé dans le ventre de Dany, il se releva, se rajusta. Son regard était bleu acier. Dany frissonna. Il lui présenta un objet en acier chromé qu’il sortit de sa sacoche :
« Sais-tu ce que c’est ? Non, bien sûr ! Alors nous allons nous en servir pour honorer ton contrat de soumise, car, à partir de maintenant tu n’es plus que « soumise ». Enlève-moi cette culotte ridicule et d’ailleurs bien salie ! »  
Sans savoir pourquoi elle obéissait, Dany, la soumise obéit en tremblant, se tourna lorsque l’homme l’exigea, se sentit délicieusement offensée par un doigt qui travaillait son anus. La soumise tremblait de peur, d’un plaisir étrange venu autant des gestes du Maitre que de la honte qui s’installait dans son esprit et qui n’allait plus la quitter…
Le Maitre l’encula, lentement. A un moment, la soumise eut l’impression que le plug s’enfonçait de lui-même… elle cria. Le Maitre se releva, la regarda dans les yeux : « Tu vas garder ce plug dans ton cul jusqu’à ce qu’on soit arrivé. Tu peux venir comme ça, tu trouveras tout le nécessaire dans la chambre qui t’attend. »
La soumise baissa les yeux. Elle comprit qu’elle appartenait sans savoir pourquoi à ce Maître si beau, si vénéneux…
9
Dany tournait en rond dans son petit appartement depuis maintenant 4 jours. Elle ne voulait pas sortir, à cause de la chaleur se disait-elle avec mauvaise foi. Plutôt parce que sans cesse, la gêne occasionnée par la ceinture de chasteté la ramenait au manoir…
Durant le voyage, rapide, jusqu’au manoir, dans les vignobles du Médoc, le Maître ne dit pas un mot. Juste d’un geste exigeant, il remonta la jupe de Dany jusqu’en haut de ses cuisses, écarta ses jambes… Elle se laissa faire… Un sentiment très étrange l’habitait. Que se passait-il en elle pour que tout ce que disait ou faisait d’elle cet élégant étranger deviennent aussitôt exigence immédiate et acceptée ?
Arrivés au manoir l’homme la conduisit aussitôt à ce qui allait être sa chambre, confortable, luxueuse même. Un vaste lit couvert de soie, une coiffeuse en bois
de rose offraient tous les signes d’un confort total. Il ouvrit la vaste penderie, à l’intérieur des tenues surprenantes, des sous-vêtements encore plus étranges… Il se retourna vers elle :
« Ce soir je te passerai ton collier de soumission. Tu te présenteras au salon, nue, entièrement nue, mais préparée, maquillage soignée, cheveux remontés en chignon pour offrir ta nuque. Tu subiras les épreuves de l’eau, de l’air, du feu et de la terre…repose-toi en attendant. »
Sans un mot de plus il la laissa. Elle était perplexe devant sa penderie qui ressemblait à un rayon de sex-shop ! Mais que faisait-elle là ? Elle avait en elle, une résistible envie de fuir, mais chaque fois que cette pensée se formait dans sa tête, un tiraillement dans son bas-ventre la ramenait ici, plus efficace que n’importe quelle chaine. Elle avait envie, besoin du sexe de cet homme étrange. Elle dormit une partie de la journée. Une soubrette silencieuse lui porta ses repas, et au soir s’enquit si « madame » avait besoin de son aide pour se préparer pour la cérémonie. Dany la renvoya, elle savait se maquiller, se peigner, seule… La soubrette s’inclina et lui dit qu’on viendrait la chercher d’ici une heure.
A l’heure dite, un valet de chambre en tenue, ridicule, absurde avec sa perruque poudrée, frappa à sa porte. Dany était prête. Elle avait souligné ses yeux noirs, relevé ses cheveux en un chignon solide. Elle ne portait rien, que des escarpins à très hauts talons, sortis de la penderie.
Il la précéda et la conduisit au grand salon qu’elle allait apprendre à connaître chaque jour. Là, se tenaient sur des coussins répartis autour de la pièce trois hommes et une femme sans âge. Tous les quatre portaient un masque dissimulant leur visage.
