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PICUT ET SISTEROLE PICUT était apparu un beau jour d’été, il était sortit de derrière une feuille de potiron comme par miracle, personne ne savait d’où il venait, certains chuchotaient que c’était du centre de la terre, d’autres du potager voisin. Certains affirmaient même de source sure qu’il aurait été élevé par un pied d’artichaut violet qui l’aurait trouvé alors que tombé des pattes d’un oiseau de proie il gisait dans le potager en piteux état. Cette version semblait plus crédible car il était coiffé d’un béret violet et son visage avaient la couleur de l’artichaut, encore qu’il ne s’agissait peu être que d’une coïncidence. PICUT avait profité de la nuit pour se faufiler dans un trou de grillage entre deux propriétés et partir à l’aveuglette, il avait le cœur lourd et les larmes lui brûlaient les yeux il se trouvait une fois de plus seul au monde. Il avait longé la clôture se dissimulant derrière les haies de laurier thym et de grivellera, dont les branches l’avaient piqué au passage de leurs fines aiguilles, pour enfin trouver refuge derrière les feuilles exubérantes de potiron qui le dissimulait de leurs larges parapluies. Le jour venu il s’était tapi dans la haie de grivellera en fleurs qui servait d’habitat à de nombreux bourdons qui lui avaient offert l’hospitalité apitoyés par son désarroi, qui l’avaient assuré que sous leurs protections personne ne viendrait le déranger.

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Publié le 04 février 2013
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Langue Français

Extrait

PICUT ET SISTEROLE
PICUT était apparu un beau jour d’été, il était sortitde derrière une feuille de potiron comme par miracle, personne ne savait d’où il venait, certains chuchotaientque c’étaitdu centre de la terre, d’autres du potager voisin.
Certains affirmaientmême de source surequ’il aurait été élevépar un pied d’artichautviolet qui l’aurait trouvéalors que tombé des pattes d’un oiseau de proie il gisait dans le potager en piteux état.
Cette version semblait plus crédiblecar il étaitcoiffé d’un béret violet et son visage avaient la couleur de l’artichaut, encore qu’il ne s’agissait peu être que d’une coïncidence.
PICUT avaitprofité de la nuit pour se faufiler dans un trou de grillage entre deux propriétés et partir à l’aveuglette, il avait le cœur lourd et les larmes lui brûlaient les yeux il se trouvait une fois de plus seul au monde.
Il avait longé la clôturese dissimulantderrière leshaies de laurier thym et de grivellera, dont les branches l’avaient piqué au passage de leurs fines aiguilles, pour enfin trouver refuge derrière lesfeuilles exubérantes de potironqui le dissimulait de leurs larges parapluies.
Le jour venu il s’étaittapi dans la haie de grivellera en fleurs qui servait d’habitat àde nombreux bourdons qui lui avaient offert l’hospitalité apitoyés par son désarroi, qui l’avaient assuré que sous leurs protections personne ne viendrait le déranger.
Le soir venu la lune éclairant le jardin, il s’était hasardédans l’allée de gravillons marchant précautionneusementpour ne pas éveiller l’attention .
Une fenêtre au rez-de-chausséeétait restée entrouverteet bien qu’armée de barreaux ellelui fut propice à s’introduire à l’intérieur , sa petite taille lui permettant de se faufiler entre eux. Il était entré dans une pièce carrelée de blanc apparemment inhabitée qui s’avéra être une petite salle d’eau, il se faufila le long des murs trébucha sur une marche hauteet se retrouva assis par terresur des dalles de carrelage vieux rose au pied d’une colonne en bois noir.
Au-dessus de sa tête il entendit une voie haut perchée qui le fit sursauter et trembler de peur, bien que le ton ne soit pas menaçant.
Tout en haut de la colonne le chien PLUTO lui demanda :que viens-tu faire ici ? Un peu abasourdi- il lui réponditen bredouillant, qu’il était seul et perdu et qu’il cherchait un abricar il avait très peur, sans préciser de quoi.
1
PLUTO sauta d’un bond par terre et lui dit suit moi, ici à cette heuretu ne risque rien, personne ne descendra, suit moi je vais te faire visiter.
Remis de sa surprise, il se présenta, je m’appelle PICUT dit-il et je viens du jardin d’à côtéde chez toi, PLUTO se dressant sur ses pattes lui rendit la politesse et se présenta PLUTO, jouet décoratif.
Il courut à petits pas derrière le chien de tissu, longeantles fûts de PVC noirs desfauteuils, passant sous le pont imposant de la tableet des chaises, pour enfin fouler la moquette de la deuxième pièce.
Il longeaitun fauteuilquand il s’arrêtapris de paniqueune main aussi grosse que son visageessayait de l’attraper, il bondit en arrière se pris les pieds dans le tapiset se trouva allongé au sol croyant sa dernière heure arrivée.
Au moment ou il allait crier, il entendit le rire rassurant de PLUTO qui lui dit, n’ai pas peur ce ne sont que les cœurs à bras, ils ne sont pas méchants il veulent simplement te souhaiter la bienvenue.