Sur le seul fauteuil apporté manifestement pour la cérémonie, trônait le Maître, à visage découvert, lui. Le voyant, Dany eut un frisson qui la transperça, se concentrant dans son vagin en une sorte de vaguelette d’émotions contenues. Une musique très douce, remplissait la pièce. Dany se sentait observée, détaillée, appréciée. Le Valet la conduisit par la main au centre de la pièce, et se retira. Le Maître prit la parole :
« Dany, dans quelques heures, tu vas perdre ton nom. Tu ne seras plus que « soumise ». Personne n’utilisera plus d’autres mots pour te nommer. Tu n’es pas obligée d’accepter. Si tu refuses, tu seras reconduite chez toi, avec un dédommagement conséquent. Sache pourtant que soumise tu vas devenir, mais que tu conserveras sans cesse la possibilité de cesser d’être soumise. Mais si tu pars, ce sera sans retour définitif et tu n’entendras plus jamais parler de moi. Dany, demandes-tu à subir là et maintenant, ton initiation de soumise ? Réponds sans crainte, mais à voix haute et forte. »
Dany frissonna encore. Elle tremblait maintenant, elle craignait même que ses jambes se dérobent sous elle ; pourtant c’est d’une voix étrangement forte qu’elle dit : «OUI ».
10
Dany tournait en rond dans son appartement. Elle ne voulait pas, elle ne pouvait pas sortir. Mais surtout elle passait de longs moments, immobile, les yeux rivés sur l’écran vide de son téléphone. Le Maître n’avait pas donné signe de vie, pas
le plus petit message, pas le plus petit mail. Elle se rendit compte qu’elle ignorait tout de lui… Sa pensée revint sur son initiation, au manoir.
Après avoir dit « oui », que le Maître lui fit d’ailleurs répéter 2 fois, elle attendait, légèrement anxieuse de la suite. Elle était gênée par sa nudité, surtout par le fait qu’elle était la seule. Soudain la soubrette réapparut, portant sur un coussin de velours beige, une seule rose sombre, ouverte trop ouverte. Sur l’injonction du Maître, la soumise se saisit de la fleur et la respira, longuement. Ses seins se soulevaient. Elle sentit en elle comme une chaleur, une certitude du bien-fondé de sa présence ici, mais aussi, là se logeant d’une manière inattendue entres ses cuisses, une chaleur subite, soudaine, plus insistante qu’une caresse réelle.
La soubrette reprit la rose vénéneuse, la présenta à tour de rôle à chacun. Tous la respirèrent profondément. Puis la servante repartit silencieuse.
Le Maître reprit la parole, de sa voix profonde qui bouleversa la soumise :
« Bien, maintenant tu vas être exhibée nue, devant mes amis et moi-même. Nous devons tout connaître de toi, »
Sur un geste, le valet s’approcha de la soumise. Tout d’abord, la prenant simplement par la main, il lui fit faire quelques pas. Puis il la fit passer devant les invités, très près, presque à être touchée. Mais aucun geste ne vint interrompre ce ballet silencieux. Il la ramena au centre de la pièce, la fit tourner sur elle-même en une lente chorégraphie. Au bout de quelques minutes, il la prit par la nuque et la força à se pencher en avant, il lui écarta les jambes, et recommença à la faire tourner sur elle-même, la soutenant pour qu’elle ne trébuchât pas. Elle ne résistait absolument pas, elle se pliait à toutes les sollicitations silencieuses du domestique, consciente que celui-ci l’exposait à tous, à tour de rôle. La laissant courbée en avant, reins bien creusée, il entreprit de lui ouvrir la vulve de ses doigts agiles, écartant les grandes lèvres. Elle se sentait bien plus que nue et offerte. Elle n’était plus qu’un objet qu’on examine pour envisager l’emploi qui en serait fait. Les commentaires, parfois flatteurs, parfois cruels fusaient : « Beau cul, et belles fesses ! », « dommage que ces mamelles ne soient pas plus fermes, il faudra faire avec ! ».