Un peu remis de ses émotions il vit sur les fauteuilsdeux énormes cœurs roses prolongéspar de grands bras avec de grosses mainsqui riaient en silence entressautant sur eux mêmes car il n’avaient pas de bouche.
Il ressentit une sorte d’onde de bienveillance et d’amour qui émanaitde ces choseset il s’approcha sans plus de crainte. Grimpant agilement sur les cotés du fauteuil, il s’approcha et c’est alors que le cœur à bras le serra contre lui transmettant un instant de bonheur dont il avait oublié l’existence.
PLUTO marmonna, mais ou est-elle encore aller rouler aujourd’hui, quand un bruit de roulement se fit entendreet il vit la chose la plus invraisemblable qu’iln’ait jamais vu de sa vie. Glissant à vive alluresur ce qui lui sembla être une roue formée par un CD ROM apparu une ravisante créatureaux cheveux longs et bouclés, qui se glissait vers euxen formant de gracieuses arabesques.
PLUTO grognaet lui dit d’un ton bougon, arrêtes-tu me donne le tournis, viens donc voir ici, nous avons de la visite.
L’inconnue s’immobilisadevant PICUT émerveillé et lui dit je suis SISTEROLE, la petite fille à roulette, je suis née du rêve de celui qui m’a crée dans une histoire qui est devenue réalité.
Au début on m’appelait SISTER ROL à cause de ma roue, et puis tous mes amism’ont baptisé SISTEROLE, c’est plus simple ainsi, soit le bien venu dans le monde du sous-sol la nuit.
2
Viens avec moi je vais te présenter à un autre ami, il s’agit de BILON, il a été puni par les dieux du stadepour avoir raté un tir au butun jour de mondial de foot depuis lui est figé et sert de tirelire. Il fit alors connaissance avec un joueur de foot en porcelaine qui lui fit comme pour détromper les allégations de SISEROLE, sur son immobilité, un clin d’œil malicieux.
PICUT était heureux comme cela faisait longtempsque cela ne lui était pas arrivé, c’était du pour partie au sentiment de sécuritéretrouvée, à la découverte de ses nouveaux amis, mais surtout c’était la présencede SISTEROLE qui lui donnait toute cette joie. Ses nouveaux amis le mirent au courantdes coutumes de la maison, ici il fallait rester silencieux et immobile le jour, la nuit ils avaient quartier libre et pouvaient s’approprier tout le sous-sol et même le garage, personne ne viendrait les déranger.
Ils pouvaient aussi sortir dans le jardin quand la fenêtre restait ouverte, mais il fallait se méfier de ne pas rencontrer l’épouvantail qui vivait dans un gros buisson au milieu du jardinet qui n’aimais pas être dérangé par des intrus.
Après que SISTEROLE lui ait montrél’endroit où il allaitse cacher pour la journée, derrière une grande malle pleine de jouets, elle lui demanda d’où il venait.
PICUT submergé d’émotion lui conta en pleurant comment il avait été enlevé sur le perron de la maisonde sa maîtresse par un oiseau de proie qui avait fondu sur lui le prenant pour un merleet l’avait relâchépeu après en plein volquand il s’était rendu compte de sa méprise. Il était tombé comme une pierredans un grand cri, heureusement sa chute avait été amortiepar un tas de fumiersur lequel il avait roulé avant de se retrouverau pied d’unartichaut violetqui l’avait pris sous sa protection.
Il avait vécudans le potager voisinse liant d’amitié avec des laitueset les escargots grognons, se cachant le jour du jardinierà la crête blanche qui arpentait à grands pasles allées sarcléesen arrosant copieusement autour de luiau moyen d’un arrosoir en métal. Un matin ce fut terriblele jardinier se mis à couper un par un tous les pieds d’artichauts séparant la tête du corps, c’est ainsi qu’il avait vu son ami disparaîtreà jamais dans le panier.
Cette nuit là il décidaen pleurant de quitter le jardin et de chercher refuge ailleursc’est ainsi qu’il s’était trouvéaprès s’être glissé sous la clôture, dans le jardin voisin. SISTEROLE et PLUTO l’écoutaient en silence, même BILON dans son immobilisme avait les yeux qui brillaient de larmes refoulées.
3
La nuitsuivante ils avaient eu une belle peur, ils avaient entendu un bruit violent, des coups redoublés faisaient résonnerla pièce comme un tambour, tapis dans leur cachetteils ne bougeait pas quand une voix aigrelette leurdit en riant : « pauvre de vous depuis quand avez vous peur d’un lapin »
La voix venait d’un angle de la pièce ou une araignée avait tissée sa toile et c’était bien elle qui se moquait de leur couardise, rassurés- il se dirigèrent vers l’autre pièce d’où venait le bruit et découvrirent PANPAN.
Panpan était un petit lapin nain au nez rose qui manifestait sa mauvaise humeur d’êtreenfermé dans une cageen plastiqueen tapantau fond avec son derrièreprovoquant ainsi un son de tambour.
C’est à cause de cette habitude qu’on l’avait rebaptiséPANPAN, car son véritable nom était frimousse.
Ils eurent bien vite fait de le libéreret il se mit à gambader de joieaprès avoir remercié ses nouveaux amiset leur ait raconté qu’il était là pour quelques jours, ses maîtresétant partis en vacances.
Les jours passaient heureux, PICUT et SISTEROLE passaient beaucoup de temps ensemble, PANPAN somnolait dan s la journée et faisait le fou le soir.
Une nuit ou la fenêtre était restée ouvertePICUT eu envie de sortirdans le jardin avec SISTEROLE pour profiter de la douceur de cette nuit d’été.
Ils étaient non loin du cerisieret s’étaient approchés sansy prendre garde du buisson de l’épouvantail, quand celui ci, dérangépar un oiseau sortit furieuxprès à les étrangler.
SISTEROLE paniquéepris la fuite à vive allure vers la fenêtre salvatrice, PICUT suivantdifficilement ses petits pasne lui permettant pas de fuir aussi rapidementqu’il aurait souhaité.
SISTEROLE avait enfin atteint la fenêtre qu’elle franchit rapidement, PICUT s’apprêtaità la suivre quand un bruit sourdle fit s’arrêter, la fenêtre venait d’être refermée. A l’intérieur quelqu’un disait, la fenêtre était restée ouverte, que fait cette poupée dans la salle d’eau, suivi d’un bruit de pas lourd dans l’escalier qui menait à l’étage.
PICUT fou de terreur entendait derrière lui le bruissement l’épouvantail qui se rapprochait il parti droit devant lui plongea sous une clôturepour se retrouver en plein champs. Ilfraîchement retournéesmarchait difficilement entre les mottes de terre presque aussi hautes que lui, quant au détour de l’une d’elle un animal monstrueux aunez pointu lui barra le chemin.
4
Il s’agissait d’un énorme rat des champs, fort âgé il est vrai qui trouvait son plaisir à faire peur quand il le pouvait.
PICUT poussa un cri étranglé, paralysé par la peur, le rat voyant l’effet qu’il lui faisait riait en lui-même derrière ses imposantes moustaches grise découvrant sesdents pointues prêtes à dévorer l’intrus.
PICUT quiavait une sixième sensqui lui venait sans doute de sa grand-mère sorcièrepour Hallowen sentit confusément que sous son apparence horrifiantele rat n’était pas réellement méchant.
Il s’adressa à lui en lui demandant de l’aider, désarçonné par ce comportement inhabituel le vieux rat lui sourit de sa bouche édentéeet lui dit monte sur mon dos je sais d’où tu viens ton histoire a fait le tour des champs et des jardins.
PICUT grimpa sur le dos du rat qui parti en trottant le long des champs pour enfin s’arrêter devant une clôture d’une propriété.
PICUT reconnut derrière le grillage le perron de la maison de sa maîtresse ou il avait été brutalement été enlevé, il remerciavivement le rat et se glissa sous la clôture.
Epuisé de fatigue et d’émotion il s’assit sur les marches puis dodelinait de la tète s’endormit profondément.
Le lendemain sa maîtresse l’ayant retrouvé à sa grande joie il retrouva sa place privilégiée sur le canapé du salon, PICUT aurait du être heureux et pourtant ce n’était pas le cas.
On le trouvait souvent boudeur, sans entrain, il ne sortait presque plus dan s le jardinde peur d’être de nouveau la victime d’un oiseau de proie.
Quelquefois on le posait à l’ombre du figuier qui l’abritait de son feuillage touffu il se confiait volontiers aux figues violettes à qui il parlait de son ami l’artichat quiavait perdu la tête.
La figue le consolaiten lu disant que c’était le sortdes légumes et des fruits d’êtremangés et que c’était un honneur pour eux de finir sur la table des maîtres.
En fait sesnouveaux amisa qui il avait été si vite arrachés lui manquaient beaucoupsurtout SISTEROLE.
Pendant ce temps se déroulait des événementsdont ils nesoupçonnait pas l’importance pour lui, sa jeune maîtresse avait pour amie une petite voisine dansle lotissement voisinet celle ci l’avait invité à son anniversaire.
5
Elle s’était rappelée la dernière visite de son amie chez elle et l’attirance qu’elle avait manifestée envers PICUT qui l’avait séduite par son originalité, celle ci l’avait suppliée de le lui donner.
N’ayant pas eu le tempsde s’enquérir d’un cadeau pour sacopine, elle décida de lui donner PICUT qu’elle avait délaissée depuis qu’elle l’avait perdu cesparents lui ayant acheté un autre jouet.
C’est ainsi que PICUT fut couché dans une belle boite emballé de papier de soie, pour être remis en cadeau le jour de l’anniversaire.
L’amie de sa maîtresse ravie de ce cadeau pris PICUT et descendit au sous-sol de sa maison qui lui servait de salle de jeu pour le déposer avec ses autres trésors, une poupée à roulette, un PLUTO en tissus et une tirelire représentant un footballeur. PICUT n’en croyait pas ses yeux son cœur battait la chamade, il lui fallut attendre la nuit pour retrouver ses amis dans de folles embrassades. Fin
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