Seul le Maître ne disait rien. Cherchant sans cesse le regard de la soumise, ses yeux bleu d’acier lui donnait une sorte de tournis. Il dit enfin :
« Bien, chacun ici constate que la soumise est utilisable et conforme à nos critères habituels. Valet, reconduisez la soumise au centre du salon et disparaissez. »
Il se leva, vint auprès d’elle, la flatta sur les cheveux, sa main descendant dans son dos, caressa légèrement le fessier rebondi :
« Maintenant, soumise, tu vas recevoir ta première initiation, celle de l’eau. Cette eau nécessaire, indispensable à la vie, celle qui étanche nos soifs, celle qui nous sauve et celle qui nous noie. Cette eau, si faible et si forte, si transparente et si sournoise, celle de ton plaisir coulant sur tes cuisses et celle de la honte de crachats reçus… Cette eau, légère vapeur ou glace dure, cette eau, tu vas apprendre à la connaître encore mieux. Le désires-tu ? »
Le soumise, ferma un instant les yeux et, répondit :
« Oui, Monsieur, je le désire. »
11
Dany tournait en rond dans son appartement, maintenant surchauffé par ce mois de Juillet torride. Elle dormait très mal, se tournant et se retournant dans son lit, froissant les draps, mais n’arrivant jamais à trouver plus que quelques minutes de sommeil… La ceinture la gênait de plus en plus. Elle n’était plus qu’une boule de désir, elle ressentait sans cesse dans son ventre le besoin d’une queue virile et dure… non, pas de n’importe quel sexe. Son ventre réclamait la pénétration et le don du sexe du Maître… Pourtant l’écran de son smartphone ne grésillait plus que pour des publicités absurdes… Le message tant attendu n’arrivait toujours
pas. Alors Dany, la soumise tentait de se donner du plaisir par des masturbations légères que la ceinture autorisait. Mais si ces gestes réveillaient et faisaient
pointer ses tétons, elle n’arrivait qu’à des simulacres d’orgasme qui la laissaient encore plus frustrée qu’avant. Elle repartit par la pensée, à cette soirée d’initiation où elle était devenue la soumise, et lui, le Maître.
Le valet passa devant chaque participant. Il proposait un plateau d’argent sur lequel se trouvaient quatre enveloppes identiques. Chacun prit une enveloppe, l’ouvrit en silence…
Un homme se leva :
« C’est moi qui ai gagné le droit de la première phase de cette initiation. Celle de l’eau. »
Il ôta son masque. L’initiateur ne pouvait rester anonyme. Le masque ne servait qu’au cas où l’initiation de la soumise devrait s’interrompre. C’était un homme très ordinaire, la quarantaine, légèrement enveloppé, une calvitie précoce accentuée par une abondante couronne de cheveux poivre et sel.
« Officiez, ami, apprenez ce que vous devez à ma future soumise, dit le Maître »
La soubrette revint, répondant au coup de sonnette impératif du Maitre. Elle portait un large plateau supportant trois récipients. Elle posa le plateau au sol, directement sur la fourrure. Puis, elle disposa au centre de la pièce, un large carré de toile cirée blanche. Ceci fait elle se retira, sans un seul regard pour la soumise, qui attendait… l’inquiétude, mais aussi le désir se lisaient dans ses yeux… L’homme la prit par la main et lui fit gagner le centre de la toile cirée. Il découvrit les trois récipients. L’un contenait de l’eau toute simple, du second s’échappaient des volutes de vapeur, laissant penser que l’eau était bouillante, le troisième enfin était rempli de petits glaçons de formes oblongues un peu comme ces calissons que la soumise dégustait chez sa grand-mère, à Aix. Bien loin d’ici…
L’homme fit mettre la soumise à quatre pattes, la fit se cambrer au maximum, mais refusa qu’elle posa la tête au sol, la lui relevant même d’un geste sec. « Soumise en devenir, sache que l’eau a bien des visages et bien des aspects…
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